Comme nous vous l’avions annoncé il y a peu (retrouvez notre article ici) c’est reparti depuis hier et jusqu’au 13 mai, comme tous les ans au mois de mai : la France entière accueille en grande pompe l’éveil printanier de la nature. C’est… la Fête de la Nature !
Cette année, à l’occasion des 100 ans, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) est à l’honneur .
En vous rendant sur le site internet de la Fête de la nature 2012, vous pourrez ainsi découvrir les différentes déclinaisons territoriales de cet évènement en y indiquant le département et la ville de votre choix. A Paris, par exemple, le Museum national d’Histoire naturelle organise ce week-end plus de 40 ateliers et animations entièrement gratuits, proposés aux petits et grands pour en apprendre plus sur Dame Nature. Pour en apprendre plus, c’est par ici : www.mnhn.fr.
Par ailleurs, un défi est lancé cette année : chacun d’entre vous peut créer son propre nichoir dans l’objectif de voir naitre 10.000 habitats pour nos amis volants. Si vous êtes un peu bricoleur et soucieux du bien être des oiseaux, lancez-vous ! Pour les novices, un mode d’emploi est à disposition sur le site de l’événement afin de vous aiguiller dans votre entreprise.
Des conseils des ornithologues de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, vous seront également proposés pour prendre soin des oiseaux tout en respectant leur mode de vie. Une fois construit et installé, prenez le en photo et envoyez-la sur le site qui recense en temps réel tous les abris installés partout en France.
En Normandie et à proximité du Relais du Vert Bois, la LPO de Haute-Normandie se mobilise et vous propose une vingtaine de rendez-vous avec des activités diverses et variées.
Dès vendredi soir, un rallye nature en famille est organisé sur réservation à Alizay, un Refuge LPO vous ouvre ses portes à St Martin du Vivier samedi après midi, et des sorties nature dans l’Estuaire de la Seine, sur la côte fleurie, en forêt, à travers la campagne, sur les coteaux …sont prévues dans l’Eure et la Seine-Maritime.
Sans oublier :
- Une exposition art et Nature à Mesnières en Bray avec une dizaine d’artistes présents (dessins, sculptures, peintures, vitraux ..), des sorties nature (papillons, orchidées, oiseaux), la vente du timbre du centenaire LPO (en partenariat avec l’association philatélique Philapostel) et bien sûr, un stand LPO.
- En partenariat avec le Gisacum d’Evreux des expositions, une soirée « chouette » et des ateliers de construction de nichoirs, tandis qu’au Parc zoologique de Clères, les curieux pourront visiter le Refuge local en face du Parc, le long de la Clérette.
- Une spéciale « Portes ouvertes » à l’école du paysage et d’horticulture de St Gabriel Brécy qui comprend la visite des jardins Refuges et une présentation de l’enquête « Chevêche ».
Bref… de quoi vous vous occuper lors du prochain week-end au Relais du Vert Bois…
Le Moustique « Tigre » (« Aedes albopictus » pour les puristes) est un moustique originaire d’Asie du sud-est, présent dans 80 pays (dont la France depuis le fin des années 90) et sur les cinq continents. Il représente l’une des dix espèces les plus invasives au monde…
Reconnaissable par ses rayures blanches sur son corps noir, cet insecte est redouté car, contrairement à son homologue européen, il transmet des maladies qui ne sont normalement pas présentes en France métropolitaine. Il peut ainsi transmettre le chikungunya, la dengue, la fièvre jaune ou encore le west nile virus. Des maladies particulièrement redoutées dans les zones tropicales et qui sont désormais à notre porte.
Sur les 3.600 espèces de moustiques recensées dans le monde, peu sont vecteurs de maladies ou de germes. Le moustique « Tigre » s’est adapté à nos modes de vie. Il peut se reproduire dans une boîte de conserve ou, pire, dans une capsule de bière à l’intérieur de laquelle stagne un peu de liquide
Dans les faits, la transmission de la maladie nécessite une succession d’événements qui sont rarement réunis en France métropolitaine : piqûre d’une personne malade par l’insecte, temps d’incubation du virus au sein de l’insecte, puis inoculation par le moustique de la maladie à une nouvelle personne.
