« Les Feuilles mortes se ramassent à la pelle… » On connaît ces paroles de Jacques Prévert chantées notamment par Yves Montand ou Françoise Hardy !
Mais dans la nature, c’est le contraire : elles restent au sol et participent à un mécanisme essentiel à la vie au travers du recyclage de la matière organique.
Imprégnées par les pluies automnales, les feuilles tombées à terre se retrouvent rapidement recouvertes d’un « feutrage » constitué de bactéries, d’algues microscopiques et de champignons.
Tous ces micro-organismes commencent à décomposer la matière organique constituée par les feuilles. Ces fragments végétaux prédigérés sont ensuite récupérés par les petits animaux tels les vers de terres, les escargots, les limaces mais aussi les mille-pattes, les cloportes et les acariens qui les déchiquettent puis les ingèrent.
Une partie des débris végétaux n’est pas digérée et se retrouve dans les excréments de cette « micro-faune ».
Des bactéries et des champignons prennent alors le relais pour finir de dégrader la matière organique qui se retrouve enfouie et assimilée dans le sol, formant alors ce qu’on appelle « l’humus ».
Au printemps, la terre enrichie par toute cette substance nutritive fournira aux plantes les éléments nécessaires pour synthétiser de la nouvelle matière vivante. CQFD !
La Bruyère callune est un petit arbuste vivace de 20 à 50 cm de hauteur caractéristique des landes, tourbières et pinèdes (comme ici lors d’une promenade en contrebas du Relais du Vert Bois), mais que l’on trouve aussi dans les jardins où elle joue un magnifique rôle ornemental.
Il en existe plusieurs milliers de cultivars aux fleurs allant du blanc, rose, violet, jusqu’au rouge. La saison de floraison des différents cultivars s’étend de la fin du mois de juillet à novembre dans l’hémisphère Nord. Les fleurs peuvent tourner au brun, mais restent sur les plantes pendant l’hiver, ce qui peut entraîner des effets intéressants.
Le nom « Calluna » vient du grec ancien. Son nom anglais « Heather » est devenu un prénom anglo-saxon.
Dans le Sud-Ouest, en forêt landaise, l’automne est aussi synonyme de la récolte du miel de callune. Un miel puissant et très parfumé, couleur ambre presque roux, que les abeilles obtiennent en butinant la bruyère d’automne. Apprécié autant pour son goût que pour sa rareté, le miel de callune fait partie des miels des Landes pour lesquels les professionnels voudraient obtenir une Indication géographique protégée miel des Landes de Gascogne.
La Bruyère callune est une importante source de nourriture pour les moutons ou les chevreuils qui peuvent paître lorsque la neige recouvre la végétation.
D’un point de vue médicinal, les fleurs séchées utilisées en infusion sont un excellent remède contre les cystites. Il suffit de laissrz infuser 5 à 10g de fleurs séchées jusqu’à 10 minutes dans un litre d’eau.
Pour ceux qui n’aiment pas trop le petit goût acide de la groseille, pensez à sa cousine en taille XXL : la groseille à maquereau.
Alors que ses cousines poussent en grappe, la groseille à maquereau pousse à l’unité, seule sur sa tige entourée d’épines !
La groseille à maquereau est dodue, légèrement velue, blanche, rouge, ou rouge violacée (selon la variété) et joliment veinée. Seule la peau est acide.
Faites craquer la peau sous la dent et libérez une pulpe aux saveurs douces et délicieuses. La groseille à maquereau est paraît-il moins vitaminée que ses petites cousines mais sa pulpe me fait penser à la chair d’un kiwi bien mûr. Comme les groseilles à grappe, ces baies peuvent également rentrer dans la confection de confitures, gelées et sirops. Le groseiller à maquereau est un arbuste très rustique, pouvant résister à des températures de l’ordre de -35°C !
