Avec une population qui a doublé depuis 1950, l’état de la planète se dégrade à grande vitesse, et à moins que l’humanité ne change immédiatement de cap, des seuils critiques seront bientôt atteints, souligne un rapport du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (Pnue).
« Geo-5 » est le cinquième rapport sur « L’avenir de l’environnement mondial » qui paraît en préambule au Sommet sur le développement durable, qui se tient à Rio (Brésil) du 20 au 22 juin 2012. Le rapport précédent datait de 2007. « Si cette situation perdure, si les structures actuelles de production et de consommation des ressources naturelles continuent à prévaloir et que rien n’est fait pour inverser la tendance, les gouvernements devront assumer la responsabilité d’un niveau de dégradation et de répercussions sans précédent », souligne le rapport.
Il est par ailleurs établit que sur 90 objectifs considérés comme prioritaires par les états membres du Programme, seulement quatre ont connu des progrès significatifs.
Le rapport Geo-5 cite l’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, qui devrait éviter des dizaines de millions de cas de cataracte d’ici 2100 et des millions de cancers de la peau d’ici 2050, et la suppression du plomb dans les carburants.
S’agissant du prochain Sommet sur le développement durable, il est intéressant de se replonger 40 ans en arrière : c’était effectivement en 1972 que le premier sommet de la Terre se tenait à Stockholm. Le suivant se tint à Nairobi en 1982. Et puis eut lieu le célèbre sommet de Rio en 1992. Celui qui lança la lutte contre le changement climatique et au cours duquel une enfant de 12 ans pris la parole pour un discours particulièrement poignant (disponible en video ici)
Que de progrès accomplis depuis cette réunion historique de tous les chefs d’État de la planète ! Le réchauffement climatique est maîtrisé, la forêt tropicale est entièrement protégée, les océans sont gérés durablement, les animaux sont protégés et respectés, quant à l’effondrement de la biodiversité, elle est définitivement stoppée… Bien sûr, je plaisante !
Aucune avancée notable n’a été enregistrée. Sinon la capacité des dirigeants du monde à se gargariser de petites avancées imperceptibles. Alors, qu’espérer du prochain sommet qui se tiendra de nouveau à Rio du 20 au 22 juin 2012 ? Probablement rien. Les États-Unis ont déjà fait savoir qu’ils ne voulaient pas entendre parler d’engagement ferme, quant aux Chinois…
Inutile d’espérer une reprise sérieuse des négociations sur la maîtrise du réchauffement. Elles continueront de patiner dans le vide. Malgré la chronique d’un échec annoncé, une centaine de chefs d’État seront présents et près de 75 000 délégués.
Au zoo Artis, à Amsterdam (Pays-Bas),Win Thida, éléphant asiatique âgé de 44 ans, s’était blessé à l’œil gauche, vraisemblablement avec une branche, en batifolant avec ses congénères. La cornée avait été endommagée et l’œil pleurait continuellement. L’opération qui a duré une heure a consisté à poser une lentille de contact afin de permettre tant à la cornée de guérir correctement qu’à l’animal de recouvrer la vue.
Outre les accidents de ce genre, les animaux peuvent aussi souffrir de maladies oculaires comme la cataracte par exemple, qui chez eux provoque systématiquement la cécité, contrairement aux humains.
C’est ainsi que l’entreprise allemande Skin & Vision Technologies s’est lancée en 2008 dans la fabrication de lentilles intraoculaires sur mesure pour animaux, du chat à la girafe, comme l’explique cette vidéo de l’AFP. Une otarie, un kangourou et une lionne ont déjà bénéficié de ces lentilles. « Comme les animaux ont une espérance de vie courte, cela signifie une perte de la qualité de vie pour une longue durée », souligne la responsable de la division vétérinaire de la société.
Tous les oiseaux ont besoin tout au long de l’année, en particulier lorsqu’il fait très chaud ou bien très froid. Offrir un point d’eau est important car les oiseaux de la nature vont alors pouvoir se désaltérer mais aussi se baigner.
