Après 32 000 ans passés dans le permafrost sibérien, des graines de Silene stenophylla ont pris racine.
Des chercheurs russes ont réussi à faire renaître une petite plante à fleurs blanches, la Silene stenophylla, à partir de graines qui étaient restées prisonnières du pergélisol en Sibérie depuis plus de 30.000 ans. Les scientifiques doivent apparemment leur découverte à des… écureuils :
Les écureuils ont creusé le sol gelé pour construire leurs terriers, qui sont de la taille d’un ballon de foot, ils ont d’abord mis les graines dans le foin puis dans de la fourrure animale pour en faire une chambre de stockage parfaite.
Les terriers, dont certains contiennent plus de 600.000 graines et fruits restés gelés en permanence à -7°C, se trouvent à 38 mètres en dessous des couches de glace contenant des os de grands mammifères comme le mammouth ou le rhinocéros laineux.
Le New York Times explique que les chercheurs russes ont pris des cellules du placenta, la matière qui produit les graines du fruit, ils ont ensuite décongelé les cellules, les ont fait se développer jusqu’à ce qu’elles deviennent de jeunes pousses, avant de les planter en laboratoire. Cette procédure de clonage a donné naissance à 36 plantes à partir des placentas de trois fruits.
Un an plus tard, les plantes adultes ont donné des fleurs qui ont été pollinisées avec du pollen découvert dans les terriers à côté des graines et qui ont ainsi donné des fruits.
Cette manipulation expliquée dans un article des Actes de l’Académie nationale des sciences, prouve que le pergélisol est une réserve naturelle pour des formes de vies anciennes ou ayant disparues et qu’une prouesse de ce type n’est sûrement pas la dernière.
La Silene stenophylla est la plus vieille plante à avoir été ainsi régénérée, elle pousse toujours en Sibérie mais sous une forme différente de cette espèce archaïque qui a ses propres caractéristiques.
Avant elle, le record était détenu par un palmier-dattier ressuscité à partir d’une graine vieille de 2.000 ans et récupérée dans une ancienne forteresse en Israël.
Les rayures permettraient aux zèbres de se protéger des piqûres d’insectes et notamment des taons.
L’étude, publiée dans la revue The Journal of Experimental Biology, précise néanmoins que ces résultats doivent être confirmés avec des zèbres dans leur environnement naturel.
L’hypothèse avait déjà été émise, mais rien n’avait jusque-là permis de l’étayer. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques se sont rendus dans une ferme hongroise, située aux environs de Budapest et plus ou moins infestée de taons. Ils y ont placé des leurres blanc, noir et à rayures, enduits d’une colle destinée à piéger les insectes. Résultats : les taons se sont jetés sur le noir, un peu moins sur le blanc et ont très franchement boudé les rayures. Forte de ces premiers résultats, l’équipe a répété l’expérience en faisant varier le type de rayures, leur inclinaison et leur densité. Et là, surprise ! Le graphisme qui attirait le moins les taons était justement celui arboré par les zèbres.
Pourquoi ? Sans doute parce que ce type de pelage est celui qui polarise le moins la lumière naturelle, le noir étant celui qui la polarise le plus. Or les insectes sont instinctivement attirés par la lumière polarisée, c’est-à-dire réfléchie par une surface de sorte que l’onde lumineuse, naturellement désorganisée, adopte une direction privilégiée. Une caractéristique que l’oeil humain ne sait pas percevoir, mais qui est utilisée par les taons (et d’autres insectes) afin de détecter les points d’eau indispensables à la ponte, au développement des larves et donc à la survie de l’espèce.
De là à dire que c’est cet élément qui a été déterminant dans l’évolution, il y a un pas que les chercheurs ne franchissent pas. Il faudrait, pour cela, démontrer que les insectes ont fait planer une réelle menace sur l’espèce, plus que sur les chevaux ou sur les ânes. Dans cette affaire, il est d’ailleurs probable que le choix de dame Nature ait été dicté par plusieurs facteurs. Reste que vous avez maintenant une nouvelle stratégie à tester cet été pour vous garantir des insectes : le total look zébré !