La vigilance est malgré tout de mise depuis que quatre cas « autochtones » – des patients ayant contracté la dengue et le chikungunya dans le Var et les Alpes-Maritimes, sans avoir voyagé dans des pays tropicaux – aient été déclarés en 2010. En 2011, la présence du moustique « Tigre » a été signalée, de façon épisodique ou plus régulière, dans l’Hérault, le Gard, le Vaucluse, le Rhône, l’Ain, la Savoie, l’Isère et la Drôme. En septembre dernier, il est apparu pour la première fois sur l’autoroute A62, entre Agen et Bordeaux…
Depuis le 1er mai, la surveillance des moustiques est renforcée. La Direction générale de la santé a mis en place un dispositif prévoyant un gradient de mesures en fonction du niveau de risque : surveillance de l’expansion du moustique Tigre, repérage des diagnostics médicaux de cas importés de dengue ou chikungunya, confirmation au laboratoire et démoustication de la zone où vit la personne infectée.
Cette veille est assurée par les Ententes interdépartementales de démoustication (EID) qui couvrent la Méditerranée, l’Atlantique et la vallée du Rhône. Mais le mieux est encore de prévenir tout danger en éliminant les récipients extérieurs contenant de l’eau stagnante, élément indispensable pour que le moustique tigre se reproduise.
Grâce à des webcams installées près du nid d’un couple de hérons par des universitaires de l’état de New York, internautes, écoliers mais aussi ornithologues peuvent suivre en « non-stop » les aventures de ces oiseaux, à l’existence pleine de péripéties.
Attaques de hiboux contre le nid, chutes de neige dévastatrices, éclosion des œufs : autant d’évènements vécus au quotidien par un couple de grands hérons et que peuvent suivre en direct, 24 heures sur 24, les internautes, grâce aux caméras haute-définition installées près d’un nid de ces oiseaux.
Depuis le 27 mars, un demi-millions de personnes, de 166 pays, ont profité du spectacle.
Pour en profiter à votre tour, rendez vous sur le site dédié : http://www.allaboutbirds.org
C’est une anecdote cocasse que vient de relater la police japonaise. En début de semaine, ils ont récupéré un perroquet égaré qu’ils ont réussi à ramener chez lui en suivant tout simplement les indications données par… l’oiseau lui-même !
En effet, le perroquet avait quitté son domicile de bon matin, avant de se poser peu après sur l’épaule d’un inconnu qui l’a amené aux autorités.
L’enquête de police a alors été relativement simple. L’oiseau a répété trois fois de suite le nom de la ville et l’arrondissement de sa résidence.
Il a ensuite prononcé distinctement les numéros du pâté de maison et du domicile de sa maîtresse, devant trois policiers qui bien qu’interloqués sont restés attentifs aux dires du volatile. L’adresse complétée, il a alors suffi de ramener l’animal à sa maitresse sexagénaire qui a expliqué qu’elle avait déjà perdu un perroquet.
Celle-ci a donc pris des précautions pour ne pas perdre celui-ci ! « Elle avait enseigné son adresse à ce perroquet après l’avoir acheté il y a deux ans« , a raconté à l’AFP un porte-parole de la police locale. Une précaution qui a donc permis à « Piko Chan » de retrouver son foyer et sa maîtresse.
Et une histoire dont la morale devrait servir de leçon à tous les détenteurs de perroquets de par le monde.
Le Papillon Citron est un rapide. Il est apparu au Relais du Vert Bois dès les premiers jours de Mars, après être sorti de son abri hivernal. Un bien joli messager du Printemps…
Il est l’un des papillons les plus communs et les plus faciles à observer.
On le reconnaît grâce à sa face supérieure jaune citron chez le mâle, ou vert pâle pour la femelle et au point orange qui orne chaque aile, quelque soit le sexe.
Posé sur une fleur, il a toujours les ailes refermées ce qui lui permet de se confondre avec la végétation et de passé inaperçu de ses prédateurs (oiseaux et araignées). Cette posture est d’autant plus efficace que la couleur de ses ailes et les nervures augmentent encore sa ressemblance avec une feuille.
Avec une espérance de vie supérieure à un an, le Papillon Citron (Gonepteryx rhamni) fait partie des papillons européens ayant la plus longue existence.
