NOUVEAU COMBAT CONTRE LES BALEINIERS JAPONAIS

Les déboires judiciaires du célèbre capitaine Paul Watson ont ébranlé ses membres, mais l’association de protection de l’environnement Sea Shepherd n’a rien changé à ses plans de sauvegarde de la biodiversité marine.

Comme chaque hiver depuis 2004, elle se prépare à lutter contre les baleiniers japonais.

L’un de ses grands combats, avec cette année l’objectif de contrecarrer les velléités nippones dès le Pacifique Nord plutôt que d’attendre l’arrivée des bateaux dans les eaux de l’Antarctique, ce qui constitue une première.

La précédente campagne a vu l’ONG faire mieux que tirer son épingle du jeu et la ligne de conduite est sensiblement la même, à ceci près que celle-ci débute plus tôt que les précédentes : après « No compromise », « Tolérance zéro ».

En d’autres termes, l’association Sea Shepherd ne reculera devant rien pour faire plier ses adversaires.

Le navire-amiral Steve Irwin sera de nouveau de la partie. Le « Steve Irwin » en effet a quitté Melbourne (Australie) avec quatre navires – dont le trimaran Brigitte Bardot (NDLR : endommagé l’an passé) -, un hélicoptère, trois drones. Deux de ces drones avaient déjà été utilisés en 2011. Offerts à l’ONG, équipés de caméras et de systèmes de détection, ils lui ont été d’une aide très précieuse. Une centaine de personnes ont également été engagées dans l’opération.

Rappelons que la chasse commerciale à la baleine fait l’objet d’un moratoire international depuis 1986. Tout comme l’Islande et la Norvège, le Japon argue toutefois de motivations scientifiques pour le contourner. Il soutient aussi que cette pêche, financée en grande partie l’an dernier avec de l’argent provenant du fonds national d’aide au tsunami (incroyable mais malheureusement vrai !), est indissociable de la culture nationale, alors même qu’elle est de moins en moins lucrative.

Il est important de préciser qu’en outre le Japon n’a pu capturer « que » 172 baleines, c’est-à-dire cinq fois moins que prévu, 266 baleines de Minke (ou petits rorquals) et un rorqual, soit moins d’un tiers des 900 cétacés qu’il ciblait. Un échec retentissant pour le Japon, mais un vrai succès pour Sea Shepherd et l’écosystème marin dans son ensemble. Président et fondateur de l’ONG, Paul Watson y a de fait largement pris part.

Il pourrait rempiler cette année, même siSea Shepherd s’est montrée très tarissable sur la question. Et pour cause : le capitaine est en fuite depuis le 22 juillet – arrêté à l’aéroport de Francfort (Allemagne) en mai, libéré sous caution puis assigné à résidence outre-Rhin, il avait été préalablement averti de son extradition – et fait l’objet d’un mandat d’arrêt du Costa Rica, qui l’accuse d’avoir menacé l’équipage du bateau Varadero en marge du tournage d’un documentaire dénonçant la pratique du « shark finning » en 2002.

Interpol ayant également réclamé son arrestation, PaulWatson a tout intérêt à se faire discret. Nul doute qu’il le sera. Et qu’il suivra « Tolérance zéro » au minimum d’un oeil très attentif.

 

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LE CONSEIL D’ÉTAT FRANÇAIS SANCTIONNE L’ALIBI SCIENTIFIQUE DE LA CHASSE AUX OIES

Saisi par l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), le Conseil d’État français vient d’annuler l’arrêté signé en février dernier par la « catastrophique » Nathalie Kosciusko-Morizet autorisant la chasse des oies « grises » (oies cendrées, rieuses et des moissons) au-delà du 31 janvier, sous le prétexte fallacieux d’effectuer une étude scientifique.

Que ce soit pour les oies ou pour les baleines, tuer n’est pas étudier, le Conseil d’État français ne s’y est pas laissé prendre.

Le gouvernement entendait par cet alibi grossier passer outre la dernière décision du Conseil d’État datant de fin décembre 2011, rappelant pour la énième fois que, en application de la directive européenne 2009/147 dite « directive oiseaux », il est interdit de chasser les migrateurs pendant leur voyage prénuptial, c’est-à-dire lorsqu’ils retournent vers leurs lieux de reproduction.