Le corps d’un oiseau est composé d’environ 60 % d’eau et jusqu’à 85 % chez certains juvéniles.
Cette eau intervient dans de nombreux processus vitaux. Pour la renouveler en permanence, l’oiseau l’ingère directement en buvant ou bien l’absorbe indirectement dans son alimentation.
L’eau est un élément vital pour tout être vivant, il est donc indispensable de la renouveler en permanence. Suivant l’oiseau, il l’ingérera directement en buvant ou la trouvera dans sa nourriture en fonction de son régime alimentaire.
Suivant leur régime alimentaire, les oiseaux trouvent plus ou moins d’eau dans leur nourriture. Ainsi, les rapaces et les oiseaux d’eau ne boivent presque jamais car leurs proies sont très riches en eau. Les granivores consommant des graines sèches boivent plus que les insectivores se nourrissant de vers, chenilles et autres insectes.
La majorité des passereaux recueillent l’eau dans leur mandibule inférieure et effectuent un mouvement de la tête en arrière pour la projeter dans leur gosier. Par contre, les pigeons et tourterelles boivent d’un trait en aspirant longuement l’eau sans relever la tête. Quant aux hirondelles et aux martinets, ces derniers préfèrent boire en vol en effleurant la surface d’un plan d’eau.
Le régime des oisillons étant souvent insectivore, ils n’ont pas besoin de boire. Les adultes peuvent toutefois, en cas de canicule, apporter de l’eau dans leur gorge et la laisser couler dans le bec des petits.
L’été, avec ses fortes chaleurs, est une période particulièrement critique. L’oiseau maintient sa température constante en évaporant de l’eau corporelle. Les oiseaux ne pouvant transpirer (ils ne possèdent pas de glandes sudoripares), ils halètent donc en ouvrant le bec.
La canicule ayant tôt fait d’assécher flaques et petites mares, un abreuvoir est donc indispensable.
En hiver, et contrairement à certaines idées reçues, la plupart des oiseaux ont aussi besoin de boire, car leur régime devient plus granivore. On voit parfois des oiseaux qui, faute de mieux, « boivent » de la neige, gaspillant ainsi de leur précieuse énergie pour la faire fondre. L’eau naturelle étant souvent inaccessible à cause du gel, un apport régulier est nécessaire.
Toute l’année, les oiseaux aiment en général se baigner pour laver leurs plumes des traces de boue, de fruits collés… mais surtout pour les humecter. Cela facilite la répartition uniforme de la sécrétion huileuse qui protège le plumage et l’imperméabilise chez presque toutes les espèces.
En été, sa fréquence peut diminuer faute d’eau propre. Il peut reprendre sous une pluie d’orage ou bien dans la végétation humide.
En hiver, les oiseaux tolèrent des conditions météorologiques médiocres pour se baigner. Ils utilisent même de la neige pour se « baigner » si l’eau manque. Il est donc important de proposer des baignoires aux oiseaux quelle que soit la saison. Cependant, par très grand froid, mieux vaut éviter de leur permettre de se baigner car, risquant de ne pas se sécher assez vite, ils pourraient se refroidir brutalement et mourir.
En hiver, il est vital de ne surtout rien ajouter à l’eau ! Ni alcool, ni sel, ni huile et bien sûr ni antigel, tout cela étant dangereux voire mortel pour les oiseaux ! En cas de gel, il ne faut pas oublier de casser régulièrement la glace et de verser de l’eau chaude.
A toutes saisons et au moment du bain ou à l’issue du bain (en fonction des espèces), le « lissage » permet, en tant que toilette minutieuse, d’éliminer les corps étrangers (comme les parasites) et de réajuster les barbules entre elles.
Au Relais du Vert Bois, nous disposons de nombreux points d’eau naturels ou artificiels.
