Aux Etats-Unis, la société OrthoPets, spécialisée dans la fabrication de prothèses pour animaux a offert quatre nouvelles pattes à Naki’o un jeune chien dont les pattes avaient été rongées par des engelures.
Conçues en fibre de carbone, ces quatre prothèses en fibre de carbone imitent parfaitement les mouvements des muscles et des os. Naki’o peut désormais courir après une balle aussi bien que les autres chiens de son âge. OrthoPets est une société novatrice qui fabrique des prothèses pour une large variété d’animaux du chat, au cheval en passant par le lama et l’outarde.
En Angleterre, le docteur vétérinaire Noel Fitzpatrick a de son côté réussi, pour la première fois, à implanter deux membres artificiels sur Oscar, un chat de bientôt 3 ans, amputé des deux pattes arrière suite à un accident agricole. Les deux broches intra-osseuses ont été façonnées de telle façon à laisser le tissu osseux se développer autour et à l’intérieur de l’implant. Peu de temps après son opération, Oscar a été capable de remarcher, courir et sauter comme n’importe quel chat…
Ces deux histoires en forme de happy end ne sont pas sans rappeler celle d’un petit garçon qui avait fabriqué un petit chariot « maison » pour un lapin paralysé du train arrière.
Le pigeon ramier est le plus grand des pigeons d’Europe, il est nettement plus grand et plus trapu que les autres pigeons. Appelé « palombe » dans le Sud de la France, il appartient à la famille des colombidés. Oiseau migrateur, il est présent dans toute l’Europe (sauf zone arctique), en Asie et en Afrique du Nord.
Le pigeon ramier est un visiteur fréquent et familier du Relais du Vert Bois où il aime élire domicile dans nos pins et sapins. Il se nourrit principalement à terre dans les pelouses et herbages, à proximité immédiate des mangeoires extérieures à chevaux (les petites miettes de muesli équin sont à leur goût !) ou près des mangeoires à oiseaux disposées un peu partout dans la propriété. Au printemps, il lui arrive de fourrager dans le feuillage, où il se nourrit de bourgeons et de fleurs.
Le pigeon ramier apprécie particulièrement les légumineuses de type pois, choux, colza, navets, rutabagas. Il mange aussi des glands, les fruits du sureau et de l’aubépine, des graines d’autres plantes sauvages, des vers et des insectes. En hiver, le ramier adore les baies de lierre qui couvre la plupart de nos murs. Curieusement il avale également des graviers : ceux-ci lui servent de « grit » pour broyer les aliments dans son gésier.
Le pigeon ramier est menacé de disparition du fait de la chasse effrénée dont il fait l’objet en octobre. Une chasse particulièrement destructrice, n’ayant cesse d’être dénoncée. C’est un véritable carnage où grand nombre de rapaces, alouettes, grives et autres oiseaux protégés font également les frais de ce déchaînement de violence de la part des tristement fameux « chasseurs de palombes ».
Les pigeons se distinguent des autres oiseaux par un détail assez étonnant : ils nourrissent leurs petits avec l’équivalent du lait chez les mammifères ! Il s’agit d’une sécrétion (ressemblant plus à des caillots qu’à du lait) riche en protéines, graisses et minéraux produite par le jabot et que l’oisillon boit littéralement dans la gorge de ses parents. Le lait de pigeon, très nutritif, est à l’origine de la croissance rapide des pigeonneaux. Durant les deux premiers jours, ceux-ci doublent de poids !
Seuls les pigeons, le manchot empereur et le flamant rose nourrissent leurs jeunes de cette façon.
Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ?
Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ?
Dans son livre « L’âge de l’empathie : Leçons de nature pour une société plus apaisée » Frans de Waal examine comment l’empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux.
Le comportement égoïste et l’esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l’évolution, sont ici magistralement remis en cause. Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères.
Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d’histoires animales aussi extraordinaires qu’émouvantes, L’Âge de l’empathie, en mettant la coopération au cour de l’évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés. Un excellent livre !
Chaque semaine, 200 fermes disparaissent en France, 1300 hectares de terres sont irrémédiablement détournés de leur fonction agricole, des milliers d’hectares de forêts et de terres « naturelles » sont confisquées par l’Etat. En Normandie, le phénomène risque de s’accélérer avec la finalisation de l’un des projets de « LGV » (Ligne à Grande Vitesse) qui maillent la France avec ses avantages, son cortège de dépenses tant pharaoniques que souvent masquées et ses « exécutions écologiques ». La « LNPN » pour Ligne Nouvelle Paris Normandie est l’extension d’un projet plus vaste, celui du « Grand Paris », cher (dans tous les sens du terme) au Président Sarkozy.
