COULÉE MORTELLE SOUS LA BANQUISE

Certes on se plaint actuellement d’un été un peu pluvieux au Nord de la Loire, mais c’est actuellement l’hiver au Pôle Sud (-60,4°C hier à midi… oui, oui, vous avez bien lu !) et l’océan commence à geler pour former la banquise sur le continent Antarctique…

Autour des pôles, en hiver, des tubes de glace se forment et descendent jusqu’au fond de l’océan. A l’intérieur, une coulée mortelle fige toute forme de vie sur son passage.

La Banquise est formée d’eau douce, car lors de leur croissance, les microscopiques cristaux de glace expulsent le sel et les autres minéraux dissous. Les flaques se chargent alors en sel et se transforme en « saumure »  (de l’eau très salée). Le plus souvent, cette saumure coule au fond de l’océan où elle se dilue. Toutefois, il arrive parfois que la surface glacée forme une sorte de réservoir où s’accumule la fameuse « saumure », trop chargée en sel pour pouvoir geler…

La banquise n’étant pas tout à fait rigide, une vague peut fracturer le réservoir, laissant couler la saumure – particulièrement dense – qui va s’échapper vers le fond. En l’absence de courant, ce flux d’eau salée ne se mélange pas et ressemble plutôt à une sorte de sirop que l’on verse dans un verre d’eau. L’eau, encore liquide sous la banquise, et très peu salée, gèle presque instantanément au contact du courant de saumure hyper froid qui la traverse.

Il se forme alors une sorte de cylindre aux parois glacées dans lequel la saumure continue de s’écouler. Petit à petit, cette cheminée progresse vers le fond de l’océan qui ne doit pas être trop profond : quelques mètres au maximum, sinon la stalactite risque de se briser. Lorsqu’elle atteint le fond, la saumure continue de couler en suivant la pente du sol et…en gelant littéralement tout sur son passage.

Ce phénomène très spectaculaire et plutôt méconnu est appelé « brinicle » en anglais : un mot composé de « brine » (saumure) et icicle (stalactite). Il a été filmé en 2001 par la BBC et visible ci-dessous.

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OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA BIODIVERSITÉ

En France, l’écologie ne devrait plus être une question accessoire à laquelle on s’intéresse par intermittence.

Nous vous le rappelions dans un récent article : au delà de l’acception politique même du mot, l’écologie est avant tout une science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants. Cette écologie est vitale non seulement pour la protection de la Nature mais aussi pour le développement de l’Homme au sein de celle-ci.

C’est ainsi que le premier baromètre national de l’état de la biodiversité développé par le Ministère de l’Écologie et désormais disponible sur internet sous la dénomination « Observatoire national de la biodiversité »,  poursuit un double objectif :

- Répondre au besoin de connaissance sur la faune, la flore, les paysages, les habitats naturels ou semi-naturels .
- Apporter un éclairage objectif sur l’évolution des relations entre notre société et la biodiversité, notamment au travers des mesures de préservation.

Surface d’aires marines protégées, nombre d’espèces menacées, dépense nationale pour la biodiversité, évolution de la pollution des cours d’eau… désormais, d’un simple clic, vous pouvez accéder à près de 50 indicateurs précis sur l’état de la biodiversité.

Le site propose ainsi une entrée par grandes questions thématiques : comment la biodiversité évolue-t-elle en France ? Comment notre gestion du territoire influe-t-elle sur la biodiversité ? etc.

On y apprend que :
- 18 % d’espèces métropolitaines et 22 % d’espèces ultramarines éteintes ou menacées dans les listes rouges au 1er Janvier 2012;
- 1,27 % de la superficie terrestre du territoire métropolitain classée en aires protégées avec protection forte au 1er janvier 2011 et 29,58 % en Outre-Mer;
- 29 % des français placent la disparition de certaines espèces animales ou végétales parmi les deux problèmes liés à la dégradation de l’environnement les plus préoccupants en 2011 ;
- Dépense nationale pour la biodiversité : environ 1 700 millions d’euros en 2009;
- 43,7 % des eaux de surfaces sont considérées en 2010 comme étant en bon ou en très bon état.

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DES PLANTES POUR LUTTER CONTRE LA POLLUTION

Les plantes pourraient aider à la réduction de la pollution atmosphérique urbaine bien plus qu’on ne le pense…

Il est avéré depuis longtemps que les plantes servent à filtrer l’air et à réduire la pollution de nos maisons et de nos villes. Un récent rapport de la NASA enfonce le clou en révélant que nos amis les végétaux pourraient faire bien mieux leur travail de « filtres verts » que ce que nous pensions.

