Les propriétés antioxydantes et antibactériennes de certaines algues sont actuellement mises à profit pour la création d’emballages permettant de mieux conserver les contenus.
Alors que des chercheurs du Centre de biotechnologie de l’Université de Concepción (Chili) était à la recherche de nouveaux matériaux capables de réduire les pertes alimentaires pendant le transport, les facultés bioactives des algues ont révélé des vertus surprenantes.
Jusqu’à présent, le papier d’algues a surtout été utilisé au Chili à des fins décoratives, mais les chercheurs estiment que la richesse de sa composition chimique permet d’élaborer un papier diminuant l’action des microbes et de l’oxydation. Et selon ces mêmes chercheurs, près de 5 % de la production de fruits destinés à l’exportation a été perdue au cours de la saison 2010/2011, uniquement à cause de la décomposition.
L’utilisation de fibres de papiers recyclés dans la conception des emballages pourrait donner un nouveau souffle au recyclage. De même, la similitude entre la pulpe de papier et les fibres d’algues peut contribuer à limiter la déforestation.
Le matériau issu de cette association est plus résistant que le papier traditionnel et possède des propriétés chimiques différentes.
Il existe environ 550 espèces d’algues marines le long du littoral chilien, dont les chercheurs ignorent encore presque tout.
Le Centre de biotechnologie de l’université de Concepción travaille également avec des macro et micro-algues, pour produire des biocarburants, des biomatériaux (plastique et papier), des aliments, ou encore des filtres organiques.
En France, la société Algopack, basée à Quimper, « surfe » sur la problématique des algues vertes bretonnes et a mis au point un process permettant de fabriquer des plastiques à partir de ces algues récoltées à même la plage, et donc peu coûteuses, et surtout complètement naturelles.
Les algues viennent donc là encore élargir la grande famille des matières premières 100% naturelles à partir desquelles il est possible de produire du plastique; famille qui compte entre autres la pomme de terre, l’eucalyptus, le blé, le tabac, les herbes folles, la carotte ou encore le bambou.
De son côté le papetier italien Favini a annoncé avoir acheté des dizaines de tonnes d’algues vertes provenant des côtes bretonnes pour contribuer à la fabrication de ce papier, dénommé Shiro Alga Carta, dans son usine de Vénétie (Italie).
Vénérable maison, née en 1736, a lancé en 1992 ce papier, suite à une demande de la ville de Venise qui, à l’époque, cherchait des solutions pour valoriser les algues vertes proliférant dans la lagune ouvrant l’accès à la cité des Doges. Favini a alors développé un concept industriel permettant de transformer n’importe quels déchets issus de l’exploitation agricole, agroalimentaire ou industrielle en fibres intégrées dans la fabrication de papiers, en complément de fibres de bois. Certifié FSC, le papier Alga Carta contient ainsi entre 30 et 80% d’algues fraîches en substitution des fibres de bois…
A défaut d’amener la présidente du Brésil Dilma Rousseff à renoncer au projet de barrage de Belo Monte, la conférence Rio+20 en juin dernier, la Coupe du Monde de football (en 2014) et les prochains Jeux Olympiques d’été (qui auront lieu à Rio de Janeiro en 2016) « obligent » tout de même le Brésil à renforcer sa politique environnementale.
A l’échelle fédérale, un plan d’action signé par le gouvernement de l’État de Rio de Janeiro devrait par ailleurs contribuer à endiguer la déforestation de la forêt atlantique – laquelle s’étendait originellement sur toute la longueur du littoral – et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre durant la grand-messe du sport.
Les zones qui recevront les boutures ont en effet d’ores et déjà été définies et toute entreprise qui sera révélée coupable de déboisement devra replanter. Afin d’accompagner la démarche, un site Internet sera par ailleurs mis en ligne le mois prochain pour que chacun puisse suivre le processus.
Cette initiative sert également la société dans son ensemble puisque les 15 pépinières qui seront créées dans le nord-ouest de l’État et le programme de plantation d’hévéas et d’extraction de latex qui les accompagnera généreront près de 5 000 emplois.
Les 200 000 euros investis dans cette campagne d’ici fin 2015 devraient enfin faciliter la sauvegarde de la biodiversité en recréant un écosystème viable. Il ne reste plus qu’à connaître la réaction des entreprises concernées…
Côté bonne nouvelle, c’est une première en France. Un bébé singe bonobo, une espèce menacée, a vu le jour samedi, au parc zoologique la Vallée des singes, à Romagne (Vienne). La mère, Ukela, 27 ans, a donné naissance à son petit devant « plusieurs centaines de visiteurs », selon un communiqué du parc.