De Mitterrand à Sarkozy, le TGV devenu plus pudiquement « LGV » a été érigé en joyau national, symbole d’une industrie forte et innovante. Depuis la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, les collectivités locales se battent pour qu’une ligne LGV passe sur leur territoire. Être à Paris en moins de deux heures devient un but en soi, signe que le jacobinisme est toujours bien enraciné dans les esprits français. La grande vitesse est devenue un droit dont il faut profiter quoi qu’il en coûte, et quels qu’en soient les bénéfices pour la population. La Normandie n’y fait pas exception. A la lumière des dernières expertises indépendantes, le gain de temps entre Paris et le Havre serait dans le meilleur des cas de… 11 minutes ! Belle affaire.
Disparition des surfaces agricoles, expropriation, main mise de l’état sur le bien privé, spéculation foncière…nombreux sont ceux qui oublient que la terre n’est pas une marchandise, mais plutôt un bien commun à préserver ! Le « Grenelle de l’Environnement », considéré depuis comme une mascarade et un faux coup de pub du Président Sarkozy, a prévu la réalisation de 4500 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse pour un coût initial de 103 milliards d’euros. En novembre 2011, le Premier Ministre François Fillon annonçait un plan d’économie de 7 milliards d’euros après un plan initial d’économie de 12 milliards soufflé par François Baroin deux mois plus tôt…Et ce « pour sauver la France de la faillite », avec à la clé des prestations sociales à la baisse et une hausse des impôts significative.
Dans le même temps, les différents projets de lignes LGV représentent quelques 103 milliards d’euros d’ici à 2020. Près de 20 milliards d’euros pour la seule LNPN en intégrant l’investissement total entre La Gare Saint-Lazare, Le Havre…et Caen. Une fois de plus, l’Etat semble vouloir prendre ceux qui payent des impôts pour des andouilles en annonçant un coût de 6 milliards. Certes, ce chiffre n’est pas faux mais ne concerne que le tronçon normand. Il n’intègre pas la pas le tronçon des Yvelines, des Hauts de Seine et de Paris.
Alors que l’avion s’est démocratisé à grande vitesse avec l’arrivée des compagnies low-cost emblématiques, prendre le train est devenu en quelques années un luxe que peu de gens s’offrent. Et pour cause ! Un aller-retour de Paris à Marseille représente 20% d’un SMIC. Et les prix vont continuer à s’envoler (+7% sur les TGV prévue en 2013). Sur les 5 millions de voyageurs transportés par la SNCF, 300 000 seulement le sont par le TGV ou LGV. Ces voyageurs à grande vitesse trouvent peut-être qu’il est formidable de rouler sur des rails à 350 km/h, mais les 4.7 millions autres voyageurs qui n’ont aucune jouissance pour la vitesse souffrent des retards quotidiens et des suppressions de trains. En d’autres termes, le LGV reste inaccessible à une large partie de la population qui néanmoins finance l’infrastructure par ses impôts directs ou indirects. Un comble.
La première priorité serait d’investir dans des projets bénéficiant au plus grand nombre. Quid de la rénovation du réseau classique ? Ce sujet est constamment zappé et l’on préfère financer des dépenses inconsidérées, sur l’autel du modernisme et de la vitesse, sans se soucier des générations futures qui devront rembourser des dettes abyssales. Inaugurer une ligne classique rénovée et efficace est beaucoup moins glamour et attractif pour les hommes politiques qu’inaugurer une ligne ou une gare LGV rutilante.
Le très respecté hebdomadaire économique « The Economist » rappelait dans son édition du 3 septembre 2011 que les coûts de LGV sont bien supérieurs à leurs avantages et « qu’il faut arrêter cette folie sous peine de faire dérailler les finances publiques ».
Les arguments de l’hebdomadaire sont de bon sens : les LGV ne réduisent pas les inégalités entre les régions mais les aggravent : les lignes à grande vitesse n’irriguent pas, elle drainent. Nos technocrates parisiens font de leur mieux pour faire de la Normandie un dortoir, une sorte d’arrière-cour de Paris. Les LGV déplacent l’activité économique mais ne la créent pas : le gain économique local affiché triomphalement par les politiques est une activité économique fermée ailleurs.
