La FAO (Food and Agriculture Organization) a constaté une accélération du rythme de la déforestation de par le monde depuis l’an 2000. Partant de là, toutes les initiatives visant à reboiser sont les bienvenues – même si les forêts tropicales en particulier, victimes surtout de la bonne santé des industries de l’huile de palme et de la pâte à papier ainsi que de la hausse de la demande mondiale en agrocarburants, sont de loin les plus ponctionnées.
Consciente des dangers qui guettent les forêts, la Fondation Yves Rocher aspire à devenir un acteur majeur du reboisement. Visitant la semaine dernière dans le Parc naturel régional du Vexin, la bergerie de Villarceaux (une ferme pionnière en matière d’agriculture durable et intégrant l’arbre champêtre au coeur de ses cultures), son président d’honneur Jacques Rocher, est revenu sur le prochain grand défi de la Fondation : planter un million d’arbres (des arbres fruitiers mais aussi des érables, des hêtres et des noyers) sur le territoire national à l’horizon 2013. Six cents lieux différents seront concernés. Autant de « vitrines » destinées à montrer que l’arbre joint l’utile, l’agréable et l’économique, et qu’il est vital dans toutes les situations.
« Il s’agit de revitaliser nos paysages, dénaturés par des années de démembrement », explique M. Rocher sur le site Internet de la Fondation, rappelant également que, « en l’espace d’un demi-siècle, plus de cinq cent cinquante mille kilomètres de haies ont été arrachés pour faciliter la production agricole. L’arbre est essentiel au quotidien de chacun. On s’est aperçu que sa disparition des bocages appauvrissait les sols, privait la faune de nourriture, nuisait au renouvellement des ressources et uniformisait les paysages ».
Estimant donc que la forêt doit reprendre ses droits, la Fondation Yves Rocher s’est récemment associé au Figaro Magazine pour lancer l’opération « Un Fig Mag acheté, un arbre planté ». Couronnée de succès, celle-ci a permis à quelque deux cent trente mille deux cent quarante-huit arbres de prendre racine en Île-de-France mais également en Aquitaine, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Normandie, en Poitou-Charentes et dans les Pyrénées.
Forte du soutien de l’Association française arbres et haies champêtres (AFAHC), qui réunis et représente des associations et des opérateurs de terrain venus de tout l’Hexagone, la Fondation a toutes les chances de remplir sa mission, à laquelle le réseau de boutiques Yves Rocher est lui aussi associé. Acheteur ou non, chacun pourra en effet « s’inscrire et participer à une opération de plantation pour en constater l’utilité sur le terrain », rapporte le quotidien.
Il ne faudrait cependant pas s’y tromper : la Fondation Yves Rocher s’est engagée l’an passé à planter… plus de cinquante millions d’arbres partout dans le monde d’ici 2015. Si la France ne sera donc pas en reste, d’autres contrées autrement plus exposées au déboisement sont aussi dans son viseur. Particulièrement âpre, le combat est encore loin d’être gagné, notamment en Amazonie et en Indonésie. Il le sera peut-être si d’autres s’y mettent et que les pouvoirs publics choisissent le bon camp.
Des chercheurs américains ont détecté un parasite de mouche qui conduit les abeilles domestiques à quitter leur ruche, les désoriente et provoque leur mort…
Un meilleur « décryptage » de ce parasite appelé « Apocephalus borealis » pourrait aider à avancer dans les recherches pour déterminer la ou les causes de la disparition massive des abeilles. L’infestation d’une ruche commence quand une mouche dépose ses oeufs dans l’abdomen d’une abeille. Les larves, après éclosion, se développent et modifient le comportement de l’abeille. Ces dernières abandonnent leurs ruches pour se rassembler près de sources de lumière avant de tourner en rond, sans aucun sens de l’orientation.
Apparu en 2006 aux USA, ce phénomène mystérieux a décimé les populations d’abeilles domestiques au rôle essentiel dans la préservation des récoltes, qui en dépendent pour leur pollinisation.. 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par l’animal et les abeilles sont considérées comme les meilleurs pollinisateurs. 30% de ce qui est dans nos assiettes est lié à la pollinisation. Sur la table du petit déjeuner, sans les abeilles, pas de confiture, de jus d’orange et de café. Ou, du moins, pas au même prix ni à une telle qualité. Bref, des dizaines de milliards d’euros sont en jeu…
Des analyses génétiques dans les ruches infestées, montrent qu’abeilles et mouches étaient souvent aussi porteuses d’un virus déformant les ailes et d’un champignon microscopique Nosema ceranae, d’origine asiatique, susceptible de provoquer des infections fongiques. Des entomologistes ont pointé du doigt ce virus et ce champignon comme les causes potentielles de la disparition des abeilles et de leur abandon des ruches.
