Côté bonne nouvelle, c’est une première en France. Un bébé singe bonobo, une espèce menacée, a vu le jour samedi, au parc zoologique la Vallée des singes, à Romagne (Vienne). La mère, Ukela, 27 ans, a donné naissance à son petit devant « plusieurs centaines de visiteurs », selon un communiqué du parc.
Des tests ADN seront nécessaires afin d’identifier le père parmi les quatre mâles présents au moment de la période de reproduction. « Cet événement est d’autant plus réjouissant que la reproduction des bonobos en captivité demeure exceptionnelle. Selon le dernier recensement de 2010, on comptait seulement neuf naissances dans le monde, dont trois en Europe », a précisé le communiqué du parc, qui se félicite de ce « magnifique succès pour l’équipe de la Vallée des singes qui devient une référence dans l’accueil des bonobos ».
Située à une quarantaine de kilomètres au sud de Poitiers, la Vallée des singes a accueilli en avril 2011 les neuf premiers bonobos de France. Une jeune femelle est ensuite arrivée des États-Unis le 12 juillet dernier, suivie deux semaines plus tard par une autre femelle et ses deux petits. Avec 14 individus, le parc viennois dit disposer du groupe de bonobos le plus important d’Europe. Dans le monde, seuls 18 zoos abritent des bonobos, pour un total d’environ 180 individus, souligne le communiqué.
Originaire de République démocratique du Congo (RDC), le bonobo est considéré comme une espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa population, dénombrée en 1980 à 100 000 singes, est aujourd’hui estimée entre 10 000 et 20 000 après les conséquences désastreuses de la guerre, de la chasse et de la déforestation.
Côté mauvaise nouvelle, dans la réserve Lola Ya Bonobo pour orphelins Bonobos en République Démocratique du Congo (dont nous vous avions parlé il n’y a pas si longtemps – voir ici), le cardiovirus EMCV a décimé les bébés singes, comme il décime à d’autres endroits la faune sauvage. La maladie semble enrayée mais l’angoisse demeure dans le centre géré par Claudine André, rejoint depuis peu par le docteur vétérinaire Fanny Mehl.
Ce sanctuaire qui abrite une soixantaine d’orphelins est un lieu unique au monde… qui a besoin de votre aide.
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