Bien avant d’apercevoir ce curieux petit oiseau, on entend d’abord son chant au début du printemps, qui indique qu’il a élu domicile dans notre jardin. Ses vocalises très puissantes -et surprenantes pour un aussi petit oiseau-, atteignent 96 décibels à un mètre de distance, et sont audibles au-delà de deux-cents mètres !
Le troglodyte mignon pousse des cris très stridents, et émet des trilles mélodieuses, impossibles à confondre avec tout autre chant d’oiseau. Il s’exprime principalement le matin au lever du jour, et le soir au coucher du soleil. Il ne chante jamais à la fin de l’été et au début de l’automne, mais vous l’entendrez de nouveau en hiver.
Le troglodyte-mignon fait partie des espèces protégées, mais au statut de « préoccupation mineure ». C’est un oiseau sédentaire, qui vit principalement en Europe – mais très peu dans le Sud-Est -, en Afrique du Nord, en Asie, en Amérique du Nord. C’est un oiseau solitaire, qui se regroupera cependant parfois en hiver, dans des remises ou des granges, avec ceux de son espèce, pour mieux survivre, car sa population peut être décimée à hauteur de 90 % lorsque le froid est trop rude.
Son alimentation est essentiellement constituée d’insectes vivants, de pucerons, de chenilles, d’araignées, de larves, trouvées sur les feuilles ou au sol. Le troglodyte mignon peut également pêcher de petits poissons ou de petites grenouilles dans une pièce d’eau ou un bassin de jardin.
Il chasse donc au ras du sol, et se déplace en sautillant entre les petits massifs et la rocaille, si bien qu’il peut être confondu avec une souris ! Son vol est bref et très rapide, en rase-mottes, sur de courtes distances, et il est très difficile de suivre son parcours des yeux.
Le troglodyte-mignon construit généralement quatre ou cinq nids en boules de mousse munies d’une entrée en forme de trou – d’où son nom. Ces nids sont bien dissimulés derrière des feuilles ou dans les rocailles, entre les tiges de lierre -qu’il affectionne, car l’environnement demeure frais. Après avoir visité chacun des nids, « Madame » choisit le plus douillet pour y pondre 5 à 7 oeufs blancs tachetés qu’elle couvera pendant une quinzaine de jours. Les jeunes quittent le nid 15 à 17 jours après l’éclosion et sont pris en charge par le mâle.
La Bruyère callune est un petit arbuste vivace de 20 à 50 cm de hauteur caractéristique des landes, tourbières et pinèdes (comme ici lors d’une promenade en contrebas du Relais du Vert Bois), mais que l’on trouve aussi dans les jardins où elle joue un magnifique rôle ornemental.
Il en existe plusieurs milliers de cultivars aux fleurs allant du blanc, rose, violet, jusqu’au rouge. La saison de floraison des différents cultivars s’étend de la fin du mois de juillet à novembre dans l’hémisphère Nord. Les fleurs peuvent tourner au brun, mais restent sur les plantes pendant l’hiver, ce qui peut entraîner des effets intéressants.
Le nom « Calluna » vient du grec ancien. Son nom anglais « Heather » est devenu un prénom anglo-saxon.
Dans le Sud-Ouest, en forêt landaise, l’automne est aussi synonyme de la récolte du miel de callune. Un miel puissant et très parfumé, couleur ambre presque roux, que les abeilles obtiennent en butinant la bruyère d’automne. Apprécié autant pour son goût que pour sa rareté, le miel de callune fait partie des miels des Landes pour lesquels les professionnels voudraient obtenir une Indication géographique protégée miel des Landes de Gascogne.
La Bruyère callune est une importante source de nourriture pour les moutons ou les chevreuils qui peuvent paître lorsque la neige recouvre la végétation.
D’un point de vue médicinal, les fleurs séchées utilisées en infusion sont un excellent remède contre les cystites. Il suffit de laissrz infuser 5 à 10g de fleurs séchées jusqu’à 10 minutes dans un litre d’eau.
Lorsque les arbres souffrent de l’augmentation des températures et, surtout, de la sécheresse atmosphérique, ils se débarrassent de leur feuillage afin de limiter la perte d’eau par évapotranspiration. Les feuilles jaunissent, sèchent et tombent.
Voilà pourquoi les arbres caducs se trouvent parfois dénudés en plein été et que les aiguilles des conifères roussissent.
Et c’est probablement en raison d’un été particulièrement sec en Normandie que les feuilles se font de plus en plus rares sur les arbres du Relais du Vert Bois, et ce avec au moins une quinzaine de jours en avance…
Si vous vous demandez pourquoi les feuilles tombent en automne, relisez notre article intitulé « parure automnale » publié l’an passé et disponible ici.
Le fruit de l’églantier (ou « rosier sauvage »), porte le drôle de nom de cynorrhodon, un mot compliqué qu’on n’arrive difficilement à écrire et à prononcer et qui vient du grec kunorodon, signifiant littéralement « rose de chien » (par allusion à ses propriétés alléguées de protéger contre les morsures de chiens enragés).
