Les syrphes (famille des syrphidés) imitent à la perfection les motifs des abeilles, mais aussi des guêpes et des bourdons afin d’éviter en premier lieu leur prédation par les oiseaux !
Les syrphes sont pourtant bien inoffensifs et facilement identifiables à l’oeil nu dans le jardin et parfois même en ville. Il en existe 5000 espèces dans le monde et 505 espèces connues en France. Les syrphes sont inoffensifs : ils ne piquent pas et leur remarquable vol stationnaire les caractérise aussi.
Ils sont présents dans nos jardins de février à novembre avec une pointe d’activité en juin et juillet et peuvent vivre jusqu’à 3 ans si les conditions de l’habitat sont bonnes. Les œufs sont pondus isolément ou par paquets, souvent directement dans une colonie de pucerons et donnent naissance aux larves, de couleur blanche ou vert translucide. Les syrphes hibernent rarement à l’état adulte mais plutôt à l’état larvaire. Dans tous les cas, c’est dans des vieux bâtiments, des abris de rochers, une litière de feuilles, sur les faces inférieures de feuilles persistantes, dans les creux des écorces ou sous le feuillage épais du lierre… et les adultes profitent du moindre rayon de soleil pour trouver de la nourriture.
Les larves de syrphes font la guerre à toutes les espèces de pucerons (même les pucerons ailés !) car ce sont leur nourriture favorite. Elles comptent ainsi parmi les prédateurs de pucerons les plus efficaces, au même titre que les coccinelles, et sont donc essentielles dans la régulation de cette population de « ravageurs ». En les accueillant dans votre jardin, vous aurez donc de fortes chances de limiter l’invasion de pucerons.
Les larves de certaines espèces se nourrissent quant à elles de débris organiques ou de végétaux en décomposition. Les syrphes participent donc aussi au grand recyclage naturel.
Comme les coccinelles, les syrphes sont reconnus comme excellents auxiliaires biologiques pour réguler les pullulations de pucerons. Cependant, ils ont un avantage certain : celui de ne pas se faire chasser par les fourmis qui élèvent les pucerons; une phéromone identique à celle des fourmis leur permet de ne pas se faire remarquer !
Au stade adulte, les syrphes jouent un second rôle essentiel : la pollinisation ! Les syrphes adultes se nourrissent du pollen et du nectar de très nombreuses fleurs tels que le coquelicot, le pissenlit, la menthe, la phacélie, la carotte sauvage, l’achillée millefeuille, le bouton d’or, la chicorée ou la pâquerette. En volant de fleur en fleur sur de longues distances, ils répandent les grains de pollen et participent ainsi à la reproduction des végétaux au même titre que les abeilles ou les papillons ! La diminution des fleurs des champs et des « mauvaises herbes » est une grave menace pour les syrphes comme pour tous les pollinisateurs qui peut avoir de lourdes conséquences sur la biodiversité et donc sur notre quotidien…
Pour favoriser les syrphes, vous pouvez laisser se développer des plantes sauvages et semer des plantes sauvages. Elles sont en effet riches en nectar et pollen pour nourrir les adultes. Dans l’idéal, la floraison doit être à la fois précoce (pimprenelle, souci, véroniques…) pour nourrir les premiers syrphes dès la fin de l’hiver, étalée (centaurée, lotier corniculé…) pour que les fleurs soit présentes en continue, et tardive (tournesol, chardon, pissenlit) pour apaiser les dernières faims…
Nous avions abordé le sujet dans un récent article intitulé « Encore plus de pesticides dans l’eau du robinet ! »et bien c’est désormais l’association de consommateurs UFC-Que choisir qui livre une analyse « préoccupante » de la qualité de l’eau du robinet en France dans un communiqué publié cette semaine.
« Deux millions de consommateurs paient pour une eau non conforme aux critères réglementaires », a révélé l’association UFC-Que Choisir. Une fois de plus, l’agriculture est pointée du doigt. Un million de consommateurs recevraient ainsi, de leur robinet, une eau contaminée aux pesticides, aux nitrates et au sélénium.
