La plupart des enfants adore les animaux. Quand un enfant est face à un animal, il suffit de voir son visage pour comprendre que les animaux exercent un pouvoir d’attraction et de fascination sur les enfants.
La relation entre l’enfant et l’animal ne se limite pas à un phénomène banal ou attendrissant. Les liens étroits qui se nouent entre le petit de l’Homme et ses partenaires à poils, à plumes ou à écailles, s’avèrent indispensables à son développement, à son épanouissement comme à sa construction identitaire.
Quand un enfant ne peut pas exprimer ce qu’il a vécu, parce qu’il est trop petit ou qu’il ne sait pas comment ou à qui le dire, l’animal de compagnie – ou sauvage – devient un confident. Il partage ses émotions, lui apporte la présence et l’affection dont il a besoin.
Que ce soit un poisson, un petit mammifère, un chien, un chat ou un cheval, lorsque l’enfant constate qu’il est capable de prendre des initiatives, de maintenir son animal en bonne santé et de répondre aux besoins d’êtres vivants, l’expérience joue un rôle très positif dans sa construction.
Des spécialistes comme le Professeur Hubert Montagner ont démontré que cette relation enfant-animal favorise une meilleure compréhension des cycles de la vie et les principales étapes de l’existence. L’enfant découvre ainsi la naissance, le jeu, la prédation, la reproduction, la maladie, la propreté et la mort. Il apprend également la vie en groupe, la relation à deux et à plusieurs, la biodiversité du monde vivant et l’ouverture vers l’extérieur.
Vivre avec des animaux modère les excès et facilite le développement des enfants. La timidité s’envole, les gestes violents disparaissent peu à peu, les impatiences se régulent, la désinvolture devient engagement et responsabilité. Ainsi se construit l’estime de soi.
Dès l’âge de 2-3 ans, l’enfant s’identifie à son compagnon. C’est grâce à ces identifications successives que l’enfant construit sa propre personnalité ; « le chien a faim », « le chat veut jouer », « le chien fait pipi »… Ces identifications font naître chez l’enfant un sentiment de sécurisation qui ne peut être que favorable à son épanouissement. L’animal joue en quelque sorte un rôle de tranquillisant et « d’éponge affective » sur l’enfant.
A partir de 4-6 ans, alors que l’enfant est confronté au milieu scolaire et au milieu des adultes, l’animal peut devenir un refuge, un confident avec qui l’enfant va partager ses peines et ses joies.
Grâce à son animal, l’enfant va pouvoir faire marcher son imagination, rêver, créer un monde à lui. Ainsi, il peut se distancer de ses parents, ce dont il a besoin. Ce rôle de confident, de refuge, est important, surtout chez les enfants fragilisés ou lors de la séparation des parents.
Des études ont montré que les enfants qui ont des animaux ont une plus haute estime d’eux-mêmes, une meilleure confiance en eux : c’est une valorisation pour l’enfant.
Au moment de l’adolescence, l’animal peut être un véritable médiateur et rétablir la communication dans la famille : après avoir fait l’acquisition d’un animal de compagnie, il est fréquemment observé que les familles font beaucoup plus de choses ensemble. En d’autres termes, avoir un animal de compagnie a un effet bénéfique sur l’harmonie familiale.
Quel que soit le type d’animal, les parents ont une responsabilité envers la sécurité de leurs enfants : il est très important d’apprendre aux enfants le respect de l’animal ainsi que la prudence.
Au Relais du Vert Bois, nous rencontrons évidemment beaucoup de familles et des enfants de tous âges. Nous encourageons à chaque fois que cela est possible une proximité d’observation et de respect avec tous nos amis à poils et à plumes. L’émerveillement d’un enfant à l’écoute de la multitude d’oiseaux qui peuple notre refuge LPO ou une caresse pleine d’attention et de confiance donnée à l’un de nos chevaux, de nos ânes ou de nos lamas galvanise notre volonté de poursuivre la construction d’un monde meilleur au Relais du Vert Bois.