Naturels, au travers par exemple de notre mare peuplée par nos familles d’oies du Canada et de cygnes…. Artificiels grâce aux abreuvoirs constitués de larges soucoupes en terre cuite, en résine ou en plastique. Peu profonds, pour que les oiseaux « aient pied » en se baignant, et disposant d’une pierre au centre du récipient d’où ils pourront se percher, ces abreuvoirs sont disposés à différents niveaux. Le point commun est sans nul doute l’accessibilité afin de changer l’eau très souvent (au moins une fois par jour en plein été et trois fois par semaine en hiver), afin de compenser les pertes d’eau par évaporation et d’éviter les risques d’épidémies.
Les oiseaux aiment à se baigner dans un endroit calme et abrité où ils peuvent sécher leur plumage alourdi. Toutefois, installez votre point d’eau suffisamment loin d’un endroit où un prédateur pourrait se poster.
Que vous soyez citadin ou rural, il demeure facile de contribuer aux petits bonheurs de la nature. Les ou les points d’eau que vous installerez sur votre balcon ou dans votre jardin deviendront de merveilleux terrains d’observation tout en permettant à la gente ailée de s’épanouir de la meilleure façon qui soit !
Lorsque deux jeunes illustrateurs talentueux se retrouvent sur les routes de France et associent pinceaux et crayons, cela donne un magnifique carnet de voyage où aquarelles, esquisses et croquis s’entremêlent pour le plaisir des yeux.
Sillonner les routes de France, se perdre dans les villages, sentir les vieilles pierres… L’ouvrage « A la Rencontre des Plus Beaux Villages de France« a également une dimension humaine en offrant tant un témoignage qu’un éclairage particulier sur le mode de vie de ces villages. L’entraide, l’échange et la tradition y sont ainsi très présents.
Dans chaque village, il est question d’âme, d’histoire et de mémoire. A chacun sa technique : le dessin au crayon pour Alexandre Marion et l’aquarelle pour Thibault Prugne, qui, combinés ensemble, donnent un résultat saisissant de justesse et de vibration, dévoilant ici une particularité architecturale, là un jeu d’ombre et de lumière. Ils restituent avec sensibilité et virtuosité tout l’esprit des lieux.
A la rencontre des plus beaux villages de France est un ouvrage tout à la fois émouvant et captivant, un témoignage riche et émouvant de la France rurale d’aujourd’hui, et une invitation à prendre la route, à la découverte de la beauté de ces régions.
Contre toute attente, des éthologues helvétiques ont récemment confirmer l’existence chez des primates d’une police chargée d’intervenir, de manière impartiale, dans les conflits opposant les membres d’un même clan.
Autrement dit, le maintien de l’ordre n’est pas une préoccupation propre à l’homme.Un phénomène qui, bien que déjà identifié dans le passé, n’avait encore jamais fait l’objet d’études approfondies.
Afin d’en savoir plus sur les motivations à l’origine de cette pratique, l’équipe scientifique a décortiqué durant 2 années les comportements « policiers » d’une joyeuse bande de primates du parc zoologique Walter de Gossau (Suisse). Puis, elle les a confrontés aux observations faites dans trois autres parcs animaliers européens.
Résultats ? La police des chimpanzés semble être indifféremment composée de mâles et de femelles. Des individus de haut rang qui bénéficient d’une certaine « respectabilité » aux yeux des autres membres du clan. Quel que soit leur sexe, ils interviennent sur tous les types de conflits, que ceux-ci opposent des mâles, des femelles voire les deux.
Des éléments qui laissent penser que les motivations de ces primates appartenant aux « forces de l’ordre » ne sont ni d’imposer leur suprématie vis-à-vis de concurrents du même sexe, ni d’obtenir des faveurs de la part du sexe opposé… Sur le terrain, ils n’ont pas non plus pour habitude de favoriser leurs amis et se comportent en médiateurs impartiaux. Ce qui tendrait aussi à exclure la recherche d’un intérêt personnel.