Les départements et régions les plus touchés seraient en outre ceux où l’agriculture y est intensive. Il s’agit en l’occurrence du Bassin Parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne et Yonne), du Nord et de la Champagne (Pas-de-Calais, Marne et Aube).
Histoire que le consommateur soit le mieux informé possible, l’association a mis à sa disposition une carte interactive permettant de connaître la qualité de l’eau dans chaque commune.
UFC-Que Choisir dénonce une situation dans laquelle le principe pollueur-payeur est inversé, d’où selon elle ce problème récurrent qu’est la pollution d’origine agricole. « Alors que l’agriculture est à l’origine de la pollution en nitrates et pesticides respectivement pour 74 % et 90 %, ce sont les consommateurs qui supportent, via la redevance pollution, l’essentiel (près de 90 %) de la facture », rapporte l’association, qui a également repris une information provenant d’une étude publiée par le Commissariat général au Développement durable (CGDD) en septembre dernier : « Au final, les pollutions agricoles génèrent sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’euros, soit de 7 à 12 % de la facture d’eau des ménages français. »
Afin de mettre fin à ces pollutions, l’UFC-Que Choisir a émis plusieurs requêtes à l’endroit des pouvoirs publics nationaux et européens, réclamant notamment une protection efficace de tous les captages ainsi qu’une application du principe constitutionnel pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles, la finalité étant bien sûr de dissuader les pratiques agricoles polluantes.
L’association suggère enfin que les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) soient réservées aux modes de production s’inspirant des principes des agricultures intégrées et biologiques.
Ces propositions risquent fort d’attiser la colère des agriculteurs, déjà souvent stigmatisés quand il s’agit de protection de l’environnement. L’UFC-Que choisir n’a cependant pas oublié de souligner que 97,5 % des Français ont accès à une eau du robinet de bonne qualité tout au long de l’année, celle-ci étant en outre plus respectueuse de l’environnement que sa concurrente, l’eau en bouteille. Alerter sur les pollutions sans pour autant susciter un vent de panique chez les consommateurs qui pourraient être tentés de se ruer vers les eaux en bouteille, tel est le juste équilibre à trouver.
Qui n’a pas remarqué des gouttelettes d’eau qui brillent dans les pelouses au petit matin. Comment explique-t-on ce phénomène météorologique qui intervient souvent après une nuit froide et claire ?
La rosée n’est autre que de l’eau provenant de la condensation de la vapeur d’eau de l’air. Lorsque l’air se refroidi, la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense.
Elle forme des petites gouttelettes d’eau qui apparaissent sur les végétaux. Dès que le soleil pointe son nez et réchauffe l’atmosphère, les gouttes s’évaporent.
C.Q.F.D !
Les saumons sont connus pour remonter les rivières, mais pourquoi le font-ils ? Et comment y parviennent-ils ? Explications.
Les saumons (poissons de la famille des salmonidés regroupant 66 espèces connues) sont anadromes, ce qui veut dire qu’ils naissent en eau douce, dans des rivières, et migrent ensuite vers la mer. Ils y vivent jusqu’à l’âge adulte. Puis, lorsqu’ils arrivent à maturité sexuelle, les saumons retournent vers le lieu de naissance pour se reproduire.
L’eau des rivières, indispensable aux alevins de saumon : s’ils se reproduisent dans les rivières, c’est que le développement des œufs puis des jeunes saumons (alevins) l’impose. D’abord, les œufs ont besoin d’être fortement oxygénés, ce qui est rendu possible par le fort courant de l’eau des rivières. Ils doivent également être protégés et c’est pour cela qu’ils sont déposés par la femelle au milieu de graviers. Puis après l’éclosion, les alevins se nourrissent de larves d’insectes, abondantes en eaux douces.
En outre, la capacité à vivre en milieu salé n’est acquise qu’à l’âge adulte, à une saison bien définie (au printemps). C’est la smoltification. Elle s’accompagne de changements physiologiques, physiques et comportementaux qui sont guidés par des circuits hormonaux et stimulés par des conditions de températures précises. Ces changements sont indispensables à la vie en mer.
