Habitants emblématiques d’une banquise toujours plus réduite face aux assauts du réchauffement climatique, les ours blancs, filmés avec une proximité rare, sont à l’honneur du film Arctique depuis le 17 octobre à la Géode, à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris.
Une maman ourse contrainte de défendre ses petits face à des mâles rendus agressifs par la faim, des ours devant nager des jours et des jours en quête d’un refuge glacé ou progressant à pas de loup sur une banquise fragile…
L’ours blanc tient le premier rôle d’un documentaire qui s’intéresse aussi aux oiseaux ou aux caribous, tout aussi concernés par le changement climatique.
Pour dénicher ces images souvent impressionnantes, commentées par Sophie Marceau, le réalisateur américain Greg MacGillivray a sillonné la banquise et la mer Arctique pendant quatre ans, filmant sur les glaces, dans les airs et sous l’eau.
Ce film grand format est projeté à la Géode alors que la banquise arctique a été la plus faible jamais mesurée cet été, tombant très au-dessous du précédent record de 2007, selon le Centre national américain de la neige et de la glace.
Les images prises par satellite montrent que la banquise s’est réduite jusqu’à 3,4 millions de kilomètres carré au 16 septembre, ce qui représente la moitié de la surface minimale que les glaces arctiques occupaient normalement durant l’été il y a plus de trois décennies, selon cet organisme.
Envoûtant et spectaculaire, le film est un témoignage précieux de la « réalité arctique ». A travers le lien indéfectible qui unit cette famille d’ours polaire, le film « Arctique » délivre aussi un formidable message d’espoir.
La nuit prochaine à 3 heures du matin, il sera en fait… 2 heures.
Le changement d’heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l’heure d’été s’effectue le dernier dimanche de mars et le passage à l’heure d’hiver, le dernier dimanche d’octobre. L’objectif du changement d’heure est principalement de faire correspondre au mieux les heures d’activités avec les heures d’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel.
Oui mais… La « chrono rupture » impliquée par le changement d’heure n’est pas sans effet sur notre organisme. Elle agit comme un mini « jet lag » et oblige notre organisme a trouver de nouveaux « réglages ». L’adaptation prend plusieurs jours. Pour les populations dites fragiles (personnes âgées, malades, jeunes enfants) cette période de calage peut prendre près de trois semaines et influer sur l’appétit, le sommeil, l’anxiété, l’humeur et la concentration.
Les animaux qui vivent avec les humains développent des routines liées à l’activité humaine et chez ces derniers ce « décalage horaire » peut également s’avérer perturbant. Le changement d’heure de la traite des vaches laitières les perturbe profondément et il s’ensuit toujours une baisse de production de lait et surtout du stress dont il est largement démontré qu’il altère la qualité du lait. Chez les chiens et chats qui s’avèrent tout aussi routiniers, des formes diverses de stress ont pu être observées au travers de diverses études scientifiques : le stress est principalement dû à des heures de levé et de couché de soleil aggravé par un décalage de l’heure à laquelle leur nourriture est distribuée. Ceci est encore plus significatif chez les animaux âgés…
La Commission européenne a défini le calendrier fixant le début et la fin de la période d’heure d’été jusqu’à 2016 inclus. Le prochain passage à l’heure d’été aura lieu dimanche 31 mars 2013 (à 2 heures du matin). En attendant, espérons que notre « Minette » (prise en flagrant délit de sieste dominicale sur cette photo) ne soit pas dérangée dans son sommeil…
« Accessible à partir de 10 ans en raison de ses contenus explicites » : proposée depuis hier par le Palais de la Découverte de Paris, l’exposition « Bêtes de sexe » a été conçue et réalisée par le vénérable Museum d’histoire naturelle de Londres.
Déclinée en cinq séquences thématiques (La sexualité, une histoire ancienne – La reproduction, avec ou sans sexe – A la recherche du bon partenaire – Mais comment s’y prendre ? – Et l’homme dans tout ça ?), cette exposition originale invite le visiteur à découvrir les innombrables stratégies développées par la faune et la flore pour assurer sa descendance.