En règle générale, les policiers chimpanzés ne font d’ailleurs guère de zèle. Selon les cas, les primates se contentent de s’approcher des belligérants pour tenter de calmer le jeu, s’interposent ou en viennent eux-mêmes aux… pattes.
Les conflits les plus susceptibles de faire l’objet d’une intervention semblent être ceux qui impliquent un grand nombre d’individus ou ceux qui sont particulièrement violents. Et les opérations de police se multiplient dès lors que l’équilibre du groupe est modifié, soit du fait du départ ou de l’arrivée d’un ou plusieurs individus, soit lors d’une modification hiérarchique au sein du groupe.
Pour les chercheurs qui ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue scientifique PLoS ONE, l’ensemble de ces constatations tendent à prouver que, chez les chimpanzés, la motivation première des activités de police est le maintien de la cohésion du groupe. Autrement dit, ces primates auraient le sens de l’intérêt général : une forme précoce du « comportement moral » présent chez l’homme.
Et ça marche ! À Gossau, ils sont parvenus à résoudre près de 90% des conflits pour lesquels ils sont intervenus. Des résultats à faire pâlir toutes les polices d’Europe !
Je crois vous l’avoir déjà dit… tel un bourdon qui butine de fleurs en fleurs, je visite bien des endroits en profitant de mon métier de pilote de ligne. J’observe, je compare, j’écoute, je prends des idées, bref… je picore ça et là au gré de mes rencontres et de mes expériences.
Samedi midi, de retour de mon rendez-vous au jardin botanique de New-York (si vous passez par New-York, je vous conseille vivement la visite de ce bel endroit), je fais un stop par le magasin Home Depot qui se trouve à proximité de mon hôtel. « Home Depot » c’est un peu notre Leroy Merlin en version XXL et justement en pénétrant dans le magasin, je me rends compte que l’allée centrale est encadrée à perte de vue de produits « Roundup ».
Et lorsque je dis « à perte de vue », je n’exagère nullement. Je décide de m’avancer et je dois vous avouer que j’ai frémi en constatant en combien de produits et contenants différents était décliné le Roundup. J’ai pu constaté une fois de plus combien le poison « Roundup » faisait partie du quotidien des Américains.
Aux Etats-Unis, lorsqu’un américain a soif, il pense « Coca », s’il a faim il pense « hamburger » et s’il veut désherber son jardin (si petit soit-il) il pense à… Roundup !
Roundup est une marque d’herbicides produits par la compagnie américaine tristement célèbre Monsanto. La molécule active mentionnée sur le produit est le glyphosate que l’on retrouve dans les nappes phréatiques à proximité de là où il est utilisé, comme dans les eaux de certaines régions françaises : 55 % des nappes superficielles et 2,7 % des nappes souterraines (voir les rapports d’analyse des DDASS ou des SAGE) !
De nombreuses études ont démontré la toxicité du Roundup pour l’environnement : une étude réalisée par deux chercheurs français, Gilles-Eric Séralini et Nora Benachour de l’Université de Caen, ont fait des essais avec des cellules de nouveau-nés issues de cordons ombilicaux. Ils ont utilisé des doses de produits 100 000 fois inférieures à celles avec lesquelles le jardinier du dimanche est en contact.
Les résultats on été très explicites : le glyphosate et les adjuvants présents dans le Roundup programment « la mort des cellules en quelques heures avec extension aux tissus et aux ADN, pouvant provoquer des maladies chroniques« . Et les chercheurs de rajouter : »Les risques sont avant tout pour les femmes enceintes mais pas seulement », soulignant également des risques probables d’allergie et de cancer.
