Dimanche 28 octobre 2012, 8h43… Jolie lumière d’automne au Relais du Vert Bois.
« Accessible à partir de 10 ans en raison de ses contenus explicites » : proposée depuis hier par le Palais de la Découverte de Paris, l’exposition « Bêtes de sexe » a été conçue et réalisée par le vénérable Museum d’histoire naturelle de Londres.
Déclinée en cinq séquences thématiques (La sexualité, une histoire ancienne – La reproduction, avec ou sans sexe – A la recherche du bon partenaire – Mais comment s’y prendre ? – Et l’homme dans tout ça ?), cette exposition originale invite le visiteur à découvrir les innombrables stratégies développées par la faune et la flore pour assurer sa descendance.
Saviez-vous par exemple que pour choisir un partenaire robuste – et donc bien lourd -, la femelle émeu autorise ses prétendants à s’asseoir sur elle avant l’accouplement ? Que les mâles scarabées de l’espèce dynaste Hercule (proportionnellement la plus forte du monde, capable de soulever 850 fois son poids), rivalisent entre eux avec leurs cornes comme le font les cervidés avec leurs bois ? Que la limace-banane abandonne parfois son pénis au cours de ses ébats amoureux, et poursuit alors sa vie sexuelle en tant que femelle ?
L’amour de la connaissance n’interdit pas les idées lestes. Et parler de sexualité s’en jamais rien montrer, cela finirait par devenir frustrant. Ils ont beau être figés dans leurs mouvements par la naturalisation, c’est donc un vrai plaisir que de rencontrer au hasard des travées des animaux en pleine action. Des lapins (c’est bien le moins), des hérissons (ouille !), mais aussi des renards, étrangement collés par les fesses !
C’est aussi, c’est surtout un régal que de (re)découvrir les bijoux d’humour et de fantaisie que sont les petits films des séries « Green Porno » (lien ici) et « Seduce me » (liens ici), réalisés et interprétés depuis 2008 par Isabella Rossellinipour illustrer les mœurs sexuelles de certains animaux. Huit ont été retenus pour l’exposition, sur les dizaines qu’elle s’est ingéniée à inventer.
Quelle mouche a donc piqué l’icône de Lancôme pour qu’elle se lance dans des courts-métrages consacrés aux amours bestiales? «J’ai toujours été intéressée par le comportement animal. J’observe les oiseaux, je retourne les pierres dans mon jardin pour regarder ce qui se cache dessous», répond l’actrice. Mais pourquoi le sexe? «Parce que tout le monde s’y intéresse». Elle la première. Déguisée dans de délicats costumes de papier, là en escargot – l’animal qui, dans sa coquille, porte l’anus au-dessus de la tête -, ici en araignée, en saumon ou en mante religieuse croqueuse de mâles, la fille de la sage Ingrid Bergman semble beaucoup s’amuser. Et elle nous en apprend de belles.
Sur les mœurs sexuelles du canard colvert par exemple – le film auquel va sans conteste ma préférence. L’histoire pourtant commence mal : alors que la plupart des oiseaux ne peuvent s’accoupler que par «baiser cloacal» avec une femelle consentante (enfin, présumée telle), le colvert possède un organe « d’intromission» en bonne et due forme, avec lequel il soumet la femelle à de véritables viols collectifs. Mais celle-ci possède une arme secrète, un vagin extraordinaire qui lui permet de choisir celui qui sera le père de ses enfants. Comment? Allez chercher la réponse en allant à l’exposition qui se tient à Paris jusqu’au 25 aout 2013.
Sur cette photo prise hier soir au-dessus du Relais du Vert Bois, le soleil semble nous proposer toutes les sous-variantes de la couleur rouge…
La couleur du ciel résulte d’un ensemble de phénomènes physiques liés aux rayonnements émis par le soleil et à leur diffusion par l’atmosphère.
Et cette même couleur du ciel dépend, du point de vue du simple observateur que nous sommes, de deux paramètres : la partie du ciel nous regardons (directement le soleil ou un autre point dans le ciel ?) et l’endroit où se trouve le soleil par rapport à l’horizon.
Le soleil émet de la lumière, à savoir des ondes. Celles-ci peuvent avoir différentes longueurs d’onde, qui se traduisent pour nous terriens par une couleur. La lumière visible par l’œil humain va du rouge (grande longueur d’onde pour notre œil) au violet (courte longueur d’onde). Détail qui a son importance : le bleu se trouve juste avant le violet et le jaune pas loin derrière le rouge.
Le soleil nous envoie ainsi en continu des ondes dont certaines rebondissent à la surface de l’atmosphère, et d’autres la pénètre. L’atmosphère est composée d’une multitude de particules qui vont absorber puis renvoyer certaines ondes. En raccourci, plus la longueur d’onde est courte, plus ces particules seront susceptibles d’absorber ces ondes pour les éparpiller, et les diffuser dans tous les sens.
