Nombre de citadins cultivent déjà un petit potager en ville ou font pousser des tomates-cerises sur leur balcon. Beaucoup de familles urbaines souhaiteraient également disposer d’œufs frais produits à leur domicile de façon biologique. Une nouvelle étape dans l’autosuffisance alimentaire se profile en ce sens avec le développement des mini-poulaillers urbains.
Ceux-ci n’abritent chacun que quelques volailles, et peuvent être facilement implantés dans des arrière-cours ou des jardins de villes. L’intérêt des citadins pour ces gallinacés se développe à grande vitesse avec déjà un triplement de la demande en 2011 par rapport à l’année 2010.
Le choix peut se porter sur des races traditionnelles, comme la poule rousse de nos campagnes, ou des espèces venues d’ailleurs comme la poule blanche du Sussex. Ces volailles ne seront évidemment pas plus difficiles à nourrir que leurs consœurs des campagnes. Elles consommeront volontiers les reliefs végétaux de vos repas, les épluchures de légumes ou le pain rassis. Certains voient déjà, dans ces mini-élevages familiaux, un moyen utile de lutter contre la prolifération des déchets alimentaires en milieu urbain.
De leur côté, les enfants sont ravis de la possibilité qui leur est ainsi offerte d’aller chercher des œufs au fond du jardin. Certaines poules font même chaque week-end un aller-retour entre la résidence principale et la maison à la campagne de la famille qu’elles accompagnent dans ses pérégrinations. Les coqs sont évidemment moins demandés, car leur chant matinal ignore les week-ends et les grasses matinées.
A 25 minutes du Relais du Vert Bois, et niché derrière le parc animalier de la forêt domaniale de Roumare, les arbres de l’arboretum du Petit Charme nous convient à un étonnant voyage autour du monde…
Créé en 1975 pour tester l’impact de la pollution sur diverses espèces forestières, ce site scientifique est désormais ouvert au public.
Quatre circuits mettent en valeur les essences venues d’une multitude de pays et chacune est reconnaissable par une borne interactive. Le cheminement s’avère aussi agréable qu’instructif.
L’arboretum est en accès libre tous les jours de l’année.
Les lignes électriques sont bien plus dangereuses que les éoliennes pour les oiseaux. Dans la région Afrique-Eurasie, la conférence des Nations unies sur la faune sauvage a dénombré des dizaines de millions de morts par collision, principalement des grands oiseaux comme les cigognes, les grues, les rapaces ou les pélicans.
Selon une étude de la Convention sur les espèces migratrices (CMS), il est urgent de prendre des mesures d’enfouissement des lignes à haute tension partout dans le monde. Faute de quoi, certaines espèces seraient sérieusement menacées de déclin, voire d’extinction.
A l’heure actuelle, l’Europe de l’Est est un gros point noir, notamment pour l’outarde barbue et les oiseaux de proie. Pourtant, les pires problèmes pourraient bientôt se retrouver en Inde et en Afrique, où les réseaux électriques se développent à toute vitesse. Ainsi, en Afrique du Sud, 12% des grues de paradis disparaissent chaque année à cause des lignes électriques.
Les zones de regroupement des oiseaux devraient être mieux balisées, estime l’étude de la CMS : «Les autorités nationales, les compagnies d’électricité et les organisations impliquées dans la conservation des oiseaux et dans la recherche devraient travailler de concert afin de mieux localiser l’emplacement des futures lignes et d’identifier conjointement les sites critiques où les lignes existantes doivent faire l’objet d’améliorations et d’aménagements pour une meilleure sécurité des oiseaux», estime Marco Barbieri, secrétaire exécutif de l’Accord Afrique-Eurasie sur les oiseaux d’eau migrateurs (AEWA).
Il n’en va pas seulement de la sécurité des oiseaux car le coût pour la société est incontestablement élevé sous forme de pannes électriques. Dans les zones sèches, il arrive que l’oiseau brûle, qu’il tombe au sol en flammes et qu’il provoque ainsi un feu de forêt…
Pour résoudre ce problème, la solution la plus efficace reste d’enfouir les lignes, comme cela a été fait aux Pays-Bas, en Norvège ou en Allemagne. Isoler les parties dangereuses, installer des perchoirs artificiels ou mettre en place des systèmes pour effaroucher les oiseaux pourraient aussi permettre de réduire l’hécatombe.
Le mouvement slow vient avant tout de la gastronomie. Le slow food est né en Italie en opposition à l’implantation du premier fast food au cœur de Rome en 1989. Fondé par des producteurs de terroir et des intellectuels, il est passé de l’éducation alimentaire des citoyens à la responsabilité environnementale des agriculteurs.
