Pour ne pas nourrir des oisillons qui ne lui appartiennent pas (cas du coucou qui parasite le nid des autres espèces), la femelle « Mérion Superbe » apprend à ses oisillons un chant très particulier alors qu’ils sont encore…dans l’oeuf !
Des micros ont été placés à côté de nids de Merion Superbe . Étonnamment, l’une des vocalisations de la mère n’a été enregistrée que durant la période d’incubation, s’arrêtant donc dès la première éclosion. Elle se composerait de 11 éléments dont l’un d’eux, qui présente une tonalité et une longueur bien définies, est propre à l’espèce. Or, seuls les jeunes Mérions le répéteraient durant leurs supplications pour recevoir de la nourriture. Il s’agirait donc bien d’une sorte de « mot de passe ». Les oisillons délaissés après quelques jours ne pouvaient pas l’émettre.
Un second point important est démontré dans cette étude : la vocalise que seul le Mérion peut produire s’apprend, elle n’est donc pas innée. Pour preuve, des œufs de Merion Superbe ont été remplacés dans un nid par des œufs d’autres espèces à incubation longue. Après leur éclosion, les jeunes ont pu reproduire toutes les sons émis par la mère.
CQFD ! Une fois encore, l’homme n’est pas le seul à faire preuve d’intelligence…
La nature devient gênante à l’activité des hommes…Récemment alors que j’observais des hommes de la DDE tronçonner « consciencieusement » un tilleul au moins centenaire, qui avait probablement pour seul défaut d’être considéré dangereux dans le nouveau code de la circulation, je me demandais pourquoi tant d’arbres avaient été plantés au bord des routes.
Il m’a fallu un peu de temps et de persévérance pour trouver des informations concordantes…
A l’origine, c’est une décision d’Henri III qui, en 1552, ordonna de faire planter des ormes tout le long des voies du royaume. afin de fournir du bois de haute qualité pour les affûts de canons et la construction des bateaux.
Au XVIIè siècle, Sully (ministre d’Henri IV) encouragea aussi ces plantations comme le firent d’ailleurs tous les gouvernements qui suivirent : cela permettait de disposer d’un approvisionnement en bois à moindre coût car la bordure de terrain faisant partie de la route appartenait à l’Etat. Ils délimitaient espace privé et espace public tout en stabilisant la chaussée.
En 1895, les 35 000 kilomètres de « routes nationales » comptaient ainsi près de 3 millions d’arbres. Au XXè siècle, les platanes à usage décoratif ont peu à peu remplacé les ormes…
Curieusement, en France les arbres de bords de routes sont accidentogènes tandis que chez nos voisins britanniques on pense au contraire, qu’ils obligent les automobilistes à réduire leur vitesse…
Une expérience menée ces derniers mois dans le comté de Norfolk (Est de l’Angleterre) a démontré qu’avec l’aide d’un effet d’optique, des arbres plantés le long des routes donnent l’impression aux conducteurs qu’ils roulent trop vite, d’où une tendance à ralentir de 3 à 5 km/h. Outre la plantation de plus de 200 arbres, les autorités du comté, qui espéraient une réduction des accidents de l’ordre de 20%, ont fait en sorte de les placer de plus en plus proches les uns des autres à l’entrée des villages, la sensation de vitesse étant plus importante dans cette configuration.
En France, où l’on compte désormais moins d’un million d’arbres au bord des routes, le mot d’ordre de la fin des années 1990 à 2006 a été de les abattre car tenus pour responsables chaque année de la mort de près de 500 personnes.
L’association «Arbres et routes» estime qu’il s’agit simplement d’une question de comportement au volant. Et l’association de citer sur son site un texte de l’Académie des sciences morales et politiques : «Incriminer les arbres n’en demeure pas moins typique d’une certaine perception de la route en France, où ce sont plus souvent des éléments extérieurs que les comportements des conducteurs qui sont jugés responsables des méfaits».
Bien que les ayatollahs de la Sécurité Routière se soient un peu calmés sur le sujet depuis 2006, on ne va pas replanter d’arbres pour autant : la réflexion tend plutôt vers l’utilisation d’autres moyens techniques, tel que le marquage au sol.