Le cynorrhodon est un fruit charnu ovoïde allongé, plus ou moins globuleux selon les espèces et variétés, de 15 à 25 mm de long et que l’on trouve en automne et en hiver.
Très riche en vitamine C – toutes proportions gardées, la baie de cynorrhodon serait 20 fois plus riche en cette vitamine que l’orange – on l’a employée pour combattre les infections, la grippe tout particulièrement. On raconte que durant la deuxième grande guerre, les Anglais et les Scandinaves étaient entièrement privés d’agrumes et qu’ils comptaient exclusivement sur la confiture de baies d’églantier comme source de vitamine C.
Toutefois, le cœur du cynorrhodon contient des poils urticants (que l’on utilise depuis la nuit des temps comme « poil à gratter »). Pour cette raison, le cynorrhodon est également appelé « gratte-cul ». Ces poils urticants peuvent irriter le tube digestif et c’est pour cette raison principale qu’il faut les retirer en ouvrant et en vidant les fruits…
Le fruit de l’églantier s’utilise surtout cuit en confitures maison et artisanales (la confiture de cynorrhodons ou confiture d’églantine en Alsace), en gelées, marmelade et ketchup, en sirops et liqueurs, seules ou mélangées à divers autres fruits. On peut aussi, plus simplement, plonger les fruits dans l’eau frémissante pendant 5 minutes et filtrer la tisane avant de la déguster.
De nombreuses peuplades amérindiennes consommaient les cynorrhodons comme un excellent aliment de survie dans la mesure où ils restent accrochés au plant tout l’hiver. Certaines peuplades en faisaient une décoction ou une bière.
Les Cynorrhodon du Relais du Vert Bois font le bonheur des oiseaux et des écureuils dès le premiers jours de l’automne…
Des gendarmes habillés en bleu et avec une casquette ? Hmmm…en fait je veux parler de ceux en livrée rouge et noire !
Le gendarme en question est un insecte communément appelé « punaise rouge », assez commun et plutôt répandu : on le rencontre dans les zones tempérées d’Europe et dans la zone méditerranéenne, jusqu’à l’Inde, partout sauf en haute montagne. L’origine du nom « gendarme » vient de ses couleurs caractéristiques rappelant les anciens uniformes des gendarmes français qui étaient rouge et noir.
Pour les mêmes raisons, on l’appelle aussi « Soldat » ou « Suisse ». Et parce qu’il affectionne les lieux ensoleillés il est également appelé « Cherche-midi » ou « Diable cherche-midi ».
Une curiosité : regardez le en plaçant sa tête vers le bas et vous verrez que les motifs de son dos évoquent une tête ou une sorte de masque très convaincant !
Contrairement à la punaise des bois, le « gendarme » ne sent pas mauvais !
Il vit en bandes auprès des tilleuls (car il raffole de ses fruits dont il suce le suc avec délectation) et est omnivore : il dévore les petits débris animaux ou végétaux, et participe ainsi activement à la décomposition et au recyclage de la matière organique. Il lui arrive aussi de manger des pucerons…
Deux théories s’opposent quant à relation du « gendarme » avec l’homme. Certains affirment que cette punaise rouge peut piquer tandis que d’autres clament haut et fort qu’elle est parfaitement inoffensive… Et vous ?
Deux années à disposer des mangeoires pour écureuils sans jamais voir un seul de ces chenapans chaparder la nourriture que nous y disposions…
Les petits de l’année semblent plus disposés à se rapprocher de nous ! Photo prise en deux temps trois mouvements avec mon Iphone…
Lieu privilégié des balades dominicales lors d’un séjour au Relais du Vert Bois, la forêt reste un milieu sauvage…
S’introduire dans les bois aux heures matinales ou tardives, s’enfoncer discrètement dans la pénombre lorsque le silence est d’or assure sans aucun doute son lot de sensations fortes pour les amoureux de Nature.
A l’approche et au début de l’automne, un cri rauque, guttural et puissant retentit, suivi de plusieurs séries d’autres… L’auteur de cette soudaine agitation n’est autre que le cerf dit « élaphe », le roi des forêts normandes !
Bien que nous lui ayons déjà consacré un article en Octobre 2011 (relire ici), il me semble important d’évoquer à nouveau à cet animal extraordinaire que l’on trouve tant en Europe qu’au Moyen-Orient sous l’appellation de « Cerf Elaphe » contrairement au « Cerf de Virginie » que l’on trouve du Canada au Brésil…
Le cerf se distingue de la biche par son gabarit (le cerf pèse entre 140 et 200 kg tandis que la biche se limite à un poids compris entre 80 et 120 kg) mais aussi par ses bois qui tombent à la fin de l’hiver.
Au fils des quatre saisons, le cerf a une vie très occupée :
1) L’automne est la période qui fait sa réputation, celle où l’on peut entendre le fameux brame. Il résonne dans toute la forêt de septembre à début octobre. C’est aussi la période où l’on peut le voir le plus facilement.