L’Académie américaine des sciences organisait le 10 mai un sommet sur les plantes génétiquement modifiées résistantes aux herbicides. Une réunion de crise pour être plus précis ! L’objet de la crise ? Très simple : Monsanto a déclaré aux agriculteurs américains pendant des années qu’avec les OGM résistants aux herbicides ils n’auraient plus jamais de problèmes avec les mauvaises herbes. Il leur suffisait de pulvériser du Roundup pour être tranquilles. Un seul passage était nécessaire pour tout détruire sauf les cultures dotées d’un gène de résistance. Les agriculteurs ont bénéficié de ce système au début : les rendements étaient meilleurs, le temps de travail et les coûts réduits. Aujourd’hui, ils déchantent, pire ils se rendent compte d’une situation qui risque d’être catastrophique.
Les mauvaises herbes deviennent résistantes elles aussi au Roundup, elles se multiplient très vite et envahissent les champs de soja, de maïs, de coton et de colza. Près de 8 millions d’hectares sont d’ores et déjà infestés. Et de se rendre compte qu’avec les herbicides, il se passe la même chose qu’avec les antibiotiques. À les utiliser trop souvent et systématiquement, ils perdent leur efficacité car les plantes développent des résistances ! Les OGM ont fait exploser la consommation de glyphosate : elle est passée dans les champs de maïs de 1,8 million de tonnes en 2000 à 30 millions de tonnes l’an dernier.
Chaque année, de nouvelles plantes sauvages développent des résistances. Leurs mécanismes de défense sont efficaces et, une fois sélectionnés, ils sont transmis à leur nombreuse descendance. On a déjà recensé près de 400 espèces sauvages résistantes !
En Alabama, l‘amarante de Palmer, une grande plante buissonnante qui pousse très vite et produit des millions de graines minuscules, infeste 80 % des champs de coton OGM et 61 % des champs de soja OGM. Le préjudice pour les agriculteurs est estimé à des dizaines de millions de dollars.
Pour faire face à la situation, Monsanto projette d’associer d’autres herbicides, ce qui accroîtra la pollution, et ajoutera très logiquement un nouveau gène de résistance dans les plantes cultivées. La sensibilité des plantes aux herbicides est un bien commun et l’agriculture industrielle est en train de le détruire. Pour faire plus court, on va dans le mur !
Des alternatives aux OGM sont d’ores et déjà recherchées. Des moissonneuses-batteuses capables de trier à part les graines des mauvaises herbes et de les broyer sont testées en Australie. La maîtrise des mauvaises herbes demandera sûrement plus de travail, mais c’est le prix d’une agriculture raisonnée avant qu’il ne soit définitivement trop tard…
Comme vous pouvez l’imaginer, l’emploi des herbicides est absolument prohibé au Relais du Vert Bois !
Membre de la famille des psittacidés, la perruche à collier est capable, comme bien d’autres perroquets – en captivité – d’imiter la voix humaine.
S’agissant de nos propres perruches à collier installées dans une vaste volière extérieure, celles-ci s’expriment plutôt bruyamment, mais plutôt dans leur propre langage !
On connaissait déjà la perruche à collier dans la Rome antique, à l’époque de Jules César, où un oiseau doué pouvait coûter plus cher qu’un esclave. Haute d’une quarantaine de centimètres, elle est dotée de magnifiques couleurs généralement unies (à part pour certaines hybridations) pouvant aller du jaune au vert, en passant par le bleu et le gris. Toutes les perruches à collier sont pourvues d’une longue queue et pour les mâles, d’un collier noir. Depuis une trentaine d’année et insidieusement, elle a entrepris de mettre sa touche de couleur et d’exotisme dans les parcs, bois et jardins franciliens.