Le constat est bluffant dans la mesure où les plantes pourraient diminuer huit fois plus que ce que nous pensions les polluants « urbains » comme le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines, qui sont à l’origine de nombreuses maladies, notamment cardiovasculaires et pulmonaires. L’étude a conclu que le placement judicieux de zones vertes, comprenant de l’herbe, du lierre grimpant et d’autres plantes dans les « canyons urbains » (NDLR : des ruelles où l’air ne circule que peu, voire pas du tout) pouvait nettement réduire la pollution atmosphérique dans les rues.

On a longtemps attribué à certaines plantes des vertus d’assainissement de l’air pour nos intérieurs. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a toutefois réalisé des tests qui ont révélé le contraire en 2011. Il est en effet apparu que le pothos (Scindapsus aureus), le dragonnier (Dracaena marginata) et la plante d’araignée (Chlorophytum comosum) voyaient leurs capacités filtrantes chuter une fois dans une pièce close.

Les projets d’installations de plantes en milieu très pollués se sont néanmoins multipliés ces dernières années. Un exemple parmi d’autres, celui de l’aéroport d’Orly – que je connais bien ! – avec des zones de marais filtrants qui ont été implantées à l’aéroport d’Orly…

Si tant est qu’il en fallait une nouvelle, l’étude de la NASA est une autre excellente raison de prendre soin des plantes qui nous entourent. Et de s’appuyer davantage sur leurs facultés…

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LE MONDE IGNORÉ DES INDIENS PIRAHAS

Malgré son extrême pauvreté, le peuple Pirahãs fait preuve d’une joie de vivre étonnante. Son secret ? Une langue qui ne se conjugue qu’au présent…

A 26 ans l’anthropologue américain Dan Everett a décidé de partir en tant que missionnaire dans une petite tribu d’Indiens perdue quelque part en Amazonie, avec l’idée de la convertir au christianisme. Contre toute attente, Dan Everett est si séduit  par la philosophie de vie des Pirahãs qu’il abandonne sa foi et sa mission pour se consacrer à l’étude cette société.

« Je n’avais jamais vu de gens confrontés à tant de difficultés, et vivant avec une telle grâce, dans un tel état de bonheur » explique-t-il  dans le « Monde Ignoré des Indiens Pirahãs », un livre où il raconte son aventure.

Installés le long du fleuve Maici, au coeur de l’Amazonie, les 400 derniers Pirahãs vivent complètement isolés, à 400 km de Porto Velho (Brésil) et à 4 jours de bateau de la ville la plus proche. Ils vivent exclusivement de la pêche, la chasse, la cueillette des fruits et des noix. Mentionné depuis 1784, le peuple Pirahãs est l’une des rares ethnies au Monde à avoir résisté à la colonisation, puis à l’attrait de la modernité.

Refusant de travailler pour des personnes extérieures à la tribu et peu motivés par l’acquisition de biens matériels, les Pirahãs ont préservé leur culture et leurs valeurs, en dépit de contacts réguliers avec des missionnaires, des marchands, voire des trafiquants.

En vivant avec eux, Dan Everett est frappé par leur mode de vie très libre : « ils ne travaillent pas plus que ne l’exigent leurs besoins immédiats, et passent le reste de leur temps à s’amuser, à discuter et profiter de leurs journées » explique-t-il. La tribu est également une société de partage où la nourriture est par exemple distribuée à l’ensemble des membres et les personnes âgées ou handicapées sont prises en charge par les autres.. Lorsqu’un père s’en va ou meurt, les enfants sont élevés par un autre.

« Tout le monde prend soin des autres. Si la nourriture venait à ne pas être partagée, ce serait une source de tensions,mais ce problème serait abordé sans agressivité » , souligne Dan Everett.

La connaissance intime qu’ils ont de leur environnement explique aussi que les Pirahãs ne manifestent aucune crainte à l’égard des animaux.

Pour trouver la clé de ce mode de vie pacifique, Dan Everett s’est intéressé à leur langue. Car de cet extraordinaire environnement amazonien est né un langage fait de chants, de sifflements et de murmures. Cette langue, jamais écrite, et dont on ignore l’origine, est unique au Monde. Elle ne connaît que le temps présent : il n’existe ni temps passé, ni futur. Le mot « demain » est par exemple absent de leur langage tout en étant remplacé par l’expression « pas maintenant ». Autre caractéristique : les nombres n’existent pas et seules les quantités sont évaluées. Les Pirahãs disent « donne-moi beaucoup ou peu de poisson ». De la même façon, les mères ne savent pas combien exactement elles ont d’enfants tout en sachant parfaitement les reconnaître et les nommer.