L’effet stroboscopique que produisent les arbres en Angleterre a été obtenu à titre expérimental en France avec des bandes transversales sur le goudron. Tout comme l’effet de rétrécissement notamment à l’entrée des agglomérations qui incite l’automobiliste à ralentir alors même que la route est toujours aussi large.
Souvenir d’une jolie promenade dominicale autour du Relais du Vert Bois avec Cachou goûtant aux joies de la neige !
Le spécialiste des problématiques environnementales, Yves Miserey le rappelait récemment : exposés la nuit à de faibles intensités lumineuses, les oiseaux urbains nichent un mois avant ceux des campagnes.
Les chercheurs en écologie n’ignorent plus le milieu urbain. Les études se multiplient. Il y a déjà quelques années, des chercheurs hollandais ont découvert que le bruit de fond qui règne dans les villes modifie le chant des mésanges charbonnières. Celles qui sont installées dans les cités chantent à de plus hautes fréquences que leurs congénères des forêts et des campagnes. L’oreille humaine est incapable de percevoir ces modifications et on ignore quelles conséquences cela peut avoir sur les animaux. L’éclairage nocturne - la pollution lumineuse – est l’une des autres caractéristiques du milieu urbain.
Au fur et à mesure de l’extension des villes, on voit, sur les images satellites nocturnes, les lumières gagner de plus en plus de terrain sur la planète. Les lampadaires, les phares des voitures, les usines, les vitrines, les feux tricolores, les lumières des monuments et des habitations empêchent la nuit noire. Une étude conduite en Allemagne montre que la semi-obscurité nocturne perturbe les rythmes biologiques des oiseaux. Les merles vivant dans les parcs et les jardins de la ville de Munich commencent à s’accoupler un mois avant ceux de la campagne. Ils chantent plus tôt le matin et, à l’automne, la mue intervient un mois avant celle des oiseaux ruraux.
L’expérience conduite a voulu mettre en évidence à quelles intensités de lumière les oiseaux vivant dans la capitale bavaroise sont réellement exposés durant la nuit. Ils ont capturé huit merles et les ont équipés d’un appareil miniature enregistrant la luminosité en continu sur une longue période, puis ils les ont relâchés. Les oiseaux ont pu ainsi vagabonder en toute liberté pendant 2 semaines avant d’être recapturés.
En dépouillant les données, les chercheurs se sont aperçus que, pendant la nuit, les merles recherchent les endroits les moins éclairés. De toute évidence, les oiseaux évitent la proximité des sources de lumière puissantes comme les lampadaires.
Dans un second temps, plusieurs merles ont été exposés en cage à ce très faible éclairement chaque nuit pendant une année entière. En dépit des niveaux très bas d’intensité lumineuse, la période de reproduction des oiseaux a été complètement décalée par rapport à un groupe d’oiseaux témoins, plongés toutes les nuits dans le noir. Il suffit donc de peu d’écart par rapport aux conditions naturelles pour perturber l’horloge interne des oiseaux.
L’étude précise que «La lumière artificielle en milieu urbain semble conditionner la physiologie des oiseaux plus fortement que d’autres paramètres comme la température ou la disponibilité en nourriture qui déterminent habituellement la nidification».
Quelles incidences ce changement peut-il avoir sur la survie des oiseaux? Il faudrait savoir si leurs proies sont aussi sensibles à la lumière et si leur pic d’abondance arrive au moment où les oiseaux ont leurs petits…
Bernie Krause, l’un des plus éminents spécialistes mondiaux des sons de la nature, a passé sa vie à traquer les sons de la nature dans les rares régions encore vierges de la planète : 4 500 heures d’enregistrements, immortalisant les sons de plus de 15 000 animaux, et donnant lieu à des réflexions passionnantes sur le lien étroit entre la survie des animaux et l’acoustique de leur habitat.
50 % des sons qu’il a archivés ont en effet disparu ou sont dégradés, du fait de la pollution sonore produite par les environnements urbains.
Les enregistrements de Krause montrent que chaque lieu géographique a sa propre signature sonore, qui varie en fonction du moment de la journée, des conditions climatiques et de la saison. Une géophonie qui constitue la trame sonore sur laquelle les différentes espèces animales placent leurs voix, pour communiquer, trouver un partenaire, prévenir d’un danger, signaler leur présence.
