La ville suédoise de Vaexjoe (ou Växjö) s’affiche comme étant la « ville la plus verte d’Europe » ou presque.
Située en bordure des forêts du sud du pays, elle se chauffe grâce à la mousse et aux pommes de pin et les transports en commun utilisent les déchets alimentaires comme carburant. Située dans le sud de la Suède, la ville de Växjö et ses 60.000 habitants sortent aujourd’hui de l’anonymat en s’affichant clairement comme faisant partie des villes les plus écologiques du continent. Un titre qui n’est pas rien dans un pays où le chauffage est nécessaire pendant de longs mois…
Tout d’abord, la commune a e,entrepris le nettoyage des lacs qui l’entourent. Les élus ont réalisé dans les années 60 que si la ville devait connaître un essor, il fallait nettoyer les lacs. Ils avaient été pollués par l’industrie drapière au XVIIIe siècle, puis par l’expansion de la ville. Ainsi, même le lac Trummen, connu pour l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait, est aujourd’hui réhabilité de sorte qu’il est possible de s’y baigner.
Dans les années 90, le conseil municipal de Vaexjoe s’est ensuite attaqué au carburant et au chauffage (très énergivore dans les pays scandinaves) en projetant d’abandonner les hydrocarbures avant 2030.
A l’époque, il prévoit également de diminuer de moitié les émissions de dioxyde de carbone d’ici aux années 2010. Un secret : les forêts de pins Pari tenu ! Vingt ans plus tard, le CO2 émis par la ville est quasiment le taux le plus faible d’Europe avec 2,7 tonnes par habitant et par an et il est de 50% de moins que la moyenne suédoise, pourtant déjà basse.
Pour arriver à ce tour de force, Vaexjoe exploite intelligemment son environnement naturel : ses forêts de pins. Ainsi, la ville se chauffe à la biomasse en utilisant les déchets produit par l’industrie forestière locale. Toute la ville est donc alimentée par un réseau urbain via une chaudière centrale qui chauffe 90% des habitations, fournit 40% de l’électricité et délivre de l’eau chaude à l’ensemble des maisons. Il s’agit d’une énergie totalement renouvelable. Les forêts suédoises en produisent plus qu’ils n’en prennent et ils renvoient la cendre pour fertiliser la forêt ! Les filtres qui équipent la centrale permettent de limiter les émissions de CO2 à 20 fois en dessous des limites autorisées.
Par ailleurs, côté transports en commun, les bus roulent au biogaz d’origine locale, produit en recyclant les déchets alimentaires et ceux des égouts. La collecte des déchets organiques organisée par la mairie a remporté l’adhésion de 60% des foyers, le tout en échange d’une diminution de la taxe d’ordures ménagères.
Mais Vaexjoe ne se repose pas sur ses lauriers et continue à œuvrer en ce sens. En effet, la municipalité encourage actuellement la conversion de terres agricoles en culture biologique et la réduction de la consommation de papier. Privilégier les vélos et le bus, mais la voiture reste incontournable pour des raisons facilement compréhensibles…