Sous la pression ravivée des chasseurs en pleine période électorale, le gouvernement Sarkozy avait lâchement cédé à leur demande sous forme de cadeaux déguisés en autorisant une « chasse scientifique », manoeuvre  qui n’est pas sans rappeler le cynisme de quelques baleiniers japonais.

Le Conseil d’État souligne ainsi que, ne s’inscrivant dans aucun programme de recherche, la mesure était dépourvue de tout intérêt scientifique. Il précise également que la méthode employée – la destruction- n’était pas la seule solution pour étudier le comportement migratoire de ces oiseaux.

Chasser plus longtemps, plus d’espèces, y compris au détriment de la survie de ces dernières, est une revendication irresponsable mais récurrente de nos chasseurs français. Leur dernière demande en date : ajouter une nouvelle espèce à leur tableau de chasse, l’oie à bec court, espèce protégée.

Pour rappel, la France est déjà le pays d’Europe où l’on chasse le plus grand nombre d’espèces (quelques 91), et le plus longtemps chaque année, de septembre à fin février.

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LE FRÊNE : UN ARBRE EN VOIE DE DISPARITION

En France et dans toute l’Europe, les ormes ont été rayés de la carte entre les années 1970 et 1990, à cause de la graphiose, une redoutable maladie véhiculée par un champignon microscopique.

Malheureusement le même scénario est en train de se jouer avec les frênes. Ces beaux arbres au feuillage flamboyant en automne sont en effet attaqués par une nouvelle espèce de champignon baptisée Chalara fraxinea ou plus communément la chalarose.

Le champignon pénètre dans l’arbre par les feuilles, dont il provoque le flétrissement. Il gagne ensuite les ramures, qui se nécrosent, le bois prenant alors une teinte grise. Les jeunes arbres meurent rapidement tandis que les vieux sujets dépérissent lentement. Plusieurs essais d’inoculation ont montré que le champignon est très virulent. Dans les zones infestées, la totalité des jeunes frênes issus de graines ayant germé naturellement sur place sont décimés.

L’impact de ce fléau sur le paysage pourrait être désastreux, car il y a quinze fois plus de frênes qu’il n’y avait d’ormes dans les années 1970. C’est la cinquième essence en France après le chêne, le hêtre, le charme et le châtaignier. On en trouve partout, dans les forêts, les haies, les parcs, en ville dans les jardins.

La disparition des frênes devrait être moins foudroyante que celle des ormes, mais elle semble inexorable, reconnaît-on à la Direction de la santé des forêts (DSF), au ministère de l’Agriculture. Même si, contrairement à ce qui s’est passé pour les ormes, un petit nombre d’individus semblent résister à la maladie (entre 2 % et 5 %), ce ne sera pas suffisant pour maintenir les peuplements. L’Office national des forêts a d’ores et déjà recommandé de suspendre toute plantation de frênes en France. Il n’y a en effet aucun moyen de lutte contre le champignon.

Apparue pour la première fois en Pologne à la fin des années 1990, la  la chalarose avait d’abord été attribuée à la sécheresse. De ce simple fait, aucune mesure de quarantaine n’a été prise en Europe, ce qui a favorisé la diffusion de la maladie et maintenant il est trop tard. La chalarose sévit maintenant dans une vingtaine de pays d’Europe. Au Danemark, 90 % des frênes ont déjà disparu. Signalée pour la première fois en France en 2008 en Haute-Saône, la maladie a maintenant contaminé 29 départements du nord et de l’est du pays.

La progression du champignon est estimée à près de 150 km par an par la DSF.

Les frênes de Paris et de sa banlieue sont déjà touchés tandis qu’un foyer a été repéré cette année dans la Manche : il devrait s’agir d’un nouveau foyer dans une région jusqu’alors épargnée.

Pour les scientifiques, Chalara fraxinea est une espèce de champignon typiquement envahissante qui emprunte les chemins de la mondialisation. Mais ses spores voyagent aussi très bien avec le vent. Rien n’arrête le champignon, il s’attaque aux arbres isolés aussi bien qu’à ceux qui poussent au milieu d’autres essences…

Pour éviter la diffusion de la chalarose, les autorités britanniques ont interdit depuis peu toute importation de plants de frênes venus d’Europe continentale. 