Son histoire reste peu connue mais nous savons que ce fruit est tout particulièrement apprécié des pays du Nord grâce à sa rusticité et sa résistance au climat froid. D’ailleurs, ces contrées la cuisinaient volontiers en inventant notamment une sauce « aigre-douce » qui accompagnait les maquereaux d’où son nom actuel.
Ce sont ces peuples qui l’ont introduit sur le territoire français au Moyen-Âge expliquant son surnom de groseille d’outre-mer.
Pour illustration de sa popularité, au XVIIIème siècle, les Anglais lancèrent dans leur pays le concours de la plus belle groseille à maquereau… Un siècle plus tard, Darwin produisait déjà près de 54 espèces de groseilles différentes. Le verger du Relais du Vert Bois ne compte que dix espèces différentes, mais celles-ci sont toutes aussi délicieuses les unes que les autres !
Synonyme de fraîcheur ces derniers temps, le printemps est aussi synonyme de renouveau. Dans la Forêt de Bord qui jouxte le Relais du Vert Bois, c’est le moment de profiter du spectacle offert par la Jacinthe des bois (encore appelée Jacinthe sauvage) qui forme dans les sous-bois de voluptueux tapis bleus.
En effet, lors de la floraison d’avril à mai, les fleurs sont regroupées sur une grappe courbée et parfumée qui donne à la plante l’aspect de dormir.
La Jacinthe des bois est classée « espèce protégée » dans certaines régions de France comme le Limousin ou le Lot-et-Garonne. Par conséquent, la cueillette est à faire avec précaution dans toutes les régions.
La Jacinthe des Jardins est une variété « domestiquée » qui offre des bulbes de culture facile originaires des régions méditerranéennes et d’Afrique du Sud. Ces bulbes offrent des fleurs très décoratives et parfumées, de couleurs variées allant du rose, au rouge, en passant par le mauve ou le blanc, qui s’épanouissent au cours du printemps.
En fin de floraison, il est important de couper le feuillage lorsqu’il a bien jauni mais et en aucun cas avant, car c’est à ce moment que la plante constitue ses réserves pour la prochaine floraison.
Ne soyez pas étonné si au fil des ans, la jacinthe des jardins fleurit de moins en moins, cela est inévitable. Il faut penser à replanter régulièrement de nouveaux bulbes !
Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du Haut Moyen Âge, autour de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année.
Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet sur les cultures d’une baisse de la température qui s’observerait à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse).
Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.
Historiquement, Saint Mamert introduit la fête des Rogations à partir de 470, afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion les agriculteurs se retrouvaient et récitaient au cours de processions paroissiales des prières pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.
Au-delà des origines lointaines de ces croyances, nos ancêtres avaient constaté qu’une brutale chute de la température nocturne ou matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées des 11, 12 et 13 mai. Cet élément climatologique, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l’événement avant d’entreprendre les grands travaux de printemps comme les semis, le repiquage, et les plantations. …
Aujourd’hui, encore une multitude de jardiniers avisés ne négligent pas ce vieux dicton et même la météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu’il existe une période dite « froide » qui peut survenir jusqu’en fin mai.
Plus scientifiquement, les astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux de l’observation du ciel et de l’espace, ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l’orbite de la terre passerait par une zone de l’espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l’apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température ».
Dans un endroit ensoleillé et dans une terre bien drainée du potager ou du verger, plantez un romarin.
Pas seulement pour son feuillage persistant gris-vert mais surtout pour ses feuilles aromatiques récoltées en mai, mais aussi pour ses fleurs d’un joli bleu – clair ou foncé – qui attirent quantités d’insectes butineurs dont des pollinisateurs et des auxiliaires.
Les premières fleurs s’épanouissent fin mars au Nord de la Loire, plus tôt dans les régions plus chaudes et ce, à point nommé pour offrir nectar sucré et pollen protéique aux insectes en mal de nourriture après l’hiver. Le romarin est une plante mellifère et le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est réputé !
Choisissez une variété peu sensible comme « pointe du raz » ou « Baie d’Audierne ».
Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. On s’en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu’il s’agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.
Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s’en confectionnaient des couronnes, qu’ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.
Durant les épidémies de peste, le romarin était très populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés par cette terrible maladie. L’histoire veut aussi que la reine de Hongrie, qui souffrait de rhumatismes chroniques, ait été délivrée de ses problèmes grâce à un remède à base de romarin lorsqu’elle était âgée de 72 ans.
Dans certaines régions rurales, on fait tremper du romarin dans du vin rouge pour obtenir une boisson fortifiante. On utilise aussi le romarin sous forme d’extrait à base d’alcool pour les plaies et sous forme d’onguent ou de baume pour soulager les rhumatismes et les névralgies, tant chez les humains que chez les animaux.
Selon une légende, le romarin était à l’origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l’enfant Jésus, Marie, aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape aurait déteint sur l’arbrisseau et c’est ainsi que, depuis, le romarin fleurit bleu. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom Romarin à savoir « Rose de Marie » (l’appellation anglaise étant d’ailleurs Rosemary).
L’huile essentielle de romarin est aujourd’hui largement utilisée comme composant aromatique dans l’industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc.), mais aussi dans l’industrie alimentaire (boissons alcoolisées, desserts, bonbons, conservation des lipides, etc.).
Le jardinage est le premier loisir des Français. Ils sont entre 17 et 18 millions à le pratiquer. Bien plus qu’un passe-temps, il suppose aussi des pratiques éco-responsables.
Leur généralisation dans les villes est par ailleurs un impératif aux yeux de l’Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces publics (UPJ), qui vient de lancer un « Pacte pour le jardin dans la cité ».
Un dessein largement légitimé par nos concitoyens, puisqu’ils sont 93 % à réclamer plus d’espaces verts dans les villes. C’est aussi le vœu de l’UPJ, qui a réuni 18 associations de jardiniers, de professionnels et d’amateurs mais aussi 1 900 communes et le Comité 21 autour de son pacte.
Celui-ci cible dix objectifs, parmi lesquels l’amélioration des conditions de vie par plus d’implantation de jardins en ville, un meilleur accès à des fruits et légumes de qualité pour les familles aux revenus modestes, le développement d’une vie communautaire plus riche, un soutien accru à la création de jardins thérapeutiques pour les patients hospitalisés et l’éducation des jeunes aux enjeux de l’agriculture durable.
Pour les atteindre, le pacte fait dix propositions concrètes, par exemple « penser l’habitat » en incitant « les bailleurs sociaux à développer des jardins partagés en pied d’immeuble dans les constructions neuves ». Il faut aussi « aider les jardins solidaires, pour lutter contre l’exclusion et favoriser la réinsertion », notamment dans les prisons, estime l’UPJ, qui voudrait aussi célébrer les jardins dix jours par an et que le jardinage soit enseigné à l’école.
Directeur général de l’UPJ, Jacques My explique la démarche sur le site Internet de l’initiative, www.pactejardin2012.com, laquelle est selon lui « une fusée à trois étages ». « Nous avons d’abord réuni des associations, des gens du monde du jardinage et de la société civile. Lors d’une deuxième vague, on demande aux particuliers de signer le pacte s’ils le souhaitent. Puis, entre le 15 mars et le 15 avril prochains, nous irons devant les candidats à la présidentielle », précise-t-il. Pour l’heure, un millier de personnes a signé le pacte. Des parrains ont aussi rejoint le collectif. Parmi eux, des « locomotives » comme Yann Arthus Bertrand, afin de donner plus de visibilité au projet.
« Plus de jardins n’est pas anodin dans la vie de la cité », insiste M. My, pour qui, même si « d’autres sujets comme le logement ou l’emploi sont plus importants, les jardins ne doivent pas être négligés ». « Ils apportent une qualité de vie à la communauté et peuvent être créateurs d’emplois », résume-t-il.
