Le triton est un drôle d’amphibien qui discrètement se dissimule dans un coin de notre jardin, sous des plantes, des pierres, des feuilles, des souches, des paillis ou même dans de la mousse.
Véritable allié du jardinier et carnivore confirmé, il se délecte de chenilles, de limaces et autres invertébrés dont on peine souvent à se débarrasser.
De nombreuses espèces de tritons sont présentes en France : entre le triton ponctué, le triton alpestre, le triton marbré, le triton palmé ou même le triton crêté, ces joyeux petits compagnons nous réservent bien des surprises ! Ce sont des amphibiens urodèles , très proches des salamandres, mais à la différence de ses proches cousines, le triton possède une queue aplatie latéralement, et sa taille fait rarement plus de 15 cm.
Le triton passe une grande partie de l’année sur la terre ferme mais ne délaisse pas pour autant les points d’eau au niveau desquels il se reproduit , dépose ses oeufs et réhydrate sa peau.
Dès le début du printemps, les tritons partent à la recherche de leur dulcinée et déploient leur plus beaux atouts : certaines espèces comme le triton crêté se pavanent en dressant leur crête, d’autres exposent leurs plus belles couleurs, ventre d’un flamboyant orange vif pour le triton alpestre… Séduite par tant de charme, la femelle déposera dans l’eau près de 200 œufs en prenant soin de les dissimuler au niveau des plantes aquatiques, même si une grande partie de ces œufs finira dans l’estomac de prédateurs, comme les poissons et les oiseaux.
Près de 15 jours après, les larves pointeront leur nez, et ne se métamorphoseront que deux mois plus tard pour partir à la conquête de la vie terrestre. Durant cette période de reproduction, les tritons seront principalement actifs la nuit.
Le triton se reproduisant dans l’eau, le premier geste pour l’accueillir dans son jardin est bien sûr d’installer un point d’eau peu profond (de 15 à 20 cm). Mare (comme au Relais du Vert Bois) , étang, ou simple ornière raviront ainsi les tritons, à condition bien sûr que ces points d’eau n’accueillent ni poissons rouges, ni carpes, véritables prédateurs de ces chers alliés du jardin. Enfin, pensez à conserver un minimum de végétation dans votre point d’eau pour que madame triton puisse venir y déposer ses œufs.
Afin que le triton se repose la journée à l’abri des prédateurs, il est conseillé d’installer dans votre jardin un petit tas de pierres, des paillis, et des souches, véritables auberges d’accueil pour cet amphibien.
-Comme tous les animaux, le triton est directement victime de l’utilisation de pesticides et d’engrais et est fortement touché par la pollution des eaux douces et la destruction de son habitat. Bannissez donc pesticides et insecticides de votre jardin et découvrez une nouvelle façon de lutter contre les indésirables.
Les amoureux de patrimoine naturel dédié à notre beau pays qu’est la France sont désormais servis…et bien servis !
A la confluence des magazines existants tels Terre Sauvage, Géo ou National Geographic, le nouveau magazine « Nature en France » propose de nous faire découvrir avec une plus grande proximité la belle Nature française, dans toutes ses formes et dans toutes ses matières.
J’ai découvert avec beaucoup d’intérêt le premier numéro de ce bimestriel aux contenus aussi riches que variés. Si vous aimez les belles choses sans fioritures et si vous avez soif de découvertes, alors je vous conseille la lecture de « Nature en France ».
Vous ne serez pas déçu !
Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du Haut Moyen Âge, autour de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année.
Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet sur les cultures d’une baisse de la température qui s’observerait à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse).
Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.
Historiquement, Saint Mamert introduit la fête des Rogations à partir de 470, afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion les agriculteurs se retrouvaient et récitaient au cours de processions paroissiales des prières pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.
Au-delà des origines lointaines de ces croyances, nos ancêtres avaient constaté qu’une brutale chute de la température nocturne ou matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées des 11, 12 et 13 mai. Cet élément climatologique, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l’événement avant d’entreprendre les grands travaux de printemps comme les semis, le repiquage, et les plantations. …
Aujourd’hui, encore une multitude de jardiniers avisés ne négligent pas ce vieux dicton et même la météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu’il existe une période dite « froide » qui peut survenir jusqu’en fin mai.
Plus scientifiquement, les astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux de l’observation du ciel et de l’espace, ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l’orbite de la terre passerait par une zone de l’espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l’apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température ».