Enfin, les saumons à maturité rejoignent leur lieu de naissance, retrouvé grâce à des indices odorants qu’ils ont pris peu avant la smoltification. C’est là qu’ils se reproduiront. Leur capacité à remonter les rivières n’est pas unique chez les poissons, d’autres espèces le font, comme l’esturgeon jaune et l’esturgeon d’Europe (plus grand poisson en France à remonter les rivières)…
De passage au Relais du Vert Bois, allez donc faire un tour à l’Observatoire aux Poissons du barrage de Poses qui se trouve à moins de 10 minutes du gîte. On y découvre une version insolite du fleuve et les curieux peuvent observer les poissons derrière les baies vitrées – sous le niveau de l’eau – donnant sur la passe.
La plupart des oiseaux évoluent entre 100 et 1 500 mètres…
Il n’y a pas de record homologué par un huissier muni d’un altimètre, mais selon la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), les champions incontestés semblent être les oies à tête barrée (Anser indicus), qui nichent habituellement sur les hauts plateaux du Tibet.
Au moment de leur migration hivernale vers l’Inde, elles survolent régulièrement la chaîne de l’Himalaya à près de 9 000 m de hauteur !
Une véritable prouesse car, à cette altitude, la pression atmosphérique n’est plus que le tiers de celle régnant au sol.
Conséquences : une portance réduite et une respiration pénible puisque chaque bouffée d’air est trois fois plus pauvre en oxygène qu’au niveau de la mer, sans parler de la température proche de – 50 °C.
Cinq pays du sud de l’Afrique se sont entendus pour établir une gigantesque réserve naturelle transfrontalière, la plus grande zone de protection animale au monde. Un grand pas pour la protection de l’environnement et de la biodiversité africaine.
C’est une très bonne nouvelle pour les éléphants d’Afrique, les oiseaux et de nombreuses autres espèces menacées : l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe viennent de créer ensemble la plus vaste réserve naturelle terrestre au monde. Ces cinq pays ont en effet mis en commun leurs 36 zones de protection, assorties de quelques contrées environnantes supplémentaires. L’aire de conservation transfrontalière Kavango Zambezi, également appelée « KAZA », sera de fait le lieu d’habitation de 45 % des éléphants d’Afrique, de plus de 600 espèces d’oiseaux et de 3 000 espèces de plantes. S’étendant sur plus de 440 000 kilomètres carrés, sa superficie équivaut à celle de la Suède.
Jusque là cantonnés à l’intérieur des frontières de chaque pays, les animaux vont à nouveau pouvoir emprunter leurs voies de migrations habituelles. Les conflits et les frontières nationales avaient réduit la circulation des animaux, la guerre civile en Angola ayant par exemple fait fuir les troupeaux d’éléphants loin de leur habitat.
Les premières tentatives de mise en place d’une telle zone de protection avaient jusque là échoué, en grande partie parce que les populations locales n’avaient pas été prises en compte dans ce projet. Cette fois, les habitants des régions concernées ont été associés au processus. « Les communautés locales obtiennent des postes et tirent des revenus du tourisme en retour de leur implication dans la protection de l’environnement », a résumé le directeur régional de WWF en Namibie Chris Weaver, cité par le Washington Post.
Un secrétariat indépendant a notamment été créé afin de coordonner le travail entre les autorités des différents Etats et les groupes communautaires à travers la zone. D’après M. Weaver, les Namibiens auraient par ailleurs gagné un peu plus de 500 000 euros l’année dernière grâce à leurs propres initiatives en matière de protection environnementale. Utilisé pour l’amélioration de la gestion de l’eau, l’argent aurait aussi été reversé à des écoles et à des cliniques.
Bénéfique aux populations et aux animaux, qui pourront se déplacer plus facilement et au sein d’un espace plus grand, cette réserve sera peut-être aussi un moyen de lutter plus efficacement contre les braconniers, qui continuent de sévir en Afrique.
Le printemps, c’est la saison du renouveau…
Après de longs mois de repos, la nature reprend vie. C’est le soleil qui va donner le signal de la sortie de l’hiver. Les perce-neiges sortent de terre, les premiers bourgeons sont là, les insectes virevoltent… et les hirondelles annoncent la saison nouvelle !
