Une pomme de pin, ça ne se mange pas, parce que bien sûr, ça n’est pas une pomme ! Le vrai nom de la pomme de pin, c’est le cône. Et c’est parce que le pin porte des cônes qu’il fait partie des « conifères« .
Peut-on parler de fruit en rapport avec l’appellation même de « pomme » ? Pas au sens botanique car on parle de fruit uniquement après la transformation de l’organe femelle de la fleur, appelé « carpelle ». Ce dernier renferme les ovules, au sein desquels se trouvent les cellules sexuelles femelles de la plante. Après la fécondation de la fleur, les ovules se transforment en graines et les carpelles en fruits. Il y a donc des graines dans les fruits, puisqu’il y avait des ovules dans les carpelles de la fleur. Seules les plantes qui ont des fleurs font des fruits. CQFD.
Or le pin ne forme pas de fleurs mais des cônes. Les branches portent des cônes mâles qui fabriquent du pollen et des cônes femelles formés d’écailles insérées le long d’un axe. Chaque écaille porte deux gros ovules à sa surface. Les ovules ne sont pas enfermés dans des carpelles : ils sont nus. Pas de carpelles chez les conifères, donc pas de fruits ! Mais des ovules sur les écailles des cônes femelles, donc des graines dans les cônes, les fameuses « pommes » de pin… Désolé pour cette démonstration un brin détaillée mais j’ai dû moi même me faire expliquer le principe par un joyeux forestier pour bien comprendre ce qu’est véritablement une pomme de pin.
J’espère avoir été autant pédagogue que mon interlocuteur rencontré au hasard d’une promenade à proximité du Relais du Vert Bois…
Les pommes de pin sont utilisées de manière plus ou moins inventive et éloignée de leur nature :
- Usages décoratifs par exemple dans des compositions florales.
- Celles de certaines espèces se déployant plus ou moins selon l’humidité ambiante servaient d’indicateur d’hygrométrie.
- Sèches et bien ouvertes, elles permettent de démarrer aisément un feu
Le pignon est la graine à la coquille dure, qui se développe sous chaque écaille de la pomme de pin du pin parasol.
Les pignons peuvent être mangés tels quels après les avoir cassés entre deux pierres (pratiques pour les gourmands). Ils sont très riches en huile (d’où leur rancissement rapide) et très nutritifs. Au goût proche de l’amande, le pignon est consommé en apéritif, il est le compagnon indispensable du basilic pour la confection des pestos italiens et « s’entend » avec tout le monde : fruits, légumes, fromage, poisson, viande, riz, pâtes, etc. Il en faut peu pour que sa saveur originale et unique donne à un plat habituel une nouvelle personnalité…
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