Décidément, la truffe n’en finit plus de surprendre…
Réputée depuis les Romains pour soigner certaines douleurs et la plupart des formes de faiblesses masculines, elle est aussi devenue un indicateur de l’état de la planète !
A Lalbenque, lors du premier marché de la saison, voici quelques jours, le kilo s’est vendu en gros à un prix moyen de 600 euros.
Les producteurs gèrent la pénurie : 25 tonnes ont été récoltées en France, alors que, voici un siècle, 1000 tonnes trouvaient preneurs.
Le délicieux diamant noir, qui a transformé le marché du Lot en véritable Wall Street de la gastronomie, est apparemment hypersensible au réchauffement de la planète. En effet, la truffe, très sensible à l’eau est un peu un marqueur des changements climatiques. Lors des terribles canicules de 1976 et 2003, les trois-quarts des truffières naturelles ont littéralement disparu et plus des des deux-tiers des arbres ont cessé de produire, à tout jamais !
Et d’autres champignons, plus adaptées à la sécheresse, ont alors chassé la truffe…
On plante 1000 hectares par an de chênes, noisetiers, tilleuls ou encore de charmes, et pour en profiter, il faut alors attendre au minimum une bonne dizaine d’années…avec de bonnes pluies !
Une femelle macaque a chipé l’appareil de David Slater photographe britannique animalier alors que ce dernier venait photographier les singes dans un parc national de la province de Sulawesi en Indonésie.
Le photographe raconte qu’une femelle a profité d’un moment d’inattention pour prendre le boîtier.
« Les singes étaient d’abord très intrigués par leur reflet dans l’objectif, la première fois qu’ils se voyaient. Ils faisaient beaucoup de grimaces en montrant leurs dents. Ils étaient très espiègles sautant sur tout mon équipement. Ils semblaient prendre des poses lorsque l’un d’eux a appuyé sur le déclencheur. D’abord le bruit leur a fait peur, ils ont fui puis sont revenus. Un des singes a pris des centaines de photos mais très peu sont nettes ».
Rappelons ici que le Macaque à Crête ou Macaque Nègre est un primate pacifique, extrêmement rare et en danger critique.
Comme nous l’avons vu dans un récent article, la chaumière est une maison d’habitation rurale traditionnelle d’Europe occidentale, tirant son nom de sa toiture recouverte de chaume (paille de blé ou de seigle, tiges de roseaux). En France, elle est présente notamment en Normandie et en Brière. La construction des maisons dans la campagne normande permettait aux paysans d’utiliser tous les matériaux communs de leur habitat : de l’eau mélangée à de la terre argileuse, des pierres, du bois en abondance et des céréales cultivées comme le blé ou le seigle.
Bien que de nos jours, outre la signification traditionnelle, on emploie également le mot chaumière pour désigner une habitation familiale ou simplement une vieille bâtisse rurale, le Relais du Vert Bois se définit plutôt comme une maison longère, ou longère, autrement dit une habitation rurale très répandue dans de nombreuses régions françaises, bâtie en longueur, tournant le dos au vent, et construite avec des matériaux d’origine locale (comme le silex et le moellon en Normandie). Elle représente un dérivé, maintenu jusqu’à nos jours, de l’antique maison longue.
Historiquement, il pourrait s’agir d’un emprunt au dialecte du Maine et de l’Anjou. Le mot désignait aussi « une bande de terre ou de pré longue et étroite, en bordure d’un chemin ou d’un bois » : dans cette acception, la plus ancienne attestation connue en littérature se trouve dans le roman Monsieur des Lourdines d’Alphonse de Châteaubriant.
Le concept de « longère » s’applique à des maisons longues, dont les dépendances et pièces d’ouvrage sont bâties en enfilade, selon un plan linéaire, sans former de cour intérieure.
Les longères étaient de manière générale l’habitat des paysans de statut inférieur, journaliers, bordagers ou petits métayers. Comme c’est le cas dans l’histoire du Relais du Vert Bois, il n’est pas rare de rencontrer des longères juxtaposant des parties de différentes époques, des extensions ayant été construites au fil du temps en fonction des besoins en espace des habitants (ainsi que des bêtes) et des moyens dont ils disposaient. Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’origine exacte du Relais du Vert Bois, relisez cet article : Les Maisons Forestières, Gardiennes de nos Forêts…
Au hasard d’une promenade en forêt, le nez légèrement en l’air, vous avez déjà certainement croisé ce petit animal roux en train de fureter ou de grimper aux arbres. Sa grande agilité, son intelligence et ses capacités d’apprentissage lui permettent de s’adapter et de profiter rapidement de toute nouvelle opportunité !
Seul l’écureuil roux existe dans une large partie des régions boisées de France. Des pays comme la Grande-Bretagne hébergent une majorité d’écureuils gris, un sciuridé importé d’Amérique du Nord, qui détourne à son profit les ressources alimentaires et est porteur d’un virus mortel pour l’espèce rousse. Dans une population d’écureuils roux, la mortalité est estimée à 70 % avant 1 an. La survie est meilleure par la suite (74% de survie annuelle chez les adultes).