Du point de vue astronomique, dans l’hémisphère nord, le printemps s’étend de l’équinoxe de printemps (le 20 ou le 21 mars) au solstice d’été (le 21 ou 22 juin).
Du point de vue météorologique, dans l’hémisphère nord, le printemps est une demi-saison se situant entre la saison froide et la saison chaude. Il comprend donc les mois de mars, avril et mai. Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’automne.
Dans le calendrier civil français, le printemps commence conventionnellement le 20 ou 21 mars, bien que cela ne corresponde ni au printemps astronomique, ni au printemps météorologique : en effet, le mois de mars dans son ensemble est en moyenne non seulement plus doux que les mois de décembre, janvier, et février, mais également, en règle générale, que celui de novembre, faisant de ce mois un mois typiquement printanier.
En Russie, le printemps débute le 1er mars, en conformité avec le printemps météorologique. En Australie et en Nouvelle-Zélande, le début du printemps officiel est le 1er septembre, en accord avec le printemps météorologique de l’hémisphère sud.
En 2012, l’équinoxe de printemps de l’hémisphère nord a eu lieu le 20 mars à 05h14 UTC. Elle aura toujours lieu un 20 mars jusqu’en… 2044 !
Le carabe est un insecte carnivore, qui fait partie de l’ordre des Coléoptères. Il ne faut pas confondre le carabe avec les scarabées, qui sont aussi des Coléoptères. Les carabes sont répartis dans plus de 1 800 genres qui comprennent près de 40 000 espèces !
Comme tous les Coléoptères, il est doté de deux ailes dures et coriaces, les élytres. Mais sous ces élytres, le carabe tient, bien cachées, deux autres ailes plus fines, qui peuvent lui permettre de voler en bourdonnant. Le carabe, pourtant, ne s’en sert pas souvent. Il préfère courir au sol sur ses six longues pattes, à une vitesse étonnante pour sa petite taille.
Si le carabe est si rapide, c’est parce que c’est un farouche prédateur. Dans son petit monde, il est une véritable terreur, s’attaquant à tout, insectes, mille-pattes, escargots, limaces, chenilles et vers de terre.
Les carabes vivent dans les haies, sous les branchages et sous les pierres, en particulier sur les sols argileux et limoneux. À l’occasion, ils grimpent dans les arbres. Ils patrouillent sur le sol des champs et des potagers – principalement la nuit – et sont de véritables gardiens pour nos plantations.
L’été, une fois la nuit tombée, les petits carabes envahissent la maison éclairée sitôt que la fenêtre ou la porte est ouverte. Les carabes peuvent vivre jusqu’à 3 ans, un bel âge pour le monde des insectes !
Le carabe doré (Carabus auratus), qui ne vole pas, fait partie des plus grands d’entre eux que l’on observe souvent au potager et qui est aussi certainement le plus joli avec ses reflets dorés. Son rôle au jardin lui vaut le surnom de « jardinière » !
Malgré leur rapidité, ils échappent rarement aux crapauds et aux hérissons et sont le mets de bien d’autres insectivores comme les chouettes et les musaraignes. Les carabes font ainsi partie de la chaine alimentaire et ont donc leur rôle à jouer dans l’équilibre de notre jardin.
Si vous voulez favoriser le carabe dans votre jardin :
- Evitez toutes les formes de pesticides (si ce n’est pas déjà le cas). L’intoxication par les pesticides est une cause de mortalité importante pour les carabes : ils peuvent être eux-mêmes directement touchés ou bien se nourrir d’insectes empoisonnés. Soyez curieux et…intelligent : découvrez de nouvelles manières de lutter contre les « nuisibles ».
- Dans le potager, favorisez les TCS (techniques de cultures simplifiées) et le semis direct (sans labour). Ce sont des techniques durables et respectueuses de la biodiversité qui ne sont pas moins efficaces pour autant ! À défaut, laissez au moins quelques parties non labourées dans votre jardin afin de limiter la destruction des œufs de carabes enfouis dans le sol.
