La vie est apparue dans l’eau. Les êtres vivants sont très liés à cette matière minérale, qui constitue près de 70% de leur composition. Les plantes sont essentiellement constituées d’eau, leur teneur en eau variant de 80 à 95 % de leur poids total.
Pour avoir une idée des besoins en eau d’une plante, voici quelques chiffres :
- une plante herbacée absorbe son poids en eau tous les jours,
- un arbre de 50 ans, en forêt tempérée, absorbe 500 litres par jour.
La plus grande quantité d’eau absorbée provient du sol dont la nature du sol va influer directement sur l’absorption de l’eau par les racines. Le sol fournit à la plante l’eau et les éléments minéraux nécessaires à sa croissance et à son développement. L’eau puisée dans le sol, pénètre par les racines et transite dans les vaisseaux de la plante vers les feuilles. Cependant la plus grande partie de cette eau est transpirée par les feuilles, sous forme de vapeur d’eau au moyen de multiples petits orifices (les stomates). C’est la « transpiration ».
Dans le même temps, le sol, sous l’effet du rayonnement solaire et du vent laisse aussi échapper de l’eau vers l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau. Ce phénomène est appelé « évaporation ».
La transpiration de la plante et l’évaporation de l’eau du sol se déroulent en permanence simultanément. L’addition de ces deux phénomènes qui épuise progressivement la réserve d’eau du sol est dénommée « évapotranspiration ».
Comme la transpiration humaine, l’évapotranspiration permet de réguler la température des plantes. Mais surtout, elle suscite un nouvel apport d’eau de la part des racines, favorisant ainsi la circulation de la sève. Contrairement à l’Homme, l’évapotranspiration n’a pas ce rôle fondamental de nettoyage de l’organisme.
Lorsque la demande climatique au niveau des feuilles devient trop forte (forte chaleur et faible hygrométrie atmosphérique) la plante possède son propre système de régulation pour éviter de trop s’appauvrir en eau. Elle ferme plus ou moins ses stomates (les pores des feuilles). Mais pendant cette phase, elle réduit sa croissance.
Les signes d’alerte d’une plante dont l’alimentation en eau est perturbée sont constitués par le symptôme de flétrissement. Une plante qui fane en pleine chaleur n’est pas une plante qui manque d’eau mais une plante qui lutte normalement contre la déshydratation en réduisant sa transpiration. Une plante qui est flétrie au lever du jour est une plante qui manque d’eau et qui, sans apport d’eau, est en danger de mort rapide
Dans le cadre de la nouvelle réglementation promise par Monsieur Borloo aux chasseurs et piégeurs, et malheureusement maintenue par le gouvernement récemment en place, un nouveau projet d’arrêté fixant les conditions de destruction de certaines espèces considérées comme « nuisibles » va paraître.
Et sans grande surprise, le silence des amis écologistes du nouveau gouvernement est… assourdissant ! C’est vraiment dommage, tant l’écologie de proximité est prépondérante partout et pour tous, comme véritable marche-pied au bon sens commun. Il est important de rappeler qu’au delà de l’acception politique du mot, l’écologie est avant tout une science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants. Cette écologie est vitale non seulement pour la protection de la Nature mais aussi pour le développement de l’Homme au sein de celle-ci.
Concernant le fameux arrêté « Borloo », celui-ci est soumis à l’avis des citoyens jusqu’au 24 juillet 2012 avant sa publication officielle sur : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/nuisibles-g2
Cet arrêté permet une destruction injustifiée de nombreuses espèces autochtones : renard, fouine, martre, geai des chênes, pie bavarde, étourneau sansonnet, corneille noire et corbeau freux. Si les dégâts causés aux cultures et aux récoltes peuvent être invoqués dans certains cas, il faut savoir que ce sont bien les chasseurs qui sont à l’origine de ce classement dans la plupart des départements.Cette consultation publique est une nouvelle occasion d’affirmer notre position sur les destructions massives d’animaux qui découlent de cette législation.
