Dans la station de ski de Killington Resort, en plein cœur du Vermont (États-Unis), on se met à l’énergie durable grâce aux vaches pour la saison 2012-2013.
Grâce à un partenariat avec la société Green Mountain Power, la station a mis en place une télécabine entièrement alimentée énergétiquement à partir de fumier de vache. Cette énergie verte peu orthodoxe baptisée « Cow Power » a pour but de collecter le fumier dans les fermes laitières du Vermont pour le transformer en biogaz puis en électricité.
Plus précisément, le fumier des 10 000 vaches réparties dans les 13 fermes de l’État sera collecté toute la journée, puis mélangé avec l’eau usagée servant à nettoyer l’équipement de ces fermes. Cette bouillie sera ensuite chauffée pendant trois semaines à 38 degrés Celsius permettant ainsi aux bactéries de transformer le mélange en biogaz. Ce dernier, constitué à 60 % de méthane et à 40 % de dioxyde de carbone sera ensuite utilisé comme combustible dans un moteur qui générera de l’électricité qui alimentera la télécabine.
L’initiative est certes peu ragoutante mais révélatrice de l’importance accordée par les dirigeants de cette station de ski à la protection de l’environnement. Elle n’est cependant pas un cas isolé, aussi étrange soit-elle. En mars dernier, le zoo de Denver avait lancé la création d’un « Tuk-Tuk », un pousse-pousse motorisé, entièrement alimenté par des déchets organiques et des déjections d’éléphants (voir ici).
Dans ces deux cas, le développement durable en sort renforcé, et c’est cela qui compte.
C’est un marché en progression rapide. Avec un chiffre d’affaires estimé à 14 milliards d’euros par an, le trafic illégal d’espèces sauvages se situe juste après le commerce illégal des stupéfiants, de la traite des êtres humains et des produits contrefaits, dénonce le WWF dans un rapport publié aujourd’hui.
Et ce trafic, qui englobe le braconnage, la capture, la collecte ou le commerce d’espèces, « se poursuit à une vitesse sidérante », selon l’ONG environnementale. En 2012, plus de 10 000 éléphants ont disparu des forêts et des savanes d’Afrique. Par ailleurs, environ deux rhinocéros sont tués chaque jour dans le sud du continent africain (dont 620 pour la seule Afrique du Sud), soit deux fois plus qu’en 2007.
En cause : la demande des marchés asiatiques, au premier plan desquels le Vietnam, la Chine et la Thaïlande. Les cornes, réduites en poudre, y sont en effet parées de vertus thérapeutiques et aphrodisiaques – absolument infondées ! L’ivoire, elle, est convoitée pour fabriquer des bijoux ou des objets d’art.
En conséquence, le prix de la corne de rhinocéros a atteint la barre des 50 000 Euros le kilo, soit deux fois celui de l’or ou du platine, et a aujourd’hui plus de valeur sur le marché noir que les diamants ou la cocaïne, assure le WWF.
Le braconnage est un trafic avec très peu de risques pour le crime organisé : Il y a peu de chance de se faire attraper, et peu de chance d’être puni, si l’on est pris, ce qui fait du braconnage une activité à très haut rendement… A titre d’exemple, les braconniers condamnés en Afrique du Sud encourent une amende d’environ 10 000 euros, assure l’ONG, tandis que le trafic de 5 grammes ou moins de cocaïne est passible de pas moins de 5 ans de prison aux Etats-Unis !
L’envolée de ce commerce a attiré de nouveaux acteurs, souvent plus dangereux. « Aux braconniers locaux travaillant seuls qui agissent par opportunisme ou par besoin », s’ajoutent maintenant plus souvent des « chasseurs professionnels internationaux qui mettent à profit leur expérience pour dégager de plus larges bénéfices et qui travaillent la plupart du temps pour des clients étrangers« , détaille le rapport.
Mais surtout, plus grave, le braconnage est maintenant aussi aux mains de groupes de milices rebelles et de membres du crime organisés, lourdement armés et bien organisés qui cherchent à financer leurs activités illégales. Selon le WWF et Interpol, l’argent issu de ce trafic sert à financer les soulèvements, surtout en Afrique. Au cours des années de conflit avec le Nord Soudan, l’Armée populaire de libération du Soudan, aujourd’hui au Sud Soudan, aurait ainsi pratiqué le braconnage d’éléphants avec des grenades et des lance-roquettes pour financer son insurrection.