- Attention aux pièges à limaces (canettes ou bouteilles en plastiques) qui sont de vrais pièges aussi pour les carabes. Attirés par les limaces ou par la bière parfois utilisée, ils se noient, ne pouvant remonter les pentes glissantes…
- Plantez une haie champêtre et laissez feuilles mortes, pierres, bois pourris ou bûches à sa base… Cela fera des abris idéaux pour les carabes et bien d’autres espèces sauvages.
- Laissez des zones herbeuses non fauchées. Elles servent en effet de refuges aux carabes et à de nombreuses autres espèces… Vous pouvez par exemple laisser des bordures de votre haie champêtre non fauchées.
- La phacélie est une plante semble-t-il convoité par les carabes. Pour attirer ces derniers, vous pouvez en planter dans votre jardin. Dans tous les cas, cela ne peut que l’embellir !
Demain, le 20 mars 2012, est officiellement lancé l’observatoire des oiseaux des jardins et le même jour est officiellement mis en ligne le site national de l’observatoire, à l’adresse : www.oiseauxdesjardins.fr.
L’Observatoire des oiseaux des jardins est un projet mené conjointement par le Muséum National d’Histoire Naturelle et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Il a pour but de collecter un grand nombre de données sur les oiseaux peuplant les parcs et jardins de France afin de mieux les connaitre. Il permettra notamment d’étudier l’impact de différents facteurs, tels que le réchauffement climatique, l’apport hivernal de nourriture ou la présence de certaines espèces végétales, sur ces populations.
Tout le monde peut contribuer à cet observatoire, il suffit de se rendre sur le site, d’y enregistrer son jardin et de saisir ses observations. Photos, images et sons y sont à disposition pour aider à l’identification.
Des conseils pour accueillir correctement les oiseaux des jardins (mangeoire, nichoir…) y sont également disponibles.
Contact utile: LPO : Marjorie Poitevin – marjorie.poitevin@lpo.fr – 05 46 82 12 34 ; MNHN : Frédéric Jiguet – fjiguet@mnhn.fr.
Dans un endroit ensoleillé et dans une terre bien drainée du potager ou du verger, plantez un romarin.
Pas seulement pour son feuillage persistant gris-vert mais surtout pour ses feuilles aromatiques récoltées en mai, mais aussi pour ses fleurs d’un joli bleu – clair ou foncé – qui attirent quantités d’insectes butineurs dont des pollinisateurs et des auxiliaires.
Les premières fleurs s’épanouissent fin mars au Nord de la Loire, plus tôt dans les régions plus chaudes et ce, à point nommé pour offrir nectar sucré et pollen protéique aux insectes en mal de nourriture après l’hiver. Le romarin est une plante mellifère et le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est réputé !
Choisissez une variété peu sensible comme « pointe du raz » ou « Baie d’Audierne ».
Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. On s’en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu’il s’agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.
Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s’en confectionnaient des couronnes, qu’ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.
Durant les épidémies de peste, le romarin était très populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés par cette terrible maladie. L’histoire veut aussi que la reine de Hongrie, qui souffrait de rhumatismes chroniques, ait été délivrée de ses problèmes grâce à un remède à base de romarin lorsqu’elle était âgée de 72 ans.
Dans certaines régions rurales, on fait tremper du romarin dans du vin rouge pour obtenir une boisson fortifiante. On utilise aussi le romarin sous forme d’extrait à base d’alcool pour les plaies et sous forme d’onguent ou de baume pour soulager les rhumatismes et les névralgies, tant chez les humains que chez les animaux.
Selon une légende, le romarin était à l’origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l’enfant Jésus, Marie, aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape aurait déteint sur l’arbrisseau et c’est ainsi que, depuis, le romarin fleurit bleu. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom Romarin à savoir « Rose de Marie » (l’appellation anglaise étant d’ailleurs Rosemary).
L’huile essentielle de romarin est aujourd’hui largement utilisée comme composant aromatique dans l’industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc.), mais aussi dans l’industrie alimentaire (boissons alcoolisées, desserts, bonbons, conservation des lipides, etc.).