Selon Dan Everett, l’immédiateté de l’existence vécue des Pirahãs n’exige d’eux aucune projection dans le passé ni dans le futur, qui les met à l’abri de toute frustration et tout regret, tout en faisant d’eux « le peuple le plus heureux au monde »

Le livre « Monde Ignoré des Indiens Pirahãs » est un incroyable livre qui fait réfléchir tant sur nos modes de vie que sur les relations humaines…

 

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SANCTIONNER L’ABSENCE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

L’ONU et la CITES ( Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) pourraient sanctionner sept Etats jugés trop passifs en matière de protection de l’environnement en rendant illégal le commerce de dizaines de milliers d’espèces sauvages.

Les Comores, la Guinée-Bissau, le Paraguay, le Népal, le Rwanda, les Îles Salomon et la Syrie se sont en tout cas vus reprocher des réglementations insuffisamment sévères et encadrées quant à la vente illégale d’animaux sauvages ou de ne pas faire de rapports stricts et réguliers sur ce commerce.

La mesure de rétorsion a d’ores et déjà été approuvée par consensus par les délégués de l’ONU et entrerait en vigueur à partir du 1er octobre prochain. Si elle venait à être confirmée, les pays précités ne pourraient plus vendre légalement les 35 000 espèces réglementées par la CITES.

Il a été reproché à la Guinée-Bissau, au Paraguay, au Rwanda et aux Comores de ne pas avoir de législation nationale pour réglementer efficacement le commerce légal d’animaux sauvages. Les trois autres Etats devraient également être suspendus par la communauté internationale pour la non-remise de rapports réguliers sur leurs actions de réglementation du commerce.

Directement visés par la loi, le braconnage et la vente illégale de « pièces » d’animaux allant de la fourrure à l’ivoire en passant par… les mains de gorilles, qui portent bonheur selon certaines croyances, sont il est vrai devenus une grande menace pour la biodiversité. Selon la CITES, le commerce mondial d’animaux sauvages, qui porte préjudice à de nombreux écosystèmes, génèrerait en outre de 285 millions à 420 millions d’euros chaque année.

Légiférer sur la contrebande et le braconnage au niveau international serait donc une très bonne nouvelle. Voire une impérieuse nécessité pour contrecarrer les plans des contrebandiers, qui à ce rythme auront raison de pléthore d’espèces menacées.

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L’EAU DE PLUIE : UNE RESSOURCE INÉPUISABLE !

C’était l’un des tous premiers articles du blog du Relais du Vert Bois : la récupération d’eau de pluie que nous réalisons tant notre maison principale qu’au gîte.

Au-delà de vous inviter à relire cet article, il est important de rappeler que l’eau de pluie est une ressource naturelle inépuisable. Dans nos contrées, une fois tombée sur les toitures, nous la rejetons de manière impropre vers les égouts, synonyme d’énorme gâchis… L’utilisation de l’eau de pluie est une pratique ancienne et de nombreuses citernes qui étaient autrefois destinées à l’arrosage ou à des usages domestiques sont encore visibles aujourd’hui dans nos maisons de campagne.

L’eau potable coûte de plus en plus cher (www.prixdeleau.fr) et le réseau d’eau potable en France, dans un état vétuste, ne répond pas toujours aux exigences des normes européennes : cela implique un programme de remise aux normes permanent dont le coût est principalement supporté par le consommateur.

L’eau de pluie a des caractéristiques bio-chimiques assez proches d’une eau potable et même bio-compatible sans aucun traitement. Néanmoins, il existe une relative contamination de l’eau de pluie au contact de gaz (oxydes d’azote, de soufre), de particules souvent riches en matériaux lourds et des différents aérosols relâchés par les activités humaines. L’eau de pluie se charge aussi de substances posées sur les toits (excréments d’oiseaux, feuilles, particules de poussière, etc.) ou dans la citerne d’eau dans lequel elle sera stockée.

Dès lors, l’eau de pluie n’est pas potable. Cependant, il est possible de purifier celle-ci. Mais sa consommation ne peut être recommandée que si la technique de filtration est absolument parfaite.

