LES JARDINIERS AMATEURS MENACENT AUSSI LES INSECTES POLLINISATEURS

Souvent montrée du doigt pour son rôle dans l’érosion de la biodiversité, l’agriculture intensive n’est pas seule en cause dans la raréfaction des insectes pollinisateurs. Les jardiniers du dimanche ont aussi une part de responsabilité…

C’est, en substance, le résultat de travaux de chercheurs français, publiés dans la dernière édition de la revue Biological Conservation, qui montrent pour la première fois que l’utilisation par les particuliers de pesticides – insecticides et herbicides – peut avoir des effets négatifs « à grande échelle » sur les papillons et les bourdons. A l’inverse, et de manière surprenante, d’autres produits phytosanitaires semblent avoir un effet positif sur ces deux groupes.

Pour parvenir à ces résultats, Benoît Fontaine, du Muséum national d’histoire naturelle, et Audrey Muratet, de l’Observatoire de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis, ont utilisé les données d’observation des jardiniers amateurs eux-mêmes. « Il y a déjà eu de nombreux travaux traitant de l’impact sur la biodiversité des pesticides utilisés en agriculture, explique Benoît Fontaine. Conduire le même genre d’étude dans les jardins privés est plus problématique, car nous n’avons pas accès à ces terrains. »

Aussi le Muséum national d’histoire naturelle a-t-il bâti un réseau participatif d’observation de la nature fondé sur le volontariat. Depuis respectivement 2006 et 2009, l’abondance et la diversité de 28 espèces de papillons et 11 de bourdons sont ainsi relevées par des milliers d’observateurs bénévoles, qui peuvent s’inscrire sur le site Vigie Nature. Près de 5 000 jardins privés ont pu être inclus dans l’étude, sur l’ensemble du territoire métropolitain. « A l’aide de quelques critères simples, nous demandons aux participants de décrire leur jardin, afin d’estimer son “attractivité” pour les insectes, précise M. Fontaine. Puis les participants déclarent s’il leur arrive d’utiliser, ou non, un certain nombre de catégories de produits. »

Pour éviter des déclarations par trop incertaines, les quantités épandues ne sont pas renseignées. Ensuite, les observateurs bénévoles transmettent régulièrement des informations sur le nombre et la diversité des bourdons et des papillons rencontrés dans leur jardin. Les données générées sont étonnamment fiables. Par exemple, disent les chercheurs, la distribution géographique ou saisonnière de certaines espèces se retrouve dans les observations de ces milliers de bénévoles.

Le principal résultat est que, même dans le cadre d’une utilisation privée, l’usage d’insecticides réduit les populations de bourdons et les papillons. Ce qui n’est pas étonnant, de nombreuses études ayant montré en milieu agricole des effets sur le comportement, l’orientation, la fertilité et la mortalité des insectes pollinisateurs.

« L’effet produit est significatif », dit cependant M. Fontaine, ajoutant que l’échantillon des citoyens-observateurs de Vigie Nature biaise probablement le résultat. « Les bénévoles qui participent sont déjà sensibilisés aux problématiques de la biodiversité et on peut légitimement penser qu’ils utilisent moins de pesticides que la moyenne », précise-t-il. L’effet réel, sur l’ensemble des jardins privés de France, est donc sans doute supérieur à celui détecté par les chercheurs.

Autre résultat, moins évident : celui d’un effet négatif des herbicides. « Ces produits ne sont pas utilisés contre les insectes, mais ils réduisent la diversité végétale dans les jardins, dont profitent les bourdons et les papillons », explique le biologiste.

De manière bien plus inattendue, les résultats montrent aussi que les fongicides, la bouillie bordelaise – un fongicide utilisé en agriculture biologique – notamment ou encore les anti-limaces ont un effet positif sur les deux groupes de pollinisateurs étudiés. « Le mécanisme que nous proposons pour expliquer ce phénomène est que les plantes qui sont protégées des agressions des champignons, des limaces, etc., peuvent consacrer plus d’énergie à la production de nectar et qu’elles sont donc plus attractives pour les bourdons et les papillons », dit M. Fontaine. Cela ne donne pas pour autant un blanc-seing à ces produits. « De nombreux travaux, précise le chercheur, montrent que certains d’entre eux peuvent avoir un effet néfaste sur la faune des sols », qui n’est pas moins indispensable au fonctionnement des écosystèmes que les pollinisateurs.