Arrivé en France en 2005, le mouvement a vite eu un écho dans nos terroirs. La progression des agriculteurs bio, ceux qui veulent défendre leur appellation a rejoint celle des consommateurs soucieux de bien manger aussi pour leur santé.
Les associations locales slow food s’appellent des « conviviums » : des regroupements de consommateurs, de restaurateurs et de producteurs. Bonne soirée dégustation ou soutien aux agriculteurs locaux, chacun choisit son action. Aujourd’hui, il y a une cinquantaine de « conviviums » en France.
Pour explorer le Makay, « terra incognita » malgache, l’aventurier Evrard Wendenbaum est parti avec une équipe de scientifiques.
Journal de bord de l’expédition, les documentaires en 3D de Pierre Stine nous font partager le massif du Makay au Sud-Ouest de Madagascar, formé de centaines de canyons inextricables, abritants une biodiversité unique depuis des millions d’années… Malheureusement, les tavys (feux de brousse) et la chasse, activités particulièrement ancrées dans la culture locale ravagent les richesses du Makay et le massif se désertifie..
Forts de 80 espèces découvertes, Evrard Wendenbaum et ses partenaires espèrent désormais obtenir la protection du massif avant qu’il ne soit trop tard. Madagascar est une des 11 priorités mondiales en matière de préservation de la biodiversité. En effet, malgré un nombre record d’espèces endémiques, en seulement un siècle, l’homme a réduit en cendres 90% des espaces naturels originels de l’île et la déforestation continue…
C’est à voir absolument sur Canal+ le 14 décembre 2011 à 20h50.
Suite au Grenelle de la mer, la France s’est fixée pour objectif de créer 10 nouveaux parcs naturels marins (8 en métropole et 2 en outre-mer) et de classer en aires marines protégées 10 % de la surface totale de ses espaces maritimes. Après la création du parc de la mer d’Iroise, dans le Finistère et celui de Mayotte le 18 janvier 2010, le Parc naturel marin du golfe du Lion est le troisième parc marin français. Grâce à lui, l’objectif de 10 % est d’ores et déjà atteint pour la métropole.
En plein coeur de la Méditerranée, au large des côtes des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, Ie parc du gollfe du Lion abrite sur plus de 4000 km2 une biodiversité riche de 1200 espèces animales (corail rouge, grand dauphin, mérou brun, sar…) et des paysages sous-marins remarquables (fonds rocheux et sableux, vallées sous-marines…). Son littoral connaît une très forte croissance démographique et touristique.
Cette création vise à mieux connaître et protéger ce milieu aquatique tout en gérant durablement les activités humaines développées sur et autour du parc. D’autres parcs naturels marins sont à l’étude en France : le golfe normand-breton, le bassin d’Arcachon, les Glorieuses (océan Indien), les estuaires picards, l’estuaire de la Gironde et les Pertuis charentais. Ces deux derniers ont d’ores et déjà été soumis à une enquête publique durant l’été 2011.
EDF a obtenu l’accord du gouvernement pour réduire de 17 à 4 mètres la hauteur du barrage controversé de Poutès (Haute-Loire) sur l’Allier, afin notamment de permettre son franchissement par les poissons migrateurs.
Les travaux, qui s’étaleront sur deux ans, coûteront 10,9 millions d’euros à EDF, mais permettront de maintenir 90% de la production actuelle de l’ouvrage, indique le géant français de l’électricité dans un communiqué.
La barrage sera équipé d’ouvrages de franchissement des poissons migrateurs, « à la montaison et à la dévalaison » (Action de remonter ou descendre un cours d’eau pour un poisson migrateur afin de rejoindre son lieu de reproduction ou de développement), ainsi que d’une vanne centrale s’abaissant totalement en période de crue, explique EDF. Le débit laissé en rivière pour préserver le milieu naturel et en particulier les poissons migrateurs sera lui doublé pour passer à 5 mètres cubes par seconde, soit le tiers du débit moyen de la rivière.
Après des années d’affrontement entre défenseurs du maintien et partisans du démantèlement du barrage, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait proposé une solution intermédiaire au printemps, à l’issue d’une concertation avec élus et associations.
Construit durant la Seconde Guerre mondiale pour alimenter la ville de Vichy, siège du gouvernement pétainiste, le barrage était un obstacle à la migration des saumons de la Loire, venant se reproduire dans la Loire avant de repartir vers la mer. Au XVIIIe siècle, il y avait 100 000 saumons de longue migration, aujourd’hui on en compte environ 500…
En juin 2010, plusieurs associations avaient signé avec le ministère de l’Environnement et les producteurs d’énergie une « charte pour une hydroélectricité durable », qui reconnaît et tente de minimiser les impacts écologiques des barrages et encourage à développer cette énergie renouvelable de manière plus propre.
