LES SAINTS DE GLACE

Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du Haut Moyen Âge, autour de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année.

Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet sur les cultures d’une baisse de la température qui s’observerait à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse).

Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.

Historiquement, Saint Mamert introduit la fête des Rogations à partir de 470, afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion les agriculteurs se retrouvaient et récitaient au cours de processions paroissiales des prières pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.

Au-delà des origines lointaines de ces croyances, nos ancêtres avaient constaté qu’une brutale chute de la température nocturne ou matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées des 11, 12 et 13 mai. Cet élément climatologique, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l’événement avant d’entreprendre les grands travaux de printemps comme les semis, le repiquage, et les plantations. …

Aujourd’hui, encore une multitude de jardiniers avisés ne négligent pas ce vieux dicton et même la météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu’il existe une période dite « froide » qui peut survenir jusqu’en fin mai.

Plus scientifiquement, les astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux de l’observation du ciel et de l’espace, ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l’orbite de la terre passerait par une zone de l’espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l’apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température ».

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LE PRINTEMPS AU BORD DU CHEMIN

Délicates fleurs synonymes du printemps, les anémones et les ficaires colorent les bords de chemin à proximité du Relais du Vert Bois

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LA MOUCHE QUI MENACE LES FRUITS ROUGES

Il y a encore plus grave que le frelon asiatique dont nous vous avions parlé en Septembre 2011 (lire l’article ici) : il s’agit de  la mouche « Suzukii ».

Rien avoir avec les motos, mais bel et bien d’origine asiatique aussi, elle a débarqué en Espagne en 2008 puis un an plus tard tant en France qu’en Italie.

Cette mouche à fruits est l’une des deux espèces sur les 3000 existantes, capable de pourrir une production de fruits rouges (cerises, fraises et autres baies).

La femelle Drosophilia Susukii ne trouve pas mieux que de cacher ses oeufs dans les fruits qui une fois « gâtés » deviennent tant impropres à la consommation qu’invendables.

Pour l’instant aucune parade phytosanitaire n’a été trouvée pour combattre cette « fameuse » mouche Suzukii…

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DES MOUCHES QUI IMITENT LES ABEILLES

Les syrphes (famille des syrphidés) imitent à la perfection les motifs des abeilles, mais aussi des guêpes et des bourdons afin d’éviter en premier lieu leur prédation par les oiseaux !

Les syrphes sont pourtant bien inoffensifs et facilement identifiables à l’oeil nu dans le jardin et parfois même en ville. Il en existe 5000 espèces dans le monde et 505 espèces connues en France. Les syrphes sont inoffensifs : ils ne piquent pas et leur remarquable vol stationnaire les caractérise aussi.

Ils sont présents dans nos jardins de février à novembre avec une pointe d’activité en juin et juillet et peuvent vivre jusqu’à 3 ans si les conditions de l’habitat sont bonnes. Les œufs sont pondus isolément ou par paquets, souvent directement dans une colonie de pucerons et donnent naissance aux larves, de couleur blanche ou vert translucide. Les syrphes hibernent rarement à l’état adulte mais plutôt à l’état larvaire. Dans tous les cas, c’est dans des vieux bâtiments, des abris de rochers, une litière de feuilles, sur les faces inférieures de feuilles persistantes, dans les creux des écorces ou sous le feuillage épais du lierre… et les adultes profitent du moindre rayon de soleil pour trouver de la nourriture.

Les larves de syrphes font la guerre à toutes les espèces de pucerons (même les pucerons ailés !) car ce sont leur nourriture favorite. Elles comptent ainsi parmi les prédateurs de pucerons les plus efficaces, au même titre que les coccinelles, et sont donc essentielles dans la régulation de cette population de « ravageurs ». En les accueillant dans votre jardin, vous aurez donc de fortes chances de limiter l’invasion de pucerons.

Les larves de certaines espèces se nourrissent quant à elles de débris organiques ou de végétaux en décomposition. Les syrphes participent donc aussi au grand recyclage naturel.