En tout premier lieu, il y a plusieurs possibilités de récupérer et utiliser l’eau de pluie :

De la façon la plus simple qui soit, on peut commencer par récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin et laver sa voiture. Il existe sur le marché plusieurs solutions pour effectuer ce genre de prestations tout en sachant que l’eau utilisée est brute de récupération et qu’elle doit être utilisée sur un réseau différent du réseau public. A moins d’utiliser un système de filtration et de traitement de l’eau qui vous permettra d’utiliser le réseau public existant.

La seconde idée est d’utiliser l’eau de pluie pour remplir et faire l’appoint d’eau de sa piscine. Avec l’abondance et la prolifération des piscines privées, nous appauvrissons les ressources d’eau potable. L’eau de pluie est une bonne alternative, elle peut être filtrée et traitée pour répondre à vos exigences.

On peut également valoriser l’eau de pluie dans l’ensemble l’habitat, comme nous l’avons fait dans notre maison principale. Il suffit d’avoir une maison individuelle, un peu de terrain pour y adjoindre une cuve de récupération, une pompe associée un excellent niveau de filtration pour distribuer l’eau de pluie dans toute la maison.

Le stockage de l’eau de pluie dans une cuve en béton permet d’adoucir l’eau de pluie. Les substances acides de l’eau de pluie réagissent avec les composants de base du béton de la citerne et mettent les sels minéraux en solution. Grâce à cette opération, l’acidité disparaît. L’eau devient neutre et faiblement minéralisée. (La minéralisation moyenne est de l’ordre de 80 milligrammes/litre) et la qualité physico-chimique de l’eau de pluie stockée dans une citerne en béton est alors proche de l’idéal.

Après pompage, il est très important de prévoir une filtration sédimentaire inférieure à 5 microns. Suivant l’utilisation de l’eau, on y ajoute un filtre charbon actif pour stopper les micro polluants. Pour sa qualité bactériologique, on peut prévoir un traitement UV. A partir de l’eau contenue dans une citerne à eau de pluie, on finit alors par obtenir de l’eau parfaitement potable, bien que la réglementation française actuelle n’en permette pas un tel usage.

Certains chiffres parlent d’eux-mêmes : une douche d’une durée moyenne de 5 minutes, utilise 50 à 60 litres d’eau, tandis qu’un bain consomme 100 à 110 litres. 2,5 % de consommation totale en eau soit 3 à 6 litres servent à boire et cuisiner. Les toilettes à elles seules envoient directement dans les égouts un tiers de l’eau potable. L’essentiel des besoins d’un foyer (dans un pays riche, et où il pleut suffisamment) pourrait donc être satisfait par la récupération d’eau de pluie !

Par sa douceur, l’eau de pluie protège vos appareils ménagers : plus d’agressivité par le calcaire, plus d’utilisation de sel pour le lave vaisselle, plus de produit anti-calcaire, les cumulus sont protégés, et au bout du compte l’au de pluie entraîne moins de consommation électrique pour chauffer l’eau à température !

L’utilisation de l’eau de pluie a par ailleurs de nombreux avantages écologiques :
- Diminution des prélèvements des eaux souterraines et de surface dans la mesure où la revalorisation de l’eau de pluie est largement pratiquée,
- Allègement du réseau de distribution (théoriquement 40 à 50 % des besoins en eau des ménages pourraient être couverts par l’eau de pluie),
- Réduction des rejets d’eau pluviale dans le réseau urbain, lorsque l’eau récupérée est infiltrée dans la parcelle (cette réduction de rejet contribue à limiter les risques d’inondation lors de fortes précipitations),
- Baisse d’utilisation de savon et de produits d’entretien pour le lavage des surfaces ou des véhicules. Il en est de même pour l’anti-tartre utilisé pour les WC.
- Alternative aux restrictions de consommation d’eau lors des périodes estivales. L’utilisation de l’eau de pluie préalablement récupérée pour les besoins extérieurs de la maison évite la consommation d’eau potable.

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LA RÉCOLTE DU BLÉ AUTOUR DU RELAIS DU VERT BOIS

Alors que j’observais hier le ballet des moissonneuses batteuses à proximité du Relais du Vert Bois, je me disais que le chemin parcouru par les agriculteurs avait été fulgurant depuis l’époque où chevaux, boeufs et mulets servaient à la traction agricole !

L’apparition du matériel agricole lourd découle d’une série de progrès techniques. Ceux-ci ont été permis par le charbon et la machine à vapeur, puis grâce au pétrole et au moteur à explosion et à l’apparition de machines solides et rustiques, développées à l’occasion de la Première Guerre mondiale.