On trouve l’écureuil roux principalement dans les forêts de conifères, mais il est aussi présent dans les forêts mixtes et de feuillus (comme ici autour du Relais du Vert Bois). Plus localement, il fréquente parfois les haies épaisses, les parcs et les vergers, mais son caractère méfiant lui fait préférer les zones les plus densément couvertes…
Il a un régime alimentaire essentiellement végétarien (jeunes pousses, fleurs et bourgeons, baies et fruits, champignons, noix, noisettes et glands) mais il se comporte souvent comme un véritable omnivore, ne dédaignant pas à l’occasion quelques insectes, limaces, oeufs et plus rarement des oisillons. Grand amateur de pommes de pins, l’écureuil épluche les cônes pour consommer les graine et pignons. Il sait faire des réserves pour l’hiver qu’il n’hésite pas à cacher dans le creux d’un arbre ou dans des nids abandonnés.
L’écureuil est un mammifère essentiellement diurne bien plus facile à observer que d’autres habitants de la forêt comme la martre ou le blaireau). Il passe la nuit bien à l’abri dans son nid sphérique (appelé « hotte »), composé de mousses et branches diverses. L’écureuil roux vit seul, sauf pendant la période de reproduction qui débute vers la mi-janvier, et qui donne lieu a une seule portée par an de 3-4 petits (de mars à mai). Il doit prendre garde à la martre, la belette et le renard qui le chassent principalement en hiver, sans compter les buses, éperviers et crécelles qui ne dédaignent pas l’ajouter à leur menu…
C’est de la poésie, mais davantage que de la poésie. Jean-Joseph Julaud (auteur de l’Histoire de France pour les Nuls, de la petite anthologie de la poésie amoureuse…) a rassemblé en cent poèmes et cent superbes illustrations – photos, dessins ou gravures – les plus beaux écrits sur le cheval.
La Fontaine, Prévert, Tristan Corbière, Charles Cros, Paul Fort, Baudelaire, Shakespeare et tant d’autres parlent à merveille de ce compagnon de travail ou de plaisir qui, à travers les époques, a accompagné l’homme.
Pour le plaisir, retrouvez-ci-dessous la « Complainte du Petit Cheval Blanc » du poète Paul Fort qui inspira Georges Brassens en son temps.
Complainte du petit cheval blanc
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du courage !
C’était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n’y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n’y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C’est alors qu’il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu’il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
Paysage emblématique de la Normandie, le « Bocage » est un mot dérivé du normand « bosc » qui veut dire bois. Le paysage est constitué d’un maillage de haies, de chemins, de prairies, de talus, de fossés et de bosquets qui épousent fidèlement les accidents et orientation du relief. Ce paysage intime où se succèdent de douces collines verdoyantes émaillées de riches pâturages, séduit par son charme bucolique.
Les haies orientées parallèlement ou perpendiculairement en sont l’armature végétale et matérialisent le parcellaire aux formes irrégulières. Le bocage demande un entretien régulier car les talus doivent être réparés, les haies taillées et restaurées mais il offre l’avantage de drainer les sols, bloquer les ruissellements et protéger des vents.
Déambuler dans cet environnement, franchir chaque haie, traverser chaque pré, flâner et s’asseoir contre un fossé assure de nombreuses rencontres tant la faune y est riche et variée. Le bocage sert de refuge à des nombreux oiseaux (principalement merles, pinsons, mésanges et bouvreuils), permet une production de bois de chauffage (aubépine, chêne, orme, frêne, aulne) et abrite souvent des arbres fruitiers (merisiers, alisiers et sorbiers).
A la belle saison, nombre d’insectes s’activent et se déchaînent, volent de fleur en fleur, de proie à prédateur. La raison n’est pas de ce monde, seul l’instinct de vie a de la valeur.
Surprise ce matin… un couple de cygnes est arrivé sans crier gare au Relais du Vert Bois. A force de les voir « orner » les pièces d’eau, on a oublié que le cygne « tuberculé » vole aussi bien que ces cousins sauvages que sont le cygne siffleur et le cygne de Bewick, présents en France en petit nombre au coeur de l’hiver.
Son plumage immaculé, sa taille imposante et son allure majestueuse ont attiré l’attention sur le cygne, animal archétypal des parcs romantiques. Oiseau de lumière en Sibérie, compagnon d’Apollon en Grèce et emblème du courage en Extrême-Orient, il a été aussi, pour les alchimistes, symbole du mercure. L’aspect culturel du cygne est également très riche en Europe. Peut-être l’histoire d’un cygne la plus connue est-elle celle de la fable Le Vilain Petit Canard. L’histoire est centrée sur un vilain canard qui est maltraité jusqu’à ce qu’il rencontre des cygnes. Ceux-ci l’accueillent et le canard se transforme en un magnifique cygne blanc. Les cygnes sont souvent un symbole de l’amour ou de la fidélité car ils entretiennent des relations monogames de longue durée. De nombreuses œuvres mettent en scène des cygnes, comme Lohengrin ou Parsifal.