Pour rappel, si le zèbre de Burchell possède de 25 à 30 raies, le zèbre de Grévy en compte environ 80 et le zèbre des montagnes 43.
Les scientifiques peuvent désormais lire les rayures caractéristiques des zèbres comme des codes-barres pour recenser une population. Après avoir pris la photo d’un individu, les chercheurs la transfèrent sur un ordinateur équipé de StripeSpotter, un logiciel mis au point par l’université de l’Illinois à Chicago et l’université de Princeton. Ils zooment ensuite sur le flanc de l’animal, où chaque rayure est décomposée en lignes verticales de pixels. Leurs combinaisons sont aussi uniques que les empreintes digitales humaines. Reste à faire une recherche sur la base de données pour voir si le zèbre est un nouveau venu. StripeSpotter a été utilisé sur des zèbres de Grévy et des zèbres des plaines. Il est en cours de test sur des tigres et des girafes
Il y a des chats qui rêvent de confort, de paniers moelleux et de canapés confortables…
Django, notre ami Maine Coon, n’affectionne que son cageot en bois à pommes de terre de la Biocoop ! Voir un chat de cette taille se glisser dans un aussi petit contenant est plutôt amusant…
Nous vous parlions le 6 décembre dernier de la création de nouveaux parcs marins en France…
La France a signé hier le décret entérinant la création d’un nouveau parc naturel marin situé dans l’océan Indien : il s’agit du parc naturel des Glorieuses.
Une douzaine de mammifères marins, des requins de récifs et pélagiques, des raies, des oiseaux marins… Le parc naturel des Glorieuses recueille quantité d’espèces vulnérables et qui seront donc désormais protégées.
S’étendant sur 43 000 kilomètres carrées, soit la superficie de l’Aquitaine, il se situe sur l’archipel des Glorieuses et sur les îles Éparses, à la limite du canal du Mozambique, au nord de Madagascar. Si l’on prend en compte son voisin le parc naturel marin de Mayotte, créé il y a deux ans, l’écosystème marin est désormais « sanctuarisé » sur 110 000 kilomètres carrés, c’est-à-dire la plus grande zone maritime protégée au monde. Les moyens d’actions alloués aux deux parcs seront communs, mais leur gestion administrative est séparée, le parc des Glorieuses étant dépendant des Terres australes et antarctiques françaises.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a sur sa liste rouge 10 espèces établies au sein du parc national des Glorieuses, tandis que 33 figurent dans celle dressée par la Convention sur le Commerce International des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES).
Les missions scientifiques qui ont pu se rendre sur place ont quant à elles recensé un millier d’espèces, dont 150 espèces de cnidaires (méduses, coraux et anémones de mer). Les récifs de coraux sont aussi l’habitat de 349 espèces de poissons. Or, si la présence humaine n’est pas permanente sur ce site, les activités anthropiques se sont tout de même traduites par une pression écologique que les autorités se devaient de prendre en considération. Bien que les joyaux qu’abrite la zone protégée soient encore relativement peu connus, les experts s’accordent en effet à dire qu’elle abrite une biodiversité très riche. La création du parc permettra de faire d’une pierre deux coups, ouvrant la voie vers des investigations scientifiques approfondies.
Les autorités du parc se sont alliées aux pêcheurs, à des ONG et à des experts pour assurer une pêche durable. Le ministère de l’Écologie a de plus affirmé vouloir favoriser le tourisme durable dans la région.