Des tests ADN seront nécessaires afin d’identifier le père parmi les quatre mâles présents au moment de la période de reproduction. « Cet événement est d’autant plus réjouissant que la reproduction des bonobos en captivité demeure exceptionnelle. Selon le dernier recensement de 2010, on comptait seulement neuf naissances dans le monde, dont trois en Europe », a précisé le communiqué du parc, qui se félicite de ce « magnifique succès pour l’équipe de la Vallée des singes qui devient une référence dans l’accueil des bonobos ».
Située à une quarantaine de kilomètres au sud de Poitiers, la Vallée des singes a accueilli en avril 2011 les neuf premiers bonobos de France. Une jeune femelle est ensuite arrivée des États-Unis le 12 juillet dernier, suivie deux semaines plus tard par une autre femelle et ses deux petits. Avec 14 individus, le parc viennois dit disposer du groupe de bonobos le plus important d’Europe. Dans le monde, seuls 18 zoos abritent des bonobos, pour un total d’environ 180 individus, souligne le communiqué.
Originaire de République démocratique du Congo (RDC), le bonobo est considéré comme une espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa population, dénombrée en 1980 à 100 000 singes, est aujourd’hui estimée entre 10 000 et 20 000 après les conséquences désastreuses de la guerre, de la chasse et de la déforestation.
Côté mauvaise nouvelle, dans la réserve Lola Ya Bonobo pour orphelins Bonobos en République Démocratique du Congo (dont nous vous avions parlé il n’y a pas si longtemps – voir ici), le cardiovirus EMCV a décimé les bébés singes, comme il décime à d’autres endroits la faune sauvage. La maladie semble enrayée mais l’angoisse demeure dans le centre géré par Claudine André, rejoint depuis peu par le docteur vétérinaire Fanny Mehl.
Ce sanctuaire qui abrite une soixantaine d’orphelins est un lieu unique au monde… qui a besoin de votre aide.
Une étude menée par l’association britannique Global Vision International, une organisation spécialisée dans les voyages volontaires, fait état d’une hausse des attaques de jaguars sur les tortues vertes le long des côtes du Costa Rica. D’après l’association, près de 200 « assauts » auraient désormais lieu en moyenne chaque année.
Attaquant la nuit, les jaguars s’en prennent aux tortues quand celles-ci viennent sur les plages pour y pondre. Une morsure au cou les tuent net. Elles sont ensuite traînées dans la forêt pour que le félin puisse dévorer tranquillement leurs nageoires et la chair de leur cou.
Si ce type de prédation avait déjà été observé, l’augmentation de la fréquence des attaques est inquiétante. Elles seraient en effet la conséquence d’une importante dégradation de l’habitat des félins, de surcroît sujets au braconnage intempestif.
La déforestation provoque sans surprise une disparition du gibier habituel, comme le pécari ou le cerf, en plus d’amener les jaguars à se déplacer vers la côte.
En dehors des attaques de jaguar, le sort des tortues vertes est également préoccupant. Confrontées à la pêche accidentelle, elles se retrouvent souvent dans les filets des pêcheurs qui ne prennent généralement pas soin de les remettre à la mer. La pollution est aussi responsable de la diminution de leur population. Les sacs plastiques en particulier sont souvent confondus avec des méduses, ce qui entraîne la mort des tortues par suffocation.
Le ministère de l’Environnement costaricain tiendra-t-il compte de cette étude en vue de déterminer si les attaques des jaguars mettent en péril la biodiversité marine ? Classé dans la trop longue liste des espèces menacées, le félin essaie tant bien que mal de subsister.
A l’Homme de faire en sorte qu’il ne contribue plus à la fragilisation de l’écosystème.
Selon les données recueillies grâce à des images satellites, le déboisement de la forêt amazonienne aurait pratiquement triplé au cours des trois premiers mois de l’année 2012 comparé à la même période de l’année dernière.
La déforestation ne semble plus avoir de limite. Alors que les spécialistes ne cessent d’alarmer de la situation de la forêt amazonienne, les arbres continuent de tomber à un rythme qui s’accélère. Et bien au-delà de ce que nous vous avions dit dans plusieurs articles distincts, disponibles ici.