Ils forment des barrières rocheuses immobiles, mais ce ne sont pas des minéraux. Ils possèdent des ramifications ressemblant à des branches, mais ce ne sont pas des végétaux. Pourquoi donc ranger les coraux dans le règne animal ?
Les apparences sont trompeuses. Les coraux sont des animaux, pas de doute. Leurs cellules ne possèdent ni paroi cellulosique (une caractéristique des végétaux), ni plastes (des inclusions présentes dans les cellules végétales). Ils appartiennent à l’embranchement des cnidaires, comme les méduses. A priori, on a du mal à voir entre eux une quelconque ressemblance. Et pourtant…
Un « brin de corail », c’est en réalité une colonie de plusieurs millions d’animaux minuscules qui vivent ensemble et sécrètent un « squelette » calcaire commun qui leur sert de support et qui peut grandir de quelques centimètres par an. Chez le corail rouge, ce squelette contient de l’oxyde ferrique qui lui donne sa couleur. Ce squelette est parcouru de petits trous : les loges des animaux.
Alors, ces animaux, qui sont-ils ? Lorsqu’ils sont sortis, ils ont la forme de « fleurs » s’ils sont suffisamment gros, comme chez le corail rouge, ou prennent l’apparence de poils s’ils sont très petits. Quelle que soit leur taille, on les appelle polypes. Chacun de ces polypes est un petit animal, doté non de « pétales », mais de petits tentacules.
Ce sont d’ailleurs ces tentacules qui permettent d’apparenter coraux et méduses. Très peu évolués, ces animaux ne possèdent pas d’organes : seulement des cellules spécialisées. Sur leurs tentacules, ils sont dotés de cellules urticantes (les cnidocytes) qui leur permettent de tuer et de capturer les proies dont ils se nourrissent.
Et oui, les coraux chassent ! Ils chassent de minuscules crustacés. Les cnidocytes portent chacun un cil orienté vers l’extérieur. Au moindre mouvement de ce cil, en moins de 3 millisecondes, le produit urticant est éjecté. Un bon moyen pour attraper des proies, et pour se défendre. Nombreux plongeurs imprudents en ont d’ailleurs fait les frais : à s’approcher trop près des coraux, on se brûle !
Cependant, le corail seul ne pourrait pas vivre. Il fonctionne en symbiose avec une algue microscopique, qui l’aide à fabriquer son squelette et lui permet de produire un mucus, un autre piège pour les proies.
Un squelette rigide, des millions d’individus, des cellules urticantes, une gelée « piège »… Avec tout ça, les coraux semblent bien armés. Pourtant, ces animaux, dont on connaît au moins 2 500 espèces, sont en danger. Ils sont en effet principalement sensibles au réchauffement climatique qui entraîne une augmentation globale de la température des mers et des océans.
Une récente découverte laisse pourtant présager que l’on pourrait remédier à la destruction majeure des coraux grâce à… l’électricité ! Pour comprendre comment, lisez donc un article étonnant ici.
Veiller toute la nuit un éléphanteau nouveau-né, capturer des lionnes échappées, éduquer un chimpanzé diabétique à sa prise d’insuline…
Tel est le quotidien du docteur Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire spécialisée dans la medecine de la faune « sauvage et exotique » qui vient de publier un ouvrage aussi intéressant qu’étonnant intitulé « Un Eléphant dans ma Salle d’Attente ».
Une banale prise de sang présente un tout nouveau défi quand le patient est un chameau adulte, ou une otarie male de quatre cents kilos. Poser une puce électronique d’identification est un geste simple, à condition de capturer d’abord les soixante loups éparpillés sur trente hectares. Une radio du coude réclame une logistique herculéenne, lorsque la patiente est une éléphante…
Et pour élucider le mystere du guepard qui baissait la tête, celui du panda roux aux mains enflées, ou autre enigme medicale dont la faune sauvage est un inépuisable réservoir, il faut être robuste comme Daktari et avoir le sens du diagnostic du Dr House.
Cette femme hors du commun est mue par le désir de faire avancer la médecine vétérinaire autant que par un profond amour des animaux.
A l’heure où les parcs zoologiques et animaliers se rapprochent de plus en plus des conditions naturelles, son témoignage est une plongée passionnante dans les rapports entre l’humain et le sauvage.