Nous vous invitons expressément à vous mobiliser en écrivant au Député et au Sénateur de votre département en recopiant la Lettre-type -disponible ici en pièce jointe. ou en vous inspirant des arguments figurant ci-dessous. Voici les liens qui vous aideront à trouver les adresses de ces derniers:
- L’adresse du Député de sa circonscription :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/qui/circonscriptions/index.asp#026
- L’adresse du Sénateur de son département :
http://www.senat.fr/senateurs/sencir.html
- Au regard de la faune et de la flore, d’innombrables données scientifiques ont clairement établi l’utilité des prédateurs naturels dans leur environnement car ils sont des éléments essentiels à l’équilibre du milieu. Ces espèces participent également à la dissémination de la flore par propagation des graines dans leurs excréments ou par la façon de se nourrir.
- En termes de santé publique, les prédateurs naturels jouent un rôle de police sanitaire indiscutable en éliminant des animaux morts ou vecteurs de maladies pour l’Homme.
- S’agissant des activités agricoles, les prédateurs constituent une méthode de lutte alternative naturelle et gratuite contre les dégâts causés par les micromammifères. Cet avantage financier devrait être pris en compte.
- Le renard dans la totalité des départements : cette espèce autochtone « bénéficie » injustement du même traitement que les espèces dites envahissantes.
- Le renard peut être détruit par déterrage et enfumage, pratiques archaïques et barbares, cruelles et dérangeantes pour les espèces, parfois protégées, qui peuvent occuper le même terrier. Souffrances aussi inutiles qu’inacceptables, au nom d’une prétendue nécessaire régulation.
- Si les installations (ruchers ou poulaillers) sont correctement entretenues et convenablement protégées, les attaques subies restent marginales et représentent des dégâts faibles et économiquement acceptables.
- Ces prédateurs sont classés « nuisibles » pour favoriser le développement des populations d’espèces proies. Pourtant, les études menées dans ce domaine montrent que la limitation des prédateurs n’a aucun impact sur l’état des populations de leurs proies à long terme.
- Concernant la destruction des oiseaux, de la martre et du putois, ce nouveau texte impose la recherche de solutions alternatives seulement à la destruction par tir. Or, dans les directives Oiseaux et Habitats, la recherche dans un premier temps d’autres solutions s’applique à tous les modes de destruction, et notamment au piégeage. Avec ce nouveau texte, les efforts pour résoudre les problèmes autrement que par la destruction sont considérablement réduits.
- L’état réel des populations de martres est aujourd’hui inconnu. Fragilisée par des campagnes de piégeage permanentes, cette espèce devrait faire l’objet d’études sur l’état de ses populations avant son classement dans la catégorie « nuisibles ».
- Martre et Fouine sont classées dans un rayon de « 250 mètres d’un bâtiment ou d’un élevage particulier ou professionnel » : la nature de l’élevage et des bâtiments n’est pas précisée, et la superficie de piégeage reste très importante (plus de 19 hectares autour dechaque bâtiment !). Elle devrait être réduite pour prévenir plus efficacement les dommages et faciliter le contrôle de la légalité du piégeage.
- Toujours s’agissant de la martre, cette dernière est surtout classée dans les zones à tétras. Or, l’impact négatif de cette prédation sur l’état des populations de Tétras-lyre et Grand tétras n’est pas établi. De plus, ces espèces restent parallèlement et paradoxalement chassées, comme le dénoncent les associations de protection de la nature depuis de nombreuses années. La gestion de ces tétraonidés en mauvais état de conservation apparaît de plus en plus partiale et incohérente.
- Les martres, fouines et pies bavardes pourront être détruites sur les territoires où des actions de restauration de populations d’espèces sauvages sont prévues par le schéma départemental de gestion cynégétique. Or ces schémas, rédigés par les chasseurs pour les chasseurs, visent les seules espèces qui présentent un intérêt à leurs yeux. Cela revient donc à privilégier des espèces gibier issues d’élevage, inadaptées à la vie sauvage (et parfois exogènes), aux espèces prédatrices autochtones. La chasse est un loisir et ne devrait pas primer sur l’intérêt général.