Comme c’est souvent le cas, une espèce peut devenir endémique d’un lieu, d’une région ou d’un territoire plus vaste après s’être échappée de lieux de captivité plusieurs générations en arrière… Reine de l’évasion, les Anglo-Saxons l’ont surnommée la perruche Houdini. Une cinquantaine d’individus se seraient échappés d’un conteneur sur la zone aéroportuaire d’Orly en 1974. Le scénario s’est reproduit dans les années 1990, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Depuis cette époque et la nuit venue, les perruches sont nombreuses à se regrouper tant en dortoir à Wissous à quelques kilomètres à vol d’oiseau (le mot pour rire…) d’Orly ainsi qu’à Roissy (95) en bordure des pistes. Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), on dénombrerait aujourd’hui près de 1 500 individus en Ile-de-France.
À Antony, en région parisienne et toujours à proximité de l’aéroport d’Orly, certains habitants sont partagés. Depuis quelques années, une colonie a élu domicile dans le parc d’une résidence. Si l’oiseau et ses couleurs chatoyantes ravissent quelques personnes qui parfois les nourrissent, les déjections qui s’accumulent sur les voitures garées en contrebas ne sont pas du goût de leurs propriétaires…
On peut également en apercevoir au parc de Sceaux, au parc de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry, dans le bois de Vincennes et au parc Monsouris. En Grande-Bretagne, où elle est apparue à la fin des années 1960, la population de perruches à collier s’élève désormais à environ 20 000 individus , dont 10 000 pour Londres et sa banlieue ! Et on la trouverait jusqu’au sud des Highlands. Dans le reste de l’Europe une colonie d’environ 10 000 individus vit dans la région bruxelloise. On la retrouve aussi à Zurich, Hambourg, Barcelone… Psittacula krameri manillensis est le psittacidé le plus répandu dans le monde. Celles qui se sont adaptées à notre pays sont originaires du sous-continent indien. Là-bas, elle est considérée comme nuisible. Elle mange en abondance des fruits et des graines. Elle serait responsable de la perte de près de 20 % des récoltes de maïs.
Comme le rappelle le journaliste Philippe Martinot, depuis 2008 l’observatoire de la faune britannique Natural England, a mis l’oiseau sous surveillance et autorise, sous condition, un propriétaire foncier à le tirer sans demander un permis.
Xavier Japiot, ornithologue à Paris Nature, le pôle biodiversité de la Mairie de Paris, explique qu’en France cet oiseau ne bénéficie d’aucun statut particulier. Cela n’empêche pas que certains ornithologues soient inquiets : la perruche à collier cause des dommages aux cultures, surtout aux arbres fruitiers, dans son aire de nidification naturelle. De plus, l’oiseau, cavernicole, est soupçonné de chasser d’autres espèces nichant dans les cavités comme les pics, les sittelles, les étourneaux voire les chouettes et même les écureuils.
En Ile-de-France, des ornithologues surveillent avec attention la progression de l’oiseau. Si l’état actuel et l’impact de cette population restent faibles, des études estiment cependant qu’elle pourrait être multipliée par dix dans les dix ans qui viennent. Parmi les mesures envisagées, ils préconisent de proscrire le nourrissage direct par le public, cause de la prolifération sauvage des espèces exotiques. Une mesure de bon sens, pour éviter que la perruche à collier ne devienne une «peste» céleste.
Voir des marmottes se mérite et fait partie des petits plaisirs lorsqu’on se balade en moyenne montagne (entre 1000 et 3000 mètres d’altitude). Mais lorsqu’un dépliant touristique invite les promeneurs à venir sans effort observer ces petits mammifères sur un sentier dédié, parents et enfants affluent au risque de faire péricliter la vie du tranquille petit rongeur!
C’est ce qui se passe notamment dans les Hautes-Alpes sur la commune d’Eygliers. Il y a là, une colonie de marmottes plutôt habituée à l’Homme et donc très facile d’approcher. Seulement voilà, on a beau rappeler qu’il ne faut pas les nourrir, bien des promeneurs n’ont pas ces scrupules et font courir un véritable danger aux marmottes en leur donnant littéralement n’importe quoi à manger : popcorn, chips, morceaux de chocolat, pain, etc.
A force d’être gavées les marmottes finissent par développer de l’eczéma, du diabète et entament leur hibernation dans de très mauvaises conditions.