Dans le monde, les « mégabarrages », d’une ampleur encore bien supérieure, suscitent des oppositions de plus en plus farouches. Le barrage des Trois Gorges, en Chine, a été décrié pour ses impacts écologiques. Le projet de Belo Monte, qui inondera 500 km de forêt, suscite de son côté un bras-de-fer avec les Indiens d’Amazonie qui luttent pour leur survie.
Le plastique est une plaie pour l’océan et sur les plages. Plus de 240 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année dans le monde. Une petite partie se retrouve dans les océans sous forme de minuscules débris dont la taille ne dépasse pas 1 mm.
Ils flottent à la surface de l’eau ou sont piégés dans les sédiments.
Cette pollution est apparue à partir des années 1960 et, depuis, elle s’amplifie. L’an dernier, une équipe de scientifiques européens estimait qu’il y avait environ 500 tonnes de plastiques en Méditerranée parmi lesquelles beaucoup de microparticules. L’ONU et plusieurs laboratoires dans le monde se sont saisis du dossier.
Des chercheurs anglo-saxons ont observé que près de 80 % des particules piégées dans les sédiments sont des morceaux de fibres synthétiques issus de l’industrie textile. Dans les échantillons prélevés sur 18 sites côtiers dans les six continents, ils ont trouvé du polyester (56 %), de l’acrylique (23 %), du polypropylène (7 %), du polyéthylène (6 %) et des fibres polyamides (3 %). Autrement dit, c’est en lavant leur linge que les humains salissent les océans. Leurs travaux sont publiés en ligne dans la revue américaine Environmental Science & Technology.
Le petit coup de génie des chercheurs anglo-saxons est d’avoir voulu savoir ce qui se passe avec une machine à laver. En lavant un seul vêtement et en filtrant l’eau, ils ont récolté en moyenne 1900 microparticules. Selon leur calcul, 100 fibres par litre sont relarguées dans les eaux de lavage. Vu la population mondiale on imagine les quantités que cela peut représenter. Les stations d’épuration ne piégeant pas ces particules ultralégères, elles descendent les cours d’eau pour finir en mer. «Il y a sûrement d’autres sources que les textiles synthétiques, reconnaît Mark Anthony Browne, le premier auteur de l’étude, comme la fragmentation des sacs ou les particules plastiques présentes dans les produits de nettoyage.
Des recherches doivent encore être menées mais les industriels du textile et de l’électroménager ainsi que les spécialistes des stations d’épuration doivent s’atteler au problème». Pour répondre efficacement dans la durée, le consommateur pourrait, lui, préférer les matières naturelles comme le coton.
Le Maroc se mobilise pour ses singes magots, réunis au sein du parc national d’Ifrane dans le massif de l’Atlas et dont la population est estimée à environ 5000 individus.
L’Atlas est le biotope naturel du magot, une espèce qui s’est acclimatée là et qui vit en harmonie avec l’Homme. Les singes magots sont la seule espèce de primate présente au Nord du Sahara. C’est dans les forêts marocaines du Moyen Atlas qu’ils sont les plus nombreux.
Mais la surexploitation des forêts et le braconnage ont mis leur survie en péril. Exportés par centaines chaque année vers l’Europe (alors que sa détention est punie par la loi), ils sont aujourd’hui en danger d’extinction selon l’UICN, l’Union internationale de conservation de la nature.
Journées réduites à leur plus simple expression, ciels grisâtres et laiteux, température en chute libre, moral en berne…Si le deuil de l’été vous rend chagrin, sortez de chez vous avec une tenue adaptée et laissez-vous séduire par la magie des spectacles de la « collection automne-hiver »…
Flamboyants, les arbres déclinent leur palette d’étincelles fauves et se préparent à vivre sur leurs réserves. Grande consommatrice d’énergie, la photosynthèse diminue, la chlorophylle déserte les feuillages et les pigments orange, jaunes et vermillon rendent un dernier hommage à la nature depuis le début de l’automne.
Emportées par le vent, les dernières feuilles d’automne entament leur ronde pour recouvrir le sol et sa végétation qui se prépare à entamer un hivernage de plusieurs mois. Doucement, l’hiver s’approche à pas feutrés, le monde végétal s’assoupit doucement. Avec un peu de chance, la neige tombera à gros flocons pour Noël…la forêt, les sous-bois et les allées autour du Relais du Vert Bois se pareront de blanc pour le bonheur des promeneurs : la nature offre parfois des spectacles simples et incroyables pour celui qui veut bien prendre le temps de les observer.