- Concernant les espèces ayant un comportement territorial, comme le renard et les corvidés, leur destruction est inutile et contre-productive : les territoires laissés libres par un individu tué sont rapidement recolonisés par un nouvel individu et de nombreux individus éliminés entraînent une augmentation du taux de reproduction.
- Cet arrêté est adopté pour 3 ans, c’est-à-dire qu’il ne pourra pas être contesté durant toute cette période et que le classement de ces espèces ne sera pas réétudié avant 2015. Pourtant, de nombreuses décisions de justice ont déjà permis desouligner l’illégalité de ce classement. Parallèlement, le classement des espèces exogènes et des espèces causant le plus de dégâts (notamment le sanglier) est revu tous les ans, ce qui démontre toute l’incohérence de cette réforme.
N’hésitez pas à regarder l’annexe de l’arrêté et les espèces que le ministère prévoit de classer dans votre département. Merci par avance de considérer le 24 juillet comme une date limite pour faire valoir vos idées : c’est le but de toute démocratie !
En diminuant les distances interhumaines, mécaniquement, et en permettant sans arrêt une augmentation des échanges humains (un milliard de voyages en avion par an), la mondialisation entraîne une relative homogénéisation des écosystèmes.
La première grande vague de mondialisation a été la rencontre du Nouveau Monde et de l’Ancien Monde au XIe siècle après Christophe Colomb. Les animaux domestiques européens euro-asiatiques ont envahi l’Amérique puis l’Australie (chats, porcs, poules, chevaux, moutons, veaux, vaches) tandis que les légumes américains ont occupé le reste du monde (tomates, pommes de terre, maïs, poivrons, piments, topinambours, haricots, chocolats). Les plantes utilisées comme drogues ont aussi suivi cette mondialisation (tabac et cocaïne venant d’Amérique et opium venant d’Asie).
Alors que l’isolement permet une diversification des espèces, la mondialisation a permis à certaines espèces de devenir « épidémiques », c’est-à-dire de se répandre à la surface de notre planète. C’est le cas de l’espèce humaine qui a colonisé l’ensemble de la Terre.
D’où la grande crainte d’une mondialisation des virus : la diffusion épidémique d’un nouveau virus particulièrement adapté à l’homme, se répandant à la surface de la Terre à une rapidité folle du fait des voyages et des concentrations urbaines favorisant la transmission interhumaine.
En réalité, la diversité virale diminue rapidement, de façon comparable au déclin de la biodiversité des plantes et des animaux sur laquelle a insisté le récent sommet de Rio. Plusieurs travaux ont montré que la population virale de l’eau de mer autour des îles désertes était beaucoup plus riche et diverse que celle des îles habitées par l’homme. Il en est de même de tous les environnements. Les microbes et les virus, vivant en conditions extrêmes (froid intense, forte chaleur, grande profondeur), et donc épargnés par l’homme, affichent une bien plus grande diversité que les autres.
Autour de l’homme, si la biodiversité diminue, cela concerne aussi bien ce que nous voyons (les plantes et les animaux) que ce que nous ne voyons pas (les bactéries et les virus).
Au final, en limitant la biodiversité de son environnement, l’humanité diminue le risque de développement d’espèces nouvelles qui pourraient être dangereuses pour lui, mais empêche aussi l’apparition et la perpétuation de formes de vie – pas forcément utiles aujourd’hui, mais qui auraient pu l’être un jour. Nous ne le saurons pas car elles auront disparu si nous en avons un jour besoin pour survivre…
Comme le rappelait récemment Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), « la Nature est la base essentielle qui permet et entretient la vie sur notre planète ».