D’un point de vue écologique, les LGV sont synonymes de massacre des milieux humains et naturels traversés. On oublie souvent que le réseau routier est souvent réaménagé autour des axes ferroviaires. Dans le langage « technocratique », on entend par réaménagement « bétonnage », et il est mathématiquement prouvé que chaque 5 km de LGV correspond à 1,5 km d’emprise autoroutière nouvelle. Ce chiffre signifie beaucoup car il morcelle un peu plus chaque espace de nature encore préservé. Les politiques français critiquent la déforestation en Amérique du Sud ou aux Philippines mais se gardent bien de prendre de sages décisions écologiques non seulement pour leurs concitoyens, mais aussi pour les différentes biodiversités françaises dont ils sont responsables.
Ce blog est tout sauf une tribune politique mais je dois avouer que je suis particulièrement amer de la déconnection prononcée et aggravée de la réalité des acteurs politiques français en général. Leur seul métier est de se faire élire puis réélire en jouant la carte du clientélisme. Une Droite représentée par un Sarkozy empêtré dans ses gesticulades, le culte de sa personne, ses cadeaux fiscaux et son dénigrement du monde rural. Une Gauche représentée par un Hollande qui ne convainc que lui-même, entouré d’une armée « d’éléphants » et donc logiquement de jeunes chasseurs aux dents longues, dont les propositions sont aussi maigres que l’intéressé lui-même. Avec une augmentation annoncée de l’impôt de 56 milliards (dans l’échelle du non-dit on devrait donc approcher au bas mot les 100 milliards), la Gauche dans son ensemble est donc aussi médiocre que la Droite…
A une échelle locale, nôtre « Relais du Vert Bois » est installé dans un joli petit village de 400 âmes qui risque de voir son patrimoine rural dévasté par la proximité immédiate d’une gare LGV, de la ligne LGV elle-même et d’un nouveau réseau autoroutier qui saignera terres agricoles et forêts environnantes. Contre toute attente, et bien que j’ai beaucoup de respect pour ceux et celles au service de notre Communauté en général, la mairie de mon petit village qui affiche une étiquette pourtant de circonstance EELV (Europe Ecologie Les Verts), semble vouloir passer sous silence de façon résignée une catastrophe annoncée…Au mieux une maladresse, au pire une faute majeure.
Je ne sais pas pour vous cher lecteur, mais quant à moi, je vais me battre une fois de plus, depuis 23 ans, pour que le vote « blanc » soit pris en compte dans la Constitution française. Je ne veux plus laisser une seule seconde « les clés du camion » aux hommes et femmes politiques actuels.
Nous sommes en danger, faites valoir votre droit de vote en disant tout simplement « NON » aux futures élections présidentielles.
Il y a de quoi perdre confiance encore un peu plus sur la nature humaine…et se radicaliser.
A l’heure où l’on annonce un recul historique de la déforestation en Amérique Latine, et en particulier au Brésil, l’évaporation de l’Amazonie par le Sud pourrait bien, en réalité, s’emballer dans les prochaines années. La semaine dernière, le gouvernement brésilien a décidé de remettre à mars 2012 le vote sur le projet de réforme du Code forestier – un projet de loi émanant directement des « ruralistas », la faction politique représentant les intérêts de l’agroalimentaire et des grandes propriétés rurales. Si ce délai supplémentaire laisse plus de temps pour se mobiliser contre cette réforme rétrograde, il laisse également plus de possibilités aux porteurs du projet de loi pour accentuer son potentiel destructif…
Si le texte était accepté en l’état, il porterait gravement atteinte aux dispositifs existants de limitation du défrichement dans les propriétés rurales, qui représente le premier facteur de déforestation dans le sud de l’Amazonie. Ainsi, le défrichement dans la « Réserve légale » (pourcentage de la surface des propriétés rurales devant être maintenu en couvert forestier) pourra être excusé sur simple déclaration qu’il a eu lieu à une époque où la loi ne l’interdisait pas. Ceci, bien sûr, sans vérification ! Quant aux « Zones de protection permanente » (maintien des forêts en bordure de cours d’eau et en zone de forte pente), elles seraient considérablement restreintes par le mode de calcul proposé.
Et ce, malgré l’opposition farouche de la société civile, qui rejette en majorité la réforme qui met en péril une surface de forêt amazonienne aussi grande que l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche réunies. Selon le WWF, cela se traduira par une perte forestière de 75 millions d’hectares.
