SOUVENIR D’UNE JOLIE PROMENADE

Il était une fois une jolie promenade sous les derniers rayons du soleil avec mon épouse Charlotte et nos chiens…

On ne les voit pas sur la photo mais les vaches normandes ne sont pas bien loin !

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POMME DE PIN

Une pomme de pin, ça ne se mange pas, parce que bien sûr, ça n’est pas une pomme ! Le vrai nom de la pomme de pin, c’est le cône. Et c’est parce que le pin porte des cônes qu’il fait partie des « conifères« .

Peut-on parler de fruit en rapport avec l’appellation même de « pomme » ? Pas au sens botanique car on parle de fruit uniquement après la transformation de l’organe femelle de la fleur, appelé « carpelle ». Ce dernier renferme les ovules, au sein desquels se trouvent les cellules sexuelles femelles de la plante. Après la fécondation de la fleur, les ovules se transforment en graines et les carpelles en fruits. Il y a donc des graines dans les fruits, puisqu’il y avait des ovules dans les carpelles de la fleur. Seules les plantes qui ont des fleurs font des fruits. CQFD.

Or le pin ne forme pas de fleurs mais des cônes. Les branches portent des cônes mâles qui fabriquent du pollen et des cônes femelles formés d’écailles insérées le long d’un axe. Chaque écaille porte deux gros ovules à sa surface. Les ovules ne sont pas enfermés dans des carpelles : ils sont nus. Pas de carpelles chez les conifères, donc pas de fruits ! Mais des ovules sur les écailles des cônes femelles, donc des graines dans les cônes, les fameuses « pommes » de pin… Désolé pour cette démonstration un brin détaillée mais j’ai dû moi même me faire expliquer le principe par un joyeux forestier pour bien comprendre ce qu’est véritablement une pomme de pin.

J’espère avoir été autant pédagogue que mon interlocuteur rencontré au hasard d’une promenade à proximité du Relais du Vert Bois

Les pommes de pin sont utilisées de manière plus ou moins inventive et éloignée de leur nature :
- Usages décoratifs par exemple dans des compositions florales.
- Celles de certaines espèces se déployant plus ou moins selon l’humidité ambiante servaient d’indicateur d’hygrométrie.
- Sèches et bien ouvertes, elles permettent de démarrer aisément un feu

Le pignon est la graine à la coquille dure, qui se développe sous chaque écaille de la pomme de pin du pin parasol.

Les pignons peuvent être mangés tels quels après les avoir cassés entre deux pierres (pratiques pour les gourmands). Ils sont très riches en huile (d’où leur rancissement rapide) et très nutritifs. Au goût proche de l’amande, le pignon est consommé en apéritif, il est le compagnon indispensable du basilic pour la confection des pestos italiens et « s’entend » avec tout le monde : fruits, légumes, fromage, poisson, viande, riz, pâtes, etc. Il en faut peu pour que sa saveur originale et unique donne à un plat habituel une nouvelle personnalité…

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MYSTÉRIEUSES FOUGÈRES

Dans un monde actuel dominé par les plantes à fleurs, les formes anciennes des plantes terrestres sont discrètes mais persistent depuis des dizaines ou pour certaines des centaines de millions d’années.

Les fougères font partie de la biodiversité actuelle qu’ils enrichissent, sinon par leur nombre, du moins par l’originalité de leur anatomie et de leur mode de reproduction. Ce qui différencie la fougère des autres plantes, c’est que les spores, contrairement aux graines, ne contiennent pas l’embryon de la plante. Chez la fougère, le spore tombe sur le sol alors qu’il n’y a pas eu fécondation.