Chaque espèce trouvera une solution qui lui est propre : elle pourra utiliser une fréquence, une mélodie ou une figure rythmique particulière, en harmonie avec les autres instruments de l’orchestre. Selon Krause, cette expérience auditive, à la base de toute production sonore animale, a laissé une empreinte profonde dans notre cerveau reptilien.
D’où l’idée originale que notre musique aurait pour origine les systèmes de communication sonore des animaux sauvages. Qu’il s’agisse des détonations de la crevette pistolet, des bruits secs émis par les virus, du chant des baleines à bosse (dont la voix, en l’absence d’obstacle, fait le tour du globe en quelques heures), des craquements sourds des glaciers, du murmure des ruisseaux, du rugissement des tempêtes, ou des mélodies du bourdon, les sons décrits par Krause produisent une musique envoutante. Et l’on tremble à l’écoute nocturne des proches jaguars de la forêt amazonienne ou des puissants gorilles des monts Virunga en Afrique.
Le Grand Orchestre animal est une quête de la musique naturelle, épurée, et un fervent plaidoyer en faveur de la préservation d’une des ressources naturelles les plus négligées.
Un livre puissant et étonnant pour les passionnés de Nature…
Avec des milliers de variétés à travers le monde, la pomme à qui nous avons déjà consacré plusieurs articles (voir ici) reste un fruit universel – et symbolique – par excellence.
Le terme « pomme » vient d’ailleurs du latin populaire poma, mot qui signifie tout simplement « fruit ». C’est dire si elle s’imposa au menu de nos ancêtres.
Comme bien souvent, la sagesse populaire, qui avait observé les vertus du fruit défendu, a précédé les découvertes scientifiques. Longtemps on a cru que c’était grâce à sa fameuse vitamine C que la pomme méritait son fameux dicton angophone : « an apple a day keeps the doctor away » (une pomme par jour chasse le médecin). Pourtant, il y a quelques années, les chercheurs ont commencé à découvrir qu’elle contient également de nombreux antioxydants, ouvrant un champ d’action bien plus étendu qu’ils ne l’imaginaient…
Aujourd’hui, on recense au moins quatre bonnes raisons de manger des pommes pour préserver sa santé.
1. Diminuer les risques cardiaques. Les antioxydants contenus dans la pomme, en particulier dans sa pelure, auraient une action directe sur la sphère cardiovasculaire en limitant la tension artérielle et en réduisant la formation des caillots dans le sang, à l’origine des risques d’infarctus et d’AVC. Une récente étude a également mis en évidence une baisse significative du cholestérol pour des femmes ménopausées qui ont croqué une pomme six mois durant : leur taux de « mauvais » cholestérol a baissé de 23 % en moyenne.
2. Garder la ligne. Les participantes de cette même étude ont été récompensées par leur régime « pommes » puisqu’elles ont perdu en moyenne 3,3 kilos. Plusieurs facteurs feraient du fruit un allié minceur efficace : peu calorique, il impacte sur le métabolisme des lipides, possède un effet coupe-faim et régule la digestion.
3. Protéger les poumons. Grâce à leur action anti-inflammatoire, deux à cinq pommes par semaine suffiraient pour réduire l’asthme ou les affections des voies respiratoires. Même chez les fumeurs, les capacités respiratoires pourraient être améliorées par la consommation de pommes.
4. Prévenir les cancers. Le cocktail d’antioxydants qu’elle contient, combiné à sa vitamine C, fait de la pomme un aliment anti-cancer de choix en ralentissant la croissance des cellules cancéreuses, notamment celles du foie, du colon et du poumon. Plus récemment, les chercheurs ont pu démontrer que la consommation de pommes influençait directement la fréquence des tumeurs mammaires. Autant d’incitations à croquer désormais sans vergogne ce fruit défendu !
Il faut la conserver au frais et la consommer absolument bio, c’est-à-dire sans pesticides, et avec sa peau qui renferme une bonne part de ses vertus. Pourquoi consommer une pomme bio ? Et bien tout simplement parce que la pomme que vous trouvez dans les supermarchés ou les étals du votre primeur contient en moyenne 25 et 36 traitements chimiques en fonction des localisations géographiques !