Saviez-vous par exemple que pour choisir un partenaire robuste – et donc bien lourd -, la femelle émeu autorise ses prétendants à s’asseoir sur elle avant l’accouplement ? Que les mâles scarabées de l’espèce dynaste Hercule (proportionnellement la plus forte du monde, capable de soulever 850 fois son poids), rivalisent entre eux avec leurs cornes comme le font les cervidés avec leurs bois ? Que la limace-banane abandonne parfois son pénis au cours de ses ébats amoureux, et poursuit alors sa vie sexuelle en tant que femelle ?
L’amour de la connaissance n’interdit pas les idées lestes. Et parler de sexualité s’en jamais rien montrer, cela finirait par devenir frustrant. Ils ont beau être figés dans leurs mouvements par la naturalisation, c’est donc un vrai plaisir que de rencontrer au hasard des travées des animaux en pleine action. Des lapins (c’est bien le moins), des hérissons (ouille !), mais aussi des renards, étrangement collés par les fesses !
C’est aussi, c’est surtout un régal que de (re)découvrir les bijoux d’humour et de fantaisie que sont les petits films des séries « Green Porno » (lien ici) et « Seduce me » (liens ici), réalisés et interprétés depuis 2008 par Isabella Rossellinipour illustrer les mœurs sexuelles de certains animaux. Huit ont été retenus pour l’exposition, sur les dizaines qu’elle s’est ingéniée à inventer.
Quelle mouche a donc piqué l’icône de Lancôme pour qu’elle se lance dans des courts-métrages consacrés aux amours bestiales? «J’ai toujours été intéressée par le comportement animal. J’observe les oiseaux, je retourne les pierres dans mon jardin pour regarder ce qui se cache dessous», répond l’actrice. Mais pourquoi le sexe? «Parce que tout le monde s’y intéresse». Elle la première. Déguisée dans de délicats costumes de papier, là en escargot – l’animal qui, dans sa coquille, porte l’anus au-dessus de la tête -, ici en araignée, en saumon ou en mante religieuse croqueuse de mâles, la fille de la sage Ingrid Bergman semble beaucoup s’amuser. Et elle nous en apprend de belles.
Sur les mœurs sexuelles du canard colvert par exemple – le film auquel va sans conteste ma préférence. L’histoire pourtant commence mal : alors que la plupart des oiseaux ne peuvent s’accoupler que par «baiser cloacal» avec une femelle consentante (enfin, présumée telle), le colvert possède un organe « d’intromission» en bonne et due forme, avec lequel il soumet la femelle à de véritables viols collectifs. Mais celle-ci possède une arme secrète, un vagin extraordinaire qui lui permet de choisir celui qui sera le père de ses enfants. Comment? Allez chercher la réponse en allant à l’exposition qui se tient à Paris jusqu’au 25 aout 2013.
Comment font les mouches pour voler à une vitesse de plusieurs mètres par seconde en évitant les obstacles ?
Depuis leur apparition sur Terre, il y a 400 millions d’années, ces insectes possèdent la réponse visuelle la plus rapide au monde : 5 fois plus que l’oeil humain !
Le fameux œil sphérique est doté, chez la mouche bleue, de 5000 facettes qui se comportent chacune comme un véritable oeil.
Au-delà de cette incroyable multiplicité chez un aussi petit animal, les cellules photoréceptrices de la rétine de la mouche se contractent physiquement et produisent une réponse « électrique » allant beaucoup plus rapidement au cerveau que les signaux chimiques utilisées par les autres espèces.
Avec cet ouvrage qui révolutionne la photographie naturaliste traditionnelle, l’auteur Philippe Martin détourne de son usage initial un logiciel créant des images composites : le résultat est impressionnant et presque impossible à décrire dans ce billet de Naturablog !
Ce livre unique au monde nous montre une nature presque vivante, que l’on s’attend à voir surgir de la page.