La création du Parc marin des Glorieuses est intrinsèquement liée au Grenelle de l’Environnement, qui prévoit que 20 % de l’espace maritime français soit protégé d’ici 2020. En conséquence, deux autres parcs naturels verront le jour cette année, celui des estuaires picards et de la mer d’Opale (Pas-de-Calais) et celui situé dans les pertuis charentais et girondins. L’écologie a beau avoir quasiment disparu des écrans radars, le processus national de renforcement de la protection de la biodiversité se poursuit.
Son origine lui vient d’une abbaye cistercienne proche de Caen qui le fabrique avec (sic) « amour et piété » dès le XIIè siècle.
Il figure, au Moyen-Age, sous le nom « augelot » ou bien encore « angelot » dans le Roman de la Rose de Guillaume de Loris. Son appellation, liée à la cité de Pont L’Évèque (Calvados), proche de Lisieux, date quant à elle du XVIIè siècle. Elle fait référence non aux fermes qui le fabriquent, mais au marché sur lequel il est vendu…
De forme carrée, de taille et de poids variable, on l’aime généralement pour son parfum fruité, noisette et joliment lacté, sa texture soyeuse et aussi pour sa belle croûte légèrement orangée.
Fabriqué au lait de vache, additionné de présure, égoutté, retourné dans son moule, puis placé sur des claies, salé au sel sec, le Pont l’Evêque est affiné 2 semaines minimum et 4 à 6 semaines pour les meilleurs (à vérifier auprès du fromager !)
D’appellation d’Origine Contrôlée (AOC) depuis 1972, il est fabriqué dans les 5 départements normands et en Mayenne. Le Pont l’Evêque reflète le goût herbeux des pâturages du Grand Ouest.
Lors de votre passage au Relais du Vert Bois, prenez le temps d’aller faire un tour chez les fromagers de la région. Le plus proche est la « Maison Clet » à Louviers tandis que le plus réputé est incontestablement à Rouen : je veux parler de l’incontournable « Fromagerie ». Une véritable institution !
La Grèce s’illustre en dehors de ses turpitudes financières : début février 2012, le gouvernement grec a décidé d’interdire les numéros de cirque mettant en scène des animaux.
Un tigre qui bondit dans un cerceau en feu, un éléphant qui marche sur un ballon, des chevaux qui se cabrent au claquement d’un fouet, ou encore des singes qui font les pitres… Ces pratiques sont à présent prohibées dans les cirques grecs. Le gouvernement a en effet pris la décision d’y interdire les spectacles d’animaux, qu’ils soient sauvages ou non.
Dénonçant l’ « esclavage » auquel sont réduits les animaux dans les cirques, et soulignant le danger auquel ils sont chaque jour exposés, notamment dans les cirques itinérants, l’association internationale One Voice précise sur son site internet que « Cette prise de position du gouvernement grec est non seulement un grand pas pour ce pays, mais elle marque aussi un tournant décisif à l’échelle européenne. »
La pression exercée par des ONG locales puis des proscriptions prises au niveau communal avaient incité Athènes à se pencher sur la question. La disposition a ainsi été proposée en mars dernier par le Ministère du Développement rural et de l’Alimentation. Elle entre maintenant en vigueur, et la Grèce rejoint de fait la liste des pays où les animaux sont interdits dans les cirques (c’est notamment le cas en Autriche, en Croatie, au Danemark, en Estonie, en Finlande, en Norvège, au Portugal, en République Tchèque et en Suède). En Hongrie, seuls les éléphants, les rhinocéros, les primates et les animaux capturés y sont persona non grata. Au-delà des frontières de l’Europe, les spectacles d’animaux ont été abrogés par le Costa Rica en 2002 et par la Bolivie.
D’une manière générale, des durcissements de la législation sont en cours d’élaboration dans de nombreux pays d’Amérique latine et aux Etats-Unis. Toutefois, les textes ont globalement peu voire pas du tout changé en Afrique et en Asie (excepté en Inde et en Chine).