En temps normal, une marmotte est uniquement herbivore : elle se nourrit de plantes et de légumineuses qui leur apportent par ailleurs une partie de l’eau dont elles ont besoin; ces petits rongeurs ne boivent pas mais récupèrent en revanche la rosée qui perle sur les plantes.
La marmotte hiberne presque 6 mois. En automne elle mange énormément pour constituer les réserves de graisse qui lui permettront de survivre. Pour ne pas brûler ses réserves trop vite elle vit au ralenti. Son cœur bat très lentement. Elle se réveille environ toutes les quatre semaines pour faire ses besoins. S’il fait moins de 3 degrés sous terre, la marmotte doit se réveiller et bouger pour ne pas mourir de froid.
La Marmotte, très sociable, vit en petites colonies de type matriarcales, d’origine familiale. Un groupe comporte 5 à 12 individus : un couple reproducteur accompagné de ses descendants des 2 ou 3 dernières années. Il y a une famille par terrier.
La marmotte est strictement diurne, ce qui est rare pour un mammifère sauvage. Elle se lève tôt (avant le lever du soleil), se toilette comme un chat et prend son premier repas du matin. Elle débute ensuite une sieste dans la matinée, étalée en long sur un gros rocher, mais toujours vigilante, les yeux ouverts. Elle rentre dans son terrier aux heures chaudes de la journée pour dormir au frais, prend alors un second repas, avant de se coucher avant la nuit. Une vie donc bien réglée, ponctuée par le jeu car la curiosité des marmottes les rend particulièrement joueuses.
Bien que la population de marmottes dans le monde ait connu une forte diminution depuis ces dix dernières années, et que sa présence reste très discrète, certains pays connaissent une forte proportion de marmottes. C’est notamment le cas du Canada, de la Suisse et de la France où l’espèce est proétégée. Actuellement, on peut comptabiliser environ 16 000 marmottes en France. Elle a été réimplantée dans les Pyrénées au cours des années 1950 et introduite dans le Massif central (Drôme, Cantal, Ardèche) à partir du milieu des années 1960. Les essais de repeuplement dans les Vosges et le Jura français n’ont pas franchement abouti.
Si autrefois, l’homme l’a chassée pour sa viande, sa graisse et sa peau, c’est surtout l’aigle qui, aujourd’hui, est son plus grand prédateur. Les marmottes représentent, en effet, jusqu’à 90% des proies capturées par ce rapace. Le renard n’est pas en reste non plus… La longévité de la marmotte est de 15 à 20 ans en captivité, elle est inconnue dans la nature.
Les outils de défense dont dispose la marmotte pour échapper à ses prédateurs sont avant tout sa vue qui, si elle n’est pas excellente, a au moins l’extrême avantage de couvrir un champ visuel de 300 degrés (160 degrés chez l’homme), il est donc très difficile de la surprendre. Son odorat, de même que son ouïe, sont très performants et complètent ses armes.
Il n’y a pas de guetteur attitré dans le groupe. Chacun vaque à ses occupations en se préoccupant de ce qui se passe autour, en adoptant la position caractéristique « en chandelle ».
A la moindre alerte, la marmotte siffle à plusieurs reprises. Pour un aigle repéré, le cri bref, strident, envoie tout le monde au fond du terrier. Pour un quadrupède, voire un bipède, l’appel est différent et les autres marmottes vont plutôt aller voir la cause de l’alerte avant, éventuellement, de se cacher.
La reine a pour unique mission d’assurer le renouvellement permanent des membres de la colonie, puisqu’elle est la seule féconde. La pérennité de la ruche dépend entièrement de ses pontes. À la belle saison et au mieux de sa forme, une reine pond plus de 2 000 oeufs par jour, soit plus d’un oeuf par minute ! Pour atteindre ces formidables performances, elle est abondamment nourrie de gelée royale et fait l’objet des soins attentifs de sa cour.