Avec tout ce que cela implique au niveau perte de biodiversité inestimable, aggravation du changement climatique (faut-il le rappeler, la déforestation compte pour environ 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, contre 13% pour le secteur des transports), problèmes accrus pour les peuples indigènes qui vivent dans ces forêts, etc.
De manière plus générale, ce sont de nombreux concepts utiles à la limitation de la déforestation qui sont mis en danger par cette réforme du Code forestier. Outre l’objectif affiché d’amnistie de défrichements illégaux déjà réalisés, les nombreuses ambiguïtés et failles juridiques béantes ouvrent grand la porte à une accélération du grignotement de l’Amazonie par le Sud, en toute légalité.
L’actualité du Code forestier et des mobilisations est à suivre ici mais en anglais.
En collaboration avec des scientifiques, des naturalistes et des photographes de renom, L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) a réalisé une brochure de haute qualité intitulée « Vive le Renard ».
Celle-ci expose la situation administrative de cette espèce traitée à tort de « nuisible », dénonce les violences de sa chasse, met à mal les fantasmes moyenâgeux qui l’entourent et donne des conseils tant pour l’observer que le photographier sur le terrain.
« Vive le Renard » permettra à chacun de se préserver de l’habituelle désinformation sur le sujet.
Bien qu’on le prétende solitaire, le renard vit parfois en groupe. Il peut exhaler une vague odeur de violette, manger des fruits et des vers de terre. Il transmet moins de maladies que les chiens et les chats domestiques, et il est très utile à la nature et à l’homme.
Prédateur de rongeurs, notre ami « Goupil » évite leur prolifération. Un seul renard peut éliminer entre 3 et 6 000 rongeurs par an ! Il apporte ainsi une solution concrète et écologique au problème d’invasion de campagnols qui se produit régulièrement tous les trois ou quatre ans. Le renard étant un animal très opportuniste, il se fait parfois charognard et participe ainsi à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi les épidémies. Certes, il lui arrive quelquefois de profiter des poulaillers non fermés le soir mais le lièvre fuit rarement à l’approche de ce soi-disant redoutable prédateur, le chevreuil le fait battre en retraite et les vaches aussi !
Goupil fait partie de notre patrimoine. Il mérite d’être mieux connu et protégé. Belle initiative de l’ASPAS, qui oeuvre pour la protection de la faune sauvage, pour la préservation du patrimoine naturel et pour la défense des droits des usagers de la nature.
L’ASPAS mérite votre soutien car cette association à but non lucratif est également organisation non gouvernementale (ONG) a fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique pour préserver son autonomie et sa liberté d’action. C’est uniquement grâce au soutien d’adhérents et de donateurs qu’elle agit au profit de la nature.
L’association mène des campagnes d’information pour mobiliser l’opinion publique et interpeller les élus. Elle réalise des expositions, des diaporamas et édite des guides et brochures pour sensibiliser le grand public à la nécessité de protéger les milieux et les espèces.
Le Relais du Vert Bois soutient avec beaucoup de respect l’ASPAS…
Vive le renard, 48 pages, 5 €
sur commande auprès de l’ASPAS, B.P. 505 26401 Crest - www.aspas-nature.org
1912-2012. La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) fête ses 100 ans aujourd’hui. 100 ans de combat, 100 ans de détermination, 100 ans d’actions pour la Nature.
Durant toute l’année 2012, vous pourrez retrouver sur le site dédié au centenaire de l’association, tous les grands rendez-vous (animations, expositions, concerts), les reportages, les vidéos, les témoignages qui vont faire du centenaire de la LPO une grande fête pour la Nature.
Tout a commencé par une affaire de chasse au début du XXe siècle. Des trains étaient affrétés pour des fous de la gâchette qui venaient se défouler sur les îles bretonnes. Ils tiraient sur tout ce qui bougeait et en priorité sur les macareux moines, avant de partir en laissant des milliers de cartouches et d’oiseaux morts ou agonisants.
La seule colonie des 7 Îles passa de 20 000 oiseaux à moins de 200 en deux saisons de chasse !
Scandalisés, des pionniers de l’écologie ont donc créé, le 26 janvier 1912, la Ligue française pour la protection des oiseaux, association toujours pleine de vitalité un siècle plus tard. Il faut dire que le travail ne manque pas… Le macareux moine est resté son symbole.
La LPO est aujourd’hui la représentante officielle de Birdlife international et gère 10 réserves naturelles nationales. Son siège est situé à Rochefort et son Président en est Allain Bougrain Dubourg.