En France, ces spectacles ont toujours lieu, et seul l’arrêté du 18 mars 2011 fixe « les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non-domestiques dans les établissements de spectacles itinérants. » De nombreuses associations continuent à faire pression pour aboutir à une interdiction. En attendant, des décisions sont prises au niveau local, comme le montre l’initiative de Dominique Voynet, maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), qui en 2008 avait interdit aux cirques utilisant des animaux de se produire dans sa commune. L’une des exceptions qui confirment la règle ?
Si le sujet vous intéresse, relisez nos différents articles parus dans www.naturablog.com le 27 novembre 2011 ainsi que le 4 octobre 2011.
Un pourcentage ahurissant, alors que dans le même temps de nombreuses populations pâtissent d’une raréfaction des ressources en eau douce.
Autre donnée sans équivoque : à eux seuls, trois États pèsent 38 % de la consommation mondiale : la Chine, l’Inde et les États-Unis.
Si les deux premières sont, de loin, les pays les plus peuplés au monde, et qu’il serait à ce titre injuste de leur jeter la pierre, l’Oncle Sam – 5 % de la population mondiale « seulement » – aurait de son côté intérêt à s’interroger sur sa présence dans le trio de tête. Selon l’étude, un Américain lambda consomme en effet assez d’eau chaque année pour remplir… une piscine olympique ! La consommation moyenne d’eau douce par habitant et par an atteint 2842 mètres cube de l’autre côté de l’Atlantique, soit plus du double de la moyenne mondiale.
D’un point de purement agricole, une analyse de l’ONU a révélé qu’il faut environ 5300 litres d’eau pour faire pousser et traiter 1 dollar (environ 75 centimes d’euro) de céréales ! Un volume d’eau considérable mais qui n’est pas apparent lorsqu’on regarde un sac de céréales dans un rayon de magasin.
Paradoxalement, le fait que l’agriculture constitue une grande part de l’eau utilisée dans le monde donne à penser que l’Homme pourrait réduire la consommation totale d’eau. Améliorer l’efficacité de l’irrigation pourrait par exemple permettre une meilleure utilisation de l’eau de surface provenant des précipitations et de diminuer la dépendance aux pompages non-durables de l’eau dans les nappes phréatiques.
De quoi conforter les associations de protection de l’environnement, qui plaident pour un autre modèle agricole et pour un changement des comportements alimentaires.
18000 nouvelles espèces ont découvertes dans le monde en 2011.
Si la moisson est bonne, c’est notamment grâce aux expéditions naturalistes dans des milieux reculés comme l’amont du Mékong, en Asie du Sud-Est.
Un requin nain, une tortue des sables, des limaces de mer multicolores… En 2011, près de 18 000 nouvelles espèces sont venues s’ajouter au quelques 1,9 million d’animaux et végétaux déjà recensés. A elle seule, en 2011, l’Académie des sciences de Californie a répertorié près de 130 nouveaux animaux, principalement des arthropodes : insectes, crustacés, etc.
Philippe Bouchet, zoologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), précise : « Découvrir et décrire des espèces inconnues est un écho positif, dans un contexte environnemental où on n’entend que des mauvaises nouvelles. Ça montre que la Terre vaut la peine qu’on s’intéresse à elle. »
C’est une anecdote célèbre. Le 3 janvier 1889, à Turin (Italie), le philosophe et poète Friedrich Nietzsche se jette, en pleurant, au cou d’un cheval de fiacre épuisé et brutalisé par son cocher. Il interdit à quelconque d’approcher avant de perdre connaissance. Après cet évènement, Nietzsche n’écrivit plus jamais et sombra dans la folie.
Peut-être que cet évènement ne dit-il rien d’autre que la folie d’un homme. Peut-être pouvons-nous y voir un grand philosophe de notre histoire absolument bouleversé par un animal qui souffre…
Apparue dans l’Antiquité, la question de la souffrance animale est aujourd’hui un sujet qui mobilise un grand nombre de personnes à travers le monde. Animaux d’élevage, animaux de compagnies, NAC (nouveaux animaux de compagnie), animaux dans les parcs zoologiques ou dans les cirques, et même animaux sauvages bénéficient désormais de protections qui, bien qu’elles divergent en fonction des catégories d’animaux et des Etats, convergent toutes vers la reconnaissance d’un droit : le droit de ne pas être maltraité.