La fécondation va se produire sur le prothalle qui est une petite lame verte produite par la germination de la spore. Les organes sexuels prennent forme sur les prothalles : les mâles, les femelles ou les deux à la fois. Du prothalle naîtra un oeuf qui à son tour va se transformer en fougère. Les spermatozoïdes ont besoin de l’eau pour voyager. C’est pourquoi en forêt, on retrouve plus de fougères dans des milieux humides…

Au jardin, l’intérêt des fougères réside dans leur feuillage, graphique et très décoratif, et leur aptitude à résister à des conditions de culture difficiles : humidité, obscurité.

Très courantes sous nos latitudes, les fougères forment un couvre-sol dense et très beau, d’aspect typiquement forestier : les merveilleux feuillage des fougères permettent de décorer les coins sombres et humides du jardin voire de prendre bonne place dans une rocaille. Il en existe de nombreuses espèces, caduques – qui dépérissent à l’automne – ou persistantes c’est à dire que les fougères conservent leur feuillage à l’année.

Leurs feuillages sont très variés, parfois assez éloignés de celui que l’on attribue généralement à la fougère. Ainsi, la scolopendre possède de longues feuilles dentelées appelées « frondes », tandis que la fougère dite « capillaire  » porte de petites feuilles légères sur des tiges délicates…

Il existe d’innombrables espèces de fougères puisqu’on parle de 10 000 variétés répertoriées !

Au jardin, Les fougères aiment les sols légers, frais, acides, poreux, en situation ombragée. Si vous voyez des fougères en vous promenant autour du Relais du Vert Bois, cela signifie que le sol est acide. Analysez votre sol avant de vous lancer dans la culture de la fougère car elles demandent réellement un sol acide. Un autre type de sol lui conviendrait beaucoup moins bien et elle pourrait ne pas s’y développer.

La fougère sera plantée dans un trou comprenant un mélange composé de terre de bruyère et de terre franche dans des proportions égales avec un peu de sable. On en plante entre 1 et 5 pieds par m2 selon les espèces. Pour s’assurer que la fougère démarre bien, n’hésitez pas à apporter un peu d’engrais ou de compost…

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COMMENT ATTIRER LES PAPILLONS DANS VOS JARDINS

À défaut d’avoir directement accès au jardin d’Eden, n’importe lequel d’entre-nous pourra tout de même créer son petit coin de paradis en respectant quelques règles simples qui attireront à coup sûr nos amis les papillons.

Il y a en effet deux façons d’obtenir que les papillons fréquentent et colorent votre jardin tout l’été :
- leur procurer la nourriture dont ils ont besoin : le nectar
- leur procurer les plantes indispensables à leur reproduction, c’est à dire à leurs chenilles !

S’agissant du nectar, il est notamment recommandé de laisser un petit carré de plantes mellifères. Entre 450 et 500 espèces indigènes en France sont dites mellifères, c’est à dire qu’elles offrent aux abeilles de quoi fabriquer du miel (qui est avant tout la nourriture de la colonie) : nectar, pollen, miellat… Toutes ne peuvent pas être butinées par les abeilles, car la morphologie de la fleur doit s’y prêter (il faut que l’abeille puisse atteindre le nectar ou le pollen).  Pour les papillons, encombrés de leurs ailes, c’est encore moins évident : les fleurs à large corolle sont les plus accessibles.

Les plantes à privilégier pour attirer les papillons au jardin sont notamment :
- les plantes aromatiques : thym, romarin, verveine, menthe et sauge
- les fleurs riches en nectar : narcisses, asters d’automne, lantanas, œillets et lavande ou encore chèvrefeuille et aubépine
- les plantes sauvages : trèfles, pissenlits, chardons, ronces, violettes
- les ombellifères comme le fenouil et l’aneth
- le buddleia aussi appelé « arbres à papillons » qui est leur arbuste préféré.

Les systèmes d’ »abreuvoirs à papillons » (coupelle avec eau sucrée) ne sont pas efficaces à 100% : outre leur aspect inesthétique, ces abreuvoirs risquent d’attirer guêpes, mouches et toutes sortes d’insectes, sauf les papillons…

Il est également important de laisser de l’espace entre les plantes afin de permettre à la biodiversité de proliférer et de les varier le plus possible.

