En France, nos différents gouvernements refusent qu’un loisir aussi dangereux que la chasse soit encadré par des règlements de sécurité. L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), qui se bat depuis 20 années, pour sortir nos (ir)responsables d’une apathie homicide, porte plainte contre le ministère de l’Écologie pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui, comme cela a été fait par d’autres dans le cas du sang contaminé et de l’amiante.
Hier dimanche, un nouveau drame a coûté la vie à un homme : cet automobiliste tué dans l’Oise par une balle perdue. Cela porte à 19 le nombre de morts pour cette seule saison de chasse, dont un enfant de neuf ans ! En tout, 71 morts depuis que nous avons rencontré Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, pour lui demander des règles de sécurité et le dimanche comme jour de non chasse. Tout comme ses successeurs, il a refusé d’entendre l’ASPAS sur ce problème sanglant. Un mort de plus, c’est un mort de trop.
Aujourd’hui, forte de plus de 300 000 signatures pour l’arrêt de la chasse le dimanche, l’ASPAS propose cette trêve dominicale comme première mesure d’urgence, n’en déplaise au lobby chasse, si influent auprès des politiques. La vie humaine passe avant le loisir d’une minorité. L’ASPAS demande également une réglementation au moins égale à celle d’autres activités : la mise en responsabilité des présidents de chasse en cas d’accident, l’interdiction de la chasse à proximité des habitations et l’uniformisation des règles de sécurité à l’ensemble du territoire national, etc.
L’ASPAS tient donc pour responsables les différents ministres qui ont préféré céder à la pression d’un lobby et laisser se perpétuer des homicides dans nos campagnes. L’association attaque donc Mme Delphine Batho, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet et M. Jean-Louis Borloo pour leurs carences en matière de sécurité publique, et va déposer plainte devant le Tribunal correctionnel de Paris pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
Il est facile de critiquer le goût des armes des Américains, et de laisser des inconscients armés se promener dans nos campagnes sans rien faire pour s’en protéger…
Huit associations de protection animale, dont la SPA, se sont unies pour co-signer une lettre ouverte au Président Hollande à propos de la propagande des chasseurs dans les écoles de notre République.
Monsieur le Président,
Votre dernière déclaration concernant le « retour à l’impartialité de l’État » a retenu toute l’attention des associations de protection de la nature, des animaux, et des usagers non-chasseurs de la nature. Vous avez réaffirmé l’importance des principes d’impartialité qui, dites-vous à raison, « ne doivent souffrir aucune exception ». Or nos associations ont constamment dénoncé le privilège scandaleux qui, durant le dernier gouvernement, a autorisé les chasseurs à faire de la propagande dans les écoles élémentaires sous prétexte d’initiation à la nature.
Depuis le partenariat signé le 4 mars 2010 entre Luc Chatel, Jean-Louis Borloo et la Fédération nationale des chasseurs, les chasseurs sont en effet habilités à donner des « leçons d’écologie » aux écoliers. Ils prétendent évidemment agir en toute neutralité, mais il suffit d’examiner leur « matériel pédagogique » pour en douter : un chien de chasse virtuel, dénommé Cartouche, des personnages enfantins vêtus de jaquettes de chasse et munis de cors, montrent bien le contenu orienté de ces « cours ».
M. Ettori, vice-président de la Fédération nationale des chasseurs au moment de la convention du 4 mars, s’était félicité dans la presse des chasseurs de passer outre une Académie « qui fit circuler dans tous les établissements de son département une circulaire interdisant l’accès à toutes les structures cynégétiques ». Désormais, se vantait-il, « une fédération a le droit de proposer des animations auprès des jeunes, que l’inspecteur d’Académie le veuille ou non ».
Si les écoles doivent rester, comme nous le croyons nous aussi, des lieux d’impartialité, il n’y a aucune raison pour que les chasseurs viennent recruter dès l’école pour initier au plaisir de tuer des animaux et surtout pour maintenir leurs effectifs afin de conserver leur influence politique.
Ne conviendrait-il pas d’appliquer le principe de neutralité et de mettre une limite à la défense des intérêts particuliers et à la propagande des lobbies ?
Nous vous appelons, Monsieur le Président, à mettre vos propos en pratique et à annuler dès à présent le droit des chasseurs à faire du prosélytisme dans les écoles tout en privant leurs adversaires de leur répondre. Ce privilège doit être immédiatement aboli. Nous sommes à votre disposition pour vous fournir tout renseignement complémentaire et serions heureux d’obtenir un rendez-vous d’un de vos collaborateurs pour avoir l’assurance que vos propos ne resteront pas lettre morte.
Confiants dans votre volonté d’équité et de neutralité, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations respectueuses.
La frénésie cathodique a suivi bien d’autres drames autour de la planète et tout le monde semble avoir oublié ce qui s’est passé après les accidents nucléaires de Fukushima (Japon). Et pourtant…
La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a déclaré avoir mesuré dans un poisson appelé « murasoi » une quantité de césium radioactif égale à 254 000 becquerels par kilogramme, soit quelques plus de 2 500 fois la limite de 100 becquerels/kg définie pour les produits de la mer par le gouvernement.
Le poisson, proche des sébastes, a été capturé dans la baie à proximité de la centrale Fukukshima Daiichi, victime, le 11 mars 2011, d’un gigantesque tsunami qui a saccagé quatre des six réacteurs, dispersant dans la nature d’importantes quantités de substances radioactives.
Pour éviter que les poissons hautement contaminés ne partent trop loin au risque d’être consommés par d’autres espèces ou pêchés, Tepco va installer de nouveaux filets alentour. Plusieurs restrictions ont frappé ou concernent encore des aliments de la préfecture de Fukushima et de province voisines, le gouvernement ayant durci l’an passé les normes légales.
Le 21 août 2012, Tepco avait annoncé que des rascasses pêchées dans l’océan Pacifique à l’intérieur de la zone circulaire des 20 kilomètres autour de la centrale, fermée à toute activité humaine, présentaient un niveau de 25 800 becquerels de césium par kilogramme. Ce chiffre – quelques 250 fois supérieur au seuil fixé par le gouvernement – était alors le plus élevé enregistré depuis l’accident. Des niveaux comparables ont été relevés sur des lottes.
On était donc à l’époque bien loin de chiffres hallucinants observés ces derniers temps…
Chez les oiseaux aussi les mâles savent se montrer sous un jour flatteur lorsqu’ils aguichent une inconnue…
C’est en tout cas ce que fait le diamant mandarin, un oiseau de compagnie originaire d’Australie.
En étudiant le comportement d’une centaine de ces jolis petits oiseaux des deux sexes, des chercheurs ont découvert que les mâles en mauvaise forme physique « trichent » sur leur condition ! En effet, face à une belle inconnue, pour donner une illusion de vigueur et suggérer qu’ils feront de bons pères pour leur prochaine couvée, ils modulent leurs vocalisent, chantent plus haut et plus longtemps, ce qui les rend – en apparence – plus séduisants.
En revanche, face aux femelles qu’ils connaissent déjà ils ne se donnent même pas la peine de donner le change… Déjà-vu ?