DES ANIMAUX POUR REHUMANISER LES PRISONS

Depuis 3 ans, la maison d’arrêt de Strasbourg expérimente un concept un peu particulier… Derrière leurs barreaux, des détenus s’occupent, chaque jour, d’animaux. Un moyen d’égayer le quotidien et d’apaiser les tensions dans la prison.

Gerbilles, colombes, lapins, hamsters et furets… La maison d’arrêt de Strasbourg prend parfois des allures de ménagerie. Tout a commencé avec l’arrivée de la zoothérapeute Patricia Arnoux, il y a 3 ans. C’est elle qui a instauré la « médiation animale », pensant que la présence d’un chien, d’une souris ou d’un oiseau pouvait contribuer à réhumaniser la prison.

Un succès. Les détenus se pressent pour devenir « référents » d’un animal, mais la liste d’attente est longue. A l’intérieur de la prison, des locaux accueillent ces animaux, qui ont tous connu un passé difficile, marqué par l’abandon ou la violence. Ici, chaque détenu prend soin de son animal, qui doit, lui aussi, se réparer.

Après l’ouverture d’un local dans le quartier des hommes, Patricia Arnoux, soutenue par l’association Taac, a pu mettre en place récemment un petit espace dans le quartier des femmes. Une expérience que l’association aimerait étendre à d’autres prisons, en formant de nouvelles personnes qui, comme Patricia Arnoux, pourront accompagner les détenus dans leur relation à l’animal.

►  Association Taac  (The Animal Affinity Club) dont l’ambition est de contribuer à rendre le monde plus humain grâce à la présence et à la médiation animale.

► Autre association de médiation animale dans les prisons en France : Association de zoothérapie du Bassin Rennais

► Sur le blog de la médiation animale, découvrez une vidéo et une interview de Patricia Arnoux, intervenante en médiation animale dans les prisons, dans laquelle elle raconte son parcours, le but son association Evi’dence, sa manière de travailler en milieu carcéral…

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