C’est un livre captivant que l’on a envie de lire d’une seule traite. « Kamala, une Louve dans Famille » raconte une aventure hors du commun qui débuta un jour de 1975 : Pierre Jouventin accepte alors d’adopter un louveteau nouveau-né, que le zoo de Montpellier s’apprête à sacrifier.
Lui, dont le métier est d’étudier le comportement des animaux sauvages dans leur environnement, sera amené à réaliser l’impossible : élever une louve en appartement !
Il deviendra non pas son maître, mais sa famille. Ce livre remet en question toutes les croyances, tous les clichés sur le loup. Et nous découvrons qu’il nous est plus facile de nous entendre avec un loup qu’avec un chimpanzé, notre cousin !
Le loup est un modèle de gestion des ressources naturelles, mais aussi de savoir-vivre en société. Cet ouvrage, rempli d’anecdotes sur la relation intime avec une louve, nous apprend mille choses sur les moeurs de cet animal sauvage et sur ceux de son descendant domestique, le chien.
Les vaches ont une intelligence et une sensibilité spéciales.
Parce qu’elles sont patientes, de nature gentille et douce, parce qu’elles sont rarement pressées et qu’elles sont dociles, alors la pensée unique laisse à croire qu’elles sont stupides et qu’il est impossible de lui reconnaître une présence unique.
Les vaches ne veulent que se dévouer à leurs petits, brouter dans les prés, ruminer et tout aussi patiemment que tranquillement suivre le rythme de la terre.
La vie dans des stalles et la modernisation des industries laitières ne sont pas les meilleures choses qui soient arrivées aux vaches. Les vaches laitières peuvent vivre jusqu’à 20-25 ans. Dans les conditions stressantes des industries laitières d’aujourd’hui, elles sont sévèrement exploitées et sont chanceuses si elles se rendent à leur 4e anniversaire.
Les vaches sont élevées, inséminées, alimentées, médicamentées, manipulées et pompées dans un seul but : une production laitière maximale à des coûts minimaux. On doit leur administrer des tranquillisants parce qu’elles sont tendues, nerveuses et hyperactives. Leurs mamelles deviennent tellement grosses qu’un veau ne pourrait pas y boire même s’il essayait et il pourrait même les endommager.
Les bébés sont enlevés à la mère dès leur naissance. Les génisses sont élevées pour suivre la destinée de leur mère alors qu’un autre sort attend les mâles. Ces derniers sont vendus aux enchères alors qu’ils sont à peine âgés d’un jour. Ils sont terrifiés, à peine capables de se tenir debout, leur cordon ombilical encore attaché et ils sont achetés pour être élevés en tant que veaux. Le processus prendra environ 4 mois à moins qu’ils ne meurent avant.
Le veau est confiné dans une stalle qui l’empêche de bouger et faire de l’exercice pour que la viande reste tendre. Il n’aura jamais la chance de jouer ou même de marcher. Il ne faut pas oublier que ces veaux sont des bébés qui ont été coupés de leur mère dès la naissance et qui ont immédiatement été emprisonnés dans une stalle où ils ont de la difficulté à se coucher et plus ils grossissent, plus il devient impossible de bouger. Les veaux identifiés comme ayant une alimentation spéciale sont en fait alimentés pour devenir anémiques afin que leur chair soit d’un rose presque blanc.
Cette alimentation est déficitaire en fer. Ils ont du fer en réserve dans leur corps, particulièrement sous forme d’hémoglobine dans le sang, avec une concentration moins abondante dans le foie, la rate et la moelle osseuse. Pendant leur séjour de 4 mois, ces réserves diminuent et la viande reste pâle pendant qu’ils prennent du poids. Étant dépourvu de fer, ces pauvres petits veaux essaient désespérément de lécher le métal…
Aujourd’hui, à cause de la façon dont les animaux sont élevés pour le marché, la question de manger ou non des produits animaliers et laitiers a une nouvelle signification. Jamais auparavant cette décision n’aura été aussi importante.