Nourriture, eau, médicaments, abri, air non pollué… tous ces produits et services indispensables à la vie, et beaucoup d’autres, proviennent de la nature. Lors de la conférence internationale sur la pauvreté et l’environnement, qui a eu lieu à Paris les 27 et 28 juin 2012, il a été important de rappeler que nous dépendons tous pour notre survie des innombrables bienfaits de la nature, et c’est plus particulièrement encore le cas des populations pauvres.
Cependant, les organismes internationaux d’aide au développement et les gouvernements donateurs ont largement négligé le rôle de la nature, se tournant plutôt vers des programmes de « développement » à grande échelle, portant parfois atteinte à l’environnement, pour aider les pays à sortir de la pauvreté. Dans certains cas, les résultats sont tout autres.
Les protecteurs de la nature ont échoué à persuader les économistes et les praticiens du développement de l’importance à long terme de l’environnement pour le développement. Sollicités pour donner des preuves de l’apport concret de la nature au bien-être humain, ils ont trop souvent eu du mal à convaincre. Mais ceci est en train de changer.
Des études récentes de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), indiquent que les forêts, par exemple, apportent 130 milliards de dollars d’avantages directs et tangibles à 1,6 milliards de personnes parmi les plus pauvres au monde, soit plus que l’aide totale cumulée des pays donateurs !
En outre, une étude révolutionnaire, « L’économie des écosystèmes et de la biodiversité », montre que des écosystèmes naturels, comme les zones humides, les récifs coralliens et les forêts, représentent jusqu’à 89 % de ce que l’on appelle « le PIB des pauvres », à savoir les moyens d’existence des populations pauvres. Ainsi, au Burkina Faso, par exemple, un projet de l’UICN soutenu par le gouvernement français a mis en évidence que 80 % des revenus des ménages pauvres sont liés à la forêt protégée de Nazinga.
Un certain nombre de pays commencent à y prêter sérieusement attention. Ainsi, le Rwanda a lancé récemment une initiative destinée à inverser d’ici 2035, à l’échelle nationale, la tendance actuelle de la dégradation des sols, de l’eau, des terres et des ressources forestières. L’UICN a été étroitement associée à sa mise en place et l’organisation apportera son soutien au gouvernement du Rwanda afin de faire de l’environnement un moteur important du développement du pays.
D’ores et déjà, des pays « mégadivers », dont l’Inde, montrent la voie à suivre : ils adaptent leurs économies afin qu’elles soient plus respectueuses de l’environnement et prennent mieux en considération les services de la nature dans les comptes nationaux. Il ne suffit pas d’accroître nos investissements dans la nature : il faut aussi faire les bons investissements. L’aide au développement doit être aménagée afin d’éliminer les obstacles discriminatoires, établis de longue date, qui empêchent un partage équitable des avantages issus de la nature, d’assurer le respect des droits de ceux qui contribuent le plus à la conservation des actifs naturels et de les soutenir dans leur responsabilité de gérer durablement ces derniers.
Lorsque tout ceci se met en place, les avantages sont démultipliés, tant pour les populations humaines que pour la nature. Ainsi, une fois qu’elles ont été davantage impliquées et ont eu plus d’influence sur la gestion locale des pêches, 1 200 familles du Bangladesh ont obtenu que soit multipliée par dix l’indemnité payée par les autorités publiques au titre de la période d’interdiction de la pêche, ce qui a accru les revenus familiaux et amélioré en même temps la pérennité des ressources.
Il est également temps de nous reposer la question de savoir où investir. Les associations locales, les petites et moyennes entreprises, les aires conservées par des communautés locales et autochtones, sont plus proches du terrain, ont souvent des coûts de transaction moindres et un meilleur rendement des investissements.
Après l’indépendance de la Namibie, son gouvernement a cherché à assurer l’égalité des droits pour les populations locales en enregistrant officiellement les zones communautaires de conservation. A l’heure actuelle, 59 aires de conservation s’étendent sur près de 130 000 km2 de milieux naturels intacts riches en espèces sauvages; près de 800 personnes à plein temps et 250 saisonniers y sont employés.