La reine se distingue des ouvrières par sa taille : elle mesure 18 à 20 mm (les ouvrières 14 à15 mm), son thorax est plus large et son abdomen plus long. Ces ovaires occupent presque tout son gros abdomen. Tous ce qui n’est pas utile à sa mission de ponte n’est pas présent chez la reine. Dans de bonnes conditions, elle peut vivre 4 à 5 ans.Autant dire que « Madame la Reine » aura alors libéré plus d’un million d’œufs et c’est dans la nature un exemple de fécondité qui n’est surpassé que par de rares espèces.
Cette fécondité n’est pas éternelle et passe par un maximum au moment de sa deuxième année puis décline après la troisième pour être réduite pendant la quatrième. En fin de vie, il arrive qu’elle devienne « bourdonneuse », c’est à dire qu’elle ne donne naissance qu’à des mâles (ou faux bourdons). Dans ce cas les œufs ne sont pas fécondés car la reine a épuisé la provision de liqueur séminale de sa spermathèque et ne pond alors que des œufs sans spermatozoïdes qui ne vont donner que des mâles.
Elle se comporte comme une reine non fécondée : ce sera la perte de la colonie car il n’y aura plus assez de naissances pour assurer la relève. Les abeilles vont vite sans rendre compte et se débarrasser de leur vieille Reine sans pitié en élevant une autre reine à partir d’un de ses oeufs. La vieille Reine ne sera plus alimentée et devra s’enfuir avec un bon paquet d’abeille : c’est ce que l’on appelle communément « l’essaimage ».
Confrontée à la dégradation de l’environnement, depuis quelques années, l’espérance de vie de la Reine des abeilles peut se réduire de manière préoccupante à 1 ou 2 années seulement.
La reine est issue d’un oeuf placé dans une cellule spécifique en forme de doigt et qui pend sur le cadre. Les ouvrières en quête d’une nouvelle souveraine laissent éclore la larve et la nourrissent exclusivement de gelée royale, une sécrétion des glandes hypopharyngiennes présentes dans la tête des ouvrières.
À peine née, la reine élimine ses rivales potentielles. Elle repère les cellules royales et y tue les larves ou les nymphes qui s’y trouvent : il ne peut y avoir qu’une seule reine dans la ruche. Au bout de quelques jours, elle s’envole pour être fécondée par les faux-bourdons (les abeilles-mâles) : c’est le vol nuptial. La reine connaît plusieurs accouplements avec différents mâles. Lorsque sa spermathèque est pleine, elle retourne dans la ruche, dont elle ne sortira plus.
Quelques jours après sa fécondation, la reine commence à pondre.
Les ouvrières sont issues d’oeufs fécondés, les faux-bourdons d’oeufs non-fécondés, déposés dans des cellules plus grandes. Des ouvrières entourent constamment la reine. Elles veillent sur elle en la nourrissant et la nettoyant constamment.
Au bout de 3 jours, l’oeuf éclot. Débute alors le stade larvaire. Au neuvième jour, les larves alimentées par les nourrices sont devenues grandes. Les ouvrières ferment alors leur cellule par un opercule de cire. Quelques jours plus tard, la larve se transforme en nymphe. L’ouvrière rompt l’opercule et s’extrait de sa cellule 8 jours plus tard.
S’agissant des faux-bourdons, ceux-ci sont plus trapus, plus velus, que les ouvrières. Ils naissent uniquement au printemps et on en dénombre quelques centaines dans une colonie. Leur rôle est de féconder la reine. Ceux qui y parviennent en meurent : leur appareil génital est arraché lors de la fécondation. Incapables de butiner, les faux-bourdons puisent dans les réserves de miel de la ruche. À l’automne, quand la nourriture devient moins abondante, les faux-bourdons sont tués ou expulsés de la ruche. Ne sachant pas se nourrir seuls, ils meurent.