Selon des observations scientifiques de l’Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) , la déforestation en Amazonie aurait presque triplé lors des trois premiers mois de 2012 en comparaison à la même période de 2011. Entre janvier et mars 2012, la forêt amazonienne aurait ainsi perdu 388 kilomètres carrés de végétation contre 135 kilomètres carrés au cours des trois premiers mois d’activité l’an dernier. L’Etat du Mato Grosso une terre d’élevage de bovins et de production de soja, est le plus touché par cette déforestation galopante. Pas moins de 285 kilomètres carrés étaient déboisés en février dernier.
« Nous n’avons pas de crise de déforestation » a ainsi constaté la ministre de l’Environnement Izabella Teixeira lors d’une conférence de presse rapportée par l’AFP. D’après elle, l’augmentation du déboisement s’explique par un temps clair observé au cours du premier trimestre, permettant au satellite de surveillance de mieux repérer les zones affectées. D’après tous les spécialistes, on appelle cela « se moquer ouvertement du monde », sauf que cela ne fait rire personne…
Lors du sommet sur le climat de l’ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil avait pris l’engagement de réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d’ici à 2020. Un objectif qui parait bien difficile à atteindre au regard des derniers chiffres révélés. En 2011, la forêt amazonienne a perdu 26238 kilomètres carrés après un pic de 27.000 kilomètres carrés en 2004.
L’huile de palme, huile végétale extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, a un très faible coût de production (deux fois moindre que l’huile de colza, par exemple). Résultat : elle est présente dans un produit sur dix dans les rayons des supermarchés… une véritable catastrophe pour la santé et l’environnement.
Riche en acides gras saturés (trois fois plus que dans l’huile de tournesol), l’huile de palme est en effet d’abord dangereuse pour la santé : cholestérol, obésité, maladies cardio-vasculaires et cancers sont parmi les principaux risques auxquels vous vous exposez en cas de consommation trop fréquente.
Agé de 25 ans, Adrien Gontier a lancé un pari en juillet 2010, s’engageant pendant un an à ne plus consommer de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés, aussi bien dans le domaine alimentaire que celui de l’hygiène et de l’entretien ménager. Ses motivations sont tout à la fois d’ordre sanitaire, éthique et écologique.
Sur son blog Internet, Adrien partage les obstacles qu’il rencontre pour bannir de son quotidien l’huile de palme. De fait, de nombreux industriels la dissimulent dans la liste des composants des produits en lui attribuant des mentions telles que huile ou graisse végétale, ou en la transformant en divers noms chimiques (Lauryl sulfate sodium…).
D’après l’ONG les Amis de la Terre, environ un produit de grande surface sur 10 contient de l’huile de palme. Pour aider le public à s’y retrouver, l’auteur du blog a ainsi dressé une liste évolutive des marques recourant à l’huile de palme, fruit de ses propres expériences. Dès lors, les volontaires souhaitant lui emboîter le pas peuvent se familiariser avec les marques de biscuits, plats surgelés, produits laitiers mais aussi produits d’entretien et d’hygiène abritant l’insidieuse huile de palme.
Relisez notre article du 7 Octobre 2011 consacré aux méfaits de l’huile de palme…Vous pourrez y revoir « Green », un film magnifique, terrifiant et bouleversant. Magnifique : vous y verrez une belle nature, verte et accueillante, des animaux libres et innocents. Terrifiant et bouleversant : vous y verrez une nature brutalisée, écorchée, vidée, des animaux errants, affamés, et prisonniers.
Chaque semaine, 200 fermes disparaissent en France, 1300 hectares de terres sont irrémédiablement détournés de leur fonction agricole, des milliers d’hectares de forêts et de terres « naturelles » sont confisquées par l’Etat. En Normandie, le phénomène risque de s’accélérer avec la finalisation de l’un des projets de « LGV » (Ligne à Grande Vitesse) qui maillent la France avec ses avantages, son cortège de dépenses tant pharaoniques que souvent masquées et ses « exécutions écologiques ». La « LNPN » pour Ligne Nouvelle Paris Normandie est l’extension d’un projet plus vaste, celui du « Grand Paris », cher (dans tous les sens du terme) au Président Sarkozy.