Pour attirer les papillons au jardin, il est également utile de laisser un coin de votre jardin en friche afin de permettre à la biodiversité de proliférer; dans tous les cas, les papillons aiment beaucoup les herbes folles.

Les chardons, orties et rumex sont les plantes idéales pour accueillir et nourrir les chenilles qui deviendront des papillons.

Les papillons aiment aussi les recoins à l’abri du vent : près des fleurs à nectar, plantez une haie protégée du vent et des courants d’air, orientée au Sud.

Et bien sûr, il faut proscrire les produits chimiques (engrais et pesticides) car les papillons n’y résisteraient pas. Privilégiez les produits biologiques et les engrais naturels comme le fumier et le compost.

Comme tous les êtres vivants, les papillons ont besoin d’eau. Créer une mare, installer un petit bassin ou une fontaine dans votre jardin invitera les papillons mais aussi les libellules, les abeilles, les coccinelles, les batraciens et les oiseaux… À défaut de mare ou de point d’eau conséquent, une simple petite flaque peut enchanter de nombreux oiseaux pour leur baignade quotidienne. En été, les papillons peuvent même se contenter d’une simple soucoupe d’eau, peu profonde, pour se désaltérer.

Comment les papillons passent-ils l’hiver ? Certains migrent vers les contrées plus clémentes du Maghreb ou même d’Afrique subsaharienne. D’autres laissent la tâche de survivre aux frimas à leurs œufs ou leurs chrysalides, bien protégés dans le sol ou au milieu des végétaux. D’autres enfin commencent à hiverner sous forme adulte dès l’arrivée des mauvais jours. Pour ces derniers, le lierre est indispensable : c’est sous ses feuilles persistantes, bien protégés, qu’ils attendront le printemps. Si vous voulez être parmi les premiers à découvrir des papillons dans votre jardin en mars, laissez se recouvrir de lierre un coin de mur, un grillage ou un vieil arbre.

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L’ARBRE, UN MONDE VIVANT

Qu’ils soient d’ornement, de forêts, sauvages ou solitaires, de jardins ou de parcs urbains, les arbres « habillent » presque tous les paysages de France. Mais qu’est-ce qu’un arbre en définitive ?

Un arbre est tout simplement une plante vivant plusieurs années (dite « vivace »), pourvue de racines, de feuilles et d’une tige un peu spéciale, le tronc. Ce dernier se ramifie en branches et contient des tissus très durs autorisant le majestueux  porte « arborescent« . On a coutume de distinguer l’arbre de l’arbuste (et du plus modeste arbrisseau) par sa taille, qui peut dépasser 7 mètres, mais cette distinction n’est pas toujours des plus claires…

D’un point de vue écologique, l’arbre est un petit « écosystème » à lui tout seul : en son sein et dans sa zone d’influence cohabitent et interagissent aussi bien des espèces animales que des espèces végétales. Offrant abri et nourriture, il attire et héberge toute une communauté vivante. Micro-organismes, faune, flore : bactéries, champignons, mousses, insectes, rongeurs, oiseaux et bien d’autres encore. Ainsi, des racines jusqu’à la dernière feuille, l’arbre est actif dans son environnement.

Outre le fait qu’elle permette un sacré ancrage dans le sol, les racines assurent le rôle de puiser des quantités d’eau et de sels minéraux nécessaires à la vie de l’arbre. Et sous-terre justement, les interactions commencent déjà : les racines des arbres sont souvent aidées dans leur tâche par des champignons avec lesquels elles travaillent en parfaite symbiose.

Les champignons augmentent considérablement la zone de puisage grâce à leurs filaments très étendus, en contrepartie l’arbre leur fournit des éléments nutritifs. Les truffiers connaissent bien ce type de relation spécifiques et ne s’y trompent pas : ils vont chercher des truffes au pieds…des chênes !