Lorsque le soleil est haut dans le ciel et que nous le regardons directement (attention, pas plus de quelques secondes si vous ne voulez pas endommager votre rétine), celui-ci nous apparait jaune car il s’agit d’une longueur d’onde assez grande qui n’a pas eu le temps d’être absorbée et diffusée par l’atmosphère.
Si on regarde partout ailleurs dans le ciel, nous ne voyons que du bleu (par beau temps !), car dans ce cas il s’agit des ondes courtes qui ont été captées et éparpillées par les particules de l’atmosphère.
Au soleil couchant, pourquoi ce dernier prend-il alors des teintes d’orange à rouge en fonction de la clarté du temps présent ? Le soleil se trouvant à l’horizon, les ondes arrivant jusqu’à vous doivent traverser une plus grande couche d’atmosphère puisqu’ils ne l’a traversent plus à la perpendiculaire, mais en oblique.
Donc, l’atmosphère a plus l’occasion de diffuser les ondes, même celles assez longues comme le jaune. Il ne reste que les ondes rouges pour résister à ces assauts de diffusion. D’ailleurs, la luminosité est nettement moins intense : on peut longuement regarder le soleil directement.
Si mes explications n’ont pas été assez claires au premier abord, regarder cette vidéo explicative.
De bonne heure et de bonne humeur, sortie champignons au Relais du Vert Bois en ce dimanche matin pluvieux…
Et de retour à la cuisine, c’est le moment de passer aux choses sérieuses : en dehors du célèbre champignon de Paris et du bolets noble qui se mangent crus, tous les champignons considérés comme comestibles se cuisent avant consommation.
La chaleur neutralise en effet certaines toxines, mais…pas toutes ! Après avoir nettoyé les champignons, sans les faire tremper, faites les revenir dans du beurre ou de l’huile : ces mêmes champignons vont alors rendre ce qu’on appelle communément « l’eau de végétation », soit environ 95% de leur poids.
Ne les assaisonnez qu’une fois fois cette eau évaporée.
Les morilles séchées sont elles réhydratées avant cuisson tant qu’il faut ébouillanter les clitocybes nébuleux ou « petits gris ».
1. Emportez le bon matériel. Pas question de mettre vos champignons dans un sac plastique : cela les dégraderait très vite en raison d’une fermentation accélérée. Évitez aussi les cabas en papier. Préférer un panier en osier, qui laisse respirer la récolte. Ne pas oublier pas les habits voyants: ramasser des champignons en période de chasse peut s’avérer périlleux.
2. Oubliez les croyances populaires. Non, il n’est pas possible d’utiliser une gousse d’ail pour repérer les espèces toxiques, et une limace qui croque dans un champignon ne veut pas dire que celui-ci est mangeable pour l’homme.
3. Attention aux espèces mortelles. Elles ne sont pas toutes rouges à pois blancs! Hautement toxique (30 grammes suffisent à tuer un homme), l’amanite phalloïde existe en plusieurs variétés blanches, qui ressemblent à des espèces comestibles (comme les vesses-de-loup). Elles sont responsables de 95% des empoisonnements chez l’homme.
4. Ne mélangez pas vos champignons. Séparez les différentes espèces avec du papier journal, surtout si vous avez un doute sur l’une de vos trouvailles. Le mélange d’espèces de champignons toxiques, voire mortels, avec des espèces comestibles est à proscrire dans une optique de consommation.
5. Choisissez bien le lieu de votre cueillette. Les champignons sont composés en grande partie d’eau puisée dans le sol. A éviter : les bords de routes, la proximité d’une décharge, ou tout site susceptible de contenir des produits toxiques.
6. Ne faites pas l’impasse sur le contrôleur de champignons. Oui, vous avez bien lu votre guide illustré, mais un passage à la pharmacie peut vous éviter des ennuis. C’est le plus souvent gratuit, et vous en apprendrez beaucoup.
7. Cuisez votre récolte avant de la manger. (voir recommandations ci-dessus).
8. Sachez reconnaître les symptômes d’une intoxication. Un champignon ne vous terrassera pas immédiatement s’il est toxique. C’est parfois douze heures après le repas que la victime sera prise de douleurs, de vomissements ou de diarrhée. Il faut se rendre d’urgence à l’hôpital, en indiquant si possible au médecin les espèces consommées.
9. Ne mangez pas de champignons plus d’une fois par semaine. Même s’ils sont assimilés à des légumes, les champignons sont difficiles à digérer pour l’estomac, et peuvent contenir des éléments toxiques présents dans le sol, comme du plomb.
10. Rejoignez les sociétés mycologiques si le ramassage des champignons vous passionne !
« Les Feuilles mortes se ramassent à la pelle… » On connaît ces paroles de Jacques Prévert chantées notamment par Yves Montand ou Françoise Hardy !
Mais dans la nature, c’est le contraire : elles restent au sol et participent à un mécanisme essentiel à la vie au travers du recyclage de la matière organique.
Imprégnées par les pluies automnales, les feuilles tombées à terre se retrouvent rapidement recouvertes d’un « feutrage » constitué de bactéries, d’algues microscopiques et de champignons.
