L’HUILE DE FOIE DE REQUIN DANS LES COSMÉTIQUES

On se tartine de moins en moins le visage d’huile de foie de requin. Du moins à condition de choisir sa crème de beauté chez une marque de cosmétiques respectueuse de la vie animale.

Car de nombreux onguents pour la peau, sérums pour les cheveux, fonds de teint ou autres huiles de massage contiennent encore un lipide, le « squalane », utilisé comme émollient. Celui-ci est lui-même composé de squalène purifié, désodorisé et hydrogéné, une substance présente en grande quantité dans le foie de squale. On peut aussi l’extraire de l’olive, voire de la canne à sucre, elle est cependant nettement moins concentrée et moins pure dans les végétaux. Le secteur de la cosmétique en est le principal utilisateur (80 %), loin devant l’industrie pharmaceutique et vétérinaire.

L’association Bloom a passé 72 crèmes hydratantes au banc d’essai. Les conclusions de son étude sont encourageantes : les marques occidentales se sont majoritairement tournées vers le squalane d’origine végétale. Mais leurs homologues asiatiques ne semblent pas avoir suivi la même évolution.

Au total, sur les 62 produits que Bloom a fait analyser, un sur cinq contenait du squalane de requin, en proportion variable selon leur origine géographique : l’association en a trouvé dans trois échantillons sur les 32 provenant d’Europe et dans une marque sur les 14 venant des Etats-Unis, contre 8 sur les 15 venant d’Asie. L’ONG demande que la traçabilité soit améliorée avec un étiquetage spécifique pour cet ingrédient.

« En 2012, après notre première étude, nous avions dit aux marques que nous reviendrions afin de les inciter à réagir, rappelle Claire Nouvian, fondatrice de l’organisation. Nous n’en avons pas terminé vis-à-vis de l’Asie : nous avons l’intention de traduire notre travail à destination des journalistes japonais et coréens. »

Pour l’ONG qui défend la faune des abysses, ce travail est une façon d’attirer l’attention sur le sort des requins d’eau profonde, en particulier l’espèce centrophorus granulosus, particulièrement appréciée pour son foie hypertrophié. Sa population a fortement décliné dans les années 1990 avec le développement de la pêche en eau profonde. L’Union européenne interdit désormais de capturer ces squales et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les a inscrits sur la liste rouge des espèces en danger.

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IDENTIFIER (FACILEMENT) LES ARBRES

Si vous aimez la nature et ses merveilles, vous allez sans aucun doute adopter l’excellente application IdentifyTree – en bon français “Identifier les arbres” et plus généralement la végétation… Proposée pour iPhone, iPod Touch et iPad, celle-ci va donc vous permettre de tout connaître ou presque sur les plantes et arbres qui nous entourent et cela à partir d’une simple feuille.

Tout comme l’excellente application de l’ONF « Clés de Forêt » déjà recommandée en 2011 par Naturablog (voir ici),  L’interface en français simple et intuitive d’IdentifyTree va vous proposer une série d’images thématiques – formes, couleurs, bordures, hauteur, etc. – pour vous aider à identifier rapidement la feuille que vous avez entre les mains. Une fois que vous avez pu retrouver le nom de celle-ci, vous pourrez aussitôt tout savoir sur elle de manière précise et richement illustrée…

IdentifyTree (à télécharger ici) est un véritable dictionnaire du monde végétal qui devrait à n’en pas douter faire l’unanimité aussi bien chez les pros, les jardiniers, les étudiants que les amateurs de belle nature.

D’un point de vue plus « médical », il existe une autre application tout aussi intéressante pour ceux et celles qui souffrent d’allergies aux pollens d’arbres. En Europe, les pollens d’arbres sont responsables de la troisième cause d’allergie respiratoire après l’allergie aux acariens et l’allergie aux graminées. Mais la plupart des gens ne savent pas reconnaitre les arbres qui les entourent; pourtant, il est très important pour les personnes allergiques de savoir quel arbre éviter pour ne pas subir de plein fouet les pollens ennemis.

Destinée au grand public, l’application ArbrallergiK (à télécharger ici) permet d’identifier, grâce à un arbre décisionnel simple, les arbres les plus courants en France et tout connaitre de leur potentiel allergisant.