Ce trafic, en plus d’être une menace pour les espèces animales, est devenu également une menace pour la sécurité nationale et internationale ainsi que le développement social et économique des pays rongés par un Etat faible…
Devant cette situation, le WWF a lancé un appel aux gouvernements concernés pour qu’ils punissent durement le crime de braconnage et pour que les organes judiciaires responsables appliquent mieux la loi. « Une approche transnationale plus systématique qui s’attaque à toutes les étapes de la chaîne commerciale » est par ailleurs nécessaire. Le 10 décembre, les gouvernements sud-africain et vietnamien ont signé un accord de coopération pour lutter contre ce commerce illicite.
Mais cette déclaration d’intention laisse sceptique les défenseurs de la faune qui se demandent si elle sera vraiment suivie d’effets.
Sous l’effet du fort accroissement démographique, l’exploitation agricole et l’urbanisation de la savane en Afrique menacent les lions, dont les deux tiers ont disparu au cours des 50 dernières années…
On estime d’un point de vue scientifique que le nombre actuel de ces félins est de 32 000 à 35 000, contre près de 100 000 en 1960. Le déclin le plus marqué a été observé en Afrique de l’Ouest, où il n’en resterait pas plus de 500…
Cette forte réduction de la population des lions africains a résulté de la disparition d’environ 75 % de la savane depuis 50 ans. Pour beaucoup, la « savane » évoque de vastes plaines ouvertes, mais en réalité et depuis de nombreuses années, le défrichement et l’exploitation intensive des sols pour l’agriculture résultant de la rapide croissance démographique ont fragmenté ces espaces ou les ont dégradés.
Aujourd’hui, il ne reste plus que 25 % de la surface initiale de la savane africaine, un écosystème qui était il y a 50 ans 30 % plus étendu que les États-Unis !
Pour déterminer les zones de véritable savane encore favorables à la survie de ces félins, des chercheurs se sont appuyés sur des images de satellites à haute définition provenant de Google Earth, tout en utilisant des données tant sur la densité démographique que sur des estimations locales des populations de lions. On n’a finalement identifié que 67 zones potentielles sur l’ensemble du continent africain, où la densité de population humaine est faible !
Constat édifiant…surtout si l’on souligne que seules 10 de ces zones réunissent toutes les conditions pour que les lions aient une excellente chance de survie. La plupart se situent dans des réserves nationales. Aucune de ces zones privilégiées ne se trouve en Afrique de l’Ouest, où la population humaine a doublé dans de nombreux pays au cours des 20 à 30 dernières années. Les 500 lions qui s’y trouvent encore sont dispersés dans 8 sites.
Même dans le reste de l’Afrique où se trouvent ces zones privilégiées, plus de 5 000 lions vivent dans de petits groupes isolés, ce qui met leurs capacités de survie en péril, selon des chercheurs.
La réduction de 75 % de la savane africaine est choquante et déprimante, ce qui souligne qu’il est urgent d’agir pour la conservation de cet habitat et des espèces magnifiques qui y vivent, comme les lions…
La publication de cette dernière étude intervient après l’annonce la semaine dernière du Bureau américain de la pêche et de la vie sauvage de la décision d’examiner une demande déposée par des associations de protection de la nature visant à mettre les lions africains sous la protection de la loi sur les espèces en danger et menacées.
Une telle mesure se traduirait par l’interdiction pour les chasseurs américains de rapporter aux États-Unis des trophées de leur safari en Afrique, où, dans plusieurs pays dans lesquels les populations de lions sont encore relativement abondante, leur chasse est autorisée. Les lions asiatiques sont en revanche protégés par la loi américaine depuis 1970.
En Février dernier, j’avais consacré un article à l’étude réalisée par le WWF qui pointait du doigt les 90 millions de tonnes de nourritures jetées tous les ans en Europe à la poubelle (relire l’article ici).
La Commission européenne a désormais fixé un cap : il faut réduire le gaspillage alimentaire de 50 % d’ici 2025.
Les Français jettent en moyenne 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits encore sous emballage. Un comportement qui pèse sur le porte-feuille des ménages puisqu’il représente une dépense inutile de 400 euros par an. Pour améliorer les choses, il faut du «concret» et mobiliser tous les acteurs de la chaîne alimentaire…
Deux femmes girondines ont par exemple crée une entreprie pour récupérer les fruits non consommables. Elles font des confitures, sous la marque «5». Sur quelques 1200 tonnes de fruits et légumes récupérés par la banque alimentaire dans la région de Bordeaux, 200 tonnes étaient jetées car trop abîmées.
Autre idée: organiser la collecte des denrées directement chez l’habitant. C’est ce que vont expérimenter les producteurs Légumes de France, avec l’agglomération de Tours, en 2013. Une camionnette, un peu à la manière des vendeurs de glace qui passent avec un micro dans les rues, sera dépêchée pour récupérer des aliments prêts à être jeter afin de les redistribuer aux associations.