Dressé sur son socle racinaire, le tronc est un lieu de vie privilégié. Sur les zones les plus exposées (donc plutôt face au Sud qu’au Nord), mousses et lichens trouvent un support adapté à leur développement. Des fructifications de champignons peuvent également apparaître mais ils trahissent en général une faiblesse dans les défenses de l’arbre qui n’arrive plus à maîtriser ces hôtes envahissants. En effet, la plus grande partie de l’organisme des champignons se situe sous l’écorce et se nourrit des tissus vivants du tronc.

A partir d’une hauteur variable, selon les espèces, s’étendent les branches et les rameaux qui portent les feuilles tout au long de l’année ou seulement à partir du printemps jusqu’à l’automne. On appelle cette dernière catégorie les arbres à feuillage « caduque« . Cycliquement, ces ramifications supportent également les fruits (baies de l’If, glands du Chêne, faines du Hêtre, etc.) qui assurent la dispersion et la pérennité de l’espèce comme les oiseaux qui disséminent des graines dans leurs déjections.

Rameau, feuilles et fruits proposent à l’animal qui sait en profiter des abris « sûrs » et de la nourriture à foison. Des oiseaux, bien sûr, nidifient au coeur des branches et se nourrissent  des fructifications, mais aussi écureuils, loirs, belettes et martres, insectes divers et variés… Et l’influence de l’arbre s’étend bien au-delà de ses branches car la fraîcheur de son ombre invite animaux et plantes avides d’humidité !

Depuis que je suis enfant, les arbres m’ont toujours fasciné. Ils sont témoins de l’Histoire des lieux, parfois témoins de secrets des individus et demeurent toujours au coeur d’une activité permanente : l’arbre draine une vie fourmillante. Majestueux et généreux, toujours accueillant, il donne beaucoup sans malheureusement vraiment recevoir…

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LES COQUELICOTS AUTOUR DU RELAIS DU VERT BOIS

Nous leur avions consacré un article l’an passé… Les revoilà encore plus éclatants !

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LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE MENACE LA FLORE DES ALPES

L’impact du réchauffement climatique est bien connu sur la faune et la flore. Ces dernières tentent de migrer pour survivre. En montagne, les espèces prennent donc de l’altitude. Jusqu’à un certain point…

Les aires d’accueil deviennent en effet de plus en plus petites et la compétition entre les espèces de plus en plus grande. Une étude scientifique récente montre que dans les Alpes, le phénomène pourrait être pire que ce qui a été envisagé jusqu’à présent. Alors que les glaciers ont perdu 40% de leur surface et plus de 50% de leur volume depuis 1850, près de la moitié des espèces devraient disparaître d’ici la fin du siècle et la résistance apparente de certaines autres ne pourrait être que temporaire.

À l’aide d’expérimentations, les scientifiques ont établi le chemin que parcourent certaines graines qui dans la nature sont emportées par le vent. Ils ont de la même manière identifié les espèces clonales qui se dispersent par les racines. Elles vivent extrêmement longtemps – parfois plusieurs centaines d’années – et donc se reproduisent sur une très longue période.

Beaucoup de ces plantes n’auront donc pas le temps de s’adapter. La vitesse du réchauffement devenant bien trop rapide par rapport à leur vitesse de reproduction…  Pour rappel, en 30 ans les activités printanières des êtres vivants ont avancé de presque une semaine en Europe !

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LE PISSENLIT DE NOTRE ENFANCE

Dans l’enfance, ce sont souvent les premières fleurs que nous cueillons pour nos mamans ravies de ces tendres bouquets, et ces preuves de notre affection abondent opportunément le jour de la Fête des mères.

Le pissenlit se rencontre à l’état sauvage dans nos champs, les chemins et dans……les  prairies champêtres du Relais du Vert Bois comme en atteste cette photo prise hier après-midi sous un soleil radieux de printemps !