Différentes rubriques sont accessibles depuis la page d’accueil :
- « Je suis devant un arbre »: grâce à une photo de la feuille et à des questions simples. Cette rubrique permet d’identifier un arbre parmi les 36 espèces les plus courantes en France.
- « Les cartes polliniques »: propose un aperçu visuel des zones de pollinisation pour un arbre donné.
- « Tous les arbres »: feuille, fruit, écorce, devenez incollable sur les différentes espèces présentées avec la possibilité la feuille en 3D pour découvrir son évolution au cours des saisons.
- « Mes photos d’arbre » : un album regroupant les clichés et commentaires de l’utilisateur.
- Une rubrique « allergie » où sont apportées des réponses aux questions les plus fréquentes sur les allergies.

L’application gratuite est disponible pour iPhone et iPad ainsi que sur Android.

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LES ANIMAUX RECONNUS CIVILEMENT COMME DES ETRES SENSIBLES

Le Parlement a adopté définitivement le projet de loi modernisant enfin le statut juridique de l’animal en reconnaissant sa nature  »d’être vivant doué de sensibilité » (nouvel article 515-14) .

Jusqu’à aujourd’hui, seul le Code civil accordait aux animaux domestiques le statut de  »bien meuble » (article 528) alors que le Code pénal, le Code rural et le droit européen leur donnaient déjà le statut  »d’être sensible ». Il était donc logique, pour les défenseurs de l’amendement, que les textes juridiques soient harmonisés. Ce changement de statut dans le Code civil était depuis longtemps l’objet d’une bataille.

L’amendement du député PS Jean Glavany faisait notamment suite à une pétition lancée il y a deux ans par la Fondation 30 millions d’amis, qui a récolté plus de 800.000 signatures.

Ainsi, l’animal n’est plus défini par sa valeur marchande et patrimoniale mais par sa valeur intrinsèque. Pour les animaux, plus rien ne sera comme avant…

Ce tournant historique met fin à plus de 200 ans d’une vision archaïque de l’animal dans le Code civil et prend enfin en compte l’état des connaissances scientifiques et l’éthique de notre société du 21ème siècle. Cette reconnaissance participe de la modernisation de notre droit : le Code civil, pilier du droit français, est enfin harmonisé avec le Code rural et le Code pénal. Cette réforme va toucher la société dans son ensemble et faire évoluer les mentalités en faveur d’une meilleure prise en compte du bien-être animal.

Ce changement de statut devrait permettre de punir plus sévèrement la cruauté et la maltraitance envers les animaux.

Concernant le vote négatif du Sénat il y a quelques jours, il est malheureusement sans surprise car cela fait des années aue les sénateurs  »retoquent tout », assistant les lobbies dans une fin de non-recevoir. C’est selon la Fondation 30 Millions d’amis une méconnaissance des lois puisque la chasse est régie par le code de l’environnement et l’élevage par le code rural. Or, ces deux codes reconnaissaient déjà l’animal comme un être sensible…

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PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX

Dans la lignée de son best-seller Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en biologie moléculaire, invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles dans son nouvel ouvrage Plaidoyer pour les animaux.

Nous aimons les animaux, mais nous les tuons et les mangeons aussi. Chaque année, les hommes tuent 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour leur consommation. Rien qu’en France, chaque jour, près de 500 000 bovins, ovins et porcins sont tués dans les abattoirs, loin des yeux, loin du coeur. Une volaille destinée au marché alimentaire ne vit qu’un soixantième de son potentiel de vie.

A Chicago, une étude a mon­tré que 50 % des ­enfants des classes moyennes ne faisaient pas le lien entre le steak du hamburger et l’animal dont il provient.

Tout en s’appuyant ainsi sur des dizaines de données chiffrées qui font froid dans le dos, le moine et scientifique (qui est aussi, rappelons-le, le fils du philosophe agnostique Jean-François Revel) précise que son propos « n’est ni de condamner, ni d’imposer aux gens ce qu’ils doivent faire ; c’est une supplique, je dis juste : essayez de ne pas détourner le regard et après, tirez-en vos propres conclusions, en votre âme et conscience. »

L’homme mange de la viande depuis toujours ? Pour l’auteur, l’argument historique ne tient pas : « il était aussi parfois cannibale, et nous n’en déduisons pourtant pas qu’il est acceptable d’être cannibale aujourd’hui ». Pas plus que celui au nom de la tradition, puisque certaines civilisations, comme les Aztèques, sacrifiaient des humains, par tradition cultuelle.

L’auteur ne s’intéresse pas seulement à la question du régime alimentaire et à ses pendants. Élevage industriel, jugements moraux, dilemme de l’expérimentation animale, vivisection, trafic de la faune sauvage, objet de divertissement ; tout est passé au crible.
Son engagement dans la lutte contre l’élevage intensif, notamment des lapins de la filière viande qui vivent dans des conditions faisant frémir, est visible sur le site de l’association L214, une organisation de défense des animaux de consommation.

