Le Moustique « Tigre » (« Aedes albopictus » pour les puristes) est un moustique originaire d’Asie du sud-est, présent dans 80 pays (dont la France depuis le fin des années 90) et sur les cinq continents. Il représente l’une des dix espèces les plus invasives au monde…
Reconnaissable par ses rayures blanches sur son corps noir, cet insecte est redouté car, contrairement à son homologue européen, il transmet des maladies qui ne sont normalement pas présentes en France métropolitaine. Il peut ainsi transmettre le chikungunya, la dengue, la fièvre jaune ou encore le west nile virus. Des maladies particulièrement redoutées dans les zones tropicales et qui sont désormais à notre porte.
Sur les 3.600 espèces de moustiques recensées dans le monde, peu sont vecteurs de maladies ou de germes. Le moustique « Tigre » s’est adapté à nos modes de vie. Il peut se reproduire dans une boîte de conserve ou, pire, dans une capsule de bière à l’intérieur de laquelle stagne un peu de liquide
Dans les faits, la transmission de la maladie nécessite une succession d’événements qui sont rarement réunis en France métropolitaine : piqûre d’une personne malade par l’insecte, temps d’incubation du virus au sein de l’insecte, puis inoculation par le moustique de la maladie à une nouvelle personne.
La vigilance est malgré tout de mise depuis que quatre cas « autochtones » – des patients ayant contracté la dengue et le chikungunya dans le Var et les Alpes-Maritimes, sans avoir voyagé dans des pays tropicaux – aient été déclarés en 2010. En 2011, la présence du moustique « Tigre » a été signalée, de façon épisodique ou plus régulière, dans l’Hérault, le Gard, le Vaucluse, le Rhône, l’Ain, la Savoie, l’Isère et la Drôme. En septembre dernier, il est apparu pour la première fois sur l’autoroute A62, entre Agen et Bordeaux…
Depuis le 1er mai, la surveillance des moustiques est renforcée. La Direction générale de la santé a mis en place un dispositif prévoyant un gradient de mesures en fonction du niveau de risque : surveillance de l’expansion du moustique Tigre, repérage des diagnostics médicaux de cas importés de dengue ou chikungunya, confirmation au laboratoire et démoustication de la zone où vit la personne infectée.
Cette veille est assurée par les Ententes interdépartementales de démoustication (EID) qui couvrent la Méditerranée, l’Atlantique et la vallée du Rhône. Mais le mieux est encore de prévenir tout danger en éliminant les récipients extérieurs contenant de l’eau stagnante, élément indispensable pour que le moustique tigre se reproduise.
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