Les musaraignes dévorent toute l’année une quantité très importante de larves d’insectes, de chenilles, de pucerons, des vers, des araignées, et aussi des escargots (leur propre poids en nourriture par jour !), à des endroits peu accessibles à d’autres mammifères insectivores et aux oiseaux : sous la neige, dans les abattis d’arbres et entrelacs de branches et de racines, dans les terrains pierreux, les couches épaisses de feuilles, les trous profonds etc., et sous l’eau pour la Musaraigne aquatique ! C’est sans aucun doute l’amie du jardin.
Pour l’accueillir et la protéger, préservez dans certaines parties du jardin des herbes hautes, des vivaces denses, ou encore un tas de feuilles mortes : en hiver, les musaraignes s’y installeront pour hiberner et au printemps pour y élever leurs petits.
Elles n’ont pas coutume de creuser des terriers et investissent plutôt des anfractuosités naturelles (dans les murets, sous les racines d’arbres, dans des bottes de paille…) ou des galeries d’autres animaux.
Les Musaraignes sont significativement menacées pour plusieurs raisons :
- les nombreux polluants déversés dans l’environnement avec les métaux lourds en particulier qui s’accumulent dans leurs tissus. Certaines espèces peuvent d’ailleurs servir d’indicateur de pollution : on a retrouvé du césium 131 de Tchernobyl dans les musaraignes…
- l’usage intensif et tout à fait abusif des insecticides en France en particulier. Evidemment les insectes sont éliminés mais la musaraigne (et les autres insectivores) n’a plus rien à manger ! Sans compter que les insectes qu’elle trouve sont alors pollués…
- la disparition des habitats pour les espèces aquatiques avec la canalisation intensive de tous les cours d’eau. Cette petite bête affectionne particulièrement les rivages humides et recouverts de végétation, buissons, hautes herbes non coupées. Elle y trouve refuges et nourriture.
Chez vous, ne tondez pas la pelouse à ras pour qu’elle puisse se faufiler en échappant à ses nombreux ennemis, comme la chouette et surtout le chat. Les renards les consomment parfois, les putois régulièrement, les belettes, l’hermine, et les fouines occasionnellement…
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