Matthieu Ricard se défend de tout jugement : « loin d’accabler quiconque, mon but est d’inspirer et de partager les connaissances scientifiques qui devraient nous amener à transformer nos comportements et nos mentalités dans toutes les formes de relations que nous entretenons avec les animaux ».

Magnifiquement documentée – comme toujours chez cet auteur à l’érudition éblouissante, qui s’appuie sur des sources historiques et philosophiques glanées au cours de ses incessantes recherches –, la réflexion de Matthieu Ricard dépasse largement la seule question de l’alimentation. En réa­lité, c’est l’omnipotence de l’homme, à tous égards – dans les univers du cirque, de la corrida, de la chasse… –, que cet amoureux de la vie sous toutes ses for­mes questionne avec vigueur.

De quel droit, au fond, nous croyons-nous tout permis ?

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63 MILLIONS !

63 millions !  C’est le nombre d’animaux de compagnie que compte actuellement la France,   championne européenne dans ce domaine. Ce chiffre vertigineux vient d’être communiqué par la Facco, la chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour animaux familiers, qui le tient elle-même de la dernière enquête TNS-SOFRES conduite à l’automne 2012 auprès de 14 000 foyers français.

La population humaine étant estimée à 66 million en France (estimation de l’Insee au 1er janvier 2014), cela fait environ un animal par personne… Beau record.

Les poissons remportent la palme, et de loin : ils sont 35 millions à tourner en rond dans leur aquarium. Viennent ensuite les chats (11,4 millions), les chiens (7,4 millions), les oiseaux (6,4 millions) et les rongeurs (2,7 millions). Et encore ! Ne sont pas comptabilisés dans cette étude certains nouveaux animaux de compagnie (NAC), pythons, batraciens et mygales (oui oui, des mygales) qui, semble-t-il, prennent de plus en plus de place dans les foyers.

Un bonheur ne venant jamais seul, le site Wamiz.com, dédié aux animaux de compagnie, publie même une magnifique infographie sur le même thème. Nulle coïncidence là-dessous. En cette approche de vacances estivales, durant lesquelles trop de bêtes se retrouvent abandonnées par leurs propriétaires, la Facco et Wamiz se sont associés pour proposer, sous la rubrique « Faire garder son animal » , un accès facilité aux diverses solutions de garde.

Quand le marché est si juteux, il n’y a pas de raison de ne pas le faire fructifier un peu plus… Car si l’on découvre sur cette infographie les races de chiens et de chats préférées des Français, on reste surtout estomaqué par le fabuleux marché que représentent les dépenses en alimentation, accessoires et soins de nos amis les bêtes : 4,2 milliards d’euros par an !

« Le pourcentage de foyers qui possèdent au moins un animal reste stable (48,4 % en 2012 contre 48,7 % en 2010) », précise la Facco. Tout n’est pourtant pas immuable en pays animalier. Cette nouvelle enquête confirme notamment la diminution de la population canine (en moyenne, 100 000 chiens de moins par an) au profit de la gent féline. Les foyers de France comptent, en effet, 200 000 chats de plus chaque année.

Des chats en majorité donnés et qui, pour les trois-quarts d’entre eux, sont des chats européens. A ne pas confondre, aux dires de certains, avec les chats de gouttière… Mais c’est une autre histoire.

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LOINS DES YEUX MAIS PAS LOIN DU COEUR

C’est une histoire d’amour comme on n’en voit plus dans nos contrées. Une histoire entre deux êtres plus forte que les 13 500 kilomètres qui les séparent.

Elle se joue sous le ciel de Croatie. Elle vit là-bas toute l’année, interdite de voyage par un grave handicap. Lui la rejoint à chaque printemps, depuis l’Afrique australe où il passe l’hiver.

Malena et Klepetan sont deux cigognes blanches, et leurs retrouvailles, qui ont donné par le passé naissance à plusieurs petits, viennent tout juste d’avoir lieu pour la douzième année consécutive.

Cette année, il est arrivé en avance », a constaté Stjepan Vokic, réveillé de bon matin par le bel oiseau. C’est à cet ancien gardien d’école primaire, cité par l’édition en ligne du quotidien  Vecernji List,  que Malena doit d’avoir la vie sauve. Il y a plus de dix ans, dans son village de Brodski Varos (est de la Croatie), il la découvrait blessée à l’aile par un chasseur.