Réfugié au sein de plantes à feuillage persistant comme le lierre, les ailes repliées, le Papillon Citron est un des rares papillons hivernant à l’état adulte et le seul, dans nos contrées, à le faire en plein air. Les autres papillons cherchant plutôt un abri sous un toit, dans un trou d’arbre ou une grotte). Cette caractéristique explique probablement son hivernation « légère », puisqu’il peut se réveiller n’importe quand en hiver si la température est clémente . Ainsi, il n’est pas rare de le voir faire son retour très tôt au printemps, parfois même avant qu’aucune fleur ne soit ouverte.
Depuis quelque temps, mâles et femelles se cherchent et…se trouvent ! Après la parade nuptiale et un accouplement, la femelle « Citron » recherche les rameaux de Nerprun et de Bourdaine où elle va y pondre à proximité des bourgeons. Pourquoi ? Et bien tout simplement pour que lorsque les petites chenilles vertes rayées de blanc vont éclore courant mai, celles-ci pourront croquer les feuilles bien tendres et tout juste épanouies…
Lundi 30 avril 2012, le koala, animal emblématique de l’Australie avec son cousin le kangourou, a été classé parmi les espèces« vulnérables » à protéger dans plusieurs régions du pays. Il s’agit de la catégorie inférieure à celle d’espèce « en danger », selon la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
La survie de ce petit marsupial est surtout menacée par le développement des villes, la circulation automobile, les chiens domestiques et les maladies.
Alors qu’ils étaient plusieurs millions avant l’arrivée des colons britanniques, en 1788, ils ont été massivement chassés pour leur épaisse fourrure dans les années 1920, et leur population a drastiquement diminué.
L’indignation populaire a mis fin au carnage, mais l’urbanisation de l’Australie est devenue un prédateur au moins aussi redoutable.
Leur population est estimée aujourd’hui au maximum à quelques centaines de milliers, certaines études n’en dénombrant qu’un peu plus de 40 000.
La raréfaction des ressources pétrolières amène les entreprises du secteur à prospecter (presque) partout, de l’Arctique aux océans en passant par le plus vieux parc naturel du continent noir.
Le parc national des Virunga, situé à l’Est de la République Démocratique du Congo, est aujourd’hui menacé par les groupes pétroliers français Total et anglais Soco. Pour tenter de le sauver, le WWF a lancé une campagne intitulée « SOS Virunga ». Alors que l’extraction d’hydrocarbures dans cette zone protégée reste interdite par la loi congolaise, le gouvernement a autorisé en 2010 les deux entreprises à explorer le parc pour y chercher du pétrole !
Le fait que les travaux aient déjà commencé aux abords du parc sans même attendre l’étude environnementale stratégique est un autre mauvais signal pour l’écosystème, tout comme l’entrée dans la réserve d’experts de Soco escortés par la police, alors même que la société avait promis à l’UNESCO qu’elle n’irait pas jusque là…
Les défenseurs de l’environnement ont donc de quoi s’inquiéter pour l’avenir du parc des Virunga, qui s’étend sur environ 8 000 kilomètres carrés. Créé en 1925, il abrite une biodiversité inestimable, avec notamment 200 mammifères et la plus grande concentration d’hippopotames d’Afrique (20 000 individus environ). On y retrouve également, outre une importante colonie de buffles et d’éléphants, de nombreuses espèces endémiques emblématiques mais aussi très menacées comme le gorille des montagnes ou encore l’okapi, ce qui explique son inscription au patrimoine de l’UNESCO en 1979.
La réserve offre « certains des paysages de montage les plus spectaculaires d’Afrique », ajoute l’organisme. Elle héberge il est vrai, entre autres, deux des volcans les plus actifs d’Afrique et se situe en plein cœur du Rift Albertin, dépendant de la vallée du Grand Rift, où l’activité tectonique est intense.
« Si on fait de l’exploitation pétrolière dans ce parc à haut niveau de protection, ça veut dire qu’aucun endroit de la planète ne peux être protégé », a estimé Jean-Baptiste Raelen, chargé de programme au WWF. L’ONG veut obliger les deux compagnies pétrolières à déclarer publiquement que tous les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO sont des zones interdites.