Pour éviter toute diffusion du champignon pathogène, près de 100.000 frênes situés à proximité d’arbres atteints par la maladie ont été abattus et brûlés.

Les Anglais sont très attachés à la flore et à la faune sauvage et les associations de protection de la nature s’inquiètent déjà de l’impact de l’éventuelle disparition du frêne sur les autres espèces. Que vont en effet devenir les campanules, les primevères ou l’ail sauvage ?

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STOP AUX MÉGOTS DE CIGARETTES

La cigarette n’est pas seulement un désastre pour la santé de chacun, elle l’est aussi pour notre planète.

Si facilement jetés, les mégots de cigarettes libèrent pourtant près de 4000 produits chimiques différents, qui se diffusent dans la terre, sont transportés jusqu’à nos océans, provoquant alors une avancée de plus dans la destruction de notre environnement.

Chaque année se sont donc près de 5 millions de personnes qui décèdent suite au tabagisme, mais à chaque mégots jetés, c’est aussi la nature qui se détériore irrévocablement, menaçant bien plus que l’espèce humaine.

Quelques chiffres édifiants :

- On estime le nombre de mégots jetés à 30 milliards chaque année en France et quelques 4300 milliards de part le monde.

- Après avoir été jeté, sans avoir été éteint, un mégot de cigarette peut continuer à se consumer pendant près de 3 heures.

- La fumée de cigarette contient jusqu’à 4000 substances chimiques (dont au moins 250 sont nocives et plus de 50 sont cancérigènes) et chaque seconde qu’un mégot de cigarette passe à se consumer, libère dans l’environnement ses produits toxiques.

- Un mégot de cigarette jeté, dans un environnement terrestre (ville, campagne, plage, etc.) peut mettre jusqu’à 12 ans pour se désagréger.

- Dans les stations balnéaires ou autre lieux touristiques, l’incalculable nombre de mégots jetés dans les rues, ou dans le sable, est respectivement emporté par les chutes de pluie ou par les marées, jusqu’aux plages, ports, rivières, mers etc.

- Un mégot de cigarette nécessite 12 mois pour se désagréger dans de l’eau claire et jusqu’à 5 ans dans de l’eau de mer. Un mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau.

- Un mégot de cigarette pollue 1 mètre cube de neige. Une fois fondu, ce mètre cube de neige pollué rejoint les cours d’eau, rivières, mers et océans.

- Inconsciemment jetés d’un véhicule, dans une zone d’herbe sèche, les mégots de cigarette sont à l’origine d’importants feux de forêts et de maisons causant des dégâts considérables.

Piqué au vif, British American Tobacco, numéro deux mondial du tabac, affirme avoir alerté les pouvoirs publics depuis 2008 sur « la forte augmentation des rejets de mégots en extérieur »  et dit avoir œuvré pour que des « cendriers biodégradables puissent être distribués gratuitement par les buralistes qui le souhaitent ».

Au fait… depuis que vous avez commencé à lire cet article, disons il y a une minute de cela, ce sont plus de 8 millions de mégots qui ont fini par terre dans le monde.

 

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PETIT MANUEL À L’USAGE DE CEUX QUI VIVENT RETIRER DU MONDE

La crise et son impact sur nos styles de vie est pour certains le moment clé pour envisager l’avenir différemment.

Ce petit manuel – terriblement grand de part la variété de son contenu – aborde toutes les facettes d’un nouvel art de vivre à la fois proche de la nature et « autosuffisant «  compile de très nombreuses réponses aux vraies questions pratiques que l’on peut se poser : trouver le lieu idéal pour s’installer, cultiver son potager, élever des animaux, recycler facilement ses déchets, confectionner des produits maison, installer une éolienne, prélever le miel des ruches, etc, etc.

Le dernier chapitre du manuel évoque le travail à la campagne : les métiers saisonniers, les métiers artisanaux, le tourisme rural, les nouveaux métiers à distance…

Une illustration riche (dessins et photos faites spécialement pour l’ouvrage) rend encore plus agréable la lecture.