Au Relais du Vert Bois, nous revendiquons notre respect du monde animal. Les animaux sont nos amis : nous ne mangeons pas nos amis !
Le photographe animalier Henry Ausloos ne peut dire avec précision ce qui provoque en lui cette irrésistible envie de s’arrêter et de photographier ces affectueuses belles des champs. Est-ce leurs robes, leurs toilettes, la sérénité qui se lit au fond de leurs grands yeux, leur calme, cette tendresse avec leur descendance ? Dans tous les cas, son magnifique livre « Amour Vaches » ne pourra pas vous faire détourner un regard de vérité sur cet animal, lui aussi « meilleur ami de l’homme »…
Mésange bleue, pie bavarde, pinson des arbres, roitelet huppé… De nombreux oiseaux vivent dans les parcs et les jardins. Ils habitent les haies, les buissons, à proximité des plans d’eau, font leur nid dans les arbres et viennent picorer sur les pelouses.
L’ouvrage « 100 Oiseaux des Parcs et des Jardins » donne des conseils pour savoir où, quand et comment observer les oiseaux les plus fréquents, que ce soit en milieu rural ou au cœur des plus grandes agglomérations, et comment aménager un espace vert pour favoriser leur présence et leur protection.
Pour tous les curieux d’ornithologie, ce livre très bien illustré constitue une aide indispensable pour apprendre à reconnaître les oiseaux des espaces verts et participer au programme de science participative mené par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et Natureparif (Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de- France) partenaires de cet ouvrage.
Ces trois partenaires mettent à la disposition des citoyens amoureux de la nature le site internet www.oiseauxdesjardins.fr qui permet à chaque citoyen de collecter le maximum de données : les densités de merles et de mésanges dépendent-elles de l’urbanisation des corridors verts entre les parcs et les jardins ? Les oiseaux granivores fréquentent-ils plus les mangeoires dans les zones d’agriculture intensive, où les graines sauvages manquent en hiver ?
A chacun de regarder attentivement dans les jardins, dans les parcs, sur les balcons et dans tout autre espace vert les oiseaux qui s’y trouvent, de les compter régulièrement, si possible une fois par semaine, et de contribuer ainsi à la recherche.
En Europe, entendre le chant du coucou est un des signes du retour du printemps. Ce chant particulier a été une source d’inspiration pour des chansons comme, en français par exemple, la chanson pour enfants Dans la forêt lointaine.
Grand comme une tourterelle, le Coucou ressemble à un faucon à longues ailes et longue queue. Quand il est perché, sa posture horizontale, la queue levée, permet de faire la différence. C’est un oiseau aussi farouche que discret, particulièrement difficile à observer dans la nature…
La femelle Coucou pond au printemps 5 à 7 œufs, répartis dans autant de nids différents. Elle se rend très discrètement dans les nids d’autres espèces, retire ou gobe un des œufs du nid « parasité » avant d’y pondre le sien, sachant pertinemment que ses victimes connaissent le nombre exact d’oeufs présents dans la couvée…
Avant de se livrer à cette incroyable mystification, elle s’assure que les parents légitimes sont éloignés car si ces derniers la prenaient en flagrant délit, la dite couvée serait immédiatement abandonnée.
Le jeune coucou éclôt après 11 à 13 jours et éjecte immédiatement les autres œufs et les poussins hors du nid. Il est nourri continuellement par ses parents adoptifs, ne se doutant de rien, et prend son envol entre 17 et 21 jours, bien qu’il continue souvent à être nourri encore quelque temps après avoir quitté le nid.
Les spécialistes pensent que la raison de sa conduite vient du fait que la mère se nourrit d’insectes toxiques et que cette nourriture n’est pas bonne pour les petits. Le parent par procuration donnera donc au bébé une nourriture saine.
La durée de vie du coucou est de 10 à 12 ans.
