Le Parlement a adopté définitivement le projet de loi modernisant enfin le statut juridique de l’animal en reconnaissant sa nature »d’être vivant doué de sensibilité » (nouvel article 515-14) .
Jusqu’à aujourd’hui, seul le Code civil accordait aux animaux domestiques le statut de »bien meuble » (article 528) alors que le Code pénal, le Code rural et le droit européen leur donnaient déjà le statut »d’être sensible ». Il était donc logique, pour les défenseurs de l’amendement, que les textes juridiques soient harmonisés. Ce changement de statut dans le Code civil était depuis longtemps l’objet d’une bataille.
L’amendement du député PS Jean Glavany faisait notamment suite à une pétition lancée il y a deux ans par la Fondation 30 millions d’amis, qui a récolté plus de 800.000 signatures.
Ainsi, l’animal n’est plus défini par sa valeur marchande et patrimoniale mais par sa valeur intrinsèque. Pour les animaux, plus rien ne sera comme avant…
Ce tournant historique met fin à plus de 200 ans d’une vision archaïque de l’animal dans le Code civil et prend enfin en compte l’état des connaissances scientifiques et l’éthique de notre société du 21ème siècle. Cette reconnaissance participe de la modernisation de notre droit : le Code civil, pilier du droit français, est enfin harmonisé avec le Code rural et le Code pénal. Cette réforme va toucher la société dans son ensemble et faire évoluer les mentalités en faveur d’une meilleure prise en compte du bien-être animal.
Ce changement de statut devrait permettre de punir plus sévèrement la cruauté et la maltraitance envers les animaux.
Concernant le vote négatif du Sénat il y a quelques jours, il est malheureusement sans surprise car cela fait des années aue les sénateurs »retoquent tout », assistant les lobbies dans une fin de non-recevoir. C’est selon la Fondation 30 Millions d’amis une méconnaissance des lois puisque la chasse est régie par le code de l’environnement et l’élevage par le code rural. Or, ces deux codes reconnaissaient déjà l’animal comme un être sensible…
Le cacatoès de Goffin est habile du bec et des pattes. Cette espèce de perroquet indonésien est non seulement capable de manier des outils mais également de transmettre ce savoir…
Douze congénères ont été confrontés à Figaro, un jeune oiseau de 3 ans capable de sculpter des bâtons pour récupérer des noix placées derrière une grille. Trois d’entre eux ont su reproduire et même améliorer le processus.
Les perroquets ont beau être de piètres manipulateurs d’outils à l’état sauvage, certains élevés en captivité parviennent à développer des facultés dignes des plus grands artisans. C’est le cas de Figaro, un petit cacatoès de Goffin, qui réside actuellement dans la volière d’un centre de recherche près de Vienne. L’oiseau est en effet capable de fabriquer des morceaux de bois de taille adéquate pour récupérer la nourriture hors de sa cage. C’est en observant le petit perroquet jouer avec un caillou que les chercheurs se sont rendus compte de ses capacités.
A un moment donné, alors que la pierre se retrouve malencontreusement de l’autre coté de l’enclos, Figaro attrape un petit bâton qu’il passe à travers le grillage pour récupérer son dû. Pour pousser un peu plus loin cette observation, les chercheurs de l’Université de Vienne décident de mener une série d’expériences consistant à placer une noisette hors de l’enclos et de la portée du bec et des griffes de Figaro. Au grand étonnement de tous, Figaro n’est pas allé chercher un bâton, mais a commencé à arracher un morceau de la poutre de la volière. Il l’a ainsi couper pour qu’il soit juste de la taille et forme adéquate pour s’en servir comme un outil de ratissage et récupérer la noisette.
Aussi étonnant que cela puisse paraître Figaro façonne presque à chaque fois un nouvel outil ou modifie un vieux afin d’adapter la taille et la forme à la tâche à effectuer. La façon dont il a appris à inventer ces outils n’est pas encore tout à fait claire pour les chercheurs. Néanmoins, leurs observations semblent montrer que certains animaux, au cerveau particulièrement développé, sont capables de fabriquer et utiliser des outils spontanément, même si ce n’est pas dans les habitudes de leur espèce.
L’étude confirme ce que l’on suspectait depuis les années 1960 : le maniement d’outils n’est en rien réservé à l’homme ni aux primates. Plusieurs espèces d’oiseaux, notamment des corvidés, en sont également capables.