Ici dans notre petit paradis Normand, nous n’utilisons aucun pesticide, herbicide et insecticide. Si vous passez par notre verger, vous remarquerez peut-être que nos arbres sont plantés au milieu de la lavande, du thym et du romarin… Cette technique très ancienne, également présente dans la permaculture n’a que des avantages : la plupart des aromatiques sont mellifères et attirent les auxiliaires tandis que l’odeur forte de certaines d’entre elles (lavande, thym, origan…) désoriente les nuisibles. CQFD !

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LA NATURE EN BORD DE CHEMIN

Conçu comme un véritable documentaire audiovisuel, « La nature en bord de chemin » est un ouvrage qui se lit comme une visite guidée à travers les terroirs et les saisons, et ce au travers de plus de 700 photos.

Plantes, petites et grosses bêtes, animaux sauvages et domestiques, tout ce qu’un promeneur peut rencontrer est exploré par un système de plans généraux et rapprochés d’un même lieu. Haie, touffe d’ortie, pré aux vaches, village, prairie fleurie, flaque d’eau, ronces, talus…

Pour découvrir la vie cachée des abeilles solitaires, le comportement des oiseaux, les stratégies des végétaux, la beauté des orchidées sauvages, le vol des rapaces de jour et de nuit, les jeux des renardeaux.

Un ouvrage au langage accessible pour une nature accessible, un grand bol d’air pur, un livre qui fait du bien !

A travers de magnifiques photographies et des textes captivants, le lecteur va pouvoir porter un nouveau regard sur ce qui l’entoure lors de ses balades en plein air.

Lien vers le site internet de l’éditeur : ici.

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LES ANIMAUX POUR NOUS PREVENIR DES CATASTROPHES NATURELLES…

Après chaque grande catastrophe naturelle, des témoignages relatent comment des animaux ont échappé à une mort certaine en se mettant à l’abri avant que les forces de la nature ne se déchaînent. Comment une telle chose est-elle possible ? Sont-ils avertis ou captent-ils quelque chose qui nous échappe ? Au-delà des cinq sens caractérisant l’être humain (goût, odorat, audition, vision et toucher), certaines personnes pensent que les animaux disposent d’un sixième sens…

Cinq jours avant le séisme qui anéantit Helas, en Grèce, en 373 avant notre ère, rats, serpents, belettes, vers et scarabées, quittèrent la ville en masse.

A Messine, en Italie, avant le séisme de 1783, les chiens hurlaient si follement que nul ne réussit à les faire taire.

Pendant la nuit qui précède le tremblement de terre de 1805 à Naples, on vit une multitude de sauterelles ramper à travers la ville en direction de la mer.

En mai 1902, en Martinique, la montagne Pelée s’apprête à entrer en éruption, ne laissant derrière elle que 2 survivants parmi les 30 000 habitants : Louis Cyparis, un chanceux prisonnier protégé par les murs épais de sa geôle, et Léon Compère, modeste cordonnier dont la maison était étonnamment bien abritée. Pourtant, tous les animaux ont fui les abords du volcan quelques jours avant.

Deux minutes avant le tremblement de terre de 1910, à Landsberg, en Allemagne, les abeilles abandonnèrent leurs ruches pour ne revenir qu’à la fin de l’alerte.