Comme les coccinelles, les syrphes sont reconnus comme excellents auxiliaires biologiques pour réguler les pullulations de pucerons. Cependant, ils ont un avantage certain : celui de ne pas se faire chasser par les fourmis qui élèvent les pucerons; une phéromone identique à celle des fourmis leur permet de ne pas se faire remarquer !

Au stade adulte, les syrphes jouent un second rôle essentiel : la pollinisation ! Les syrphes adultes se nourrissent du pollen et du nectar de très nombreuses fleurs tels que le coquelicot, le pissenlit, la menthe, la phacélie, la carotte sauvage, l’achillée millefeuille, le bouton d’or, la chicorée ou la pâquerette. En volant de fleur en fleur sur de longues distances, ils répandent les grains de pollen et participent ainsi à la reproduction des végétaux au même titre que les abeilles ou les papillons ! La diminution des fleurs des champs et des « mauvaises herbes » est une grave menace pour les syrphes comme pour tous les pollinisateurs qui peut avoir de lourdes conséquences sur la biodiversité et donc sur notre quotidien…

Pour favoriser les syrphes, vous pouvez laisser se développer des plantes sauvages et semer des plantes sauvages. Elles sont en effet riches en nectar et pollen pour nourrir les adultes. Dans l’idéal, la floraison doit être à la fois précoce (pimprenelle, souci, véroniques…) pour nourrir les premiers syrphes dès la fin de l’hiver, étalée (centaurée, lotier corniculé…) pour que les fleurs soit présentes en continue, et tardive (tournesol, chardon, pissenlit) pour apaiser les dernières faims…

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LA ROSÉE DU PETIT MATIN

Qui n’a pas remarqué des gouttelettes d’eau qui brillent dans les pelouses au petit matin. Comment explique-t-on ce phénomène météorologique qui intervient souvent après une nuit froide et claire ?

La rosée n’est autre que de l’eau provenant de la condensation de la vapeur d’eau de l’air. Lorsque l’air se refroidi, la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense.

Elle forme des petites gouttelettes d’eau qui apparaissent sur les végétaux. Dès que le soleil pointe son nez et réchauffe l’atmosphère, les gouttes s’évaporent.

C.Q.F.D !

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C’EST LE PRINTEMPS !

Le printemps, c’est la saison du renouveau…

Après de longs mois de repos, la nature reprend vie. C’est le soleil qui va donner le signal de la sortie de l’hiver. Les perce-neiges sortent de terre, les premiers bourgeons sont là, les insectes virevoltent… et les hirondelles annoncent la saison nouvelle !

Du point de vue astronomique, dans l’hémisphère nord, le printemps s’étend de l’équinoxe de printemps (le 20 ou le 21 mars) au solstice d’été (le 21 ou 22 juin).

Du point de vue météorologique, dans l’hémisphère nord, le printemps est une demi-saison se situant entre la saison froide et la saison chaude. Il comprend donc les mois de mars, avril et mai. Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’automne.

Dans le calendrier civil français, le printemps commence conventionnellement le 20 ou 21 mars, bien que cela ne corresponde ni au printemps astronomique, ni au printemps météorologique : en effet, le mois de mars dans son ensemble est en moyenne non seulement plus doux que les mois de décembre, janvier, et février, mais également, en règle générale, que celui de novembre, faisant de ce mois un mois typiquement printanier.

En Russie, le printemps débute le 1er mars, en conformité avec le printemps météorologique. En Australie et en Nouvelle-Zélande, le début du printemps officiel est le 1er septembre, en accord avec le printemps météorologique de l’hémisphère sud.

En 2012, l’équinoxe de printemps de l’hémisphère nord a eu lieu le 20 mars à 05h14 UTC. Elle aura toujours lieu un 20 mars jusqu’en… 2044 !