Je lisais il y a peu que l’apparition des grandes moissonneuses-batteuses a été l’une des causes de profondes modifications du paysage agricole et rural, qui se sont notamment faites en Europe au travers des remembrements et dans les pays totalitaires via les regroupements de terres agricoles. Les moissonneuses larges et hautes ne pouvant emprunter les anciens petits chemins, tournant et manœuvrant mal, et nécessitant un sol stabilisé, leur usage n’était pas compatible avec le maintien des réseaux bocagers et de chemins, talus et mares qui les accompagnaient. Leur poids contribue par ailleurs au tassement des sols.

Un des problèmes posé par les moissonneuse modernes qui avancent beaucoup plus vite, et travaillent sur une largeur de coupe très supérieure à ce qu’elle était lors des moissons faites à la main ou avec la traction animale est qu’elles tuent de nombreux animaux cachés dans la cultures.

En effet, la pratique de couvaison de certains oiseaux, au sol dans les champs, compromet nombre de nichées. Pour les espèces les plus sensibles, comme le busard cendré, un rapace migrateur qui passe l’hiver dans la savane africaine, l’évolution des milieux et des usages de l’environnement peut s’avérer catastrophique.

Le busard cendré, qui historiquement faisait son nid au sol dans les marais, a vu l’assèchement des zones humides le conduire à modifier ses habitudes de nidification. Aussi, depuis quelques années, on voit de plus en plus de busards cendrés s’installer dans les champs de céréales, avec le risque de voir leur couvée être détruite lors du passage de la moissonneuse batteuse.  En France, des centaines de bénévoles se mobilisent tous les ans (cliquez ici pour pour mieux connaître les actions de la LPO) ,  pour sauver ces oiseaux d’une mort certaine, et pour empêcher la disparition de cette espèce menacée.

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LA POLLUTION SONORE MENACE LES OISEAUX

Depuis déjà plusieurs décennies, le bruit est devenu l’une des préoccupations principales dans les milieux urbains.

Une série de seuils de niveau sonore doivent être respectés en fonction de la nature du bruit et du type de bâtiment concerné afin de préserver les habitants de la pollution sonore. Malheureusement, les différentes réglementations sur le bruit ne protègent que les êtres humains. Or, la ville représente la plupart du temps un milieu hostile pour la faune sauvage, même si cette réalité n’empêche pas la biodiversité de se développer en milieu urbain.

Il reste que pour un nombre croissant d’espèces d’oiseaux, le bruit en ville perturbe la communication acoustique.

Les différentes formes connues de l’adaptation des oiseaux au bruit urbain sont globalement connues et, selon l’espèce et l’importance des nuisances, le chant devient plus aigu, plus court, plus souvent répété, sa structure est modifiée et son intensité augmente.

Les phases de chant sont également perturbées et décalées dans la journée.

En milieu urbain, la plupart des espèces doivent être en mesure de moduler leur chant. Malheureusement, toutes ne peuvent pas se prévaloir d’une telle capacité d’adaptation, aussi le bruit en ville constitue-t-il un facteur de réduction de la biodiversité qu’il faut impérativement prendre en compte.

Une étude réalisée par l’Université de Sheffield (Grande-Bretagne) met en particulier en avant le déclin des populations de moineaux dû aux perturbations sonores. Les adultes ne peuvent en effet pas entendre les appels de leurs petits, qui sont recouverts par le bruit urbain. Plus vulnérables, ceux-ci ont davantage de risques de se faire attaquer ou de mourir de faim.

Une autre expertise plus ancienne, menée en 2000 et qui concernait des populations de moineaux sur l’île de Lundy, toujours en Grande-Bretagne, avait déjà permis de comparer les comportements des oiseaux vivant à côté des générateurs de l’île et ceux ét ablis dans des zones plus calmes. Les scientifiques avaient constaté que ces derniers sont davantage nourris que ceux vivant dans un environnement plus bruyant.

La RSPB (Royal Society for the Protection of Birds, l’équivalent de notre LPO – Ligue de Protection des Oiseaux) a inscrit l’an passé le moineau sur la liste des espèces menacées. Comme nous l’avions déjà écrit dans Naturablog en Novembre 2011 (voir l’article ici), leur population a en effet baissé de près de 70% % dans les quarante dernières années…

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MIDWAY, L’HISTOIRE D’UN ATOLL AU MILIEU D’UNE GIGANTESQUE DÉCHARGE

Les îles Midway (en hawaïen Pihemanu, aussi appelé atoll Midway) sont un atoll d’une superficie de 6,2 km2, situé dans l’océan Pacifique nord. Il est à environ un tiers de la distance séparant Honolulu de Tokyo.