Le pissenlit est facilement reconnaissable à ses longues feuilles vert foncé aux allures de dents de lion. Regroupées en petites touffes au raz du sol, les feuilles poussent au plus près de la base pendant que la tige creuse de la fleur s’allonge pour dénicher le soleil. Après la floraison d’une jolie fleur jaune vif qui a lieu de fin mars à septembre et dont raffole les insectes butineurs en raison de son caractère très mellifère, la fleur du pissenlit laisse apparaître des akènes à aigrettes qui sont ensuite dispersés par le vent ou par quelques bambins trop contents de voir de la neige en plein été.

Le pissenlit est une plante dite « hermaphrodite », qui a donc des organes mâles et femelles. Grâce à eux et à ses multiples fleurs dans son réceptacle, un insecte (abeille ou autre) peut lui permettre de s’autoféconder et ainsi de se multiplier.

Pour le reste, il s’agit surtout d’une plante comestible et nutritive aussi bien pour ses fleurs que pour ses feuilles. Ses feuilles sont riches en minéraux comme le potassium, le calcium, le cuivre et le fer, et en vitamines A (il y a davantage de bêta-carotène que dans les carottes), du complexe B, C et D. On peut les utiliser en salade, les cuire comme légume d’accompagnement. Elles peuvent également remplacer les épinards, ou compléter certaines soupes. Autrefois les fleurs entraient dans la coloration du beurre.

Ses propriétés médicinales diurétiques, dépuratives et toniques en font une plante amie du foie. Il est aussi une bonne source de fibres et des minéraux divers, particulièrement le fer et le calcium. A poids égal, le pissenlit est plus riche en calcium que le lait.

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LA POLLUTION LUMINEUSE TOUJOURS PLUS IMPORTANTE MENACE LA BIODIVERSITÉ

On parle de pollution lumineuse lorsque les éclairages artificiels sont si nombreux et omniprésents qu’ils nuisent à l’obscurité normale et souhaitable de la nuit. La pollution lumineuse, c’est donc l’excès d’éclairage artificiel visible en extérieur…

Ainsi, à la tombée de la nuit, d’innombrables sources de lumières artificielles (éclairage urbain, enseignes publicitaires, vitrines de magasins, bureaux allumés en permanence…) prennent le relais du soleil dans les centres urbains jusqu’au plus petit village.

La pollution lumineuse est une forme de pollution assez peu évoquée car à priori peu néfaste pour la santé lorqu’on la compare aux pollutions plus classiques, pourtant elle n’est pas sans conséquences sur le vivant et peut-être facilement réduite.

L’impact grandissant de la pollution lumineuse concerne un grand nombre d’espèces de toute taille (de l’insecte au mammifère, en passant par les oiseaux), et de tous les milieux (terrestres, aquatiques, marins). Les effets peuvent être directs (une espèce ne tolérant pas la lumière), ou indirects (perte d’une ressource pour un prédateur spécialisé, prédation accrue, disparition d’un pollinisateur entraînant la disparition de la plante pollinisée, etc.). Les perturbations peuvent concerner beaucoup d’aspects : les déplacements, l’orientation, et des fonctions hormonales dépendantes de la longueur respective du jour et de la nuit.

L’éclairage nocturne est parmi les 3 causes principales du déclin des papillons, avec l’abus de pesticides et la raréfaction des habitats. Pour certains scientifiques, ce pourrait même être la première cause de la raréfaction des papillons de nuit.

La présence permanente de lumière perturbe les cycles physiologiques comme l’alimentation, la reproduction et la ponte.
Les lampes à vapeur de mercure utilisées pour l’éclairage public sont particulièrement dangereuses : les rayons ultraviolets attirent les papillons qui tournent autour du lampadaire jusqu’à épuisement.

D’autres insectes, dit lumifuges, fuient au contraire toute source de lumière. La modification de l’environnement lumineux, notamment dans nos grandes agglomérations, a ainsi réduit considérablement les habitats possibles pour ces espèces. Pour ces insectes nocturnes, les routes éclairées deviennent de véritables barrières, cloisonnant les populations et réduisant leurs chances de rencontre et de reproduction.