À l’âge adulte, le coucou se nourrit généralement des chenilles. C’est le seul oiseau qui arrive à avaler des chenilles processionnaires aux poils vésicants. Jusqu’à l’apparition de ces proies préférées, il se nourrit de lombrics. Sa vue est si perçante qu’il peut repérer la tête d’un lombric à 15 ou 20 mètres !
L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages que nous soutenons avec une forte conviction) a récemment publié avec l’association MELES (association ayant pour but l’étude et la protection du blaireau) une remarquable brochure intitulée « Vive le blaireau ! ».
Riche en explications détaillées et en illustrations, ce document est censé permettre une meilleure connaissance et protection de cet animal massacré par les chasseurs français. Avec une infinie violence et contre toute logique scientifique, mais avec l’appui des autorités, les chasseurs français se livrent – comme souvent – à une pratique barbare qui n’existe plus qu’en France.
Bien qu’ils soient officiellement interdits, le poison, le gazage ou les collets font toujours l’objet de dérogations. C’est un véritable scandale que dénonce cette brochure inédite : les horreurs du déterrage, avec des chiens et des pinces métalliques géantes sources de grandes souffrances.
Secret, nocturne et mal connu, le blaireau est un animal totalement inoffensif. Avec sa tête noire et blanche, le blaireau est un peu notre panda. Omnivore, il se rend utile à l’équilibre naturel. Il apprécie particulièrement les lombrics : un blaireau adulte en ingurgite annuellement près de cent kilogrammes ! Le blaireau aime aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet.
Au menu des repas de notre ami, on trouve une grande variété d’insectes, de rongeurs, de tubercules et de champignons, très rarement des œufs et des jeunes lapins.
Lors des périodes de disette, il lui arrive de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne jamais d’autres cultures comme le blé, l’avoine ou la vigne. Pourquoi donc en vouloir autant à ce pauvre animal autrement que de voir le déchaînement habituel des chasseurs ?
Il est protégé depuis 1992 en Angleterre, où il fait aussi l’objet d’un élevage conservatoire et de réintroduction. En Belgique où le blaireau est également protégé, des passages à blaireaux (écoducs spécialisés, en réalité de simples tuyaux de béton, type canalisations d’égouts) passent sous les routes pour aider les blaireaux à se déplacer sans se faire écraser ou blesser par les véhicules. Cette opération a permis de stopper la diminution de certaines populations.
Le blaireau est sensible à la tuberculose bovine dont on observe la résurgence récente en France mais aussi dans d’autres pays européens. Le Blaireau peut malheureusement contracter la maladie à proximité d’élevages touchés. Détruire des blaireaux sains par chasse ou piégeage peut éventuellement faire venir des individus « colonisateurs » de secteurs infectés et contribuer à étendre une épidémie !
La durée de vie maximum en liberté va de 15 à 20 ans. 50 % des jeunes périssent dans leur première année. La mortalité des adultes reste forte : environ 30 % par an, davantage chez les mâles, d’où la prépondérance des femelles.
Le blaireau est un véritable bâtisseur capable de construire de vastes et profonds terriers, à proximité des mares ou des ruisseaux, mais aussi des arbres abattus, source de jeux et réserve de nourriture. Grand terrassier, pour creuser les galeries de son terrier, il peut remuer jusqu’à 40 tonnes de terre !
Notre « panda français » apprécie aussi la proximité des arbres et buissons à baies, tels que le sureau dont ils se régalent l’époque venue (la prolifération de ces arbres doit beaucoup aux animaux, ils en rejettent les graines dans leurs crottes (ce qui n’empêche pas la germination, bien au contraire).
Très propre, le blaireau fait ses besoins dans des « pots ». Tolérant, il peut partager son terrier avec d’autres espèces comme le putois ou le renard : on a vu des blaireautins jouer avec des renardeaux !
Animal particulièrement sociable et doux, le blaireau aime la vie de famille et les terriers sont souvent habités par plusieurs groupes familiaux ou clans.
Comme le cerf, le chevreuil, le blaireau doit être absolument protégé dans notre pays. Si vous pensez que votre parole compte et que votre sens du devoir prend le pas le pas sur la passivité du plus grand nombre, alors mobilisez-vous et soutenez l’ASPAS !
Pour vous procurer cette brochure très didactique, contacter l’ASPAS par téléphone au 04 75 25 10 00.
Partez également à la découverte de notre panda français en vous rendant sur le site www.meles.fr. La Présidente de l’association, Virginie Boyaval, est une personne dont l’engagement mérite le respect de tous. Elle sillonne la France depuis 2008, pour présenter un magnifique film intitulé « le blaireau, de l’ombre à la lumière » tout en gérant un centre de soins spécifique aux blaireaux. Le film est sans aucun doute le meilleur plaidoyer pour la protection du blaireau. A voir absolument !
Autre lecture que j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt : le livre intitulé « Le Blaireau d’Eurasie » disponible dans toutes les librairies en ligne.
Gris, élégant, discret et souvent immobile, le Héron est un oiseau que l’on trouve au bord des étangs, des mares, et des cours d’eau. Le plus grand et le plus commun des hérons est dénommé « héron cendré » en raison de la couleur « gris cendre » de son plumage.
Sa prédilection va aux poissons des eaux riveraines, mais par nécessité, il ne lui est pas permis de dédaigner, comme dans la fable de La Fontaine, bien d’autres mets. Il happe aussi couleuvres, grenouilles, mollusques, vers et insectes.
En avril et en mai, un Héron est à la recherche quotidienne de 200 à 250 g (en moyenne) de poisson afin de nourrir ses petits. Ces derniers exigeant alors une nourriture très protéinée. A l’issue de cette période et jusqu’en hiver, les campagnols, taupes et musaraignes des champs et des prés complètent son menu.
Autant les poissons sont complètement digérés, arrêtes comprises, autant les os et poils de micro-mammifères sont rejetés sous forme de pelotes de résidus.
Volontiers isolés pour capturer leurs proies, les Hérons sont des oiseaux très sociables. Ils nichent de préférence en colonies souvent importantes dans la cime de grands arbres (hors de portée des prédateurs), surtout feuillus, mais d’essences diverses. Lorsque les grands arbres font défaut, comme en Camargue, les Hérons construisent leurs nids dans des buissons bas voire à même le sol.
La taille de la colonie est directement proportionnelle à la quantité de nourriture dans les parages.
Ces grandes héronnières sont des établissements permanents, réoccupés chaque année. Dans le comté de Kent en Angleterre, une héronnière encore occupée en 1994 était déjà mentionnée en 1293 !
Les nids sont tous les ans rechargés et peuvent donc devenir imposants. Les moineaux, les étourneaux et quelques autres passereaux s’installent volontiers en sous-locataire dans ces structures. Elles ne sont jamais très éloignées de l’eau ou de zones humides, bien que ces grands oiseaux puissent avoir un rayon d’action de plus de 15 km à partir de la héronnière.
Le Héron est un formidable oiseau taillé pour la pêche : bec « harpon », une acuité visuelle redoutable et une mâchoire solide ! Il pêche souvent à l’affût ou en marchant lentement dans les eaux peu profondes. Il arrive aussi au héron de plonger afin de capturer des proies plus difficiles. Comme tout bon pêcheur, le héron connaît « les bons coins » et pêche en général alors en solitaire, sauf à l’approche de l’hiver lorsque la pitance se fait plus rare : dans ce cas seulement, il est possible de voir les hérons postés assez près les uns des autres !
Le Héron cendré fait d’ailleurs partie des oiseaux qui « partent en vacances » à l’approche de l’hiver. Leurs comportements migratoires sont toutefois plus difficiles à cerner que ceux de l’hirondelle ou du coucou ! Les individus d’une même colonie, ou parfois d’un même nid, se dispersent tous azimuts : certains parcourent des centaines de kilomètres tandis que d’autres demeurent à proximité. La majeure partie du temps, les hérons s’arrêtent le long des côtes méditerranéenne ou atlantiques…
Tout comme pour les rapaces, la qualification de « nuisible » a été appliquée aux hérons et a motivé des destructions systématiques depuis le moitié du XIXè siècle. Du fait que ces oiseaux capturent des poissons, on concluait sans discrimination que tous étaient des ennemis de la pêche et de la pisciculture, donc de l’homme, et que leur extermination s’imposait. Ce n’est qu’en 1975 que le Héron a rejoint la communauté bienheureuse des espèces protégées, sans que cela n’empêche les habituels crétins « excités de la gâchette » d’oublier le statut particulier de ce magnifique oiseau.
Le Héron cendré n’a pas de réel prédateur à part l’homme. Même les faucons pèlerins ou les pygargues ne le chassent qu’exceptionnellement. Les principales causes de mortalité sont les conditions météorologiques, et notamment le froid en hiver, qui peut réduire l’effectif des colonies de 50% au printemps suivant…
Peints, dessinés ou sculptés, les animaux ont très largement inspiré les plus grands artistes.
L’exposition « Beauté animale », au Grand Palais de Paris leur rend hommage à travers plus d’une centaine de chefs d’œuvre de l’art occidental.
A travers des œuvres majeures, de Dürer à Jeff Koons, en passant par Goya, Degas et Giacometti, l’exposition explore les rapports que les artistes entretiennent avec les animaux, sauvages ou domestiques, étranges ou familiers. Un parti-pris cependant : ne montrer que des œuvres où l’animal est représenté seul et pour lui-même, hors de toute présence humaine.
C’est avec des œuvres de la Renaissance que cette exposition débute : des artistes exceptionnels, des pionniers de la zoologie se penchent sur les animaux et les décrivent avec minutie. D’autres découvrent les espèces exotiques et se font un devoir de reproduire leurs impressions. En tout, ce sont 120 chefs-d’œuvre de l’art occidental, de la Renaissance à nos jours, qui sont ici à découvrir.
Pour tous les artistes, chaque œuvre est un défi : transcrire les plumes et les poils, saisir un oiseau au vol ou un cheval au galop, trouver les muscles sous la fourrure… mais aussi réhabiliter des espèces moins appréciées en les montrant sous un autre jour, comme la chauve-souris de César.
L’exposition « Beauté Animale » retrace également l’influence de l’homme, qui ne se contente pas de représenter cette beauté, mais qui agit sur elle en transformant les bêtes elles-mêmes. Ainsi, de nouvelles races de vaches, de chiens, de chats apparaissent dans les œuvres d’art. A l’inverse, certains tableaux nous restituent des races passées de mode.
A travers l’évolution de l’art, c’est aussi l’évolution des mentalités qui apparaît : longtemps niée, la souffrance des animaux est peu à peu reconnue. Les œuvres en témoignent, par leur gamme d’expressions, de toute leur sensibilité d’êtres vivants.
Informations pratiques
Exposition « Beauté Animale » du 21 mars au 16 juillet 2012
Lieu : Grand Palais, entrée Clemenceau
Adresse : 3 Avenue du Général Eisenhower 75008 Paris
Horaires : tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le mercredi – fermé le 1er mai
Plus de renseignements au 01 44 13 17 17 ou sur le site du Grand Palais
En France, la plus connue des espèces (on en connaît près de 50 !) de faisan est appelée faisan de Colchide, que l’on appelle encore « faisan commun ». Celui-ci, qui se reproduit dans la nature, est souvent malheureusement élevé de manière artificielle pour la chasse.
Originaire d’Asie, le faisan a été introduit en Europe par les Romains et en Angleterre par les Normands. Au Relais du Vert Bois, il pénètre parfois en automne et surtout en hiver par mauvais temps, dans nos prairies situées en bordure de forêt. On voit alors plus souvent les coqs car les poules restent dans les bois.