Des espèces rares et menacées, comme le rhinocéros noir, sont déplacées des parcs nationaux vers ces sites, ce qui montre le degré de confiance des autorités à l’égard des capacités des communautés en matière de gestion des ressources naturelles. Des écologistes de différentes régions du monde, des steppes de Mongolie aux forêts du Ghana et aux grandes plaines du Nord des Etats-Unis, regardent vers la Namibie pour en tirer des enseignements applicables dans leurs pays. Eu égard à la crise financière actuelle, de nombreux gouvernements réexaminent de près leurs budgets et leurs priorités. Cependant, la crise représente aussi une occasion de repenser l’aide au développement.
Avec « le commerce, pas l’aide », nous avons reconnu que les deux sont nécessaires. Ceci s’applique également à « la nature, pas l’aide » pour le développement durable : nous constatons que la nature peut apporter des solutions à un certain nombre d’enjeux pressants du développement, de la sécurité alimentaire au changement climatique.
Il nous reste moins de cinq ans pour atteindre l’objectif mondial fixé par les Nations unies, consistant à diviser par deux le nombre de personnes vivant dans la grande pauvreté ; moins de dix ans pour atteindre un autre objectif mondial : arrêter la perte de la diversité naturelle.
Il faudra, pour y parvenir, redoubler d’innovation, de coopération et de détermination pour montrer la voie. Il est temps de reconnaître la nature pour ce qu’elle est vraiment : un investissement judicieux et une occasion à ne pas rater permettant de réduire la pauvreté de façon durable.
C’est une confirmation qui réjouit les apiculteurs.
Le ministre de l’agriculture français vient d’interdire définitivement la commercialisation de l’insecticide Cruiser OSR utilisé dans le colza et accusé de contribuer au déclin des colonies d’abeilles. Le fabricant, le groupe suisse Syngenta a immédiatement annoncé qu’il allait attaqué cette décision en référé suspension devant le tribunal administratif en arguant que « Près de la moitié de la surface de colza cultivé en France est traitée au Cruiser »… Pathétique.
Le ministère de l’agriculture avait fait part de son intention le 1er juin dernier de supprimer l’autorisation de mise sur le marché après un avis présenté par l’Anses (Agence sanitaire pour l’alimentation et l’environnement). Elle mettait notamment en cause le thiametoxam, une des molécules actives du Cruiser OSR. Mais le ministère avait donné quinze jours à Syngenta pour présenter ses observations et apporter des arguments contradictoires.
« Le colza, c’est la première plante butinée par les abeilles (…). Donc c’est une très bonne nouvelle, mais ce n’est qu’un début », a déclaré Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, une fédération qui regroupe 3.000 associations environnementales et qui rêve déjà à l’étape suivante : l’interdiction du fameux Gaucho !
Qu’ils soient d’ornement, de forêts, sauvages ou solitaires, de jardins ou de parcs urbains, les arbres « habillent » presque tous les paysages de France. Mais qu’est-ce qu’un arbre en définitive ?
Un arbre est tout simplement une plante vivant plusieurs années (dite « vivace »), pourvue de racines, de feuilles et d’une tige un peu spéciale, le tronc. Ce dernier se ramifie en branches et contient des tissus très durs autorisant le majestueux porte « arborescent« . On a coutume de distinguer l’arbre de l’arbuste (et du plus modeste arbrisseau) par sa taille, qui peut dépasser 7 mètres, mais cette distinction n’est pas toujours des plus claires…
D’un point de vue écologique, l’arbre est un petit « écosystème » à lui tout seul : en son sein et dans sa zone d’influence cohabitent et interagissent aussi bien des espèces animales que des espèces végétales. Offrant abri et nourriture, il attire et héberge toute une communauté vivante. Micro-organismes, faune, flore : bactéries, champignons, mousses, insectes, rongeurs, oiseaux et bien d’autres encore. Ainsi, des racines jusqu’à la dernière feuille, l’arbre est actif dans son environnement.