De Mitterrand à Sarkozy, le TGV devenu plus pudiquement « LGV » a été érigé en joyau national, symbole d’une industrie forte et innovante. Depuis la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, les collectivités locales se battent pour qu’une ligne LGV passe sur leur territoire. Être à Paris en moins de deux heures devient un but en soi, signe que le jacobinisme est toujours bien enraciné dans les esprits français. La grande vitesse est devenue un droit dont il faut profiter quoi qu’il en coûte, et quels qu’en soient les bénéfices pour la population. La Normandie n’y fait pas exception. A la lumière des dernières expertises indépendantes, le gain de temps entre Paris et le Havre serait dans le meilleur des cas de… 11 minutes ! Belle affaire.
Disparition des surfaces agricoles, expropriation, main mise de l’état sur le bien privé, spéculation foncière…nombreux sont ceux qui oublient que la terre n’est pas une marchandise, mais plutôt un bien commun à préserver ! Le « Grenelle de l’Environnement », considéré depuis comme une mascarade et un faux coup de pub du Président Sarkozy, a prévu la réalisation de 4500 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse pour un coût initial de 103 milliards d’euros. En novembre 2011, le Premier Ministre François Fillon annonçait un plan d’économie de 7 milliards d’euros après un plan initial d’économie de 12 milliards soufflé par François Baroin deux mois plus tôt…Et ce « pour sauver la France de la faillite », avec à la clé des prestations sociales à la baisse et une hausse des impôts significative.
Dans le même temps, les différents projets de lignes LGV représentent quelques 103 milliards d’euros d’ici à 2020. Près de 20 milliards d’euros pour la seule LNPN en intégrant l’investissement total entre La Gare Saint-Lazare, Le Havre…et Caen. Une fois de plus, l’Etat semble vouloir prendre ceux qui payent des impôts pour des andouilles en annonçant un coût de 6 milliards. Certes, ce chiffre n’est pas faux mais ne concerne que le tronçon normand. Il n’intègre pas la pas le tronçon des Yvelines, des Hauts de Seine et de Paris.
Alors que l’avion s’est démocratisé à grande vitesse avec l’arrivée des compagnies low-cost emblématiques, prendre le train est devenu en quelques années un luxe que peu de gens s’offrent. Et pour cause ! Un aller-retour de Paris à Marseille représente 20% d’un SMIC. Et les prix vont continuer à s’envoler (+7% sur les TGV prévue en 2013). Sur les 5 millions de voyageurs transportés par la SNCF, 300 000 seulement le sont par le TGV ou LGV. Ces voyageurs à grande vitesse trouvent peut-être qu’il est formidable de rouler sur des rails à 350 km/h, mais les 4.7 millions autres voyageurs qui n’ont aucune jouissance pour la vitesse souffrent des retards quotidiens et des suppressions de trains. En d’autres termes, le LGV reste inaccessible à une large partie de la population qui néanmoins finance l’infrastructure par ses impôts directs ou indirects. Un comble.
La première priorité serait d’investir dans des projets bénéficiant au plus grand nombre. Quid de la rénovation du réseau classique ? Ce sujet est constamment zappé et l’on préfère financer des dépenses inconsidérées, sur l’autel du modernisme et de la vitesse, sans se soucier des générations futures qui devront rembourser des dettes abyssales. Inaugurer une ligne classique rénovée et efficace est beaucoup moins glamour et attractif pour les hommes politiques qu’inaugurer une ligne ou une gare LGV rutilante.
Le très respecté hebdomadaire économique « The Economist » rappelait dans son édition du 3 septembre 2011 que les coûts de LGV sont bien supérieurs à leurs avantages et « qu’il faut arrêter cette folie sous peine de faire dérailler les finances publiques ».
Les arguments de l’hebdomadaire sont de bon sens : les LGV ne réduisent pas les inégalités entre les régions mais les aggravent : les lignes à grande vitesse n’irriguent pas, elle drainent. Nos technocrates parisiens font de leur mieux pour faire de la Normandie un dortoir, une sorte d’arrière-cour de Paris. Les LGV déplacent l’activité économique mais ne la créent pas : le gain économique local affiché triomphalement par les politiques est une activité économique fermée ailleurs.
D’un point de vue écologique, les LGV sont synonymes de massacre des milieux humains et naturels traversés. On oublie souvent que le réseau routier est souvent réaménagé autour des axes ferroviaires. Dans le langage « technocratique », on entend par réaménagement « bétonnage », et il est mathématiquement prouvé que chaque 5 km de LGV correspond à 1,5 km d’emprise autoroutière nouvelle. Ce chiffre signifie beaucoup car il morcelle un peu plus chaque espace de nature encore préservé. Les politiques français critiquent la déforestation en Amérique du Sud ou aux Philippines mais se gardent bien de prendre de sages décisions écologiques non seulement pour leurs concitoyens, mais aussi pour les différentes biodiversités françaises dont ils sont responsables.