A Fréjus, le 9 décembre 1959 le barrage de Malpasset, construit en amont de la ville, cédera dans la soirée. À 21 h 13, tandis que certains habitants entendent « comme une sorte de grognement », un bruit assourdissant et des grincements de ferrailles, une vague viendra sous peu inonder la localité, emportant avec elle plus de 400 victimes. La totalité des chats avait déserté l’endroit, bien avant que n’advienne la catastrophe… La capacité auditive de l’homme varie de 20 et 20 000 Hz. Celle du félin peut percevoir une fréquence supérieure de 20 à 100 kHz…

Il est 0 h 58 au Sri-Lanka ce 26 décembre 2004. Un séisme dans l’océan Indien produit un terrible tsunami, qui va ravager l’île, pénétrant ses terres jusqu’à 3 kilomètres et recouvrant environ 300 hectares de terrain. Des vagues effrayantes balaient alors le paysage, faisant s’effondrer les immeubles et transformant chaque objet en projectile. Bilan : plus de 30 000 morts, près d’un million de sans-abri… Mais très peu de cadavres d’animaux sauvages. Et aucune trace des 200 éléphants du parc national de Yala, qui s’étaient mis en route il y a fort longtemps. Une prouesse réalisée grâce à leur capacité à détecter les infrasons émis par le déplacement des plaques continentales. En dessous de 20 Hz, et ce, à des centaines de kilomètres, les signaux qu’ils interceptent via leurs pattes remontent à leur cerveau…

On pourrait continuer la liste : le 4 mars 1977, en Roumanie, c’est une heure avant que la terre ne tremble que les poules et les vaches ont tenté de s’enfuir. En 1954, à Orléansville, en Algérie, c’est un jour avant que la cité ne soit détruite par un séisme que les animaux domestiques l’ont quittée. Des témoins affirment qu’une heure avant que la bombe atomique ne vienne ravager Hiroshima, des centaines de chiens se sont réunis pour aboyer à la mort. Même constatation à Messine, en Italie, où un tremblement de terre a secoué la ville en 1908.

Idem dans les océans : des fugues soudaines de saumons apeurés, des vagues de baleines échouées sur les plages, des requins qui désertent leur lieu de vie présagent un grand bouleversement.

Pour les scientifiques, il n’y a rien de mystérieux ni d’inexplicable à ce que les animaux sachent à l’avance qu’une catastrophe naturelle va avoir lieu.

Contrairement à l’homme qui s’est créé un environnement très sécurisé, les animaux vivent dans un milieu recelant mille menaces pour eux. Ils sont constamment en alerte pour ne pas se faire tuer par leurs ennemis, pour défendre leur territoire et leurs petits, pour échapper aux intempéries, trouver de la nourriture, etc.

Afin de survivre aux multiples dangers auxquels ils sont confrontés, les animaux ont développé à l’extrême leurs facultés de perception. Chez certaines espèces animales, c’est l’ouïe qui s’est spécialement affinée. Le spectre sonore qu’elles captent est fortement augmenté vers le haut ou vers le bas, leur permettant ainsi d’entendre « de loin » leur ennemi.

Les chauves-souris et les insectes, par exemple, perçoivent les ultra-sons qui sont inaudibles pour l’être humain. Or, les roches soumises à de fortes pressions, comme c’est le cas lorsqu’un tremblement de terre se prépare, émettent des sons de très haute fréquence. C’est certainement pour cette raison qu’au Sri Lanka, peu avant le séisme des témoins ont vu des milliers de chauves-souris quitter, en plein jour, le fond de la grotte où elles étaient réfugiées, alors que ces animaux ne sortent normalement que la nuit.

La perception des infra-sons est plutôt le propre des éléphants. Ceux du parc naturel de Yala mentionnés plus haut comme ayant échappé au tsunami ont probablement perçu les sons de basse fréquence émis par le déplacement des plaques continentales, leur permettant ainsi de se mettre à l’abri.
D’autres animaux, les serpents par exemple, sont très sensibles aux variations des champs magnétiques du sol. Ces derniers se modifient fortement dans les heures qui précèdent les séismes. Cela expliquerait que les serpents, ainsi avertis, sortent de leur trou avant les premières secousses pour éviter, comme cela a été observé à maintes reprises, d’être écrasés.