Outre le fait qu’elle permette un sacré ancrage dans le sol, les racines assurent le rôle de puiser des quantités d’eau et de sels minéraux nécessaires à la vie de l’arbre. Et sous-terre justement, les interactions commencent déjà : les racines des arbres sont souvent aidées dans leur tâche par des champignons avec lesquels elles travaillent en parfaite symbiose.
Les champignons augmentent considérablement la zone de puisage grâce à leurs filaments très étendus, en contrepartie l’arbre leur fournit des éléments nutritifs. Les truffiers connaissent bien ce type de relation spécifiques et ne s’y trompent pas : ils vont chercher des truffes au pieds…des chênes !
Dressé sur son socle racinaire, le tronc est un lieu de vie privilégié. Sur les zones les plus exposées (donc plutôt face au Sud qu’au Nord), mousses et lichens trouvent un support adapté à leur développement. Des fructifications de champignons peuvent également apparaître mais ils trahissent en général une faiblesse dans les défenses de l’arbre qui n’arrive plus à maîtriser ces hôtes envahissants. En effet, la plus grande partie de l’organisme des champignons se situe sous l’écorce et se nourrit des tissus vivants du tronc.
A partir d’une hauteur variable, selon les espèces, s’étendent les branches et les rameaux qui portent les feuilles tout au long de l’année ou seulement à partir du printemps jusqu’à l’automne. On appelle cette dernière catégorie les arbres à feuillage « caduque« . Cycliquement, ces ramifications supportent également les fruits (baies de l’If, glands du Chêne, faines du Hêtre, etc.) qui assurent la dispersion et la pérennité de l’espèce comme les oiseaux qui disséminent des graines dans leurs déjections.
Rameau, feuilles et fruits proposent à l’animal qui sait en profiter des abris « sûrs » et de la nourriture à foison. Des oiseaux, bien sûr, nidifient au coeur des branches et se nourrissent des fructifications, mais aussi écureuils, loirs, belettes et martres, insectes divers et variés… Et l’influence de l’arbre s’étend bien au-delà de ses branches car la fraîcheur de son ombre invite animaux et plantes avides d’humidité !
Depuis que je suis enfant, les arbres m’ont toujours fasciné. Ils sont témoins de l’Histoire des lieux, parfois témoins de secrets des individus et demeurent toujours au coeur d’une activité permanente : l’arbre draine une vie fourmillante. Majestueux et généreux, toujours accueillant, il donne beaucoup sans malheureusement vraiment recevoir…
Un mois après la sortie du rapport de l‘Agence européenne de l’Environnement qui vantait la qualité des eaux continentales européennes, l’opération « Vacances Propres » a été lancée par l’association Progrès et Environnement pour réduire encore plus la quantité de déchets générés par les vacanciers. Pour ce faire, 3 700 collecteurs sont en train d’être installés et des sacs-poubelles seront fournis aux touristes.
« Vacances propres » traque essentiellement les déchets dits sauvages et, en collaboration avec les communes – plus d’un millier –, participe et favorise la prise de conscience des citoyens. Elle ambitionne par ailleurs de fédérer les différents acteurs concernés (villes, associations, entreprises et vacanciers) autour de cet objectif commun.
L’objectif pour l’été 2012 est d’inciter les vacanciers à ramasser plus de 50 000 tonnes d’ordures supplémentaires, sachant que d’après l’enquête menée en amont de l’opération, de 15 000 à 20 000 tonnes de déchets sauvages sont générées chaque année en France. Un chiffre impressionnant que Progrès et Environnement compte bien faire diminuer en maintenant une pression pédagogique et en menant des campagnes de sensibilisation sur le développement durable, en particulier le tri sélectif pendant les vacances.
Précisons qu’un trognon de pomme met deux mois pour disparaître, un mégot de cigarettes deux ans, une canette deux siècles et un sac plastique jusqu’à 400 ans.
Vu la quantité de déchets que l’on retrouve dans les océans et la nature en général, il est effectivement temps que les vacanciers mettent la main à la pâte s’ils veulent pouvoir continuer à bronzer sur des plages propres.
