DES ANIMAUX MENACÉS QUI S’ATTAQUENT ENTRE EUX

Une étude menée par l’association britannique Global Vision International, une organisation spécialisée dans les voyages volontaires, fait état d’une hausse des attaques de jaguars sur les tortues vertes le long des côtes du Costa Rica.  D’après l’association, près de 200 « assauts » auraient désormais lieu en moyenne chaque année.

Attaquant la nuit, les jaguars s’en prennent aux tortues quand celles-ci viennent sur les plages pour y pondre. Une morsure au cou les tuent net. Elles sont ensuite traînées dans la forêt pour que le félin puisse dévorer tranquillement leurs nageoires et la chair de leur cou.

Si ce type de prédation avait déjà été observé, l’augmentation de la fréquence des attaques est inquiétante. Elles seraient en effet la conséquence d’une importante dégradation de l’habitat des félins, de surcroît sujets au braconnage intempestif.

La déforestation provoque sans surprise une disparition du gibier habituel, comme le pécari ou le cerf, en plus d’amener les jaguars à se déplacer vers la côte.

En dehors des attaques de jaguar, le sort des tortues vertes est également préoccupant. Confrontées à la pêche accidentelle, elles se retrouvent souvent dans les filets des pêcheurs qui ne prennent généralement pas soin de les remettre à la mer. La pollution est aussi responsable de la diminution de leur population. Les sacs plastiques en particulier sont souvent confondus avec des méduses, ce qui entraîne la mort des tortues par suffocation.

Le ministère de l’Environnement costaricain tiendra-t-il compte de cette étude en vue de déterminer si les attaques des jaguars mettent en péril la biodiversité marine ? Classé dans la trop longue liste des espèces menacées, le félin essaie tant bien que mal de subsister.

A l’Homme de faire en sorte qu’il ne contribue plus à la fragilisation de l’écosystème.

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