Le droit français distingue deux grandes catégories d’animaux : les animaux sauvages d’un côté, et les animaux domestiques de l’autre, c’est-à-dire n’importe quel animal « détenu ou destiné à être détenu par l’homme pour son agrément. » Parmi les animaux domestiques, on trouve là aussi deux catégories : les animaux de compagnie et les animaux d’élevage.
Depuis une loi de 1976, le droit des animaux en France est guidé par trois grands principes : l’animal est un être sensible qui doit être placé dans des conditions de vie compatibles avec ses impératifs biologiques ; il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux et il est interdit d’utiliser des animaux de façon abusive.
Le philosophe Peter Singer donne dès 1975 avec son ouvrage La Libération Animale une nouvelle dimension à la prise de considération des animaux. Il l’aborde sous un jour utilitariste, c’est-à-dire en considérant que le but de la société et de l’éthique est de fournir « le bien être maximal pour le plus grand nombre », y compris les animaux puisque ces derniers peuvent aussi, comme les êtres humains, ressentir de la souffrance.
C’est à partir du XIXe siècle que les premiers grands mouvements de défense des animaux voient le jour avec la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals en Angleterre en 1824. En France, la Société Protectrice des Animaux (SPA) existe depuis 1845. À l’heure actuelle, ces mouvements se sont internationalisés. Ils fournissent des services comme l’accueil d’animaux abandonnés, l’adoption, les soins aux animaux blessés ou encore en militant en faveur de lois contre l’exploitation des animaux, la cruauté et la maltraitance.
Certains mouvements et certains militants versent dans des actions plus déterminées, parfois qualifiés « d’écoterrorisme », l’Animal Liberation Front et d’autres groupes sont ainsi classés comme terroristes ! Adeptes de l’action directe, ils n’hésitent pas à libérer des animaux emprisonnés.
Pratiqué notamment pour l’alimentation humaine (mais aussi pour les laboratoires médicaux, les cosmétiques ou encore la production de fourrures), l’élevage a pris au cours des dernières décennies des proportions industrielles qui sont pour l’heure difficilement compatibles avec le bien-être animal. Cochons, poules et poulets – pour ne citer qu’eux – sont entassés dans d’immenses hangars où ils ne voient jamais la lumière du jour et où ils ne peuvent quasiment pas bouger. Le Code rural et les directives européennes prévoient pourtant qu’ils doivent être placés « dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèces et que toutes les mesures doivent être mises en œuvre pour leur éviter des souffrances lors de l’élevage, le parcage, le transport et l’abattage » – l’étourdissement est par exemple obligatoire excepté pour l’abattage rituel. Enfin, les expériences biologiques médicales et scientifiques doivent quant à elles être limitées aux cas de stricte nécessité.
Changer ses habitudes alimentaires est une prise de conscience doublée d’un engagement personnel : certains régimes alimentaires peuvent être guidés par une volonté de boycott et de défense des animaux. Le végétarisme (régime alimentaire qui exclut la chair des animaux, y compris les poissons) et le végétalisme (régime alimentaire qui exclut tout produit d’origine animale comme le lait ou les œufs) s’inscrivent dans cette tendance, même si ces pratiques restent minoritaires en France où elles concernent à peine plus de 2 % de la population. Sans aller jusque-là, il suffit parfois de revoir certaines habitudes alimentaires pour déjà lutter contre la souffrance animale. En choisissant des œufs de poules élevés en plein air par exemple, ou en favorisant certaines filières plus respectueuses du mode de vie des animaux et qui sortent de ce que l’exploitation animale et l’élevage intensif ont de plus scandaleux.