Les cygnes se nourrissent dans l’eau et sur terre. Ils sont presque exclusivement herbivores, même si un petit nombre d’animaux aquatiques peut être mangé. Leur régime alimentaire est composé de racines, de tubercules, de tiges et de feuilles de plantes aquatiques submergées.
Les espèces de cygnes de l’hémisphère nord ont le plumage d’un blanc pur, mais ceux de l’hémisphère sud mélangent noir et blanc. L’espèce australienne du cygne noir (Cygnus atratus) est totalement noire, excepté le blanc de ses plumes en vol. Les bébés de cygnes noirs sont de couleur gris clair. Les cygnes à cou noir, vivant en Amérique du Sud, sont blancs mais ont un cou noir. La couleur du bec varie : les quatre espèces subarctiques ont des becs noirs avec des teintes de jaune, alors que toutes les autres espèces ont des becs à motifs rouge et noir.
La disparition des fleurs sauvages en France métropolitaine met en péril la préservation de la biodiversité. L’activité humaine étant en cause, le ministère de l’Ecologie prépare un plan de sensibilisation et d’information pour la protection de cette flore inestimable.
Majoritairement présentes en bord de cultures, les fleurs sauvages ont longtemps prospéré en plein champs aux côtés du blé, du seigle et de bien d’autres céréales. C’était avant le triomphe de l’agriculture intensive, venue littéralement les chasser de leurs terres. Traitées comme des mauvaises herbes, elles sont arrachées pour faire place aux semences spécialisées. « Pour atteindre le plus grand rendement possible, les agriculteurs ont augmenté la densité de semis et ont empêché ces espèces de se développer », résume Frédéric Coulon, membre de l’organisation Solagro, spécialisée dans le développement durable et qui ne cesse d’alerter sur cet authentique massacre.
En Île-de-France, un tiers des fleurs sauvages aurait déjà disparu tandis qu’un autre tiers serait menacé d’extinction. « Sur 102 variétés identifiées en France, 52 sont menacées et sept ont déjà disparu », ajoute Amélie Coantic, du ministère de l’Ecologie. Si rien n’est fait, l’oeil de faisan, la nielle des blés, le bleuet ou encore le miroir de Vénus pourraient bientôt ne plus faire partie des paysages français.
Une perspective qui inquiète grandement les scientifiques, pleinement conscients que ces fleurs témoignent de la qualité de la biodiversité sur les terres agricoles, en nourrissant les insectes pollinisateurs – essentiels pour les céréales – et en participant à la lutte contre les ravageurs. En attirant les coccinelles et les syrphes qui mangent les nuisibles, elles réduisent en effet (tout du moins en théorie) le recours aux pesticides et autres produits chimiques.
De précieuses alliées pour une agriculture durable donc… et la certitude qu’une disparition totale de ces plantes impacterait sur la qualité des sols et aurait de fait de graves conséquences sur les cultures.
En très grand danger car victimes pèle-mêle des OGM, du réchauffement climatique, du parasite Varroa, du frelon asiatique, des pesticides et selon toute vraisemblance des ondes des téléphones portables, les abeilles sont – on ne le répètera jamais assez – un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.
Certains gouvernements européens et la Commission ont pris des mesures pour tenter d’enrayer leur déclin, qu’il y a tout lieu de croire inexorable tant les menaces auxquelles elles font face sont nombreuses.
Il convient toutefois de tout mettre en oeuvre pour assurer leur survie, d’abord parce qu’un épilogue dramatique signifierait que plus des quatre cinquièmes des arbres et des fleurs ne serait plus pollinisés, ensuite parce que certains miels sont dotés de vertus antiseptiques éprouvées. Parmi eux, celui de Manuka, qui tient une place de choix dans la médecine traditionnelle néo-zélandaise, permet notamment d’éviter l’infection de certaines blessures et, une fois filtré, serait de surcroît capable d’empêcher des streptocoques et des pseudomonades de s’accrocher à des tissus humains. Tout aussi remarquable, il serait selon un chercheur gallois à même de « bloquer la formation de biofilms qui peuvent protéger les bactéries des produits antibiotiques ».
Des chercheurs de l’Université de Cardiff et du Jardin national botanique du Pays de Galles se sont quant à eux lancés dans une entreprise aussi utile qu’ambitieuse : établir un profil détaillé des miels selon les pays ! Un travail… de fourmi qui a pour finalités de mieux connaître les propriétés pharmaceutiques et thérapeutiques du précieux nectar et de déterminer les plantes à même d’aider à lutter contre les bactéries résistant aux antibiotiques.
Utilisé depuis plusieurs siècles dans certaines médecines traditionnelles, le miel a de toute évidence encore beaucoup de secrets à livrer. Une autre bonne raison d’intensifier les recherches. Et bien sûr de s’employer à sauver toutes les abeilles qui peuvent encore l’être.