Tous ces micro-organismes commencent à décomposer la matière organique constituée par les feuilles. Ces fragments végétaux prédigérés sont ensuite récupérés par les petits animaux tels les vers de terres, les escargots, les limaces mais aussi les mille-pattes, les cloportes et les acariens qui les déchiquettent puis les ingèrent.
Une partie des débris végétaux n’est pas digérée et se retrouve dans les excréments de cette « micro-faune ».
Des bactéries et des champignons prennent alors le relais pour finir de dégrader la matière organique qui se retrouve enfouie et assimilée dans le sol, formant alors ce qu’on appelle « l’humus ».
Au printemps, la terre enrichie par toute cette substance nutritive fournira aux plantes les éléments nécessaires pour synthétiser de la nouvelle matière vivante. CQFD !
8h18… La rosée du matin dans un arbrisseau en face le Relais du Vert Bois.
La campagne normande a des jolies couleurs d’automne : les haies et les lisières se parent d’un joli camaïeu de rose grâce au fusain, un arbuste commun en France, pouvant mesurer de 3 à 8 mètres.
Discret au printemps dans sa tenue verte, le fusain d’Europe ne passe pas inaperçu à la fin de l’été et tout au long de l’automne : ses feuilles finement dentées virent à la couleur « lie-de-vin » tandis que ses fruits prennent des couleurs spectaculaires : il s’agit de petites capsules littéralement rose bonbon et orangées surnommées « bonnets d’évèque ».
Appréciées des oiseaux de la nature, les fruits du fusains d’Europe se révèlent toxiques pour l’être humain.
Son nom vient du fait qu’autrefois, c’était avec son bois que l’on fabriquait les fuseaux des tricoteuses. Le fusain qui est utilisé pour le dessin provient de son bois carbonisé…
Souvenir d’une courte mais jolie promenade en contrebas du Relais du Vert Bois.
En remontant du « Val Asselin », accompagné de mon fidèle Cachou qui courait les lapins, je me suis arrêté pour saisir ce joli cliché de la rencontre de l’automne avec une averse qui venait de passer par là…
Le « Paon du Jour » n’a rien à voir avec la colonie de paons qui a élu domicile au Relais du Vert Bois et dont je vous ai souvent parlé dans les billets de Naturablog…
Le Paon du Jour est l’un des papillons les plus fréquents au jardin et certainement l’un des plus colorés. Les ailes fermées, il joue les discrets tandis qu’avec les ailes ouvertes, il éblouit par ses couleurs et ses ocelles. Ces tâches colorées ressemblent à de gros yeux et épouvantent les oiseaux prédateurs !
La chenille du Paon du Jour est noire et finement ponctuée de blanc. Elle vit en groupes de mai à septembre sur le feuillage des orties qui la nourrissent. Après l’accouplement, le Paon du Jour pond ses œufs par séries, jusqu’à 500 à la fois amassés au revers des feuilles d’orties. Ses œufs sont translucides, de couleur vert pâle et placés en amas.
Il hiverne à l’âge adulte, contrairement à la plupart des papillons qui hivernent à l’état chenille… Son lieu préféré d’hibernation se situe souvent dans un arbre creux, au coeur d’un lierre épais, dans les greniers et les caves à l’état de papillon : ne le réveillez pas car tout réveil intempestif peut lui être fatal. Vous pourrez le voir à nouveau virevolter des les prochains réchauffements de février.
A cette occasion, le Paon du Jour est souvent accompagné du « Citron », un autre type de papillon…tout jaune !
Le papillon « Paon du Jour » fait partie des insectes pollinisateurs qui contribuent à la fécondation des fleurs. Je vous l’ai assez répété depuis la naissance de Naturablog : en Europe, 80% des plantes sont pollinisées par des animaux – quasi exclusivement des insectes. Autrement dit… au jardin, pas de tomates, de courgettes, de fraises ou de cerises sans insectes !
Et bien évidemment qui dit « pas d’ortie » signifie pas de chenille et donc pas de Paon du Jour. Heureusement, le bon jardinier connaît les multiples intérêts de l’ortie et en préserve toujours un petit massif.
J’ai passé ma journée partagé entre le téléphone et l’ordinateur, sauf que j’ai eu la chance de travailler depuis chez moi…
Plutôt agréable comme environnement de travail surtout lorsque la journée se termine par une petite ballade à vélo avec mon sympathique « Cachou » ! Trop vieux pour ce genre d’escapade, notre « Sorbonnou » est resté dormir paisiblement aux écuries.
Avec l’Iphone dans la poche, il est pratique de « saisir » de jolis endroits comme cette photo prise à quelques 2 kilomètres environ du Relais du Vert Bois, où l’on peut se rendre compte des dégâts causés par l’incroyable tempête de 1999 : les arbres qui jalonnaient le chemin forestier ont laissé place à des bruyères formant une véritable « lande ». Une fois encore, comme le disait Aristote : la Nature a horreur du vide…