L’Association nationale de développement des épiceries solidaires (Andes) s’est lancée dans la collecte des invendus des marchés de gros. A Rungis, l’Andes a mis en place « Le Potager de Marianne » qui récupère des invendus et les revend 30 centimes le kilo aux associations. De la marchandise «neuve» est aussi achetée et est revendue 70 centimes le kilo. Ce «potager» de récup donne de plus du travail à temps partiel à 20 personnes éloignées de l’emploi. A côté de ces initiatives solidaires, des poids lourds de l’alimentaire planchent aussi sur la question, à l’image de Monoprix.
L’enseigne va proposer dés l’année prochaine davantage de promotions sur les produits qui arrivent en fin de période de consommation. Elle organisera également des promotions différées: j’achète trois pour le prix de deux mais je récupère mon dernier lot plus tard afin qu’il ne périme pas sur mes étagères. La fondation Monoprix finance également des camions réfrigérés ou des glacières. C’est l’une des revendications des associations car sans moyens, elles ne peuvent organiser la collecte.
La restauration collective s’engage également. Ainsi les collèges de Dordogne mettent en place du compostage dans les établissements afin de sensibiliser les élèves sur le recyclage. Deux morceaux de pain seulement sont par ailleurs attribués aux collégiens. S’ils en veulent un autre, ils demandent mais ainsi, on évite de jeter les 10 morceaux de pain qu’ils auraient pris sur leur plateau…
Autant d’initiatives qui pourront essaimer si elles sont jugées suffisamment efficaces. Le gouvernement a lancé une campagne sur internet intitulée « manger c’est bien, jeter ça craint » et se laisse jusqu’à avril pour évaluer toutes tes initiatives, avant la signature d’un pacte national anti-gaspillage, en juin 2013…
Après l’ours, une nouvelle espèce emblématique des Pyrénées devrait faire son retour dans ses montagnes.
Disparus des montagnes depuis près d’un siècle, après avoir été chassés pour leurs cornes et leur viande, les bouquetins dits « ibériques » vont entamer un retour dans le Parc National des Pyrénées à compter d’avril 2013. Basé à Tarbes et troisième parc national français avec plus de 45 000 hectares, le Parc National des Pyrénées prépare cette réintroduction depuis 1987.
Ce programme de réintroduction a été préparé en collaboration avec l’Espagne où le nombre de bouquetins est estimé à plus de 6000 individus. L’espèce ibérique (Capra iberica) se distingue de ses cousins alpins (Capra ibex) par les cornes des mâles, encore plus grandes, en forme de lyre.
Une quarantaine de bouquetins est attendue sur deux sites français du massif franco-espagnol, au-dessus de Cauterets (Hautes-Pyrénées) et dans la vallée d’Ustou (Ariège).
C’est une question que l’on m’a posé récemment…
Rappelons-nous que la surface de notre planète irradie en permanence de l’énergie sous forme de rayonnement infrarouge émis vers l’espace à travers l’atmosphère.
La nuit, lorsque la surface de la terre n’est plus réchauffée par le Soleil, elle continue malgré tout à émettre ce fameux rayonnement infrarouge et…se refroidit en toute logique. Les nuages absorbent une partie du rayonnement avant de le renvoyer sous forme d’énergie vers la Terre. Cette dernière perd donc des calories mais en récupère une certaine partie.
En revanche, par nuit claire et donc faute de nuage, la plupart du rayonnement infrarouge part dans l’espace et le sol de la Terre se refroidit en conséquence beaucoup plus rapidement. Il n’y a donc quasiment plus d’échanges calorifiques. C.Q.F.D !
Pourquoi ce sujet aujourd’hui ? Et bien tout simplement parce que le ciel limpide qui caractérise cette photo de soleil couchant prise à proximité du Relais du Vert Bois est annonciateur d’un 1er Décembre particulièrement froid…
Après un nouvel accident de chasse ayant touché des cueilleurs de champignons en Dordogne, l’ASPAS (ASsociation pour la Protection des Animaux Sauvages) a demandé au président français François Hollande d’interdire « de toute urgence » cette pratique le dimanche.
L’association précise dans une lettre rendue publique : «Nous sommes persuadés que comme nous, vous ne pensez par que la vie d’une personne vaille moins qu’une partie de chasse au perdreau ou au chevreuil», en espérant «que cette seule mesure de bon sens épargnera des dizaines de drames chaque année».
