L’expression « avoir un appétit d’oiseau » signifie « manger peu » (un bon conseil pour le dîner de Réveillon du nouvel an ?) et fait souvent penser à un petit oiseau du genre moineau ou mésange…
Ces oiseaux donnent en effet l’impression de manger peu, eu égard à leur petite taille. En temps normal, les oiseaux mangent pourtant à leur faim, comme l’hirondelle rustique, capable de rapporter plus de 70 insectes dans une seule boulette alimentaire destinée aux oisillons.
Encore mieux, le rouge-gorge est quant à lui capable de capturer environ 700 insectes, correspondant ainsi à un poids total supérieur à son propre poids !
A contrario, un grand oiseau comme le vautour fauve est capable de jeûner plus de deux semaines tout en étant capable d’ingurgiter un kilo de viande en une seule fois… Alors, « appétit d’oiseau » me dites-vous ?
Minuscule raconte la vie quotidienne des insectes de façon burlesque, décalée et même poétique.Rencontre improbable entre Microcosmos et Tex Avery , cette série d’animation dépeint, dans des décors réels dignes de National Geographic, les aventures délirantes d’insectes loufoques animés en 3D.
Les 4 DVD qui constituent « Minuscule » sont absolument…jubilatoires ! Outre les situations loufoques dans lesquelles se retrouvent abeilles, coccinelles, araignées, mouches et autres insectes dans la prairie, l’effet comique est renforcé par les bruitages tout à fait étonnants de la bande-son. Bzzzz…
Une cure de fous rires assurée, pour les grands enfants de 7 à 77 ans que nous sommes.
La prochaine fois que vous verrez une flaque d’eau en forêt, arrêtez-vous et jetez un coup d’oeil. Protégées par le feuillage dense de la forêt ou exposées à l’air libre dans les champs agricoles dégagés, ces éphémères réserves d’eau sont des habitats uniques possédant une faune et une flore sauvage spécifiques.
Les flaques d’eau, souvent riches en substances nutritives organiques ou minérales, favorisent les plantes sauvages comme la limoselle aquatique qui pousse sur la boue en train de sécher. Ses fleurs d’un rose délicat s’épanouissent de juin à octobre et attirent grand nombre d’insectes comme les abeilles et les guèpes. Ces dernières apprécient tout autant les fleurs violettes de la menthe aquatique ou les fleurs cramoisies de la scrofulaire aquatique.
La concentration en sels minéraux dans certaines zones du sol ou dans une flaque superficielle vont intéresser les animaux dont le régime alimentaire est déficient en sels minéraux. Au printemps, on peut observer des essaims de moucherons mâles qui en dansant au-dessus de l’eau attirent les femelles qui à leur tour déposent leurs oeufs dans l’eau stagnante…Les coccinelles apprécient la fraîcheur du lieu tandis que le papillon ‘tircis » aime à se poser pendant de longs moments sur une flaque quasi-asséchée, sondant alors le sol à l’aide d’une longue trompe, à la recherche de sel cristallisé. le gerris ou « fausse-araignée » se nourrit des petits insectes de surface et utilise un procédé analogue à celui de l’araignée avec sa toile : ce sont les ondes générées par les mouvements sur l’eau qui lui permettent de localiser ses proies…
Les oiseaux ne sont pas en reste et fréquentent les flaques pour s’abreuver, se baigner ou prendre de la boue afin de construire leur nid.
Vous l’aurez désormais compris : d’apparence anodine, une flaque d’eau est en fait un lieu où la vie revêt bien des aspects…
Le chevreuil est le plus petit des cervidés européens.
Excellent coureur, sauteur et même nageur, le chevreuil est un animal à la fois craintif et curieux que l’on rencontre de préférence au lever et au couché du soleil, le plus souvent en lisière de forêt. Il n’est pas rare cependant de le voir en pleine journée en bordure de route ou au beau milieu d’un champs. Son comportement change parfois à certaines période de l’année, notamment pendant le rut et pendant la période de chasse.