Il est d’observation courante que les poules, les oies et les pigeons, manifestent une très grande agitation avant les tremblements de terre. D’après certains chercheurs, cet affolement serait dû à la capacité de ces oiseaux à percevoir les émissions de gaz radioactifs, comme le radon, émissions qui ont lieu lorsque les couches de roches souterraines qui retiennent les gaz en profondeur, se fendillent et se déplacent peu avant que la terre ne tremble.
La finesse des perceptions des animaux est certainement une partie de l’explication du pourquoi de leur prescience du danger, mais elle n’explique pas tout.

Alors finalement, instinct, intelligence, ou « sixième sens » ?  Chacun peut avoir son interprétation. Selon moi, il n’y a pas un organe des sens, mais des organes des sens, et je suis convaincu que les animaux ont cette capacité à utiliser de manière très judicieuse l’ensemble de leurs organes des sens. Je ne pense pas que ce soit la vue, le toucher, le goût, l’odorat pris individuellement…

Mais bien que les animaux ont développé une interconnexion de tous ces sens que nous utilisons, nous êtres humains, de manière séparée. C’est, en tout cas, ce que démontre l’anatomie fine. Par cette notion d’interconnexions, je crois que l’animal a une perception beaucoup plus fine ou en tout cas qu’il l’utilise de manière plus importante que l’Homme.

 

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PAS DE RÉPIT POUR LES ABEILLES…

L’Europe ne va pas mettre en place un dispositif, pourtant temporaire, pour protéger les abeilles, dont le nombre ne cesse de chuter. Une coalition d’intérêts divergents au sein de l’Union européenne a empêché ce jour la constitution d’une majorité pour interdire pendant deux ans plusieurs pesticides mortels pour les abeilles.

Et c’est une très mauvaise nouvelles tant pour les abeilles que pour les humains. Au travers de différents articles (disponibles ici), nous étions revenus sur le rôle exceptionnel des abeilles en tant que pollinisatrices des fleurs et des  arbres fruitiers et donc comme actrices directes sur les rendements de ces derniers… Moins d’abeilles = moins de fruits !

La Commission européenne a expliqué dans un communiqué que le vote organisé au sein d’un comité d’experts « n’a pas permis de dégager une majorité qualifiée en faveur ou contre sa proposition ». 13 Etats ont voté pour l’interdiction de ces pesticides, dont la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne, 9 ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et 5 se sont abstenus, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun 29 voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l’autre.

La Commission a indiqué qu’elle maintenait sa proposition, car elle n’a pas été rejetée.

Elle lui a apporté quelques modifications pour tenir compte de plusieurs demandes et elle peut la soumettre une nouvelle fois au comité d’experts, avec l’espoir que les pressions de l’opinion publique incitent les abstentionnistes à adopter une position plus tranchée.

Tous les Etats jurent leur attachement à la protection des abeilles, mais dès qu’il s’agit d’agir ils trouvent toujours des objections.

La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l’utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. La Commission s’est fondée sur un avis très négatif rendu par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA). Les trois néonicotinoïdes incriminés – clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame – sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.

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INCROYABLES ABEILLES !

Chez les abeilles, le mâle n’aime qu’une seule fois.

A l’approche de la copulation, son organe sexuel – caché dans abdomen – sort en se retournant comme un gant, gonfle et devient presque aussi grand que lui !

Le mâle féconde la reine en plein vol (voir ici) et au milieu d’une nuée de concurrents avant que son pénis ne se détache du reste de son corps. Le mâle amputé tombe à terre et meurt dans la foulée.

La reine continue à voler avec ce « bouchon » à l’extrêmité de l’abdomen jusqu’à ce qu’un autre prétendant ne parvienne à l’enlever pour copuler à son tour.

La reine des abeilles va constituer en un seul vol nuptial un stock de spermatozoïdes qu’elle utilisera…toute sa vie !

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LES ABEILLES ET LE MIEL BLEU…

Le mystère du miel bleu de Ribeauvillé, dans le Haut-Rhin, est résolu.

Les petites abeilles n’allaient pas butiner au pays des Schtroumpfs mais dans une usine qui utilise des déchets d’une confiserie industrielle : celle de l’entreprise Mars qui fabrique des M&M’s de toutes les couleurs, rapportent Les Dernières Nouvelles d’Alsace sur son site Internet.