Chaque année, le dimanche est le jour où il y a d’accidents de chasse par balles et la France est le seul pays d’Europe où l’on chasse tous les jours de la semaine alors qu’en Angleterre la chasse est interdite le dimanche depuis…un siècle et demi !
Histoire de faire les comptes, depuis l’ouverture de la chasse – il y a un peu plus d’un mois – 49 personnes ont été blessées lors de parties de chasse tandis que 10 sont tragiquement décédées, dont un enfant de 9 ans tué par son père.
Triste record !
Quant aux deux malheureux ramasseurs de champignons mentionnés au début de cet article, l’un a été blessé à l’avant-bras et au flanc, et hospitalisé à Angoulême. L’autre, plus gravement atteint à la poitrine, a été transféré par hélicoptère au centre hospitalier de Bordeaux. Le tireur avait 82 ans et les avait pris pour une poule faisanne ! Alors qu’on ne s’interroge plus vraiment sur la nécessité d’interdire le volant aux personnes du quatrième âge, la stupidité de nos politiques et de nos lois est sans limite lorsqu’il s’agit de donner un permis de chasse à ces mêmes personnes dont les réflexes et la vue ne sont plus franchement au rendez-vous !
Les conférences de l’ONU sur le changement climatique se suivent… et malheureusement se ressemblent.
Malgré les alertes à répétition sur les conséquences d’une Terre en surchauffe, les principaux dirigeants du monde, appelés chaque année au chevet de la planète, ne parviennent pas à se mettre d’accord pour réduire leurs émissions polluantes, la crise que nous traversons ayant relégué au second plan l’urgence environnementale.
La région méditerranéenne, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et des parties des Etats-Unis pourraient connaître une hausse des températures estivales mensuelles supérieure à 6 °C. Les températures les plus chaudes de juillet entre 2080 et 2100 autour de la Grande Bleue avoisineraient les 35 °C, soit 9 degrés de plus que le plus chaud actuellement. Le mercure pourrait atteindre 45 °C en été au Moyen-Orient. Même en Amazonie, les incendies de forêt pourraient être deux fois plus fréquents d’ici à 2050.
Au-delà d’un certain seuil, les cultures sont très sensibles aux températures. Les zones touchées par la sécheresse passeraient de 15 % des surfaces cultivées actuellement à environ 44 % d’ici à 2100. Les régions les plus affectées au cours des trente à quatre-vingt-dix prochaines années seront vraisemblablement l’Afrique australe, les Etats-Unis, l’Europe du Sud et l’Asie du Sud-Est. Si la température montait de 5 °C en Afrique, 35 % des terres arables deviendraient inadaptées à l’agriculture.
Un réchauffement de 4 °C entraînerait également une hausse d’environ 150 % de l’acidité des océans. Si les concentrations de CO2 dans l’atmosphère continuent d’augmenter, les récifs coralliens pourraient arrêter de se développer. Or, ils assurent une protection des côtes contre les inondations, les ondes de tempête et les vagues : les zones côtières seraient alors plus exposées aux tempêtes.
Même si le réchauffement climatique était limité à 2 °C, la Banque mondiale estime que « le niveau de la mer pourrait continuer à monter à l’échelle planétaire, certaines estimations prévoyant une élévation de 1,5 à 4 m au-dessus des niveaux actuels.
Davantage de maladies et de problèmes respiratoires : des maladies véhiculées par les insectes (paludisme, dengue) risquent de trouver un nouvel essor. « L’amplification des phénomènes de smog — brume brunâtre épaisse — due à la chaleur pourrait entraîner une augmentation des problèmes respiratoires, des maladies cardiovasculaires et des allergies », toujours selon le rapport de la Banque Mondiale.
Il est important que vous réfléchissiez à deux fois avant de couper ou arracher les fleurs sèches des vivaces ou des annuelles et les herbes sauvages en lisière de vos haies.
Des araignées (comme l’epeire fascié apparaissant sur la photo) y ont peut être déposé un cocon soyeux rempli d’oeufs. La plupart des araignées meurent le plus souvent en cette fin d’automne lorsque leurs proies se font rares, abandonnant aux caprices du temps leur descendance, enfermée dans un cocon caché sous des écorces, des pierres ou fixée aux tiges des plantes.
On oublie souvent que les araignées (qui ne sont pas des insectes) ont un rôle à jouer en matière de lutte biologique : elles sont de redoutables prédateurs pour bon nombre d’insectes ravageurs. Pucerons ailés (lorsque vient la saison des vols, entre mai et août), papillons comme les noctuelles ou les piérides dont les chenilles sont redoutées au jardin, mouches en tous genres… autant d’ennemis du jardinier dont les araignées se délectent.