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LE ROMARIN AU POTAGER OU AU VERGER

Dans un endroit ensoleillé et dans une terre bien drainée du potager ou du verger, plantez un romarin.

Pas seulement pour son feuillage persistant gris-vert mais surtout pour ses feuilles aromatiques récoltées en mai, mais aussi pour ses fleurs d’un joli bleu – clair ou foncé – qui attirent quantités d’insectes butineurs dont des pollinisateurs et des auxiliaires.

Les premières fleurs s’épanouissent fin mars au Nord de la Loire, plus tôt dans les régions plus chaudes et ce, à point nommé pour offrir nectar sucré et pollen protéique aux insectes en mal de nourriture après l’hiver. Le romarin est une plante mellifère et le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est réputé !

Choisissez une variété peu sensible comme « pointe du raz » ou « Baie d’Audierne ».

Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. On s’en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu’il s’agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.

Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s’en confectionnaient des couronnes, qu’ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.

Durant les épidémies de peste, le romarin était très populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés par cette terrible maladie. L’histoire veut aussi que la reine de Hongrie, qui souffrait de rhumatismes chroniques, ait été délivrée de ses problèmes grâce à un remède à base de romarin lorsqu’elle était âgée de 72 ans.

Dans certaines régions rurales, on fait tremper du romarin dans du vin rouge pour obtenir une boisson fortifiante. On utilise aussi le romarin sous forme d’extrait à base d’alcool pour les plaies et sous forme d’onguent ou de baume pour soulager les rhumatismes et les névralgies, tant chez les humains que chez les animaux.

Selon une légende, le romarin était à l’origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l’enfant Jésus, Marie, aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape aurait déteint sur l’arbrisseau et c’est ainsi que, depuis, le romarin fleurit bleu. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom Romarin à savoir « Rose de Marie » (l’appellation anglaise étant d’ailleurs Rosemary).

L’huile essentielle de romarin est aujourd’hui largement utilisée comme composant aromatique dans l’industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc.), mais aussi dans l’industrie alimentaire (boissons alcoolisées, desserts, bonbons, conservation des lipides, etc.).

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AUX ORIGINES DE LA POMME OU LE JARDIN D’EDEN RETROUVÉ

Comment un antique pommier sauvage kazakh pourrait nous sauver des pesticides… Mais d’où vient la pomme du jardin d’Éden ?

Réalisé par Catherine Peix, « Aux origines de la pomme » nous emmène dans les montagnes du Tian Shan, au Kazakhstan où les premiers pommiers seraient nés, il y a 165 millions d’années. On trouve dans ces forêts épaisses d’arbres qui peuvent atteindre plus de 30 mètres de haut et vivre plus de 300 ans, des pommiers sauvages : les Malus sieversii.

Leurs pommes sont non seulement comestibles et savoureuses, aux couleurs et aux goûts variés, mais elles ont su développer des résistances exceptionnelles aux maladies et, en particulier, au fléau numéro un du pommier : la tavelure. Quel est donc le secret de la résistance du Malus sieversii ?

Avec le film de Catherine Peix, on découvre que la pomme des origines possède un ensemble de gènes de résistance qui s’est perdu au cours du long processus de domestication des pommes, lors de leur voyage depuis l’Asie jusqu’à l’Europe.

Cette enquête scientifique et historique relate le parcours d’un savant kazakh, Aymak Djangaliev, qui se consacra toute sa vie à l’étude et à la protection duMalus sieversii. Mais il souligne aussi les enjeux contemporains essentiels de la découverte de cette pomme. À l’instar de la pomme Ariane conçue par l’INRA à Angers, Malus sieversii offre la possibilité d’une nouvelle arboriculture qui, par hybridation naturelle avec des espèces sauvages résistantes, pourrait créer des pommes domestiquées « bio », cultivées sans pesticide.