Le Droit des animaux de compagnie mérite d’être réformé. En France, près de deux foyers sur trois possèdent un animal de compagnie et l’on estime à plus de 18 millions le nombre de chiens et de chats. Le droit français insiste sur le bien-être des animaux de compagnie et l’article 521-1 du Code pénalpunit sévèrement (2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende) le fait de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou de lui infliger des sévices graves. Le fait d’abandonner par exemple un chien sur la voie publique peut être assimilé à un tel acte de cruauté. Or d’après la SPA, la France est le pays européen où l’on abandonne le plus d’animaux de compagnie.
En France, des règles existent à propos des conditions de détention des animaux de cirque, mais seules quelques villes ont pris des arrêtés interdisant la présence d’animaux dans des cirques sur leur territoire. De nombreuses associations militent pour une interdiction à l’échelle nationale, à l’image de ce qui se fait à l’étranger, notamment en Amérique du Sud ou en Europe, où les interdictions d’animaux dans les cirques se sont propagées de ville en ville avant d’être adoptées au niveau national.
Les parcs zoologiques sont également soumis à une réglementation stricte, mais plusieurs rapports d’ONG ont pointé du doigt les nombreux zoos en Europe, y compris en France, qui ne se conforment pas à la réglementation européenne. Enfin, les peines prévues par le Code pénal français ne s’appliquent curieusement pas aux courses de taureaux ou aux combats de coqs lorsque ces pratiques relèvent de traditions locales. Les mentalités évoluent cependant puisqu’au mois d’août 2011, la Catalogne a décidé d’interdire la corrida.
La protection des animaux sauvages face à la souffrance concerne surtout les activités de chasse. Ces dernières sont au centre de vives polémiques entre les défenseurs de la Nature, qui les jugent cruelles et disproportionnées, et les chasseurs qui se présentent en garants de traditions et investis d’un rôle de régulation des espèces. En France, les animaux sauvages ne bénéficient pas de protection particulière puisqu’en vertu d’une notion de droit romain, ils sont considérés comme des Res nullius, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent à personne jusqu’au moment où ils sont chassés. Toutefois, les parcs nationaux et certaines dispositions légales offrent leurs protections à certaines espèces.
Ainsi, la réglementation sur la chasse distingue trois catégories d’espèces : les espèces protégées qu’on ne peut pas chasser et les autres pour lesquels la chasse est autorisée dont les espèces dites « nuisibles » qui sont soumises à des plans de chasse. La loi a interdit certaines pratiques de chasse comme l’usage des pièges à dents, mais les défenseurs de la nature appellent à l’interdiction d’autres types de pièges comme ceux à colle ou encore de la chasse à courre.
Défense des animaux et protection de l’environnement sont souvent associés. Pour autant, ils ne sont pas identiques. C’est pourquoi on oppose parfois les animalistes (défenseurs des animaux) aux environementalistes (un anglicisme qui désigne plutôt ceux qui se préoccupent d’avantage des écosystèmes). Certains défenseurs de l’environnement peuvent accepter que des groupes d’animaux soient tués pour respecter des équilibres écologiques. Ils vont par exemple encourager l’élimination des rats ou même des hérissons sur certaines îles qui hébergent des oiseaux protégés – les rongeurs sont responsables de plusieurs extinctions. A l’inverse, ils critiqueront certaines pratiques liées aux animaux domestiques, à leur entretien et à leur impact sur la planète. Les différences entre ces deux sensibilités sont assez floues et flexibles ; elles n’empêchent pas celles et ceux qui s’en réclament de se retrouver sur les questions principales de la préservation de la planète.
Ici au Relais du Vert Bois, tous nos amis à poils et à plumes sont « rois » et nous sommes particulièrement fiers de leur offrir une vie paisible à l’abri de tout stress inutile…