La mésaventure remonte au mois de juillet. Une dizaine d’apiculteurs s’aperçoit que le miel de leurs abeilles a une couleur inhabituelle. Après enquête, ils se dirigent vers l’usine de méthanisation toute proche, qui utilise des déchets issus d’industries agroalimentaires. Pour le gérant de l’usine, des produits « plus ou moins sucrés ont attiré les abeilles affamées ».

Le goût du miel n’a pas été modifié mais les pots sont invendables. L’usine assure avoir remédié au problème.

Les apiculteurs espèrent désormais que le miel retrouvera une couleur normale.

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LA BRUYÈRE CALLUNE DE SEPTEMBRE

La Bruyère callune est un petit arbuste vivace de 20 à 50 cm de hauteur caractéristique des landes, tourbières et pinèdes (comme ici lors d’une promenade en contrebas du Relais du Vert Bois), mais que l’on trouve aussi dans les jardins où elle joue un magnifique rôle ornemental.

Il en existe plusieurs milliers de cultivars aux fleurs allant du blanc, rose, violet, jusqu’au rouge. La saison de floraison des différents cultivars s’étend de la fin du mois de juillet à novembre dans l’hémisphère Nord. Les fleurs peuvent tourner au brun, mais restent sur les plantes pendant l’hiver, ce qui peut entraîner des effets intéressants.

Le nom « Calluna » vient du grec ancien. Son nom anglais « Heather » est devenu un prénom anglo-saxon.

Dans le Sud-Ouest, en forêt landaise, l’automne est aussi synonyme de la récolte du miel de callune. Un miel puissant et très parfumé, couleur ambre presque roux, que les abeilles obtiennent en butinant la bruyère d’automne. Apprécié autant pour son goût que pour sa rareté, le miel de callune fait partie des miels des Landes pour lesquels les professionnels voudraient obtenir une Indication géographique protégée miel des Landes de Gascogne.

La Bruyère callune est une importante source de nourriture pour les moutons ou les chevreuils qui peuvent paître lorsque la neige recouvre la végétation. 

D’un point de vue médicinal, les fleurs séchées utilisées en infusion sont un excellent remède contre les cystites. Il suffit de laissrz infuser 5 à 10g de fleurs séchées jusqu’à 10 minutes dans un litre d’eau.

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UN POIRIER CENTENAIRE

Nous avons plusieurs poiriers centenaires dans la propriété.

Il ne s’agit nullement de poires dites « à couteau »* mais plutôt de poires beaucoup plus petites et surtout bien plus amères destinées à la production de « poiré ». Ce dernier étant en Normandie à la poire ce que le cidre est à la pomme…

Autrement dit, le poiré est une boisson alcoolisée effervescente, similaire au cidre, de couleur jaune pâle à jaune doré, obtenue par fermentation du jus de poire issu de variétés spécifiques de « poires à poiré ». Plus acidulé que le cidre, le Poiré est d’une originalité et d’une finesse qui ne laisse pas les amateurs indifférents. C’est une boisson capiteuse, qualifiée par certains de « Champagne normand ».

Les variétés de poires utilisées pour la confection du poiré en France sont :  Plan de blanc, Branche de Cloche, Gaubert, et Rouge vigné.

Le poirier, réputé pour sa durée de vie très élevée (parfois près de 200 ans), est un arbre originaire d’Europe et d’Asie.

Il est en général de taille moyenne, mais il peut atteindre dans certains cas une quinzaine de mètres comme ici sur la photo prise dans le jardin d notre maison principale.

Le poirier fleurit dès le mois d’avril et donne de superbes petites fleurs blanches parfois rosées qu’affectionnent les abeilles au printemps.

* Comme pour les pommes, il existe plusieurs familles d’utilisation pour les poires : selon le mode de consommation le plus adapté à la variété, on parle de « poire de table » (ou « poire à dessert »), de « poire à cuire » ou de « poire à poiré ». Pour information dans la famille des pommes, on parle de « pomme de table » (ou « pomme à dessert » ou « pomme à couteau »), de « pomme à cuire » ou de « pomme à cidre ».