Le Chevreuil possède de grandes oreilles qui lui permettent de saisir les sons à une grande distance. Son odorat, très développé, compense sa vue relativement moyenne : la vision est excellente lorsqu’il s’agit de repérer des objets en mouvement, mais beaucoup moins fiable pour les objets immobiles. Seul le mâle, appelé brocard (à un an le mâle porte des « broches » d’où le nom de brocard), porte des bois qui tombent chaque année au mois de novembre et qui repoussent progressivement. Ils sont recouverts d’une peau appelée « velours » qui se détache par la suite.
Les mâles sont souvent solitaires, les femelles appelées « chevrettes » accompagnent leurs faons (1 ou 2, parfois 3) pendant un an. L’accouplement a lieu au cœur de l’été. Le mâle fait alors beaucoup entendre son aboiement. La gestation de 9 mois et demi commence 4 mois après l’accouplement et les naissances ont lieu au printemps.
Lorsqu’ils naissent, les petits faons sont tachetés et n’ont pas d’odeur corporelle. Cette particularité n’est pas un hasard. Le faon attire un certain nombre de prédateurs principalement le Renard. Lorsque la chevrette perçoit un danger, elle frappe le sol avec son sabot. Ce bruit caractéristique déclenche chez le faon un réflexe naturel qui lui indique de se coucher sans bouger. Par ailleurs, le pelage du faon se confond parfaitement avec le reflet du soleil qui passe au travers des feuilles le rendant difficile à localiser en sous bois. Mais la nature ne s’en est pas tenue à cela. Les prédateurs, s’ils sont trompés par la vue et l’ouïe sont rarement abusés par l’odorat. C’est la raison pour laquelle le petit ne dégage pas d’odeur corporelle durant les premières semaines de sa vie.
Le Chevreuil a besoin d’abris et d’une nourriture de grande qualité. Il se nourrit surtout de pousses et feuilles d’arbres, ronces, framboisier, lierre, noisetier, secondairement de plantes herbacées. Il consomme aussi des champignons, glands, faines et plantes cultivées dans une proportion voisine de 3 à 4 kg par jour. Le Chevreuil choisit ses aliments avec soin et en prend les parties les plus nutritives. Le cycle d’alimentation et de rumination est de une heure en été et de deux heures en hiver car à cette saison, la proportion de ronces est plus forte et la morphologie de son tube digestif change.
Le cri d’alarme des deux sexes ressemble à s’y méprendre à un aboiement particulièrement fort et souvent répété par le brocard. En période de rut, la femelle lance un sifflement, le mâle un cri grinçant. Le mâle frotte ses glandes frontales et jugales sur des branches, des buissons, et la sécrétion des glandes interdigitales marque chaque pas.
Les odeurs renseignent sur le sexe, l’âge de l’individu et sa position hiérarchique. La sécrétion des glandes pré orbitaires (larmier) et préputiales est également utilisée.
En tant qu’herbivore, le chevreuil contrôle la densité de la végétation au sein de son écosystème, soit par broutage, soit par les frottis et les blessures qu’il occasionne aux jeunes arbres pour marquer son territoire.
Il contribue à l’entretien de zones de clairières ou de milieux semi-ouverts et parfois de corridors intra- ou inter-forestiers. Comme pour d’autres animaux, son piétinement contribue à enfouir des graines, ou au contraire mettre au jour des graines anciennement enfouies, leur permettant de germer. S’agissant d’un animal léger, il n’est pas réputé pour endommager les sols.
Dans un système naturel, il est lui-même contrôlé par ses prédateurs et par les maladies et le parasitisme (tiques) qui se développent plus rapidement quand ses populations se densifient. Comme de nombreux animaux, il joue un rôle de diffusion pour certaines espèces (dont les parasites) en transportant des graines et diverses propagules (spores de champignons, œufs, larves ou petits animaux) dans son pelage, sous ses sabots et dans son tube digestif.
Enfin, dans les forêts où les prédateurs carnivores ont survécu (loups, lynx, renard roux, et les gloutons ), il constitue une proie importante pour ces derniers. En liberté, le chevreuil peut vivre jusqu’à 15 ans (en moyenne de 7 à 8 ans).Quand il meurt de mort naturelle ou des suites de blessure de chasse, son cadavre reste une source d’alimentation pour les invertébrés et animaux nécrophages.
