Cet hiver est contre toute nature…
Nous sommes le 5 Janvier et il fait tout de même 10°C ici en Normandie. A proximité du verger du Relais du Vert Bois, une toile d’araignée scintille dans la rosée du matin.
L’araignée fabrique le fil de soie de sa toile directement dans son abdomen. C’est d’abord un liquide qui sort goutte à goutte par de petits « tubes », appelés les filières. Au contact de l’air, il devient solide. L’araignée allonge le fil en le tirant avec ses pattes arrière. Cette soie est plus solide qu’un fil d’acier de même diamètre et peut s’étirer jusqu’à environ 40% sans se rompre !
Ce fil de soie est à la fois un support chimique (de phéromones déposées par le mâle, la femelle, ou les petits) et un signal vibratoire qui alerte ainsi l’araignée sur le fait qu’une proie est tombée dans son piège ou qu’un mâle s’approche. L’araignée peut aussi détecter la position d’une proie immobile en impulsant une vibration à la toile et en analysant l’écho de cette vibration en retour. Chaque espèce produit des signaux particuliers par vibration de l’abdomen ou par vibration produite par les pattes, à la manière d’un doigt qui fait sonner la corde d’une guitare.
L’araignée produit plusieurs types de soies. Pour tisser sa toile, elle fabrique une soie collante, puis elle enduit ses pattes d’une substance spéciale pour éviter de s’engluer. Elle sécrète d’autres sortes de soies pour emballer ses proies, pour envelopper son cocon ou pour tisser les fils auxquels elle se suspend.
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