Ce blog est tout sauf une tribune politique mais je dois avouer que je suis particulièrement amer de la déconnection prononcée et aggravée de la réalité des acteurs politiques français en général. Leur seul métier est de se faire élire puis réélire en jouant la carte du clientélisme. Une Droite représentée par un Sarkozy empêtré dans ses gesticulades, le culte de sa personne, ses cadeaux fiscaux et son dénigrement du monde rural. Une Gauche représentée par un Hollande qui ne convainc que lui-même, entouré d’une armée « d’éléphants » et donc logiquement de jeunes chasseurs aux dents longues, dont les propositions sont aussi maigres que l’intéressé lui-même. Avec une augmentation annoncée de l’impôt de 56 milliards (dans l’échelle du non-dit on devrait donc approcher au bas mot les 100 milliards), la Gauche dans son ensemble est donc aussi médiocre que la Droite…
A une échelle locale, nôtre « Relais du Vert Bois » est installé dans un joli petit village de 400 âmes qui risque de voir son patrimoine rural dévasté par la proximité immédiate d’une gare LGV, de la ligne LGV elle-même et d’un nouveau réseau autoroutier qui saignera terres agricoles et forêts environnantes. Contre toute attente, et bien que j’ai beaucoup de respect pour ceux et celles au service de notre Communauté en général, la mairie de mon petit village qui affiche une étiquette pourtant de circonstance EELV (Europe Ecologie Les Verts), semble vouloir passer sous silence de façon résignée une catastrophe annoncée…Au mieux une maladresse, au pire une faute majeure.
Je ne sais pas pour vous cher lecteur, mais quant à moi, je vais me battre une fois de plus, depuis 23 ans, pour que le vote « blanc » soit pris en compte dans la Constitution française. Je ne veux plus laisser une seule seconde « les clés du camion » aux hommes et femmes politiques actuels.
Nous sommes en danger, faites valoir votre droit de vote en disant tout simplement « NON » aux futures élections présidentielles.
Il y a de quoi perdre confiance encore un peu plus sur la nature humaine…et se radicaliser.
A l’heure où l’on annonce un recul historique de la déforestation en Amérique Latine, et en particulier au Brésil, l’évaporation de l’Amazonie par le Sud pourrait bien, en réalité, s’emballer dans les prochaines années. La semaine dernière, le gouvernement brésilien a décidé de remettre à mars 2012 le vote sur le projet de réforme du Code forestier – un projet de loi émanant directement des « ruralistas », la faction politique représentant les intérêts de l’agroalimentaire et des grandes propriétés rurales. Si ce délai supplémentaire laisse plus de temps pour se mobiliser contre cette réforme rétrograde, il laisse également plus de possibilités aux porteurs du projet de loi pour accentuer son potentiel destructif…
Si le texte était accepté en l’état, il porterait gravement atteinte aux dispositifs existants de limitation du défrichement dans les propriétés rurales, qui représente le premier facteur de déforestation dans le sud de l’Amazonie. Ainsi, le défrichement dans la « Réserve légale » (pourcentage de la surface des propriétés rurales devant être maintenu en couvert forestier) pourra être excusé sur simple déclaration qu’il a eu lieu à une époque où la loi ne l’interdisait pas. Ceci, bien sûr, sans vérification ! Quant aux « Zones de protection permanente » (maintien des forêts en bordure de cours d’eau et en zone de forte pente), elles seraient considérablement restreintes par le mode de calcul proposé.
Et ce, malgré l’opposition farouche de la société civile, qui rejette en majorité la réforme qui met en péril une surface de forêt amazonienne aussi grande que l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche réunies. Selon le WWF, cela se traduira par une perte forestière de 75 millions d’hectares.
Avec tout ce que cela implique au niveau perte de biodiversité inestimable, aggravation du changement climatique (faut-il le rappeler, la déforestation compte pour environ 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, contre 13% pour le secteur des transports), problèmes accrus pour les peuples indigènes qui vivent dans ces forêts, etc.
De manière plus générale, ce sont de nombreux concepts utiles à la limitation de la déforestation qui sont mis en danger par cette réforme du Code forestier. Outre l’objectif affiché d’amnistie de défrichements illégaux déjà réalisés, les nombreuses ambiguïtés et failles juridiques béantes ouvrent grand la porte à une accélération du grignotement de l’Amazonie par le Sud, en toute légalité.