Ses ossements et surtout ses bois peuvent être rongés par d’autres animaux (écureuil en particulier) qui semblent y récupérer des sels minéraux (notamment dans les régions naturellement acides et pauvres en calcium).
Le coffre en bois est l’ancêtre de tous les meubles en Normandie, servant tout à la fois d’armoire, de banc et de bagage.
Au Moyen âge, le coffre était souvent désigné sous les appellations diverses de bahut, d’arche, de maie et enfin de huche. Cette fabrication entraîna l’établissement de la corporation des huchiers, ouvriers menuisiers chargés de tailler et de sculpter ces meubles. Le coffre, exhaussé sur quatre supports et ouvert par le devant, est devenu le dressoir, de même que deux coffres superposés ont formé l’armoire et le buffet. La sculpture a souvent été très figurative : fleurs, fruits, visages et même scènes mythologiques ont orné la plupart des coffres en bois.
Le coffre en bois a évolué jusqu’à la Renaissance, époque durant laquelle Charles VIII avait demandé à des ébénistes italiens de s’établir quelque temps au château de Gaillon (à 20 minutes du Relais du Vert Bois), et de contribuer à un nouvel élan de l’art mobilier. On vit alors apparaître de délicates arabesques comme celles illustrant les tombeaux en marbre des régions italiennes de la Toscane et de la Lombardie. Les coffres de cette époque, que l’on a découverts en Touraine et en Normandie, sont des chefs-d’oeuvre de goût.
A toutes les époques, les destinations des coffres en bois étaient aussi variées que les fonctions de leurs propriétaires. Le paysan possédait un coffre à grain de grande dimension, avec souvent un petit tiroir à la base pour extraire le grain tandis que la mariée arrivait chez son mari avec un coffre contenant sa dot en linge de maison et en vêtements. A l’intérieur, on pouvait y trouver une boîte à bijoux, spécialement aménagée, destinée à impressionner la belle famille.
Un vieux coffre en bois trône dans l’une des chambres du Relais du Vert Bois, à vous de découvrir lors de votre prochaine visite son utilisation première !
Dernier vestige de l’automne emprisonné sous la froidure du début de l’hiver normand. Ici au Relais du Vert Bois, nos hôtes du moment profitent de la chaleur irradiante du feu de la cheminée qui crépite doucement…
Alors que je cherchais un ouvrage dans ma bibliothèque, mon regard est tombé sur un livre très intéressant que ma mère m’avait offert il y a quelques années et que j’ai eu grand plaisir à feuilleter de nouveau.
Toujours disponible sur internet, « Les Oiseaux de mon Jardin » nous rappelle que, de la même façon qu’on ne peut concevoir un jardin sans fleurs, il est difficile de l’imaginer sans oiseaux.
Ces petits hôtes occasionnels peuvent devenir des présences familières, pour peu qu’on sache les attirer et les retenir par mille attentions et astuces dont l’auteur, Guilhem Lesaffre, ornithologue amateur passionné, nous dévoile tous les secrets. Il y a d’abord le jardin lui-même et les richesses qu’il recèle (arbustes à petits fruits ou à baies, vieux troncs creux conservés) mais aussi la maison qui peut être aménagée de manière à accueillir quelques nids d’hirondelles ou même un couple de cigognes.
Et puis, il y a tous les nichoirs (différents selon oiseau que l’on veut attirer), les mangeoires, les bains d’oiseaux, qu’il faut savoir disposer ici ou là, et les menus spécifiques à chaque espèce (graines de tournesol pour les pinsons, pommes pour les merles et les grives, boule de graisse pour les mésanges). Enfin, certaines variétés d’oiseaux comme les tourterelles, les pigeons d’ornement, les paons, les cygnes, les canards, les poules, les faisans, les cailles, les perroquets et autres perruches peuvent vivre exclusivement au jardin.
L’auteur nous en raconte l’histoire et nous donne toutes les clés pour les élever, en liberté ou en volière. Certaines pages thématiques sur les oeufs, les plumes ou les chants ponctuent l’ouvrage qui fourmille de conseils et d’anecdotes.