Les vieux mâles regagnent la harde de biches et la veillent jalousement. La période est intense pour le cerf qui doit surveiller jour et nuit les femelles, s’accoupler avec elles lorsqu’elles sont prêtes, empêcher les autres mâles de venir conquérir les belles – d’abord par la voix puis par la force si nécessaire ! Les combats peuvent être intenses comme je vous le précisais dans le précédent article.
2) En hiver, Après l’excitation du rut, on entre dans une période plus calme où chacun va devoir tenter de survivre à la rudesse de l’hiver et à la chasse. Les cerfs quittent la harde pour se regrouper entre mâles ou pour vivre en solitaires; c’est alors une vieille biche qui va devenir responsable de la harde (on l’appelle « la Bréhaigne« ). Les autres biches vont surveiller les petits de l’année et leurs ventres vont commencer à s’arrondir avec les futurs faons du printemps prochain.
3) Au printemps, Les biches ayant été fécondées à l’automne précédent vont mettre bas après environ 240 jours de gestation, au mois de juin. Les débuts de la vie du cerf sont très rarement observés, la biche se retire toujours à l’abri des regards. Le jeune faon naît en général la tête la première. Sa mère coupe le cordon ombilical, déchire la poche qui l’entoure encore et la mange. Vient ensuite une longue séance de nettoyage qui va créer des liens très étroits entre le faon et sa mère. Puis très rapidement le faon va faire ses premières tentatives pour se lever et enfin il aura sa première têtée !
Le jeune est appelé « faon » jusqu’à 6 mois. De 6 mois à 1 an, c’est un « hère ». A partir de 1 an c’est un « daguet ». Par la suite il est classifié selon ses bois.
4) En été, les biches et leur faons vivent calmement, c’est la fin de l’allaitement des faons de l’année. Les cerfs par contre se préparent à l’automne et au rut. Ils accumulent des réserves, font leur graisse en se délectant d’herbes, graminées et fruits. C’est une grande épreuve physique qui les attend. Les cerfs ne sont pas avec la harde, ils se sont regroupés en petits groupes. Pour se débarrasser des parasites et se rafraichir, ils ont l’habitude d’aller se rouler dans des mares de boue appelées « souilles » qui les aidera à se créer de véritables carapaces de terre.
Lorsqu’on est très matinal chagriné par un méchant décalage horaire de retour de vol vers les USA, on prend son appareil photo pour aller taquiner les jolies images de la Nature encore endormie…
A moins de 10 minutes de marche à pied du Relais du Vert Bois, on peut observer au loin Rouen et la vallée de Seine, plus facilement visibles lors de fortes conditions anticycloniques.
Lundi matin…10°C (l’automne se rapproche), un soleil encore timide mais joliment rougeoyant !
Ce livre propose de sillonner la Normandie à la découverte de lieux insolites, curieux, bizarres et…mystérieux !
Le patrimoine industriel, les vestiges seigneuriaux, les forêts, et bien d’autres thèmes encore dont les auteurs vous livrent ici les mystères.
Les sites ont été choisis après enquête minutieuse, pour leur caractère surprenant ou secret.
53 lieux à découvrir parmi lesquels la Table du diable de Passais-laConception, la Chambre aux fées de la Roche-d’Oëtre, le musée de l’Ecorché au Neubourg, l’abbaye hantée de Mortemer, le Souterroscope de Caumont l’Eventé…ou bien encore le chêne-chapelle d’Allouville-Bellefosse et le cimetière mondial de l’Art de Nolléval.
Si vous avez le goût du mystère, plongez vite dans cet ouvrage qui vous invite à un bien étrange voyage que vous pourrez réaliser lors de votre séjour au Relais du Vert Bois.
Bref..laissez la Normandie vous ensorceler !
En 30 balades, le guide du Petit Futé « Les Plus Belles Balades à Vélo en Normandie » vous propose de découvrir à votre rythme les petits et les grands trésors de la Normandie.
Selon votre forme et votre progression, vous trouverez des circuits plus ou moins longs à effectuer en une ou deux journées.
Les circuits empruntent le plus souvent possible des pistes cyclables, des petites routes ou des chemins accessibles au plus grand nombre. Des méandres de la Seine aux forêts bucoliques, des plages du déparquement aux célèbres falaises, sans oublier les marais et étangs, les circuits mettent chacun en valeur des aspects divers de ce territoire, permettant au lecteur de choisir en fonction de sa forme et de la météo.
Chacune des balades proposées est complétée d’une carte mais également de trois grands chapitres dédiés aux incontournables à voir ou à visiter mais aussi à l’hébergement et, pour finir, où se restaurer.
Enfin « futé » oblige, de nombreux conseils pratiques et utiles pour sillonner la Normandie à bicyclette.
Au fil des pages de ce guide à prix tout doux, vous découvrirez même une balade forestière qui vous fera passer…devant le Relais du Vert Bois !