Le groupe pétrolier italien ENI s’est quant à lui retiré devant les protestations internationales, tandis que son homologue anglo-néerlandais Shell s’est engagé en 2003 à ne pas lorgner le parc naturel des Virunga.
Il est donc encore possible de faire plier Total et Soco. Aujourd’hui, seul le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a clairement exprimé la position de la Belgique : « L’extraction du pétrole dans les Virunga est en conflit avec la loi congolaise et avec les accords internationaux. »
Face à l’urgence de la situation, la société civile congolaise et internationale est en train de se mobiliser. Il est indispensable d’alerter l’opinion et les décideurs européens sur les dangers de l’exploration pétrolière dans la zone du parc des Virunga.
Comme le rappelait récemment le journaliste animalier Jean-Philippe Noël, si le nom de « hase » désigne la femelle du lièvre, peu savent que le mâle est appelé… « bouquin ».
Ce qui a donné les termes de « bouquiner » et de « bouquinage ». Rien à voir avec la lecture évidemment. Le bouquinage désigne la période de rut chez les lièvres tandis que « levretter » signifie « mettre bas » pour l’espèce.
Historiquement et au Moyen Age, nombre de mâles de mammifères étaient appelés « boucs ». Les parchemins étaient faits avec la peau de ces boucs. On retrouve sûrement le souvenir de cette pratique dans le mot anglais « book » et l’expression populaire « bouquiner ».
Bien que les lièvres se reproduisent tout au long de l’année, le bouquinage est spectaculaire dès l’arrivée du printemps. Les mâles sont alors prêts à entrer en conflit avec n’importe lequel de ses rivaux. Jouant des poings, décrochant quelques morsures, rivalisant d’acrobaties aériennes, poussant des pointes des vitesses, les courtisans peuvent ainsi se disputer des heures durant et dans une joyeuse agitation les faveurs d’une belle.
Lorsqu’enfin tout rival est écarté (pour au moins quelques instants), l’accouplement a lieu. Et il ne dure quelques secondes…
La femelle « hase », qui peut avoir été fécondée par un autre mâle et déjà avoir d’autres petits en gestation, levrette au bout de 41 jours. La femelle va allaiter une quarantaine de jours ses « levrauts » qui seront nés dans l’herbe, contrairement aux petits du lapin (les lapereaux) qui naissent dans un terrier. A environ 3 mois, l’âge adulte atteint, les jeunes se lancent à leur tour dans la ronde des bouquinages !
Le lièvre a beaucoup régressé dans de nombreux pays, notamment en Europe, et il a totalement disparu d’une partie de son territoire.
Le lièvre paye un lourd tribut au trafic routier. Son territoire étendu est presque toujours coupé par une route qu’il lui faut traverser à ses risques et périls.
Il est victime de l’agriculture intensive avec ses pesticides en tous genres et ses moissonneuses batteuses. Plusieurs maladies dont la tularémie, l’infection par la grande douve du foie, la coccidiose ou le VHD (maladie virale hémorragique) ou encore l’EBHS, ont décimé des populations locales, dont principalement en 2004 dans le Sud de la France.
Pour en savoir un peu plus sur la différence entre le lièvre et le lapin, relisez notre article ici.
Un titre provocateur, mais un auteur engagé et homme de combat dans la défense de la Nature au travers de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) qu’il préside.
Avec son livre « Sales Bêtes ? Respectons les… » Allain Bougrain-Dubourg s’attarde sur les relations de l’homme avec les animaux. L’homme est un animal savant paraît-il. Optimiste, Allain Bougrain Dubourg attend qu’il le prouve davantage à la Nature qu’il souille, pille et…détruit !
Trafics de chiots, braconnage qui se pérennise, poules confinées dans des batteries, abeilles menacées par des produits chimiques… jusqu’à quand les animaux paieront-ils un aussi lourd tribut à nos exigences de production et à nos habitudes de prédateurs ?
Dans cette remarquable enquête, Allain Bougrain Dubourg fait le bilan des avancées et des échecs de la cause animale. Les actions entreprises sont d’importance : enquêtes multiples, procès engagés par les associations de protection animale, soins à la faune sauvage en détresse, opérations commando ou encore demande de modification du Code civil…
Mais les résultats sont-ils à la hauteur des espérances ?