Pour rappel, le plastique est le terme populaire, vulgarisé, désignant les matières synthétiques de toutes sortes. Son étymologie vient du grec ancien et signifiait à l’origine « forme produite ». Les produits de base qu’on utilise pour fabriquer du plastique sont le pétrole, le charbon et le gaz naturel.
En général, un sac plastique est fabriqué en une seconde, utilisé 20 minutes et va mettre près de 400 ans à se dégrader dans la nature. En Europe, nous utilisons près de 500 sacs plastiques par an et par habitant…dont la plupart ne sont utilisés qu’une seule fois ! Les sacs en plastique ne sont pas biodégradables, ils sont photo-dégradables – se divisant en parties de plus en plus petites qui contaminent les sols et les eaux souterraines, finissant au bout de la chaîne alimentaire par être ingérés.
Chaque année, on consomme dans le monde une quantité dont l’estimation varie de 500 milliards à 1.000 milliards de sacs en plastique, ce qui correspond à plus d’un million de sacs par minute.
Légers donc s’envolant facilement, les sacs sont un désastre environnemental. Abandonnés, jetés par mégarde, oubliés par les collectes d’ordures ménagères, les sacs sont partout et quelquefois là où on les attend le moins ! Dans les champs, en forêt, en montagne, en mer ou sur le littoral, ils pullulent alors que déjà un seul sac abandonné suffit à dégrader la beauté du paysage.
A lui seul, le plastique représente 60 à 80 % des déchets en mer qui constituent une menace pour une large partie de la faune marine : les déchets les plus gros causent blessures, infections ou mutilations aux animaux par effet « d’emmêlement », par exemple avec des filets ou des sacs.
Intoxications, empoisonnements, occlusions intestinales, suffocations ou noyades, le rapport publié Greenpeace de 2006 (lire ici) est sans appel et compile les études de chercheurs européens et américains. Les premiers résultats de l’expédition MED (Méditerranée en danger), qui a débuté l’an dernier et doit se poursuivre jusqu’en 2013, révèlent en effet que des milliards de microfragments de plastique dérivent à la surface de cette mer. Des constats identiques ont été révélés ces dernières années dans le Pacifique aussi bien que dans l’océan Atlantique. A l’échelle mondiale, le « 7e continent de plastique » est décrit comme une immense plaque de déchets évoluant dans le nord de l’océan Pacifique, de la taille d’un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France.
Peu de pays ont pris des mesures contre les sacs plastiques. On remarque que les pays ayant choisi de les éliminer ont une économie tournée vers le tourisme ou souffrent d’une pollution visuelle considérable : ils sont par exemple interdits en Afrique du Sud depuis plusieurs années.
Côté recyclage, en fonction de leur nature, de leur densité, de leur réaction à la chaleur et de leur température de fusion, les plastiques ne se recyclent pas tous dans les mêmes conditions. Le sac plastique ne se recycle pas comme une bouteille d’eau. Avec l’ensemble des emballages plastique, il faut compter une trentaine de composants chimiques différents, contre seulement deux pour les bouteilles et flacons jusqu’ici recyclés. L’incinération des sacs en plastique produit du gaz carbonique et de la vapeur d’eau, deux gaz à effet de serre qui contribuent au phénomène de réchauffement climatique.
En décembre 2011, les sénateurs français ont repoussé à 2014 le projet de taxation des sacs plastiques voté par les députés pour le budget 2011. Fin novembre 2011 en première lecture, les sénateurs avaient même été jusqu’à abandonner totalement ce projet, ce qui avait donner lieu à des réactions d’indignation de la part des associations de protection de l’environnement…
Les sacs à usage unique répandus dans les grandes surfaces, constitués de polyéthylène à haute densité (HDPE) et introduits pour transporter nos achats,polluent notre planète durant plus de 1000 ans !
