Certains les apprécient pour des vacances qui ont le charme de la lenteur. Mais, pour la plupart, les écluses représentent un moyen de mieux travailler. Le principe est toujours le même : on crée des barrages pour maîtriser le courant et les crues.
Il faut alors monter ou descendre les bateaux pour rattraper les différences de niveaux.
Le métier d’éclusier consiste à entretenir et réguler le passage des bateaux sur plus de 8 000 km de voies d’eau que compte la France, rendues navigables grâce aux 1 800 écluses aménagées sur le territoire. Au-delà de 30 m de dénivelé, il faut soit les multiplier, soit imaginer d’autres systèmes, tel le plan incliné, sorte de funiculaire à bateaux, comme à Arzviller, dans les Vosges, sur le canal de la Marne au Rhin.
Les éclusiers sont au service des mariniers, qu’ils soient pour le commerce ou les loisirs. C’est un peu comme pour les avions avec les tours de contrôle : le bateau prévient de son arrivée par radio, et l’heure et les écluses disponibles lui seront indiquées, car il y en a souvent deux (une « montante » et une « descendante »).
Une seule écluse comme celle de Suresnes, près de Paris, fait passer environ 40 bateaux par jour, transportant ainsi 8 millions de tonnes par an, ce qui allège d’autant le transport routier. La plus étonnante est certainement La Roue de Falkirk, en Écosse, un ascenseur à bateaux rotatif. Cette sorte de grande roue de fête foraine comporte deux nacelles diamétralement opposées, permettant de monter un bateau et d’en descendre un autre simultanément. Construite en 2002, elle permet d’éviter onze écluses pour relier Glasgow à Édimbourg.
Mais c’est la Chine qui va bientôt battre un record en 2014, avec l’ascenseur à bateaux le plus grand du monde, celui du barrage des Trois-Gorges. Des péniches de 3 000 tonnes seront hissées à plus de 122 m de haut, soit l’équivalent d’un immeuble de… quarante étages !
Lors de votre prochain séjour au Relais du Vert Bois, vous pourrez profiter d’une magnifique promenade sur les bords de Seine avec comme point de départ les écluses et le barrage de Poses.
Ce sera le moment de visiter l’atelier de peinture bucolique de Madame Ratel et de faire une petite halte « restauration » à l’auberge du Halage…
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