Selon une étude menée par le Butterfly conservation, l’organisme britannique chargé de la préservation des papillons et de leur environnement, les populations de lépidoptères vivent mal les conditions climatiques de plus en plus extrêmes. Tempêtes, tornades, inondations, sécheresses chroniques : ces épisodes météorologiques extrêmes ont marqué l’année 2011.
Particulièrement violents, ils pourraient témoigner d’un dérèglement climatique profond et ont en tout cas affecté la répartition géographique de plusieurs colonies de papillons. Alors que le printemps très chaud a entraîné une apparition de certaines espèces qui se manifestent généralement en été, d’autres ont mal vécu l’augmentation des températures.
Les conséquences en Grande-Bretagne ont permis aux scientifiques d’observer des espèces peu communes en Europe du nord, la région ayant été soudainement assaillie par des papillons en provenance du sud de l’Europe. Des papillons de nuit ont notamment été aperçus, par exemple des spécimens de l’espèce rhodometra sacraria, exotique et implantée d’ordinaire dans le Sud de la France. D’autres espèces sont arrivées quelques mois en avance à cause des températures exceptionnellement élevées en avril et en mai. Ainsi le porte-queue noir, un papillon qui fait habituellement son apparition en juin et qui a été vu dès le mois de mai…
Le beau spectacle qu’ont pu offrir certaines espèces exotiques aux scientifiques britanniques ne doit cependant pas occulter l’autre corollaire du réchauffement climatique, qui modifie en profondeur l’habitat naturel de nombreuses espèces. Parmi elles, les papillons, qui pourraient à terme ne plus trouver les ressources nécessaires à leur survie…
En 2009, une étude menée par des chercheurs venus de plusieurs pays européens et présentée par le Dutch butterfly conservation (Pays-Bas) soulignait la sensibilité des papillons aux changements de températures. Testant plusieurs scénarii, ils avaient calculé qu’une augmentation du thermomètre mondial de 2,4 degrés celsius d’ici 2080 pourrait entraîner la destruction de l’habitat naturel de quelque 147 espèces de lépidoptères. Les experts avaient par ailleurs insisté sur les risques encourus par la biodiversité, alertant qu’une soixantaine d’espèces migraient déjà vers le nord et les régions de hautes montagnes. Deux ans plus tard, certaines paraissent déjà en grand danger…
10% d’agrocarburants en 2020, c’est l’objectif fixé par l’Union Européenne. Pourtant, les controverses sont innombrables et leur intérêt environnemental n’a plus rien d’évident…
En cause notamment, leur impact négatif sur le changement d’affectation des sols, qu’il s’agisse du remplacement de prairies, de forêts par une culture, ou de la suppression de cultures alimentaires au profit de celles à transformer en carburant.
La Commission européenne a donc lancé des consultations afin d’évaluer l’impact du changement d’affectation des sols dû aux objectifs européens. L’institut national de recherche sur les politiques alimentaires a planché et remis son rapport en octobre 2011. Et ce n’est pas brillant…
Cet objectif de 10% provoque un accaparement des terres et génère d’importantes émissions de CO2. En Amérique latine comme en Afrique sub-saharienne, les pâturages, les forêts et la savane seraient gravement amputés. Quant à la réduction espérée des gaz à effet de serre, elle est annulée à plus des deux-tiers par les émissions dues au changement d’affectation des sols. Bref, la lutte contre le réchauffement climatique ne passe pas par les agrocarburants et surtout pas par le biodiesel, dont le bilan énergétique s’avère… médiocre !
L’association norvégienne Green Warriors vient de transmettre à l’excellent Rue89 les résultats catastrophiques de son étude sur l’impact environnemental de l’élevage du saumon, question ultra-sensible à Oslo…
Critiquer l’industrie du saumon est de très mauvais goût en Norvège. La pêche y est en effet le troisième secteur d’exportation après le pétrole et le gaz.
Et la France est le plus gros importateur de saumon norvégien, l’essentiel de ce que nous consommons (dont 30% pendant les fêtes de fin d’année) vient des fjords de ce pays. Un marché multiplié par trois en vingt ans, qui pèse 416 millions d’euros annuels.