L’archipel, ainsi que les eaux environnantes, fait partie du refuge faunique national de l’Atoll-Midway, une des composantes du site du patrimoine mondial et monument national marin de Papahānaumokuākea.

Cet atoll est fréquenté par des albatros (une espèce menacée et protégée), qui viennent aussi y nicher. Bien que ce sanctuaire du monde marin soit l’un des plus éloignés des terres (à plus de 3700 km du continent le plus proche), les albatros et leurs poussins y meurent par dizaines de milliers après avoir ingéré multitude d’objets en plastique (bouchons, morceaux de stylos, jouets pour enfants, débris de récipients) charriés par l’incroyable pollution de l’océan Pacifique devenu une gigantesque décharge.

Ces objets en plastique, apportés par les parents à leurs poussins comme s’il s’agissait de nourriture, ne peuvent être dissous par les sucs digestifs, ni sortir de leurs estomacs…

Le photographe  sensibilise l’opinion depuis des années sur cette insoutenable pollution.

De cette sinistre histoire a été tiré un magnifique film de Chris Jordan intitulé « Midway » dont je vous invite à découvrir un extrait ci-dessous :

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LES COULEURS DES FLEURS

Le monde végétal nous offre une merveilleuse diversité de couleurs. Les fleurs (mais aussi les feuilles et les fruits) nous paraissent colorées principalement parce qu’elles contiennent des molécules dénommées « pigments ».

Les pigments sont des substances organiques « colorantes » qui reflètent ou absorbent seulement certaines longueurs d’onde de lumière. C’est ce que nous percevons comme la couleur des fleurs. Ainsi, les pétales bleus possèdent les pigments qui reflètent la lumière bleue et absorbent les autres composantes du spectre. Ces « pigments » sont la chlorophylle, les flavonoïdes, les caroténoïdes et les bétalaïnes :

La chlorophylle est associée à toutes les dominances du vert comme dans les feuilles des arbres, les mousses, les algues, et lichens (rarement les pétales). Les pigments floraux les plus courants et les plus abondants sont les flavonoïdes, qui couvrent une grande gamme de couleur du rouge à l’ultraviolet en passant par le jaune et les caroténoïdes, orange et jaunes. Les bétalaïnes représentent une gamme de couleur variant du jaune foncé au violet intense

Pour la petite histoire, les fleurs blanches ne renferment pas de pigments mais des petites bulles d’air qui réfléchissent la totalité de la lumière…d’où la couleur blanche.

Les significations des différentes couleurs des fleurs ont évolué au cours du temps et ne sont pas les mêmes selon les cultures. De plus, non seulement les fleurs mais aussi leurs couleurs ont une signification :

Fleurs blanches : Symbole de la pureté et de la virginité, de la consolation, de l’innocence, de la naïveté et de la joie. Mais aussi du raffinement et de l’élégance. En effet, la pureté du blanc évoque la beauté et la perfection.

Fleurs jaunes : Symbole du luxe, de la gloire, du succès et de la prospérité. Egalement associé à l’infidélité et à la trahison. La couleur jaune évoque la lumière, le soleil et l’harmonie. Les fleurs de couleur jaune exprimeront le bonheur d’aimer et d’être aimé(e) ou plus simplement la joie de vivre.

Fleurs oranges : Symbole de la joie, de la gaieté, de la beauté, de la grandeur, de l’équilibre de l’esprit et des sens.

Fleurs roses : Symbole de la jeunesse, de la douceur et de l’affection. La couleur rose évoque la douceur et la tendresse. On enverra des fleurs roses pour exprimer son amitié, ou son amour tendre.

Fleurs rouges : Symbole de la passion, du courage, de l’ambition, de l’amour ardent et passionné mais également le symbole de la colère. La couleur rouge est une couleur qui exprime l’ardeur des sentiments. La fleur rouge sera utilisée pour une déclaration d’amour passionnée.

Fleurs bleues : Symbole de la pureté mais aussi de l’inaccessibilité.

Fleurs violettes : Symbole de la paix, de la douceur, de la générosité, de l’humilité. La couleur violet exprime la délicatesse et la profondeur des sentiments. On enverra des fleurs violettes pour rappeler à la personne aimée que l’on pense à elle, ou bien pour lui signifier son amour en toute discrétion.

Fleurs vertes : Symbole de l’espoir, de la joie, de l’optimisme.

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