Je vous invite à découvrir la vidéo ci-dessous…

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LES FORÊTS SAUVAGES DE ROBERT HAINARD

Les Forêts Sauvages de Robert Hainard est une très belle anthologie de textes écrits entre 1930 et 1980, de reproductions soignées de croquis de terrain, d’aquarelles, de gravures sur bois du grand artiste, naturaliste et philosophe suisse Robert Hainard.

Les reproductions de gravures et de croquis parachèvent brillamment cette ode à la nature boisée.

On part sur les traces du célèbre chasseur au crayon, on le suit au fil de ses pérégrinations à l’ombre des arbres et on respirerait presque l’odeur piquante de l’humus forestier !

Cet ouvrage est aussi l’occasion de s’imprégner des réflexions philosophiques fondamentales de Robert Hainard sur le rapport homme-nature.

Incontestablement il s’adresse à tous les amoureux de poésie, de faune, de flore et de forêts !

C’est un livre que je laisse volontairement près de la cheminée du Relais du Vert Bois, à l’attention de celui ou celle qui voudrait faire vagabonder son esprit…

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UN PACTE POUR PLUS DE JARDINS EN VILLE

Le jardinage est le premier loisir des Français. Ils sont entre 17 et 18 millions à le pratiquer. Bien plus qu’un passe-temps, il suppose aussi des pratiques éco-responsables.

Leur généralisation dans les villes est par ailleurs un impératif aux yeux de l’Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces publics (UPJ), qui vient de lancer un « Pacte pour le jardin dans la cité ».

Un dessein largement légitimé par nos concitoyens, puisqu’ils sont 93 % à réclamer plus d’espaces verts dans les villes. C’est aussi le vœu de l’UPJ, qui a réuni 18 associations de jardiniers, de professionnels et d’amateurs mais aussi 1 900 communes et le Comité 21 autour de son pacte.

Celui-ci cible dix objectifs, parmi lesquels l’amélioration des conditions de vie par plus d’implantation de  jardins en ville, un meilleur accès à des fruits et légumes de qualité pour les familles aux revenus modestes, le développement d’une vie communautaire plus riche, un soutien accru à la création de jardins thérapeutiques pour les patients hospitalisés et l’éducation des jeunes aux enjeux de l’agriculture durable.

Pour les atteindre, le pacte fait dix propositions concrètes, par exemple  « penser l’habitat » en incitant « les bailleurs sociaux à développer des jardins partagés en pied d’immeuble dans les constructions neuves ». Il faut aussi « aider les jardins solidaires, pour lutter contre l’exclusion et favoriser la réinsertion », notamment dans les prisons, estime l’UPJ, qui voudrait aussi célébrer les jardins dix jours par an et que le jardinage soit enseigné à l’école.

Directeur général de l’UPJ, Jacques My explique la démarche sur le site Internet de l’initiative, www.pactejardin2012.com, laquelle est selon lui « une fusée à trois étages ». « Nous avons d’abord réuni des associations, des gens du monde du jardinage et de la société civile. Lors d’une deuxième vague, on demande aux particuliers de signer le pacte s’ils le souhaitent. Puis, entre le 15 mars et le 15 avril prochains, nous irons devant les candidats à la présidentielle », précise-t-il. Pour l’heure, un millier de personnes a signé le pacte. Des parrains ont aussi rejoint le collectif. Parmi eux, des « locomotives » comme Yann Arthus Bertrand, afin de donner plus de visibilité au projet.

« Plus de jardins n’est pas anodin dans la vie de la cité », insiste M. My, pour qui, même si « d’autres sujets comme le logement ou l’emploi sont plus importants, les jardins ne doivent pas être négligés ». « Ils apportent une qualité de vie à la communauté et peuvent être créateurs d’emplois », résume-t-il.

« Placer les jardins dans l’agenda politique et organiser en septembre les premières assises nationales du jardin » seront les prochaines grandes étapes de l’UPJ, rapporte son directeur général, convaincu que « plus on sera, plus on sera convaincant auprès du futur président ». Dans bien des cas, l’union fait la force. Celui des jardins ne fait certainement pas exception.

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