Il profite d’une profonde hibernation durant sept mois sur douze (d’octobre à avril).
il est sensiblement de même taille que le lérot.
Il possède une queue touffue de couleur grise comme l’ensemble du corps et sa longévité moyenne est de 9 à 10 ans.
Il trottine dans les greniers en poussant de fréquents toussotements qui pourraient laisser penser que certaines maisons sont hantées.
En fait, « il » possède un répertoire vocal très varié composé de grognements, sifflements, gazouillis, toussotements qui font de lui un bavard insatiable.
Mais qui est donc ce fameux « il » ?
« Il » est celui avec qui je me suis retrouvé nez à nez hier soir dans le grenier de nos écuries… autrement dit…un magnifique « loir » !
Au-delà de la description réalisée dans les lignes précédentes, le loir est essentiellement nocturne : il s’éveille peu de temps après la tombée de la nuit pour partir en quête de nourriture.
Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D’autres fruits figurent au menu lorsque l’occasion se présente: pommes, prunes, mûres, myrtilles, figues, poires. Il aime aussi les bourgeons et les fleurs, mange également des champignons et écorce volontiers les jeunes pousses. Il ne dédaigne pas les insectes, quelques cloportes ou certains petits mollusques…
Le loir est un incroyable petit acrobate « arboricole », en sautant délicatement de branches en branches. Il se déplace rarement sur le sol car, tel « Spiderman », le loir bénéficie de coussinets aux pattes sécrétant une substance collante qui lui permet de se déplacer sur des surfaces verticales sans aucune difficulté. Sa vision, son audition et son flair sont parfaitement adaptés à la vie de noctambule, aidé de ses moustaches nommées vibrisses qui le renseignent sur les objets ou obstacles rencontrés.
Le loir vit en couple ou en petits groupes familiaux sédentaires sur un territoire d’environ 3 à 4 hectares, ce qui, pour un rongeur, est assez considérable.
Durant les heures diurnes, le loir s’abrite dans son nid estival, établi dans un trou d’arbre voire un nichoir à oiseaux qu’il va garnir de mousses et d’herbes.
A la fin de l’été, les loirs engraissent énormément et stockent un peu de nourriture, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques pour affronter la (très) longue période d’hibernation qu’il va passer en famille…sept mois à dormir d’où l’expression populaire : « dormir comme un loir ».
De par ses grandes exigences écologiques, le loir devient une espèce rare. En effet, il est très sensible aux conditions météorologiques, son habitat naturel disparaît et il possède un faible potentiel reproducteur. C’est donc pour cette raison que je suis revenu peu de temps après notre rencontre dans le grenier pour disposer quelques noix et noisettes à l’entrée de ce dernier ! On ne se refait pas…
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