Il se comporte parfois de manière très apprivoisée, allant jusqu’à se nourrir dans les mangeoires des autres oiseaux. Au printemps et en été, c’est l’appel de nos paons et paonnes qui le rend curieux et l’amène au plus près du Relais du Vert Bois.
Le faisan est omnivore : il gratte le sol ou les feuilles mortes pour trouver des graines ou des glands. Mon ami le faisan apprécie aussi les bourgeons et les fruits sur les arbres sans oublier au pied de ces derniers quelques insectes, escargots, limaces, et autres vers de terre. En hiver, il mange des feuilles, des herbes et des racines.
Le mâle est polygame. Son beau plumage attire les femelles et il peut y en avoir jusqu’à 18 dans un seul harem.
Les femelles se nourrissent avec le mâle territorial pendant environ six semaines, afin de faire des réserves de graisse en vue de la nidification. Le mâle est vigilant envers ses femelles, les protégeant des prédateurs et des autres mâles. Le faisan est un animal suffisamment proche de la poule domestique pour être capable de « flirter » avec elle : il produira alors des « hybrides », mais ceux-ci seront stériles.
Les magnifiques couleurs du mâle attirent aussi les prédateurs (renards et hermines), alors que la femelle et les jeunes sont protégés par leur plumage terne. S’il se sent menacé, le faisan préfère s’enfuir en courant plutôt que de s’envoler pour s’éloigner du danger. Comme la plupart des oiseaux forestiers, il dort dans un arbre la nuit.
La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) est l’un des plus grands orthoptères que l’on puisse voir en France. Tout le monde la connait : grandes pattes, grandes ailes , elle saute très bien et en plus elle vole ! Sa grande taille et sa couleur verte permettent de l’identifier facilement.
A la différence des criquets dont les antennes sont courtes, les sauterelles ont de longues antennes, celles de la grande sauterelle verte atteignent une fois et demi la longueur du corps.
La couleur dominante est le vert, mais le dessus de la tête, le dessus du thorax et la partie supérieures des ailes sont bruns-roux.
La femelle porte un organe de ponte, « l’ovicapte », qui est droit chez cette espèce et atteint l’extrémité des ailes antérieures que l’on appelle les « tegmina ». Ces tegmina sont sclérifiées et protègent les ailes postérieures, membraneuses, qui servent au vol. Cette espèce de sauterelle vole en effet très bien.
La grande sauterelle verte est commune dans toute l’Europe occidentale, on la rencontre dans la France entière. Les adultes sont visibles de la mi-juillet jusqu’en octobre. Ils colonisent de nombreux milieux : endroits ensoleillés, bordures de chemins, pelouses sèches, broussailles, friches.
L’espèce fréquente les jardins et les cultures où elle peut être considérée comme bénéfique.
Accusée à tort de s’en prendre aux cultures, elle est, au contraire, un précieux auxiliaire du jardinier : contrairement au criquet qui est phytophage, la sauterelle est carnivore. Elle mange de nombreux petits insectes : mouches, chenilles et même larves de doryphore, pourtant évitées par la plupart des prédateurs. Il lui arrive de compléter son menu avec des végétaux mais elle ne cause aucun dégât.
Les orthoptères sont des insectes inoffensifs, mais à manipuler avec précaution, la grande sauterelle verte peut mordre avec ses mandibules qui sont puissantes.
La grande sauterelle verte est un insecte chanteur. Ses stridulations se font entendre l’après-midi jusqu’à la nuit. Elles sont puissantes et portent assez loin, c’est un chant haché avec des syllabes par groupes de 2.
Les femelles déposent leurs œufs par groupes ou isolés, au niveau du sol. Ils sont de couleur brun-foncé, très allongés. Le développement des larves dure au moins un an et demi, jusqu’à 5 ans, il y a 7 stades larvaires avant la mue imaginale. Les larves éclosent en avril, elles n’ont pas d’ailes durant les premiers stades de développement.