La solution demeure du côté des sacs plastiques végétaux ou biodégradables principalement à base d’amidon de maïs, de pomme de terre, ou de canne à sucre. Ils sont compostables et labellisés OK-compost. Par contre, ils ne sont absolument pas recyclables. Le recours aux biomatériaux n’est cependant pas synonyme d’absence totale d’impact sur l’environnement, en particulier en cas d’abandon sans précaution. Le risque de pollution visuelle demeure car la biodégradation nécessite un certain temps avant de produire tout son effet : un sac biodégradable abandonné mettra plusieurs mois à disparaître, selon les conditions spécifiques d’humidité, de température et de contact avec le sol. Il est donc indispensable d’accompagner le développement de l’utilisation de sacs biodégradables d’une communication grand public insistant sur la nécessité de ne pas les abandonner dans la nature.
L’adoption de sacs biodégradables (déjà utilisés par certains commerçants engagés) reviendrait à tripler voire quadrupler le prix de chaque sac. Surcoût que les grands distributeurs envisagent, bien entendu, de répercuter directement sur le prix des fruits et légumes à hauteur de 5 %. La fin des sacs plastiques n’est pas pour demain !
Une étude menée par l’association britannique Global Vision International, une organisation spécialisée dans les voyages volontaires, fait état d’une hausse des attaques de jaguars sur les tortues vertes le long des côtes du Costa Rica. D’après l’association, près de 200 « assauts » auraient désormais lieu en moyenne chaque année.
Attaquant la nuit, les jaguars s’en prennent aux tortues quand celles-ci viennent sur les plages pour y pondre. Une morsure au cou les tuent net. Elles sont ensuite traînées dans la forêt pour que le félin puisse dévorer tranquillement leurs nageoires et la chair de leur cou.
Si ce type de prédation avait déjà été observé, l’augmentation de la fréquence des attaques est inquiétante. Elles seraient en effet la conséquence d’une importante dégradation de l’habitat des félins, de surcroît sujets au braconnage intempestif.
La déforestation provoque sans surprise une disparition du gibier habituel, comme le pécari ou le cerf, en plus d’amener les jaguars à se déplacer vers la côte.
En dehors des attaques de jaguar, le sort des tortues vertes est également préoccupant. Confrontées à la pêche accidentelle, elles se retrouvent souvent dans les filets des pêcheurs qui ne prennent généralement pas soin de les remettre à la mer. La pollution est aussi responsable de la diminution de leur population. Les sacs plastiques en particulier sont souvent confondus avec des méduses, ce qui entraîne la mort des tortues par suffocation.
Le ministère de l’Environnement costaricain tiendra-t-il compte de cette étude en vue de déterminer si les attaques des jaguars mettent en péril la biodiversité marine ? Classé dans la trop longue liste des espèces menacées, le félin essaie tant bien que mal de subsister.
A l’Homme de faire en sorte qu’il ne contribue plus à la fragilisation de l’écosystème.
Passé presque inaperçu dans les salles de cinéma françaises, en face des blockbusters habituels, le film « One Life » est un pourtant un chef d’oeuvre du film animalier disponible malheureusement en DVD chez un seul distributeur (ici). Quel dommage !
« One life », l’adaptation cinématographique de la célèbre série TV de la BBC Life, présente les stratégies de vie et de survie de différentes espèces animales à l’aide d’images époustouflantes. En l’espace de cinq milliards d’années, la Terre a donné naissance à une biodiversité incroyable.
De la seiche, dont la naissance est minutieusement préparée, au capucin, qui recherche astucieusement sa nourriture, le réalisateur est parvenu, grâce à un équipement moderne et à une patience inépuisable, à capturer des moments stratégiques dans la vie de ces animaux d’une manière nouvelle, parvenant même à rendre les mouvements ultrarapides d’un marlin bleu à l’attaque ou d’un guépard.
Angles de vue, instantanés de moments d’une rare qualité, ralentis, musique, ambiance poétique : « One Life » est un véritable hymne à la vie et à la Nature dans toute sa majesté…