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COMMENT ILS NOUS PIQUENT… (PREMIÈRE PARTIE)

LA GUÊPE

La guêpe est beaucoup plus grande que l’abeille. Elle mesure entre 2 et 2,5 cm. On la reconnaît facilement à sa taille serrée d’où l’expression « avoir une taille de guêpe ». Elle possède de grosses mandibules, ce qui fait qu’elle est à la fois frugivore et carnivore.

Fréquentes en été, les guêpes vivent près des points d’eau et surtout près des habitations. Elles peuvent faire des nids de quelques centaines à quelques milliers d’individus dans des endroits cachés (sous les poutres, sous les tuiles, dans les combles, etc.) ainsi que dans les arbres.

Seules les femelles (reines et ouvrières) piquent.

Le dard de la guêpe est constitué d’une rampe appelée « stylet », munie d’une gouttière dans laquelle coulissent deux lancettes. La guêpe enfonce en premier lieu son dard grâce aux muscles de son abdomen. Dans un second temps, elle engage le mouvement des lancettes dans la gouttière, aspire du venin de la glande venimeuse et l’injecte sous la forme d’une piqûre souvent douloureuse.

L’effet du venin dépend de la condition physique et de l’âge de la victime ainsi que de la localisation de la piqûre. Cette dernière n’est dangereuse que chez un sujet sensibilisé (avec antécédents d’allergie), en cas de localisation bucco-pharyngée ou en cas de piqûres multiples (car plus le nombre de piqûres est important, plus la quantité de venin injecté est élevée et plus les symptômes sont intenses).

Chez une personne sensibilisée, il faut savoir qu’une seule piqûre est suffisante pour déclencher une réaction allergique pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique mortel. Tout se joue en quelques minutes, tout au plus une vingtaine. On observe des signes cutanés : urticaire généralisé, rougeur, démangeaisons au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds ainsi que des signes généraux divers : difficultés respiratoires vertiges, hypotension, coma. Il faut appeler immédiatement les secours.

Les guêpes piquent essentiellement pour se défendre ou par peur. Contrairement aux abeilles domestiques, les guêpes peuvent piquer plusieurs fois en inoculant leur venin, sans pour autant mourir (car elles ont un dard lisse qui ne reste pas dans votre peau).

 

 

LE MOUSTIQUE

En France, les moustiques représentent la population d’insectes piqueurs la plus présente autour de nous. Les moustiques sont présents sur tous les continents, notamment dans les zones chaudes et humides, aussi bien en zones tempérées (près des points d’eau, des marécages, des eaux stagnantes et à faible altitude) que sous les tropiques : Afrique, Asie, Océan indien, Amérique du Sud, Océan Pacifique.

Contrairement aux idées reçues, tous les moustiques ne piquent pas : seules les femelles sont hématophages c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de sang et assurent ainsi la maturation de leurs œufs.

Avec sa trompe de 4 centièmes de millimètres (20 fois plus fin qu’une aiguille) dont l’extrémité est taillée en biseau acéré, le moustique réussit à littéralement « percer » notre peau sans que l’on ressente la moindre piqûre.

Cette aiguille hypodermique, possède deux canaux : un pour aspirer le sang et l’autre pour injecter une substance anticoagulante et anesthésiante. La piqûre entraine un phénomène inflammatoire localisé avec libération d’histamine. La libération de cette molécule est responsable d’une sensation de démangeaison.

C’est à l’odeur et à la chaleur de la peau ainsi qu’au CO2 que nous dégageons en respirant que les moustiques nous repèrent. Ils piquent surtout l’été et par temps orageux, le plus souvent entre le coucher et le lever du soleil (à l’aube et au crépuscule). Plus la température de votre corps est élevée, plus le moustique sera attiré !