Depuis, il la nourrit et veille à son confort sur la cheminée de l’école où elle a installé son nid. Le valeureux Klepetan vient chaque année l’y retrouver, avec une constance qui fait fondre le cœur des filles et ravit la presse locale. Et qu’importe si l’on sait maintenant que la stabilité des couples de cigognes blanches doit plus à l’attachement au nid qu’à la relation qui existe entre les deux partenaires : les amours de Melena et Klepetan sont tellement plus belles dans leur version romantique !

D’autant que le fidèle amant est aussi  bon père : chaque année, il se charge d’apprendre à voler à ses oisillons avant de repartir avec eux en direction de l’Afrique du sud.

Les cigognes sont des oiseaux grégaires qui se reproduisent en colonies. Ils construisent généralement des nids de branchages dans les arbres, bien que la Cigogne maguari niche au sol et que trois espèces au moins installent leur nid sur les habitations ou autres constructions humaines. Le nid de la cigogne blanche est toujours placé dans des lieux hauts et découverts, faciles d’accès pour ces grands oiseaux. On les trouve sur des tours, des clochers, des pylônes, des arbres où plusieurs nids peuvent se côtoyer. Ces nids sont employés année après année. Les cigognes rajoutent de nouveaux matériaux, donnant parfois des volumes énormes.

Les espèces migratrices comme la Cigogne blanche et la Cigogne noire volent en planant, ailes étendues et immobiles, utilisant les courants chauds aériens pour les soutenir sur de longues distances. Ces courants ne se formant qu’au-dessus des terres, ces oiseaux migrateurs doivent franchir la Mer Méditerranée en ses points les plus étroits comme le font les rapaces. De ce fait il est facile d’observer ces oiseaux en cours de migration au niveau du Détroit de Gibraltar ou du Bosphore.

La cigogne blanche se nourrit de grenouilles, têtards, lézards, anguilles, vers de terre, couleuvres, poissons, sauterelles, mollusques, escargots, crustacés divers, poussins et oeufs de petits oiseaux, et petits mammifères.

C’est l’une des espèces européennes qui a subi un des déclins les plus rapides au 20ème siècle, même si au sud de son aire de répartition (France et péninsule Ibérique) cette tendance semble être inversée. La régression de l’espèce est liée principalement à la disparition des lieux d’alimentation et de reproduction, les collisions, les électrocutions avec les lignes électriques et les conditions catastrophiques dans les quartiers d’hiver en Afrique. L’emploi des pesticides leur est défavorable car elles les ingèrent en consommant des insectes et des rongeurs.

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FAUT PAS POUSSER MÉMÉ…

A l’affût de l’actualité des végétaux, des animaux et de la biodiversité en général Naturablog salue la parution de « Faut pas pousser Mémé dans les orties » : un livre décalé sur les expressions botaniques, qui décortique plus de 100 expressions convoquant le vocabulaire botanique et autre langage des fleurs et des branches.

Un moyen d’en « apprendre un rayon » sur les arbres, les fruits, les graines, les légumes et autres verdures…

Pourquoi dit-on « avoir le cerveau qui baigne dans de la confiture de coing « , « secouer le cocotier », « faire le poireau », « prendre la clé des champs », « aller aux fraises », « se mettre en rang d’oignons  » ?  Qui est cette mystérieuse Mémé qu’il faut se garder de « pousser dans les orties » ?

Réponses humoristiques de Vincent Albouy, naturaliste de terrain, entomologiste (spécialiste des Dermaptères, plus connu sous le nom de Perce-oreilles), ancien attaché du Museum d’Histoire Naturelle,  fin connaisseur du monde végétal et amoureux de la langue française.

Illustrations de Roland Garrigue, pourfendeur graphique de monstres, sorcières et vampires pour la presse enfantine et dans l’édition.

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L’ONCFS SENTINELLE DE LA BIODIVERSITE !

C’est à la fois un symbole et un avertissement pour tous les trafiquants d’ivoire.

Quelques jours avant le sommet de Londres des 12 et 13 février 2014 sur la lutte contre le braconnage et le trafic des espèces menacées, Philippe Martin, ministre de l’Écologie, et Nicolas Hulot, « envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète », assisteront ce jeudi 6 février sur le Champ-de-Mars, à Paris, à la destruction publique des stocks d’ivoire illicites saisis en France.