 

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LES VOLCANS D’AUVERGNE AU PATRIMOINE DE L’UNESCO

Le paysage est à couper le souffle…

La lumière dorée de l’automne voile à perte de vue un chapelet de volcans. A 1 400 mètres d’altitude, le regard embrasse la chaîne des Puys, au coeur de l’Auvergne. Quatre-vingts dômes en sommeil – mais potentiellement actifs –, dont les sommets s’égrènent sur 32 kilomètres : à l’Est de la faille de Limagne, une dépression de 300 mètres dans laquelle s’épanouit la ville de Clermont-Ferrand.

« La chaîne des Puys et faille de Limagne » est un paysage géologique unique qui s’est porté candidat, lundi 15 octobre, à l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de « bien naturel à valeur universelle exceptionnelle ».

Aujourd’hui, 962 biens sont inscrits sur la liste de l’Unesco. Seuls 20 % d’entre eux le sont au titre de « bien naturel », la grande majorité ayant été sélectionnéé dans la catégorie des sites culturels. Les candidats-paysages sont donc l’objet de toutes les attentions de la part de l’UNESCO.

Des 38 sites français déjà inscrits au Patrimoine mondial, seulement trois sont dits « naturels » : le golfe de Porto en Corse, les lagons de Nouvelle-Calédonie et les pitons et les cirques de la Réunion. Aucun site de l’Hexagone n’y figure : le mont Perdu (Pyrénées) y est inscrit comme « bien mixte » transfrontalier, car partagé par la France et l’Espagne.

Quels sont les atouts de la chaîne des Puys ? Une préservation et une gestion durable du territoire mises en place depuis 30 ans, à l’initiative du conseil général du Puy-de-Dôme et du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, créé en 1977. Cette protection a été renforcée en 2000 par son classement au titre de la loi de 1930 des monuments et des sites, et en 2008 par l’obtention du label « Grand site de France » du Puy de Dôme. S’ajoute au dispositif Vulcania, complexe pédagogique et ludique d’information sur la planète Terre et les volcans, qui fête ses dix ans.

Depuis cet été, un train rapide grimpe jusqu’au sommet du puy de Dôme. Une version moderne de l’antique tortillard qui ne fonctionnait plus depuis des lustres . Désormais, la route d’accès est fermée et l’on redescend par les sentiers balisés à la rencontre des bergers à l’estivage. Les volcans étaient masqués par les hêtres et noisetiers prolifiques. Mais, en broutant, brebis et moutons dégagent les cratères et les courbes des volcans…

Le 21 janvier 2013, la France désignera ses deux candidats, comme le stipule le règlement onusien – sont aussi en course la grotte Chauvet (Dordogne) et les paysages culturels de Champagne et de Bourgogne. Le palmarès de l’Unesco est attendu pour l’été 2014.

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LES ALGUES À TOUT FAIRE !

Les propriétés antioxydantes et antibactériennes de certaines algues sont actuellement mises à profit pour la création d’emballages permettant de mieux conserver les contenus.

Alors que des chercheurs du Centre de biotechnologie de l’Université de Concepción (Chili) était à la recherche de nouveaux matériaux capables de réduire les pertes alimentaires pendant le transport, les facultés bioactives des algues ont révélé des vertus surprenantes.

Jusqu’à présent, le papier d’algues a surtout été utilisé au Chili à des fins décoratives, mais les chercheurs estiment que la richesse de sa composition chimique permet d’élaborer un papier diminuant l’action des microbes et de l’oxydation. Et selon ces mêmes chercheurs, près de 5 % de la production de fruits destinés à l’exportation a été perdue au cours de la saison 2010/2011, uniquement à cause de la décomposition.

L’utilisation de fibres de papiers recyclés dans la conception des emballages pourrait donner un nouveau souffle au recyclage. De même, la similitude entre la pulpe de papier et les fibres d’algues peut contribuer à limiter la déforestation.

Le matériau issu de cette association est plus résistant que le papier traditionnel et possède des propriétés chimiques différentes.

Il existe environ 550 espèces d’algues marines le long du littoral chilien, dont les chercheurs ignorent encore presque tout. 

Le Centre de biotechnologie de l’université de Concepción travaille également avec des macro et micro-algues, pour produire des biocarburants, des biomatériaux (plastique et papier), des aliments, ou encore des filtres organiques.