Derrière les vertus connues des Oméga-3 pour la santé, une autre réalité du saumon norvégien est bien dissimulée. Selon l’enquête de Green Warriors :
- 10 à 20% des saumons d’élevage meurent dans les cages, du fait de la surpopulation, de malformations et de maladies ;
- les études vétérinaires montrent que presque la moitié des saumons souffrent d’inflammation cardiaque, neuf sur dix de dépôts graisseux supplémentaires au cœur ;
- les vaccins inoculés aux saumons provoquent des effets secondaires, comme des péritonites ;
- les déchets alimentaires des fermes aquacoles s’élèvent à 7% – il y a donc 70 000 tonnes de restes rejetés en mer et qui sont ensuite mangés par les poissons sauvages à proximité.
Si les effets sur la santé humaine font l’objet d’une controverse scientifique, la catastrophe environnementale de l’industrie du saumon norvégien ne fait plus de doute. Un reportage diffusé sur France 3 l’an dernier a montré que l’aquaculture norvégienne n’avait rien à envier aux élevages de porc intensifs bretons : entassement des animaux, traitements aux antibiotiques, épandages nocifs pour l’environnement…
Le ministre français de l’Agriculture Bruno Le Maire, inquiet d’apprendre l’usage du diflubenzuron dans les fermes norvégiennes, avait écrit à son homologue, Lisbeth Berg-Hansen. Il s’étonnait que ce pesticide, ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché en Europe, soit utilisé pour lutter contre le pou de mer dans les élevages norvégiens.
Sur la notice de produit, il est clairement écrit qu’il est « très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets indésirables à long terme pour le milieu aquatique. Ne doit pas être utilisé à moins de 30 m des fossés de drainage, des ruisseaux, des barrages ou de grands plans d’eau ». Lisbeth Berg-Hansen avait tranquillement répondu à Bruno Le Maire que ce produit était légal dans son pays pour la lutte contre le pou de mer.
La Norvège ne cesse de se justifier auprès de ses pays-clients et qui lui demandent des comptes. Ainsi, en réponse aux demandes de l’Agence européenne de sécurité sanitaire, l’Institut norvégien de recherche sur la nutrition, les poissons et crustacés vient encore de répondre qu’après examen, le niveau d’arsenic trouvé dans le poisson était bien plus bas que ce que soupçonnait l’Europe.
Le gros problème est qu’aucune expertise indépendante n’existe. Et pour cause : la ministre norvégienne de la Pêche possède elle-même des participations dans des sociétés de pêche, à hauteur de plusieurs millions d’euros et nomme les directeurs des trois organismes publics censés contrôler l’industrie de la pêche (l’Agence norvégienne pour la sécurité alimentaire, l’Institut national de recherche sur la nutrition, les poissons et crustacés, et l’Institut de la recherche marine).
Sous couvert d’anonymat, un journaliste de la télévision norvégienne précise que « l’industrie piscicole et la politique sont très connectées, cela ne dérange pas vraiment les Norvégiens, et peu de journalistes enquêtent sur ces sujets. Après l’embargo russe, lié aux quantités excessives de cadmium et de plomb retrouvées dans le saumon, la Norvège a déjà des difficultés à exporter en Chine et aux Etats-Unis. Elle ne veut pas se priver du marché français ».
Kurt Oddekalv, président de Green Warriors, est le justicier vert qui a mené l’enquête avec les moyens du bord. Grâce à son mini sous-marin équipé d’une caméra (un temps confisquée par les autorités), il a pu filmer les fonds marins et constater leur dégradation ou eutrophisation. Une épaisse couche blanche l’a alerté : ce rejet, provenant des nutriments des fermes aquacoles, contamine les fonds marins (notamment avec du sulfure d’hydrogène) et chasse les saumons sauvages, lieux noirs et autres morues des fjords.
La contamination de tout ce qui vit dans les fjords autour des élevages est un gros sujet d’inquiétude pour les amateurs de nature en Norvège. Les nutriments donnés aux saumons des fermes s’échappent des immenses filets et terminent dans la bouche de la faune avoisinante.
Pour l’un des fondateurs (qui tient à rester anonyme) de Salmon Camera, une association qui commence à compiler les études scientifiques sur le sujet, c’est le principal sujet d’inquiétude : « Quand on pêche un poisson sauvage, on ne sait pas combien de jours se sont écoulés depuis qu’il a absorbé le diflubenzuron échappé des filets. Ce pesticide menace les crustacés, le plancton, toute la vie sauvage autour des élevages. Pour le saumon d’élevage, il y a des contrôles, normalement les éleveurs attendent que les traces de ce pesticide disparaissent de leur organisme, mais ce n’est pas le cas pour le poisson sauvage autour ».
Avec les Green Warriors et le parti écologiste norvégien (qui n’est pas représenté au Parlement), ce pêcheur plaide pour un confinement des fermes qui éviterait qu’elles contaminent leur environnement. Tous demandent aussi des contrôles plus stricts sur la nourriture qui est donnée aux poissons.