Chaque image d’un réalisme saisissant a fait l’objet de longues heures de corrections sur des logiciels spécifiques : il ne s’agit donc pas de photographies, mais bel et bien d’ « images composites » issues de la fusion de dizaines de clichés.
Le travail de Philippe Martin magnifie les sujets – animaux ou végétaux – de notre environnement proche, offrant au lecteur une nouvelle perception des espèces les plus banales.
L’autre prouesse a été de réaliser ces clichés en pleine nature avec des sujets vivants donc mobiles et non pas en studio.
L’autre intérêt de ce livre est d’expliquer de A à Z le processus de réalisation de cette technique novatrice.
J’ai été élevé au milieu des animaux et je me suis souvent posé la question sur la différence entre race, variété et espèce.
On parle en effet souvent d’espèce menacée, on dit encore que tel animal est proche de tel autre mais chacun appartient à une espèce différente.
L’espèce est en fait l’unité de base de la classification des êtres vivants. On doit ce concept non pas au célèbre Darwin mais à Linné, botaniste suédois du XVIIè siècle, qui imagina un système de classification hiérarchique des êtres vivants et des minéraux.
Le savant réunissait dans une même espèce tous les individus identiques entre eux et avec le spécimen type, c’est à dire l’exemplaire ayant servi à décrire l’espèce à partir de caractères morphologiques. Et toujours depuis Linné, chaque espèce est désignée, en latin, par le nom du genre qui la contient, suivi d’un adjectif ou d’un nom propre à l’espèce : Felis catus est le chat, Panthera leo le lion. Ces noms s’écrivent en italique. L’initiale du nom générique est en majuscule, celle du nom d’espèce en minuscule. On appelle cela la « nomenclature binominale ».
Petit bémol : on pensait à l’époque que Dieu les avait créées au moment de la création du monde et et qu’ils étaient tous des copies conformes ! Ce principe vola en éclats avec les découvertes dans le domaine de l’évolution : la variabilité est la règle au sein des espèces (les individus sont différents les uns des autres) et celles-ci se transforment au cours du temps par le jeu de la sélection naturelle…
Au milieu du XXè siècle, cette idée conduit à une nouvelle définition qui, outre la ressemblance entre individus (morphologique, physiologique, génétique…) , tient compte du fait que ceux-ci peuvent se reproduire entre eux et donner des descendants viables, et eux-mêmes…inter-féconds. Autrement dit, l’âne et le cheval peuvent se reproduire entre eux mais leurs descendants ne seront jamais féconds : CQFD, ce sont bien deux espèces différentes !
Pour la petite histoire, savez-vous la différence entre le bardot et le mulet ?
Et bien, le bardot (mâle) ou la bardote est issu du croisement entre une ânesse et un cheval étalon tandis que le mulet (mâle) ou la mule (femelle) est un croisement entre un étalon âne et une jument cheval.
Les lapins appréhendent leur environnement essentiellement par l’ouïe et l’odorat contrairement aux humains qui le font surtout par la vue…
D’un côté, ils ont leurs grandes oreilles et de l’autre le museau qui remue en effet beaucoup, jusqu’à 100 mouvements par minute ! Leur odorat est particulièrement développé et celui-ci joue d’ailleurs un rôle social très important.
Le lapin dispose de 500 à 1000 millions de récepteurs sur sa muqueuse olfactive (contre 10 millions pour l’homme et 2 à 3 milliards pour le chien à titre de comparaison). La surface importante de ses cornets nasaux étant richement innervée, les mouvements du museau permettent de mettre les molécules en suspension dans l’air au contact de cette zone : une odeur, amie ou ennemie, est ainsi rapidement identifiée…
Un lapin montre qu’il est très détendu lorsque son museau s’arrête de bouger…
L’odorat est un sens qui est développé dès la naissance du lapereau, et il permet à celui-ci de repérer les tétines par le biais des phéromones que celles-ci dégagent.