L’association publie de très intéressants magazines comme L’Oiseau Mag, L’Oiseau Mag Junior, Rapaces de France et Ornithos. À l’occasion du centenaire de la LPO, le recueil « Du goudron et des plumes » est publié par « Charlie Hebdo ». Dans ce livre à thème, divisé en chapitres (voleurs de poules, oiseaux célèbres, grippe aviaire, mazoutage, réchauffement polaire, chasseurs, poulets à la dioxine), c’est toute la société qui passe sous la « plume » des dessinateurs, au gré des marottes de chacun. Au final, un regard d’aigle sur des problématiques toutes politiques, un angle original et ébouriffant sur notre société !
Seulement 20% de la surface non gelée de la terre subsiste encore à l’état naturel, et cette proportion comprend les déserts et les steppes… Le reste est utilisé soit comme zone d’habitation, soit pour des cultures, des pâturages ou encore des forêts exploitées.
Près de 80% des terres émergées auraient été transformées par l’homme. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’agriculture et l’élevage utilisent près de 40% de la surface émergée de la planète. Les villes et les routes s’étalent sur 2% de la surface de la planète. Quant aux 58% restants, principalement des forêts, rares sont les zones n’ayant jamais eu à subir l’influence de l’homme. Même le cœur de la forêt amazonienne garde encore des traces de l’activité d’agriculteurs qui remontent à plus de 2500 ans.
Par ailleurs, au-delà d’une action directe sur les paysages, l’homme influence l’ensemble de la nature via la pollution de l’eau, des sols et de l’air ainsi qu’à travers les pluies chargées en azote (issu des activités agricoles ou d’élevage) ou le réchauffement climatique. La preuve : situé à plusieurs milliers de kilomètres des activités humaines, l’Arctique est contaminé, via les courants atmosphériques et marins, par des polluants organiques d’origine industrielle, agricole ou domestique (les POPs, ou polluants organiques persistants).
Les océans ne sont pas épargnés. Traversés par des bateaux, qui participent à l’introduction d’espèces envahissantes, ils s’acidifient à cause des émissions de dioxyde de carbone et la surpêche bouleverse leur écosystème. Autant dire que la nature réellement sauvage n’existe presque plus et qu’il est vitale de prendre très grand soin des espaces encore non touchés directement par l’urbanisation…
On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse.
91% des cours d’eau français et 70% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.
Les régions les plus contaminées sont les zones de grandes cultures et les secteurs viticoles, tant dans le bassin parisien que dans le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône.
Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Roundup. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers. Plusieurs scientifiques ont démontré les effets cancérigènes de ce produit. « Les micropolluants sont présents sur la totalité des sites de surveillance, dit l’agence. Pour les plus contaminés d’entre eux, plus de 100 substances différentes ont été mises en évidence. On peut s’interroger sur les effets que peuvent avoir de tels cocktails sur la faune et la flore aquatique. » Mais aussi sur les humains…
Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. Qui pourrait, entre autres, expliquer le niveau très important de pesticides dans le sang des Français. Des mesures réalisées en 2006 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) avaient mis en évidence des concentrations trois fois plus élevées que chez les Américains ou les Allemands. Les molécules retrouvées étant largement utilisées en agriculture, en horticulture et pour les usages domestiques (insecticides intérieurs, antipuces, antipoux, désodorisants, etc.).
Le Commissariat Général au Développement Durable a aussi calculé le coût de ces pollutions agricoles : 1000 à 1500 millions d’euros répercutés sur les particuliers via les factures d’eau, soit un surcoût moyen de 494 € par ménage dans les localités les plus polluées.
La Commission Européenne vient d’adresser un nouveau rappel à l’ordre à la France, pour qu’elle renforce ses mesures de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates alors que la France a publié en silence le 11 octobre dernier un décret assouplissant encore un peu plus les règles d’épandage. Criminel !
Loin des concours agricoles, le photographe Thierry des Ouches est parti en quête des animaux de ferme là où ils vivent, dans leur cadre naturel. Chaque photographie de ce bel ouvrage est accompagnée d’une fiche descriptive et détaillée présentée par Alain Raveneau.
Il s’agit donc de transmettre aux jeunes générations une richesse génétique unique et la mémoire de notre heureuse compagnie avec les animaux à plumes et à poils.
« Les Animaux de la Ferme » est un livre que vous pourrez trouver en bonne place au Relais du Vert Bois.