« Jackson » est devenu l’éléphant de mer le plus célèbre de la planète. Ce jeune mâle, qui vit dans la zone désertique de la Terre de Feu, à l’extrême sud du Chili, a parcouru 29000 km en un an, soit un tout petit peu moins qu’un aller-retour Paris-Papeete (Tahiti). Jackson, comme l’ont baptisé les chercheurs de la Wildlife Conservation Society (WCS), une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1895 dont l’objectif est la préservation de la nature, devient ainsi le mammifère ayant parcouru la plus longue distance sur 12 mois.
Quand il s’agit de manger, l’éléphant de mer est prêt à parcourir de très grandes distances. Ainsi, depuis la plage où les chercheurs de la WCS ont équipé Jackson d’une puce électronique en décembre 2010, ils ont pu constater que l’animal s’était éloigné de 1750 km le long de la côte chilienne et jusqu’à 650 km vers le large, naviguant entre les fjords de cette zone proche de l’Antarctique. Un très vaste périmètre de chasse qui n’a d’égal que l’appétit légendaire de cette espèce pour le poisson et le calamar. Après son périple d’un an, Jackson est retourné sur cette plage du Pacifique sud où la WCS l’avait déniché. Il va y retrouver ses congénères, faire sa mue et peut-être se reproduire.
Les éléphants de mer ont la réputation d’être endurants. Des recherches remontant au milieu des années 1990 ont déjà démontré que les cousins arctiques de Jackson, qui vivent dans la mer du Nord, sont capables de parcourir plus de 20000 km par an. Alors pourquoi cette nouvelle expérience? La WCS suit les déplacements des éléphants de mer car « ils sont des indicateurs potentiels de la santé des écosystèmes marins et permettent de montrer comment le changement climatique influe sur la répartition des espèces et de leurs proies dans les eaux patagoniennes ». Au-delà, Caleb McClennen, directeur des programmes marins de la WCS, précise dans un communiqué que le périple de Jackson « va aider à définir des zones protégées dans la région, assurer que les activités piscicoles (NDLR : particulièrement importantes dans cette région du globe) sont gérées de façon à ne pas nuire aux espèces marines telles que l’éléphant de mer du Sud ».
Confortablement assis devant la cheminée du Relais du Vert Bois, Charlotte et moi-même vous souhaitons à toutes et à tous un très joyeux Noël !
Si peupliers, pommiers et chênes ont perdu leur feuillage autour du Relais du Vert Bois, ils n’en sont pas pour autant dénudés.
De grosses touffes vertes squattent leurs branches : ce sont des boules de Gui, qui en cette morte-saison, expriment toute leur vigueur. Parasite ou pas parasite ? Réponse de normand…il y a deux courants de pensée, deux écoles.
Des sylviculteurs affirme que le Gui ne prend à l’arbre que de la sève brute (eau et sels minéraux puisés par les racines de l’arbre et aspirés vers le sommet lui servant à produire ses propres fruits). En échange le Gui va lui transmettre des sèves élaborées, riches en substances nutritives et des anti-corps sous forme d’enzymes. Il y a très longtemps, le Gui était vu comme le cœur vivant de l’arbre endormi. Si l’on devait abattre un arbre, il était nécessaire avant tout de couper le Gui sinon l’arbre resterait invulnérable…
A l’inverse et dans une grande majorité de cas, le Gui est considéré comme un parasite sur les arbres malingres ou en mauvaise santé. Il s’accroche sur les branches grâce à des sortes de suçoirs qui s’introduisent sous l’écorce, pompent la sève, épuisant ainsi progressivement le sujet en le rendant plus sensible aux maladies. Le code rural impose ainsi aux propriétaires de pommiers d’éliminer le Gui « parasite », qui ne demande qu’à se propager avec l’aide des oiseaux consommant ses baies.
La pulpe des fruits du Gui, de petites perles blanches, renferme une substance visqueuse qui aide les graines à se fixer sur les arbres des branches. Les fruits du gui, une fois macérés, fermentés et cuits, donnent une colle fine et très adhésive qui servait autrefois de glu (glu des oiseleurs).
C’est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d’ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie…