CES ANIMAUX QUI RECONNAISSENT LA VOIX… ET LE VISAGE

Les humains ne sont pas les seuls à pouvoir reconnaître rapidement des individus de leur propre espèce en les regardant et/ou en les entendant.

La reconnaissance des visages et des voix est à la base de tous les comportements sociaux. Si les animaux ne se reconnaissaient pas individuellement, ils ne pourraient pas interagir. Les personnes partageant la vie d’animaux domestiques le savent depuis longtemps. Mais observer n’est pas démontrer. Les expériences cognitives avec les animaux se multiplient et rivalisent maintenant avec l’éthologie, qui constitue l’étude du comportement animal.

Depuis le début des années 2000, toute une série d’expériences ont montré que les hamsters, les chiens, les singes, les corneilles, les moutons, les chevaux s’identifient couramment entre eux grâce aux sons et à la physionomie. Plus récemment, d’autres tests ont montré que les singes sont tout à fait capables de différencier des humains à partir du son de leur voix et de leur visage. Le système cognitif de reconnaissance des visages et des voix n’est pourtant pas réservé aux humains ou aux primates. Il existe aussi chez d’autres mammifères et il a une extension plus grande qu’on pouvait l’imaginer, la sociabilité entre les espèces n’ayant pas forcément de frontières infranchissables.

Des chercheurs britanniques ont ainsi récemment publié une étude montrant que les chevaux sont capables eux aussi d’opérer ce type de traitement.

Dans la première expérience, deux personnes se tiennent debout de chaque côté devant un cheval : d’un côté un inconnu, de l’autre le dresseur. Au bout de quelque temps, la voix enregistrée de l’inconnu ou du dresseur est diffusée dans la pièce où l’expérience a lieu. En entendant la voix de la personne qu’il connaît, l’animal se tourne rapidement vers lui et s’attarde à la regarder. Il a reconnu la voix et l’associe au visage qu’il reconnaît aussi. Quand c’est la voix de l’inconnu qui est diffusée, le cheval hésite avant de tourner sa tête vers lui et il s’en détourne rapidement. Les chercheurs se sont aperçus que les chevaux réagissent plus vite quand les personnes ciblées sont placées à droite.

Le dispositif est identique pour la deuxième expérience mais elle implique deux personnes que le cheval connaît. Manière de s’assurer que l’animal est capable de reconnaître deux personnes qui lui sont familières et qu’il n’y a pas de biais familier-inconnu.

Des études menées chez des nourrissons vivant entourés d’animaux ont montré qu’ils peuvent apprendre très tôt à reconnaître les individus non humains à partir des seuls traits et des sons qu’ils émettent. Le système de reconnaissance se restreindrait donc dans un milieu uniforme.

Certaines personnes peuvent toutefois développer de véritables expertises. Les ornithologues savent discriminer des espèces d’oiseaux qui se ressemblent et ils peuvent même reconnaître certains individus…

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UN CURIEUX VOLEUR DE BOULES DE PÉTANQUE

Aux grands maux, les grands moyens : un habitant du Gers a été récemment victime de vols répétés de ses boules de pétanque laissées à la surface de son boulodrome.

Au tout début, le bouliste ignore tout de l’identité du chapardeur. Il demande autour de lui, mène l’enquête. Mais toujours aucune piste. Et les boules, elles, continuent de disparaitre, presque chaque nuit. Au total, en deux mois, 38 boules sont subtilisées !

Le malheureux décide alors d’installer sur les «lieux du crime» une mini-caméra infrarouge, loin de s’imaginer encore que le malandrin n’est autre qu’un…petit renard, davantage alléché par l’odeur des boules que des poules situées pourtant à deux pas du boulodrome !

L’enregistrement nocturne posté sur Youtube et visible ci-dessous, montre l’animal qui s’approche, hésitant, puis saisissant délicatement une boule entre ses crocs, avant de s’éloigner d’un pas léger dans l’obscurité.

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QUE DIRAIENT LES ANIMAUX SI…

Est-ce bien dans les usages d’uriner devant les animaux ? Les singes savent-ils vraiment singer ? Les animaux se voient-ils comme nous les voyons ? A quoi s’intéressent les rats dans les expériences ? Pourquoi dit-on que les vaches ne font rien ? Etc.

Le livre « Que Diraient les Animaux Si On leur Posait les Bonnes Questions ? » pose 26 questions qui mettent en cause nos idées reçues sur ce que font, veulent et même « pensent » les animaux. Elles permettent de raconter les aventures amusantes ou stupéfiantes qui sont arrivées aux animaux et aux chercheurs qui travaillent avec eux, mais aussi aux éleveurs, aux soigneurs de zoo et aux dresseurs.

Et les exemples ne manquent pas : dans une île des Caraïbes, les macaques ont l’habitude de chiper du rhum pour s’enivrer. Mais une étude précise sur leur compte révèle que la proportion de macaques alcooliques est identique à celle des hommes. Des éléphants d’Ouganda montrent, eux, des signes de délinquance juvénile très similaires à ceux que nous observons chez les humains…

A la lecture de ces récits désopilants, on pourrait se demander si les animaux n’ont pas un sens de l’humour bien à eux : ils semblent parfois trouver un malin plaisir à créer des situations qui aboutissent à ce que les plus savants des spécialistes soient désarçonnés, obligés de faire de nouvelles hypothèses risquées et, toujours, de constater que les animaux ne sont pas si bêtes que ça…

On se délectera de ces incroyables histoires qui nous obligent à faire, chemin faisant, de l’éthologie et de la philosophie. Après avoir lu ce livre écrit dans une visible allégresse de pensée et de style, vous ne regarderez plus vos animaux à deux ou quatre pattes de la même manière !

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UNE CREVETTE QUI A DU PUNCH !

Malgré son nom, la crevette-mante n’est ni une crevette, ni une mante, mais constitue un ordre à part chez les crustacés on l’a trouve en mer Méditerranée.

Avec une morphologie rappelant la crevette, elle possède également des pinces comparables à celles repliées de la mante religieuse (d’où son nom). Avec ses pattes avant, dotées de pinces et lestées de calcaire, la crevette-mante créé un mouvement de catapulte qui se détend vers l’avant d’un seul coup comme propulsé par un ressort à plus de 70 km/h.

Rien ne lui résiste, ni le crâne des poissons, ni les coquilles d’escargots ou de palourdes (voir la vidéo ci-dessous). Il a été calculé que les pinces se projetaient sur une proie en 2 millièmes de seconde !

Les yeux de la crevette-mante bougent en pivotant indépendamment l’un de l’autre sur une amplitude permettant de lui offrir une vision de 360 degrés. Et sa cornée en 3 bandes donne à chaque œil une vision tridimensionnelle, en relief. C’est par conséquent l’un des animaux qui possèdent une des meilleures visions connues du règne animal !

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TOUTES LES MÈRES NE SE VALENT PAS…

Dans le règne animal, il existe tous les types de mamans qu’on peut imaginer : les protectrices qui se sacrifient pour leur progéniture, celles qui abandonnent leurs petits, celles qui les maternent pendant des années, qui les protègent au péril de leur vie ou même qui les mangent. La nature est surprenante…

Comme leur nom l’indique, les mammifères ont des mamelles et allaitent, autrement dit les mères sont censées s’occuper de leurs bébés. Les lionnes s’organisent en crèches pour s’occuper ensemble des bébés de leur groupe, alors que de leur côté, les femelles ouistitis font croire à tous les mâles de leur entourage que le bébé est le leur, afin d’être assurées que ces derniers viendront l’aider à s’en occuper.

Maman phoque nourrit son petit pendant plusieurs jours sans manger et perd alors la moitié de son poids, un régime miracle qui en fait une mère particulièrement dévouée. Encore plus impressionnantes, les femelles atèles et orang-outans, des singes au comportement social développé, jouent les mères-poules pendant 3 à 4 ans; jusqu’à ce que leur petit soit indépendant, elles continuent à l’allaiter et ne s’en séparent pas.

Les oiseaux ne sont pas en reste quand il s’agit de dévouement à leur progéniture, puisque les femelles manchots empereurs partent chasser pendant des mois afin de nourrir leur unique petit une fois qu’il sort de l’œuf. Et pour nourrir leurs bébés, les apodes, des amphibiens sans patte, vont encore plus loin dans le sacrifice : elles produisent une couche supplémentaire de peau pour qu’ils puissent la manger !

La pieuvre, quant à elle, pond des milliers d’œufs et les protège de prédateurs en faisant barrière avec son corps. Une maman exemplaire ? Comme elle ne peut pas chasser pour survivre, elle tape un peu dans la réserve la plus proche, c’est-à-dire ses propres œufs. Pas si grave que ça, après tout, elle en a plein…

Enfin, même chez les insectes, qui ne sont pas réputés pour leur instinct maternel, on trouve les araignées-loups qui promènent leurs petits sur leur dos jusqu’à ce qu’ils soient assez grand pour aller faire leur toile ailleurs…

Dans la nature, il n’y a pas vraiment de « mauvaises mères », simplement des animaux qui s’adaptent pour des raisons de survies. Des espèces telles que le panda ont une attitude pessimiste : puisqu’ils savent qu’un seul nouveau-né pourra survivre, ces animaux ne tentent donc pas de sauver les autres. La plupart des couples de grenouilles, une fois la parade nuptiale terminée, laissent plusieurs centaines d’oeufs dans un coin de mare ou d’étang et s’en vont. Les têtards devront survivre par eux-mêmes !

Les lézards de la famille des scinques sont des bonnes mères sauf en présence de prédateurs : elles sont capables de gober leurs propres œufs pour ne pas les laisser entre les mains de l’ennemi.

A l’inverse, on note un comportement optimiste pour d’autres espèces, comme les lapins, qui élèvent un maximum de petits en espérant qu’ils survivent tous. Ce qui n’est pas toujours le cas !

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SUR LE TOIT DU RELAIS DU VERT BOIS

Sans commentaire…

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LE GEAI EST UN OISEAU PRÉVOYANT

L’étude du comportement animal a marqué un tournant au début des années 1980 avec l’éthologie cognitive.

À cette époque, plusieurs chercheurs - américains pour la plupart - ont décidé que le temps était venu d’essayer de connaître les états mentaux des animaux et de ne plus les considérer comme des êtres entièrement conditionnés par leurs instincts. Notre connaissance des primates d’abord, puis des oiseaux et des poissons en a été profondément modifiée.

Le geai buissonnier d’Amérique du Nord et le geai des chênes européen sont de proches cousins dont l’intelligence leur permet – à l’un comme à l’autre – de se projeter dans l’avenir en faisant des provisions de nourriture ! Une capacité que, depuis Descartes et encore aujourd’hui, de nombreuses personnes croient réservées à l’homme.

Au printemps et en été, le geai se nourrit des glands de chênes enterrés et qui ont germé, mais aussi d’autres graines diverses, qu’il n’hésite pas à aller chercher dans les cultures à la lisière des bois. Il apprécie particulièrement le maïs, qui dans certaines zones est devenu une part importante de sa consommation, mais il n’est pas réellement considéré comme nuisible du fait que ses prélèvements sont suffisamment limités et localisés.

Sous son bec, il possède une petite poche dans laquelle il peut aisément stocker les graines qu’il récolte. La capacité de cette poche est de trois à quatre glands qu’il peut ainsi transporter avant de les cacher, car tout au long de l’automne, il se constitue des réserves, qu’il dissimule sous des racines, des mousses, à l’intérieur de souches d’arbre ou même sous le tapis de feuilles. Pour retrouver ses réserves, il a la capacité de mémoriser des points de repères qu’il observe soigneusement. Lorsque les points de repères ne sont pas suffisants, il va jusqu’à placer à côté de sa cachette des petits cailloux qu’il utilisera comme autant de balises. Cependant si ses points de repères sont déplacés ou disparaissent, le geai des chênes devient incapable de retrouver la cachette de ses réserves.

Ainsi le geai des chênes est le meilleur propagateur des chênes et des hêtres. Il a été estimé que chaque geai des chênes disperse plus d’un millier de glands chaque année ! Il en mange une partie d’entre eux et en oublie une autre qui pourra germer et croître.

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LA VISION DU CHIEN

Contrairement à ce que l’on croyait il n’y a pas si longtemps, le chien ne voit pas en noir et blanc, mais son spectre de vision se limite malgré tout au jaune et au bleu (deux couleurs complémentaires), pour un résultat qui est plus proche d’une vision monochromatique que d’une vision colorée.

Le chien a une bien meilleure vision de nuit que l’homme : cette particularité, commune avec le chat, est due à une pellicule fluorescente (appelée le « tapis ») qui recouvre le fond de la rétine et qui joue le rôle d’amplificateur de lumière. Cette pellicule donne un effet d’yeux brillants dans l’obscurité. Notre ami le chien pourra distinguer une proie mouvante, comme son ancêtre le loup reconnu pour son aptitude à la chasse nocturne.

Détail également important : le chien est curieusement presbyte et distingue donc mal les détails à moins de 25 cm.

Sa fréquence de vision est a contrario beaucoup plus élevée que la nôtre, ce qui procure au chien un temps de réaction plus rapide que l’Homme. Cette fameuse fréquence de vision est plus difficile à expliquer mais sous le contrôle de mon épouse qui exerce le métier d’opticien, j’ai compris que nous, humains, voyons un maximum de 16 images par seconde (fréquence début du cinéma amateur quand les mouvements paraissaient saccadés). A 24 images par seconde (25 pour la télévision) nous percevons les images comme un mouvement continu, sans les séparer les unes des autres. En augmentant la fréquence de vision, au cinéma on tourne ainsi à 50 images par seconde pour obtenir, à la projection, un effet de « ralenti ».

Et ces fameux « ralentis » cinématographiques correspondent justement à une vision canine. Conséquence : un chien est sensible à un mouvement à longue distance alors qu’il ne distinguera rien d’un objet immobile à 20 m. J’ai souvent entendu qu’un chien voit de la télévision une série d’images saccadées sans lien entre elles…

Là encore, j’ai appris à relativiser la fameuse pensée unique en observant Caramelle, la gentille chienne berger des Pyrénées de mes parents. Elle est en effet l’un des très rares chiens que je connaisse, littéralement aimer « regarder » la télévision. Et nul besoin de mettre « le son » pour elle : il suffit qu’elle voit des moutons, des vaches ou d’autres animaux familiers de sa mémoire pour aboyer et émettre des jappements très caractéristiques. Cette petite chienne est certes très intelligente, mais c’est bien sa vision et le décodage parfait de celle-ci qui lui permettent de comprendre les images de la télévision ! Je suis donc perplexe sur ce que j’ai lu ça et là sur la vision du chien en face de la télévision… Certains l’ont compris à des fins très mercantiles : aux Etats-Unis est née récemment la chaîne de télévision « Dogs TV » !

On peut en revanche affirmer sans se tromper que la combinaison des sens du chien (sa vision globale associée à son excellente ouïe et à son odorat très développé) lui permet de se voir confier des missions essentielles, comme le sauvetage et l’assistance dans des situations critiques…

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« BETTY » AU RELAIS DU VERT BOIS

J’ai consacré plusieurs articles à notre joyeuse colonie de paons. « Betty » est l’une des deux paonnes (autrement dit la femelle du paon qui se prononce « panne ») arrivées à l’âge de 3 mois au Relais du Vert Bois.

Betty est d’une gentillesse infinie, plutôt tranquille mais curieuse : elle s’est donc approchée doucement de mon objectif – intriguée par le reflet de l’appareil -, ce qui m’a permis de réaliser quelques clichés en prenant tout mon temps !

Si le paon  est connu pour ses couleurs brillantes et sa queue magnifique qu’il peut déployer en « roue » au moment de la saison des amours, la paonne se fait beaucoup plus discrète avec des plumes plus ternes que le mâle, comme c’est le cas pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

Il arrive, certes très rarement, que la paonne fasse également la roue, en période de reproduction (en cas d’excitation émotionnelle par exemple), ou en période d’élevage si un danger est apparent pour ses petits…

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LE REQUIEM DES PRIMATES

Nathalie Schwarz-Revol a pris sa résolution : à 49 ans, cette femme mariée et mère de famille, décide de vivre son rêve.

Partir en Afrique s’occuper d’animaux sauvages, et particulièrement se rapprocher des primates. Une occasion pour l’auteur de tenter de se redécouvrir et de s’accomplir.

De son expérience est né un livre, un véritable carnet de voyages, entre le Congo et la France, la jungle africaine et les musées parisiens, où l’auteur nous plonge dans l’univers passionnant des grands singes.

Le Requiem des Primates rend certes un vibrant hommage aux primates, mais au-delà d’être un récit documenté, vivant  et engagé qui interroge le lecteur sur l’éternelle relation de l’Homme avec les autres espèces vivantes, ce livre nous démontre, une fois de plus, l’urgence des mesures à prendre pour préserver ces espèces remarquables, aujourd’hui largement menacées par l’activité humaine et l’exploitation irraisonnée des richesses naturelles de la planète.

Ouistiti, gorille, macaque, babouin, chimpanzé, homme… nous appartenons tous à un ordre apparu il y a près de 80 millions d’années, celui des primates. Aujourd’hui, on compte environ 250 espèces, du minuscule microcèbe pesant 30 g à l’imposant gorille de 180 kg… Leur survie demeure aussi capitale que la nôtre.

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