« Placer les jardins dans l’agenda politique et organiser en septembre les premières assises nationales du jardin » seront les prochaines grandes étapes de l’UPJ, rapporte son directeur général, convaincu que « plus on sera, plus on sera convaincant auprès du futur président ». Dans bien des cas, l’union fait la force. Celui des jardins ne fait certainement pas exception.
Nous attendons tous avec impatience la date miracle du 21 mars, premier jour du printemps.
Le printemps, c’est la saison du renouveau de la nature, du retour des oiseaux migrateurs et du réveil des animaux (et de nombreux humains !) hibernants. C’est aussi la saison des amours chez les oiseaux et pour de nombreux mammifères, une période particulièrement euphorique.
Le soleil revient petit à petit, l’herbe sent bon la rosée, les arbres laissent apparaître leurs habits de fleurs. les fleurs printanières pointent leur nez hors la terre, les violettes sont déjà présentes, les jonquilles nous inondent déjà de leur couleur soleil : le printemps approche !
Il est bien connu que le soleil est synonyme de vie et il agit comme un antidépresseur puissant : son retour contribue donc à nous mettre le moral au beau fixe…
Ce réveil naturel n’est en rien le fruit du hasard.
A l’approche de l’hiver, tous les végétaux herbacés des régions tempérées et froides se préparent à passer le cap des basses températures et à survivre. Pour éviter le pire, ils mettent au point tout un processus d’hibernation : la dormance.
Dès que la température extérieure affiche une baisse et frôle les 12°C, les espèces végétales ralentissent leurs processus métaboliques tels que la photosynthèse ou la croissance. La température n’est pas le seul facteur extérieur responsable de cette dormance. La lumière a également sa part. Des pigments de la plante, les phytochromes, captent la lumière et calculent l’augmentation de la période nocturne. Par ces deux renseignements climatiques, les espèces végétales entrent dans leur phase de repos; les feuilles tombent (pour minimiser les dépenses énergétiques), la sève ne monte plus dans les vaisseaux et les ébauches foliaires créées au printemps se parent d’une coque protectrice formée d’écailles : le bourgeon.
Malgré cette protection extrême, les bourgeons ne sont pas à l’abri du gel. En effet, la sève peut contenir des gaz dissous qui sous l’effet du gel deviennent des bulles d’air. Au dégel, elles explosent, entravant la bonne circulation de la sève : c’est l’embolie hivernale.
Pour y remédier, les bourgeons et plus particulièrement les cellules végétales favorisent l’appel d’eau et de sucres tels que le saccharose. Cela a pour effet de générer une pression qui élimine les bulles présentes dans la sève. En même temps, les bourgeons en profitent pour faire des réserves en nutriments pour se préparer à l’éclosion : le débourrement.
Pendant cette période de repos, un renforcement au froid s’effectue. Au niveau des bourgeons, plus précisément des écailles, des inhibiteurs de la croissance sont sécrétés et stockés. Leur rôle ? Protéger le bourgeon et donc les futures feuilles ou fleurs de la dessiccation et des variations de température.
Quels signaux sont émis aux bourgeons des arbres ou autres végétaux pour éclore ? Les mêmes que ceux qui ont provoqué la dormance : la température et la durée de la nuit. Suivant les espèces, une exposition de plusieurs jours à des températures positives leur permet d’enclencher tout un processus de relance de circulation de la sève. L’augmentation de la lumière du jour et la période de redoux, propres au printemps, permettent le débourrement.
Comment va alors s’effectuer l’éclosion des bourgeons ? Pour les végétaux arborescents comme la vigne ou encore le pommier, ils relancent leur poussée racinaire. Ce phénomène consiste en un apport de nutriments puisés dans le sol comme les sels minéraux. Cette aspiration au niveau des racines provoque une pression qui se propage dans les vaisseaux. La sève peut aller à nouveau circuler jusqu’en haut de l’arbre et alimenter les bourgeons : c’est la montée de la sève. Mais, cette poussée racinaire ne s’effectue pas chez toutes les espèces végétales ; d’autres stratégies encore inconnues sont mises en place pour permettre l’éclosion des bourgeons.