Une opération coup de poing, pilotée par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Dans cette optique, les agents de l’ONCFS, chargés notamment du respect de la réglementation CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) en France, ont alors procédé à l’inventaire et à l’expertise de l’ensemble des saisies d’ivoire opérées par la Douane dans les aéroports de Roissy et d’Orly en vue de leur destruction.
Leur travail a porté sur 698 défenses d’éléphants, brutes ou travaillées, d’un poids total de 2 304 kg, et sur 15 357 pièces d’ivoire d’un poids de 800 kg.
Ce stock sera concassé, puis noyé dans un matériau composite afin d’être totalement irrécupérable…

On connait mal le travail de l’ONCFS qui est engagé sur le terrain pour la sauvegarde de la biodiversité et la préservation de la faune sauvage et de ses habitats : l’ONCFS défend inlassablement la biodiversité au travers d’agents, déployés en un réseau de veille écologique et sanitaire. Ces derniers mènent sur l’ensemble du territoire des actions orientées plus particulièrement contre les trafics d’espèces et contre le braconnage.

À cette lutte s’ajoutent des missions de surveillance des zones naturelles, agricoles et forestières, ainsi que des actions d’information, de prévention, de sensibilisation afin de préserver la richesse de notre patrimoine naturel aux plans national et international.

Quatre décennies de recherches et d’études ont en effet  permis à l’établissement d’acquérir une réelle connaissance de la faune sauvage, de la biologie et de l’état sanitaire des espèces. Ces connaissances conduisent à établir des schémas de gestion favorisant le développement de la faune en tenant compte des réalités du terrain et des conditions d’accueil des habitats.

L’ONCFS est par ailleurs doté d’un réseau spécialisé dans la lutte contre les trafics d’espèces depuis 1989, en lien avec la Convention de Washington de 1973 dite « CITES ». Cette convention régule le commerce international de plus de 30 000 espèces de faune et flore sauvages protégées. Le réseau spécialisé de l’établissement, composé de plus de 300 agents, est animé par une Brigade mobile d’intervention dite « BMI CITES-Capture »

Pour rappel, la contrebande d’animaux sauvages est devenue l’activité criminelle la plus lucrative après la drogue, la fausse monnaie et la traite d’êtres humains. Toutes espèces confondues, elle rapporterait chaque année plus de 14 milliards de dollars. L’ivoire brut peut atteindre 2 000 dollars le kilo au marché noir en Asie, son principal débouché. On estime par ailleurs que le commerce illicite des espèces sauvages concerne chaque année 500 à 600 millions de poissons tropicaux, 15 millions d’animaux à fourrure, 5 millions d’oiseaux, 2 millions de reptiles et 30 000 primates.  Triste réalité !

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LA VIE SOUS CHAQUE PAS

Dans une prairie landaise, des biologistes de l’université de Rennes ont constaté que sous chaque empreinte de chaussure se trouvaient :
- une quarantaine de fourmis
- une trentaine de scarabées et de coccinelles
- 1370 collemboles (sorte de petit crustacé de 3 mm de long)
- quelques 17000 acariens invisibles à l’oeil nu
- une cinquantaine d’araignées dont la plupart ne mesurent pas plus de 5 mm.

Cela peut vous paraître un chiffre exagéré mais cette observation n’est pas encore tout à fait exacte si l’on considère l’étude d’un chercheur suisse qui a estimé qu’un mètre carré de prairie (sans traitement particulier lié à un quelconque pesticide) contient en moyenne 25 000 vers annelés, 10 millions de vers nématodes, 500 millions de protozoaires et 60 000 milliards de bactéries.

Incroyable, non ?

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AUSCULTER LES ARBRES !

Voilà une expérience intéressante sans pour autant se prendre pour Dr House !

Un stéthoscope est comme vous le savez probablement déjà un instrument médical acoustique, utilisé pour l’auscultation, autrement dit l’écoute des sons internes d’une personne ou d’un animal.

les stéthoscopes comportent un ou deux pavillons, pièces métalliques pourvues d’une membrane que l’on applique sur la peau. Cette membrane, mise en vibration par les sons corporels, est reliée par un ou deux tubes souples en caoutchouc aux embouts que l’opérateur place dans ses oreilles.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, si vous utilisez un stéthoscope pour « écouter » un arbre, vous risquez d’être particulièrement surpris…

En appliquant l’instrument contre l’écorce et en fonction de la variété de l’arbre, vous entendrez des gargouillis, des grincements et des craquements internes liés à la circulation de la sève.

Du fait de la croissance des feuilles, ce phénomène sera plus perceptible au printemps tandis qu’avec des écorces épaisses et craquelées (telles celles de la majeure partie des conifères) il sera plus compliqué à « entendre ».

A contrario, l’écoute sera facilitée sur les écorces lisses et fines : hêtre, cerisier (la plupart des arbres fruitiers se prêtent bien à cet exercice original), et bouleau avec un tronc d’au moins une quinzaine de centimètres de diamètre seront d’excellents… patients !

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