Les réactions allergiques sont très rares. Toutefois, les piqûres de moustiques peuvent également transmettre des maladies graves comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, la filariose lymphatique, l’encéphalite japonaise qui nécessitent une prise en charge médicale adaptée dans les plus brefs délais.

 

 

LE TAON

C’est le cousin de notre mouche domestique. Sa trompe appelée « labium » est rigide et possède pas moins de 6 stylets à son extrémité.

En rentrant et en sortant très rapidement, ces espèces de dents découpent un trou exactement comme le ferait une perceuse équipée d’une scie cloche. Une fois le trou formé, le taon peut alors « lécher » le sang.

Les taons sont actifs le jour et affectionnent le temps chaud. En Europe, ils piquent de juin à août.

Les piqûres de taons sont douloureuses chez de nombreux animaux comme nos amis les chevaux et les ânes du Relais du Vert Bois.

Efficacité et respect de l’environnement peuvent aller de pair, puisqu’il existe dorénavant des insectifuges d’origine 100 % végétale comme celui développé par la société Abiotec spécialisée dans la capture des insectes sans produit chimique. Abiotec propose ainsi une nouvelle version d’un astucieux piège à taons, efficace et non toxique pour le cheval ou l’environnement puisqu’il attire de façon « mécanique » les taons. Il s’agit du « H-Trap ».

Le système se base sur une étude du comportement du taon qui a montré que cet insecte ne prend de l’altitude qu’à la verticale. Le H-trap de la société Abiotec est composé d’une sphère noire (couleur et forme qui attirent les insectes) coiffée d’une cloche qui emprisonne le taon. Le dispositif permet une réduction de 99% des taons présents sur un animal se trouvant à proximité du piège. Il n’est donc plus nécessaire de retirer les taons à la main, de shampoouiner le cheval ou d’utiliser des produits insecticides trop puissants.
Ne nécessitant pas d’alimentation électrique et convenant à une utilisation en extérieur, le piège peut être placé dans l’herbage pour la protection de chevaux au pré, mais aussi dans une carrière pour offrir une meilleure sécurité pendant le travail.

Déjà commercialisé avec succès en Allemagne et au Pays-Bas, le H-trap est encore peu connu en France, malgré son efficacité en accord avec le respect de l’environnement. Son prix d’environ 200 euros peut être rapidement amorti lorsqu’on songe aux importantes dépenses liées à la consommation des produits insecticides en bombe souvent à l’efficacité limitée.

Les pattes du taon sont dotées d’amortisseurs qui leur permettent de se poser sans éveiller l’attention de leur victime, jusqu’à la douleur aiguë de la morsure. La douleur ne dure pas, mais est comparable en intensité à celle de la piqûre d’une guêpe. Le taon ne fuyant pas lorsqu’il a mordu, il est aisé de le tuer.

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L’INSECTICIDE CRUISER ENFIN INTERDIT !

C’est une confirmation qui réjouit les apiculteurs.

Le ministre de l’agriculture français vient d’interdire définitivement la commercialisation de l’insecticide Cruiser OSR utilisé dans le colza et accusé de contribuer au déclin des colonies d’abeilles. Le fabricant, le groupe suisse Syngenta a immédiatement annoncé qu’il allait attaqué cette décision en référé suspension devant le tribunal administratif en arguant que « Près de la moitié de la surface de colza cultivé en France est traitée au Cruiser »… Pathétique.

Le ministère de l’agriculture avait fait part de son intention le 1er juin dernier de supprimer l’autorisation de mise sur le marché après un avis présenté par l’Anses (Agence sanitaire pour l’alimentation et l’environnement). Elle mettait notamment en cause le thiametoxam, une des molécules actives du Cruiser OSR. Mais le ministère avait donné quinze jours à Syngenta pour présenter ses observations et apporter des arguments contradictoires.

« Le colza, c’est la première plante butinée par les abeilles (…). Donc c’est une très bonne nouvelle, mais ce n’est qu’un début », a déclaré Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, une fédération qui regroupe 3.000 associations environnementales et qui rêve déjà à l’étape suivante : l’interdiction du fameux Gaucho !

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