Elles sont en effet presque toutes exclusivement carnassières, et se nourrissent d’insectes vivants.
Bon nombre d’espèces d’araignées ne vivent que quelques mois, une année dans le meilleur des cas. Elles pondent souvent leurs oeufs à l’automne, dans un cocon de soie.
Certaines transportent ce cocon avec elles jusqu’à éclosion des oeufs, d’autres l’abandonnent, avant de mourir (faute de proies à l’approche de l’hiver), fixé à une herbe, une branche, dans une feuille enroulée, sous une pierre ou dans un pot de fleur vide…
Ces nids peuvent contenir, selon la taille de l’araignée, entre un et plusieurs milliers d’oeufs, qui écloront au printemps suivant. Ces futurs nouveaux-nés seront, une fois devenus des araignées adultes, la même bénédiction que leurs parents pour le jardinier : gardez-vous bien de détruire les cocons soyeux !
Evitez ainsi de trop nettoyer le jardin à l’automne : laissez en place, autant que possible, les touffes de vivaces, les fleurs annuelles fanées (par ailleurs tellement jolies les matins d’hiver, délicatement serties de givre) ou les herbes sèches. Si l’envie vous démange de couper toute cette végétation et de faire place nette dans vos massifs ou vos bordures, laissez au moins les débris sur place (ce qui constituera d’ailleurs un paillage protecteur) ou au fond du jardin. Il sera bien temps de vous en débarrasser au printemps, lorsque les petites araignées seront nées et auront investi le jardin !
Ne craignez pas que ce geste vous occasionnera une invasion d’araignées l’année suivante : la nature étant décidémment bien faite, les oiseaux se chargeront très bien d’en réguler les populations.
La hausse des températures mondiales fragilise considérablement les cacaoyers.
Grand péril environnemental de ce début de millénaire, même si certains persistent à le minimiser voire à le nier, le réchauffement climatique est partout et « ose » tout. C’est même à cela qu’on le reconnaît. Essentiellement attribuée à la hausse des rejets de gaz à effet de serre d’origine anthropique, la hausse du thermomètre mondial altère la biodiversité, mais aussi les récoltes comme par exemple celles des cultures de cacao à terme.
Autrement dit, l’augmentation des températures pourrait faire du chocolat une denrée rare d’ici le milieu du siècle ! Telle est l’étonnante prophétie du Centre international d’agriculture tropical (CIAT), auteur d’un rapport dans lequel il s’inquiète de l’affaiblissement des arbres et de la réduction constante du nombre d’exploitations sur le continent noir.
Problème : les moyennes pourraient croître de 2,3 degrés celsius d’ici 2050 au Ghana et en Côte-d’Ivoire, deux pays qui représentent à eux seuls environ 70 % de la production mondiale. En conséquence, les conditions d’exploitation vont évoluer : alors que l’altitude idéale se situe aujourd’hui entre 100 et 250 mètres, elle devrait atteindre 500 mètres. Or, l’Afrique de l’Ouest est un territoire relativement plat et les rares zones propices à accueillir ces exploitations sont déjà occupées…
Les agriculteurs sont aujourd’hui « coincés » entre le réchauffement climatique, les infections fongiques et les maladies, lesquels les empêchent de produire suffisamment pour honorer la demande. Afin de sauver le commerce de la fève, les experts du CIAT appellent les pouvoirs publics à prendre des mesures pour mieux protéger le cacaoyer, arbre particulièrement exposé aux maladies et aux parasites.
Ainsi l’Afrique occidentale risque-t-elle de devenir trop chaude pour supporter la culture du cacao, qui constitue une manne financière importante pour de nombreux pays. Sa disparition ou même sa diminution poserait de sérieux problèmes économiques aux collectivités, plomberait le marché de l’emploi et pourrait de surcroît faire vaciller un ordre social déjà fragile.
À moins que des cacaoyers plus résistants à la chaleur et à la sécheresse ne soient mis au point, ce qui serait synonyme de modifications génétiques auxquelles les associations de protection de l’environnement sont hostiles par principe.
L’industrie du chocolat est par ailleurs un énorme business à l’échelle planétaire, avec un certain nombre de grandes entreprises impliquées dans le traitement, le transport et la production. Dans cette « affaire », les pays occidentaux ont enfin une responsabilité à assumer. Les plantations de cacao ont en effet vu le jour en Afrique durant la période coloniale pour répondre à leur demande croissante en chocolat. Il serait donc de bon ton qu’ils se penchent eux aussi sur cet encombrant dossier…