Je vous ai déjà recommandé il n’y a pas si longtemps un superbe livre de Rachael McKenna réservé aux vrais amoureux des chats : il s’agissait de « Chats en France » (voir le billet ici)
Avec le succès de ce premier ouvrage, Rachael a très logiquement à nouveau sillonné la France mais cette fois-ci à la rencontre des… chiens !
Elle les a photographiés dans leur environnement naturel et une fois encore le résultat est absolument magnifique.
Bien que Néozélandaise, Rachael Mc Kenna, amoureuse de la France et de ses ambiances typiques, a photographié une centaine de chiens au gré de ses balades dans les grandes villes ou dans les ruelles de petits villages endormis, lors de ses visites de châteaux, maisons, jardins, forêts, qui servent tous de décors naturels à ses images.
J’ai retrouvé dans ce magnifique ouvrage toutes les attitudes que j’aime tant chez mes amis à 4 pattes : tour à tour drôles, altiers, joueurs, rêveurs… Je suis certain que vous aimerez aussi « Les Chiens en France », promis à un joli succès.
D’après les données de BirdLife International et du Conseil Européen pour le Recensement des Oiseaux, le déclin des oiseaux communs se poursuit en Europe : 300 millions d’individus ont disparu depuis 1980.
Pointée du doigt la fameuse PAC ou Politique Agricole Commune qui encourage à des pratiques agricoles nuisant significativement à l’environnement…
Intensification des cultures, surutilisation des produits chimiques, perte de la diversité des paysages (notamment avec les opérations de remembrement et d’arrachage des haies), etc.
Cette politique est donc une des principales causes de destruction de nombreux écosystèmes de milieux agricoles dans toute l’Europe, impactant directement les populations d’oiseaux des espaces agricoles.
Sur 37 espèces d’oiseaux, 22 sont en déclin contre seulement 6 en augmentation, 6 autres sont stables et 3 ont des tendances incertaines. Plus généralement, l’indicateur montre un déclin de plus de 50% depuis 1980 !
L’étude cite quelques espèces autrefois communes de nos campagnes, comme l’alouette des champs (Alauda arvensis), dont 39 millions d’oiseaux ont disparu, soit un déclin de 2% par an en moyenne.
- Alouette des champs (Alauda arvensis) : 39 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Pipit Farlouse (Anthus pratensis) : 12 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) : 25 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 3% par an en moyenne
- Bruant jaune (Emberiza citrinella) : 21 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Moineau Friquet (Passer montanus) : 40 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 1% par an en moyenne
- Vanneau huppé (Vanellus vanellus) : 2 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
Bergers allemands, malinois, croisés beaucerons… La vingtaine d’animaux saisis cette semaine par la Fondation 30 Millions d’Amis sur ordonnance du parquet de Bobigny (93), étaient enfermés dans de minuscules des cages de transport – mesurant 60 cm de haut sur 70 cm de long – sans eau ni nourriture, lorsqu’ils n’étaient pas enfermés dans des carcasses de voitures ou attachés en permanence à des chaînes de 60 cm (au lieu des 3,5 mètres réglementaires).
Des conditions de vie écœurantes pour ces animaux retrouvés dans un état de maigreur alarmant et dont certains souffraient de plaies purulentes liées à des blessures non soignées. J’avais abordé le sujet en Juin dernier (billet disponible ici) à l’occasion d’un reportage télévisé intitulé « Les Nouveaux Sauveteurs de l’Urgence Animale ».
Dans le cas présent, ce sont 16 chiens adultes, mais également une portée de 5 chiots âgés de 2 mois qui ont été découverts dans un terrain vague de 5 000 m², une ancienne fourrière de voitures de Saint-Denis où des chiens d’agents de sécurité étaient entreposés lorsqu’ils n’étaient pas utilisés par leurs maîtres dans le cadre de leur activité de gardiennage.
Tous les animaux ont été pris en charge par la Fondation 30 Millions d’Amis qui a ainsi mis fin à leur calvaire.