Chez les vers luisants l’abondance de la lumière artificielle annule l’effet fluorescent de la femelle du ver luisant et ne lui permet plus de se faire repérer par le mâle. L’absence de fécondation entraîne la disparition de l’espèce.

Les oiseaux migrateurs paient également un lourd tribu, dont le sens de l’orientation est perturbé par l’éclairage des littoraux et des grandes agglomérations. Les oiseaux migrateurs utilisant les étoiles pour se guider, la Lune joue un rôle secondaire en éclairant le paysage. Face aux lumières artificielles de la ville, les oiseaux migrateurs se trouvent parfois désorientés. Ils discernent mal les étoiles auxquelles ils se fient pour migrer. Les zones éclairées les dévient de leurs routes, en les attirant ou en les repoussant. Les oiseaux migrateurs dépensent ainsi inutilement une énergie pourtant précieuse pour venir à bout d’un périple exténuant.

La pollution lumineuse est également un handicap pour les yeux des animaux nocturnes. Il a été par exemple mis en évidence que des grenouilles ne parvenaient plus à distinguer proies, prédateurs ou congénères. En Floride, site de reproduction principal pour la population atlantique de tortues caouannes, les jeunes naissent en général la nuit sur la plage et se ruent vers la mer, attirés par sa brillance. Mais, déviées par les lumières artificielles du littoral, elles se retrouvent sur la route et meurent de déshydratation, d’épuisement ou écrasées sous les roues d’une voiture.

Les lumières extérieures sont à l’origine d’une incroyable consommation d’énergie, souvent bien inutile. et qui représente près de 2% de la consommation électrique française. L’éclairage public représente près de 50% de la consommation totale d’électricité des communes !

En France, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % depuis les dix dernières années pour désormais s’élève à près de 9 millions de points, soit environ 1% de la consommation électrique en France ! 

L’arrivée prochaine d’éclairages publics halogènes ou LED devrait hélas accentuer le phénomène dans la mesure où les insectes sont sensibles aux plus grandes gammes d’onde qu’elles diffusent. Comme quoi, économiser l’énergie n’a pas que des avantages…

 

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RECONNAÎTRE FACILEMENT LES CHAMPS

Dominique Poulain, spécialisé en agronomie et en histoire de l’agriculture a mis ses connaissances au service d’un guide fort pratique intitulé « Reconnaître facilement les champs ».

Il n’est en effet pas si rare que cela de se retrouver à passer près d’un champs et de se dire : « Est-ce du trèfle ou de la luzerne ? ». La question n’est certes pas d’une importance capitale, mais le simple fait de « savoir » a sa propre importance et pas seulement…philosophique !

Ce livre présente en détail une soixantaine d’espèces de plantes cultivées dans les champs et les prairies de nos campagnes.

Des graminées céréalières les plus communes (comme le blé et le maïs) aux plus plus anecdotiques (lin, houblon, pavot), sans oublier, le colza, le trèfle et la fameuse luzerne, toutes les espèces végétales sont passées en revue.

L’auteur présente leur origine et leur histoire mais aussi leurs utilisations et leur importance.

Des photos de qualité et des dessins facilitent leur identification et évite toute confusion. Vous n’aurez donc plus d’excuses pour ignorer la nature des champs environnants lorsque vous séjournerez au Relais du Vert Bois !

Pour rappel, le territoire français métropolitain représente environ 55 millions d’hectares parmi lesquels 28 millions sont utilisés en terres agricoles. Environ 18 millions de ces terres sont arables, le restant étant constitué de surfaces herbeuses qui ont diminué de 25% en quelques 50 ans. Les terres arables en question sont occupées pour moitié par les céréales et par des cultures fourragères pour l’autre moitié.

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