En France, la société Algopack, basée à Quimper, « surfe » sur la problématique des algues vertes bretonnes et a mis au point un process permettant de fabriquer des plastiques à partir de ces algues récoltées à même la plage, et donc peu coûteuses, et surtout complètement naturelles.

Les algues viennent donc là encore élargir la grande famille des matières premières 100% naturelles à partir desquelles il est possible de produire du plastique; famille qui compte entre autres la pomme de terre, l’eucalyptus, le blé, le tabac, les herbes folles, la carotte ou encore le bambou.

De son côté le papetier italien Favini a annoncé avoir acheté des dizaines de tonnes d’algues vertes provenant des côtes bretonnes pour contribuer à la fabrication de ce papier, dénommé Shiro Alga Carta, dans son usine de Vénétie (Italie).

Vénérable maison, née en 1736, a lancé en 1992 ce papier, suite à une demande de la ville de Venise qui, à l’époque, cherchait des solutions pour valoriser les algues vertes proliférant dans la lagune ouvrant l’accès à la cité des Doges. Favini a alors développé un concept industriel permettant de transformer n’importe quels déchets issus de l’exploitation agricole, agroalimentaire ou industrielle en fibres intégrées dans la fabrication de papiers, en complément de fibres de bois. Certifié FSC, le papier Alga Carta contient ainsi entre 30 et 80% d’algues fraîches en substitution des fibres de bois…

 

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LES ABEILLES ET LE MIEL BLEU…

Le mystère du miel bleu de Ribeauvillé, dans le Haut-Rhin, est résolu.

Les petites abeilles n’allaient pas butiner au pays des Schtroumpfs mais dans une usine qui utilise des déchets d’une confiserie industrielle : celle de l’entreprise Mars qui fabrique des M&M’s de toutes les couleurs, rapportent Les Dernières Nouvelles d’Alsace sur son site Internet.

La mésaventure remonte au mois de juillet. Une dizaine d’apiculteurs s’aperçoit que le miel de leurs abeilles a une couleur inhabituelle. Après enquête, ils se dirigent vers l’usine de méthanisation toute proche, qui utilise des déchets issus d’industries agroalimentaires. Pour le gérant de l’usine, des produits « plus ou moins sucrés ont attiré les abeilles affamées ».

Le goût du miel n’a pas été modifié mais les pots sont invendables. L’usine assure avoir remédié au problème.

Les apiculteurs espèrent désormais que le miel retrouvera une couleur normale.

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LE BRÉSIL REPLANTE 34 MILLIONS D’ARBRES

A défaut d’amener la présidente du Brésil Dilma Rousseff à renoncer au projet de barrage de Belo Monte, la conférence Rio+20 en juin dernier, la Coupe du Monde de football (en 2014) et les prochains Jeux Olympiques d’été (qui auront lieu à Rio de Janeiro en 2016) « obligent » tout de même le Brésil à renforcer sa politique environnementale.

A l’échelle fédérale, un plan d’action signé par le gouvernement de l’État de Rio de Janeiro devrait par ailleurs contribuer à endiguer la déforestation de la forêt atlantique – laquelle s’étendait originellement sur toute la longueur du littoral – et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre durant la grand-messe du sport.

Les zones qui recevront les boutures ont en effet d’ores et déjà été définies et toute entreprise qui sera révélée coupable de déboisement devra replanter. Afin d’accompagner la démarche, un site Internet sera par ailleurs mis en ligne le mois prochain pour que chacun puisse suivre le processus.

Cette initiative sert également la société dans son ensemble puisque les 15 pépinières qui seront créées dans le nord-ouest de l’État et le programme de plantation d’hévéas et d’extraction de latex qui les accompagnera généreront près de 5 000 emplois.

Les 200 000 euros investis dans cette campagne d’ici fin 2015 devraient enfin faciliter la sauvegarde de la biodiversité en recréant un écosystème viable. Il ne reste plus qu’à connaître la réaction des entreprises concernées…

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OGM : UNE ETUDE CHOC QUI FAIT PEUR !

Des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM du géant américain Monsanto : une étude-choc de chercheurs français relance le débat sur les organismes génétiquement modifiés, au moment où la France se bat contre leur culture en Europe.

« Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement et plus complètement que par les gouvernements et les industriels. Or les résultats sont alarmants », résume Gilles-Éric Séralini, professeur à l’université de Caen, pilote de l’étude.