La prochaine fois que vous verrez une flaque d’eau en forêt, arrêtez-vous et jetez un coup d’oeil. Protégées par le feuillage dense de la forêt ou exposées à l’air libre dans les champs agricoles dégagés, ces éphémères réserves d’eau sont des habitats uniques possédant une faune et une flore sauvage spécifiques.
Les flaques d’eau, souvent riches en substances nutritives organiques ou minérales, favorisent les plantes sauvages comme la limoselle aquatique qui pousse sur la boue en train de sécher. Ses fleurs d’un rose délicat s’épanouissent de juin à octobre et attirent grand nombre d’insectes comme les abeilles et les guèpes. Ces dernières apprécient tout autant les fleurs violettes de la menthe aquatique ou les fleurs cramoisies de la scrofulaire aquatique.
La concentration en sels minéraux dans certaines zones du sol ou dans une flaque superficielle vont intéresser les animaux dont le régime alimentaire est déficient en sels minéraux. Au printemps, on peut observer des essaims de moucherons mâles qui en dansant au-dessus de l’eau attirent les femelles qui à leur tour déposent leurs oeufs dans l’eau stagnante…Les coccinelles apprécient la fraîcheur du lieu tandis que le papillon ‘tircis » aime à se poser pendant de longs moments sur une flaque quasi-asséchée, sondant alors le sol à l’aide d’une longue trompe, à la recherche de sel cristallisé. le gerris ou « fausse-araignée » se nourrit des petits insectes de surface et utilise un procédé analogue à celui de l’araignée avec sa toile : ce sont les ondes générées par les mouvements sur l’eau qui lui permettent de localiser ses proies…
Les oiseaux ne sont pas en reste et fréquentent les flaques pour s’abreuver, se baigner ou prendre de la boue afin de construire leur nid.
Vous l’aurez désormais compris : d’apparence anodine, une flaque d’eau est en fait un lieu où la vie revêt bien des aspects…
« Jackson » est devenu l’éléphant de mer le plus célèbre de la planète. Ce jeune mâle, qui vit dans la zone désertique de la Terre de Feu, à l’extrême sud du Chili, a parcouru 29000 km en un an, soit un tout petit peu moins qu’un aller-retour Paris-Papeete (Tahiti). Jackson, comme l’ont baptisé les chercheurs de la Wildlife Conservation Society (WCS), une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1895 dont l’objectif est la préservation de la nature, devient ainsi le mammifère ayant parcouru la plus longue distance sur 12 mois.
Quand il s’agit de manger, l’éléphant de mer est prêt à parcourir de très grandes distances. Ainsi, depuis la plage où les chercheurs de la WCS ont équipé Jackson d’une puce électronique en décembre 2010, ils ont pu constater que l’animal s’était éloigné de 1750 km le long de la côte chilienne et jusqu’à 650 km vers le large, naviguant entre les fjords de cette zone proche de l’Antarctique. Un très vaste périmètre de chasse qui n’a d’égal que l’appétit légendaire de cette espèce pour le poisson et le calamar. Après son périple d’un an, Jackson est retourné sur cette plage du Pacifique sud où la WCS l’avait déniché. Il va y retrouver ses congénères, faire sa mue et peut-être se reproduire.
Les éléphants de mer ont la réputation d’être endurants. Des recherches remontant au milieu des années 1990 ont déjà démontré que les cousins arctiques de Jackson, qui vivent dans la mer du Nord, sont capables de parcourir plus de 20000 km par an. Alors pourquoi cette nouvelle expérience? La WCS suit les déplacements des éléphants de mer car « ils sont des indicateurs potentiels de la santé des écosystèmes marins et permettent de montrer comment le changement climatique influe sur la répartition des espèces et de leurs proies dans les eaux patagoniennes ». Au-delà, Caleb McClennen, directeur des programmes marins de la WCS, précise dans un communiqué que le périple de Jackson « va aider à définir des zones protégées dans la région, assurer que les activités piscicoles (NDLR : particulièrement importantes dans cette région du globe) sont gérées de façon à ne pas nuire aux espèces marines telles que l’éléphant de mer du Sud ».
La vase des étangs est un élément essentiel du cycle de la vie dans un milieu d’eau douce.
L’envasement est un processus continuel dans les eaux stagnantes. Un étang ou une mare est un réservoir d’eau stagnante alors que, dans un lac ou un canal, l’eau circule, même lentement.