Les inhibiteurs endogènes emmagasinés au niveau des écailles de bourgeons sont petit à petit éliminés et la croissance des bourgeons peut alors commencer.
Ces signaux climatiques ne sont pas sans danger pour les bourgeons et donc l’avenir de l’espèce végétale. Il n’est pas rare d’observer des périodes de redoux en février. Le débourrement se réalise mais des phases de gel peuvent se produire juste après et causer de gros dommages à la plante ou arbre. Ce phénomène se produit de plus en plus souvent avec le changement climatique.
Parfois l’on remarque sur certains arbres des « coulées » qui tâchent l’écorce.
Pour s’opposer à des tentatives d’intrusion d’un champignon, l’arbre peut déployer ses propres armes défensives. Face aux maladies, les conifères, par exemple, produisent de la résine pour engluer l’ennemi et l’empêcher de gagner du terrain. D’autres vont fabriquer de la gomme pour limiter d’une autre façon la progression de l’intrus. Les aulnes et les chênes d’Amérique sécrètent des composés anti-fongiques constitués de petits écoulements noirâtres visibles à la base du tronc.
Les arbres ont également d’autres parades pour refouler certains insectes parasites. Les résineux ont en réserve dans leurs tissus des petites poches de résine. En tentant de s’introduire, les foreurs d’écorce comme la pyrale du tronc ou les scolytes du pin, percent ses fameuses poches en ayant pour conséquence immédiate l’inondation de leurs galeries. Des écoulements abondants, collants et garnis de sciure colorée vont alors suinter et se dessécher à l’extérieur de l’écorce : il ne faudra pas les confondre avec ces petites mouchetures éparses de résine repérées sur certaines écorces qui évoqueront plutôt un manque d’eau chronique ou une inadaptation aux conditions environnantes : des signes visibles d’un mauvais état général de l’arbre.
Les bactéries peut aussi parfois s’exprimer à la surface de l’écorce : de longues traces humides, fluides et sombres s’échappent d’une plaie de taille ou bien d’une petite fissure. Il s’agira d’une colonie de bactéries ayant élu domicile dans le bois profond et sera responsable du phénomène dit du « coeur mouillé ». L’arbre semble « pleurer », mais il n’y a malgré tout pas d’inquiétude à avoir, s’agissant d’une réaction naturelle…
Comment réagir face à tous ces signes ?
La règle d’or est d’éviter de contrarier les mécanismes de défense des arbres. Abstenez-vous de gratter et d’éliminer ces écoulements et concrétions collantes.
Si les branches situées au-dessus de ces petits chancres suintants ou gommeux finissent par se dessécher, vous les couperez rapidement et les brûlerez. En revanche, si le tronc est touché, il ne reste plus qu’à espérer que l’arbre parvienne à se défendre tout seul efficacement…
Parmi les arbustes à fruits ornemantaux du jardin d’hiver, le pommier d’ornement « Malus Evereste » est une variété particulièrement rustique produisant de minuscules pommes très appréciées des oiseaux de la nature.
Ce pommier est peu exigeant quant à la nature du sol et à l’emplacement, tant qu’on lui évite des situations trop ombragées, nuisant à sa floraison.
Il est un enchantement des quatre saisons, mais particulièrement à l’entrée de l’hiver, où il porte des petites pommes rouge-orangées, magnifiques sous le givre, et véritable facteur de plaisir pour les oiseaux gourmands. De la taille d’une cerise, les petits fruits ne sont pas comestibles pour l’humain mais qu’importe, car ils le sont pour nos amis ailés ! Particulièrement décoratifs, les fruits, une fois disparus, laissent place en avril à une floraison de magnifiques fleurs blanches.
Lors de la rénovation du Relais du Vert Bois, nous n’avons pas hésité à planter une allée de « Malus Evereste » à l’entrée principale du gîte et respecter, en tant que « refuge LPO », nos engagements en terme de « biodiversité ».