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs mails, se sont interdit toute conversation téléphonique et ont même camouflé leur étude par une autre tant ils craignaient que les multinationales de la semence s’en mêlent.

Le récit de l’opération démontre également la difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total. Les universitaires de Caen ont suivi pendant deux ans un groupe de rats témoins, ainsi que deux cents rats qu’ils ont répartis en trois grands groupes : le premier a été nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.

Le maïs était introduit au sein d’un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire américain. « Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. Le première femelle huit mois avant. Au 17e mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11 % de maïs (OGM) morts », détaille le professeur, qui a déjà signé plusieurs études sur le sujet, mais sur la base de données sur 90 jours fournies par les industriels.

Si les chercheurs ont travaillé en même temps sur le maïs OGM NK603 et sur le Roundup, deux produits commercialisés par Monsanto, c’est que les OGM agricoles sont modifiés pour tolérer ou produire des pesticides : 100 % des OGM cultivés à grande échelle en 2011 sont des plantes à pesticides, dit Gilles-Éric Séralini.

« Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits », ajoute le chercheur, qui fait ou a fait partie de commissions officielles sur les OGM dans 30 pays. Les universitaires ont observé par exemple une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles traitées et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes. « À la dose la plus faible de Roundup (…), on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires », souligne le professeur.

« Le crime, c’est que ça n’ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n’aient pas exigé des tests plus longs alors qu’on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde », a commenté Gilles-Éric Séralini. Selon lui, le NK603 n’avait jusqu’alors été testé que sur une période de trois mois, et c’est la première fois que le Roundup est testé sur le long terme avec ses adjuvants.

Le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a plaidé pour des procédures d’homologation des OGM au sein de l’UE « beaucoup plus strictes ». Figure emblématique de la lutte contre les OGM en France, l’eurodéputé vert José Bové a demandé à Bruxelles de « suspendre immédiatement les autorisations de mise en culture » accordées à deux OGM en Europe.

L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a affirmé en revanche que les « nombreuses études qui ont évalué les effets à long terme des OGM (…) n’ont jamais révélé d’effets toxiques ». Son président, Marc Fellous, avait été condamné en 2011 à Paris pour avoir diffamé Gilles-Éric Séralini, qui a depuis porté plainte pour faux et usage de faux contre lui.

L’étude a coûté plus de 3 millions d’euros, financés notamment par deux fondation : la Fondation Ceres et la Fondation suisse Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme. Selon le Nouvel Observateur, les groupes Auchan et Carrefour se sont également réunis pour l’occasion en association. Depuis l’affaire de la vache folle, la grande distribution serait frileuse d’un nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.

Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), « indépendant des compagnies de biotechnologies » et dont Gilles-Éric Séralini préside le conseil scientifique.

En France, les OGM sont relativement peu présents dans les champs, mais omniprésents dans nos assiettes. On peut les retrouver directement dans certains produits, mais aussi indirectement dans de nombreux produits issus de l’élevage des animaux. Dans nos aliments quotidiens, les OGM se retrouvent sous la forme d’ingrédients et/ou d’additifs issus de plantes transgéniques, principalement soja, maïs ou colza. La réglementation impose que l’étiquetage signale ces produits lorsqu’il contiennent plus de 0,9% d’OGM.

La fondation Greenpeace a dressé une liste complète des aliments et des distributeurs chez qui l’on trouve le plus d’OGM.

Sans surprise, les produits biologiques sont garantis sans OGM, tandis que les produits premier prix à l’instar de « Marque Repère » et « Eco + » (E. Leclerc), « Bien Vu » (Système U), « Pouce » (Auchan) ou encore « Winny » (Cora), en sont les plus chargés.

Au niveau des aliments, tous les types sont touchés. On retrouve énormément d’OGM dans les produits laitiers comme dans le beurre, les fromages industriels, les yahourts/crèmes dessert et les glaces, où seules les biologiques en sont exemptes. Ils sont aussi très concentrés dans la viande et la charcuterie. Nettement moins dans le poisson. Les produits à base de céréales comme le pain, les céréales pour le petit déjeuner, ou les biscuits sont également concernés. Les aliments pour animaux de compagnie ne sont pas non plus épargnés.

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