On y trouve des plantes enracinées, émergées ou immergées, qui fournissent abri et nourriture à une population de vers, de mollusques, de crustacés, d’insectes, de poissons et d’amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres). La vie se raréfie quand la profondeur augmente, surtout parce que les végétaux sont moins nombreux. Mollusques, larves et annélides (vers annelés, sangsues) vivent au milieu des débris végétaux qui forment la vase des fonds.
Dans ces « eaux dormantes », un dépôt de sédiments se créé et les plantes aquatiques vont alors jouer plusieurs rôles importants en :
- libérant de l’oxygène qui permet aux animaux aquatiques de respirer,
- participant activement à l’épuration de l’eau,
- formant des habitats très variés pour de nombreux animaux,
- constituant la base des chaînes alimentaires,
- servant de support pour la reproduction de nombreux animaux,
- régulant les gros écarts de température de l’eau.
Grâce à la présence de vase, le cycle de la vie s’opère où les animaux et les végétaux vivent en étroite relation, formant un réseau alimentaire complexe : chaque individu se nourrit des uns pour devenir un jour la nourriture des autres. Les végétaux fournissent l’alimentation des végétariens et des micro-organismes chargés de la décomposition. Les animaux végétariens composent le menu des carnivores qui servent eux-mêmes de nourriture à d’autres prédateurs.
Seul point noir lié à la vase, si le curage n’est pas effectué, à un moment ou à un autre par la main de l’Homme, l’envasement mène au bouchage de l’étang qui devient une zone boueuse ou un marécage boisé…
Décidément, la truffe n’en finit plus de surprendre…
Réputée depuis les Romains pour soigner certaines douleurs et la plupart des formes de faiblesses masculines, elle est aussi devenue un indicateur de l’état de la planète !
A Lalbenque, lors du premier marché de la saison, voici quelques jours, le kilo s’est vendu en gros à un prix moyen de 600 euros.
Les producteurs gèrent la pénurie : 25 tonnes ont été récoltées en France, alors que, voici un siècle, 1000 tonnes trouvaient preneurs.
Le délicieux diamant noir, qui a transformé le marché du Lot en véritable Wall Street de la gastronomie, est apparemment hypersensible au réchauffement de la planète. En effet, la truffe, très sensible à l’eau est un peu un marqueur des changements climatiques. Lors des terribles canicules de 1976 et 2003, les trois-quarts des truffières naturelles ont littéralement disparu et plus des des deux-tiers des arbres ont cessé de produire, à tout jamais !
Et d’autres champignons, plus adaptées à la sécheresse, ont alors chassé la truffe…
On plante 1000 hectares par an de chênes, noisetiers, tilleuls ou encore de charmes, et pour en profiter, il faut alors attendre au minimum une bonne dizaine d’années…avec de bonnes pluies !
La disparition des fleurs sauvages en France métropolitaine met en péril la préservation de la biodiversité. L’activité humaine étant en cause, le ministère de l’Ecologie prépare un plan de sensibilisation et d’information pour la protection de cette flore inestimable.
Majoritairement présentes en bord de cultures, les fleurs sauvages ont longtemps prospéré en plein champs aux côtés du blé, du seigle et de bien d’autres céréales. C’était avant le triomphe de l’agriculture intensive, venue littéralement les chasser de leurs terres. Traitées comme des mauvaises herbes, elles sont arrachées pour faire place aux semences spécialisées. « Pour atteindre le plus grand rendement possible, les agriculteurs ont augmenté la densité de semis et ont empêché ces espèces de se développer », résume Frédéric Coulon, membre de l’organisation Solagro, spécialisée dans le développement durable et qui ne cesse d’alerter sur cet authentique massacre.
En Île-de-France, un tiers des fleurs sauvages aurait déjà disparu tandis qu’un autre tiers serait menacé d’extinction. « Sur 102 variétés identifiées en France, 52 sont menacées et sept ont déjà disparu », ajoute Amélie Coantic, du ministère de l’Ecologie. Si rien n’est fait, l’oeil de faisan, la nielle des blés, le bleuet ou encore le miroir de Vénus pourraient bientôt ne plus faire partie des paysages français.
Une perspective qui inquiète grandement les scientifiques, pleinement conscients que ces fleurs témoignent de la qualité de la biodiversité sur les terres agricoles, en nourrissant les insectes pollinisateurs – essentiels pour les céréales – et en participant à la lutte contre les ravageurs. En attirant les coccinelles et les syrphes qui mangent les nuisibles, elles réduisent en effet (tout du moins en théorie) le recours aux pesticides et autres produits chimiques.
De précieuses alliées pour une agriculture durable donc… et la certitude qu’une disparition totale de ces plantes impacterait sur la qualité des sols et aurait de fait de graves conséquences sur les cultures.