L’actualité du Code forestier et des mobilisations est à suivre ici mais en anglais.
La FAO (Food and Agriculture Organization) a constaté une accélération du rythme de la déforestation de par le monde depuis l’an 2000. Partant de là, toutes les initiatives visant à reboiser sont les bienvenues – même si les forêts tropicales en particulier, victimes surtout de la bonne santé des industries de l’huile de palme et de la pâte à papier ainsi que de la hausse de la demande mondiale en agrocarburants, sont de loin les plus ponctionnées.
Consciente des dangers qui guettent les forêts, la Fondation Yves Rocher aspire à devenir un acteur majeur du reboisement. Visitant la semaine dernière dans le Parc naturel régional du Vexin, la bergerie de Villarceaux (une ferme pionnière en matière d’agriculture durable et intégrant l’arbre champêtre au coeur de ses cultures), son président d’honneur Jacques Rocher, est revenu sur le prochain grand défi de la Fondation : planter un million d’arbres (des arbres fruitiers mais aussi des érables, des hêtres et des noyers) sur le territoire national à l’horizon 2013. Six cents lieux différents seront concernés. Autant de « vitrines » destinées à montrer que l’arbre joint l’utile, l’agréable et l’économique, et qu’il est vital dans toutes les situations.
« Il s’agit de revitaliser nos paysages, dénaturés par des années de démembrement », explique M. Rocher sur le site Internet de la Fondation, rappelant également que, « en l’espace d’un demi-siècle, plus de cinq cent cinquante mille kilomètres de haies ont été arrachés pour faciliter la production agricole. L’arbre est essentiel au quotidien de chacun. On s’est aperçu que sa disparition des bocages appauvrissait les sols, privait la faune de nourriture, nuisait au renouvellement des ressources et uniformisait les paysages ».
Estimant donc que la forêt doit reprendre ses droits, la Fondation Yves Rocher s’est récemment associé au Figaro Magazine pour lancer l’opération « Un Fig Mag acheté, un arbre planté ». Couronnée de succès, celle-ci a permis à quelque deux cent trente mille deux cent quarante-huit arbres de prendre racine en Île-de-France mais également en Aquitaine, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Normandie, en Poitou-Charentes et dans les Pyrénées.
Forte du soutien de l’Association française arbres et haies champêtres (AFAHC), qui réunis et représente des associations et des opérateurs de terrain venus de tout l’Hexagone, la Fondation a toutes les chances de remplir sa mission, à laquelle le réseau de boutiques Yves Rocher est lui aussi associé. Acheteur ou non, chacun pourra en effet « s’inscrire et participer à une opération de plantation pour en constater l’utilité sur le terrain », rapporte le quotidien.
Il ne faudrait cependant pas s’y tromper : la Fondation Yves Rocher s’est engagée l’an passé à planter… plus de cinquante millions d’arbres partout dans le monde d’ici 2015. Si la France ne sera donc pas en reste, d’autres contrées autrement plus exposées au déboisement sont aussi dans son viseur. Particulièrement âpre, le combat est encore loin d’être gagné, notamment en Amazonie et en Indonésie. Il le sera peut-être si d’autres s’y mettent et que les pouvoirs publics choisissent le bon camp.
Pour explorer le Makay, « terra incognita » malgache, l’aventurier Evrard Wendenbaum est parti avec une équipe de scientifiques.
Journal de bord de l’expédition, les documentaires en 3D de Pierre Stine nous font partager le massif du Makay au Sud-Ouest de Madagascar, formé de centaines de canyons inextricables, abritants une biodiversité unique depuis des millions d’années… Malheureusement, les tavys (feux de brousse) et la chasse, activités particulièrement ancrées dans la culture locale ravagent les richesses du Makay et le massif se désertifie..
Forts de 80 espèces découvertes, Evrard Wendenbaum et ses partenaires espèrent désormais obtenir la protection du massif avant qu’il ne soit trop tard. Madagascar est une des 11 priorités mondiales en matière de préservation de la biodiversité. En effet, malgré un nombre record d’espèces endémiques, en seulement un siècle, l’homme a réduit en cendres 90% des espaces naturels originels de l’île et la déforestation continue…
C’est à voir absolument sur Canal+ le 14 décembre 2011 à 20h50.