La blatte, âgée de 400 000 millions d’années et constituée de quelques 4 000 espèces réparties autour de la planète, résiste à toutes les épreuves.
Est-ce son mode de vie souterrain et nocturne qui lui permet de traverser les ages ou bien sa capacité à jeûner plusieurs semaines?
Agacé de devoir cohabiter avec elle, vous entreprenez de l’éradiquer ? Elle supporte les meilleurs insecticides. Vous pensez donc à lui couper la tête? Elle peut vivre ainsi plusieurs semaines… Un accident nucléaire ? Elle résiste à des doses de radiations dix fois supérieures à la moyenne.
Avec ses 100 000 descendants par an et par individu, la blatte est sans aucun doute la championne de l’évolution !
Pour rappel, les blattes sont généralement des insectes assez grands. La plupart font la taille d’un ongle, mais les plus grosses espèces, peuvent atteindre 9 cm de long. La matière végétale est un élément fondamental de leur nourriture. Elles peuvent cependant être omnivores.
En règle générale la cuisine est la partie la plus prisée de l’habitat, et les classiques placards sous éviers font véritablement office d’hôtels « 4 étoiles » car les blattes y trouvent tout ce qu’elles affectionnent: tranquillité, obscurité, chaleur, humidité …..sans oublier l’incontournable poubelle plus ou moins débordante, ou la proximité du non moins attractif vide ordures des immeubles collectifs.
Pour autant il ne faut pas oublier l’arrière des radiateurs muraux et du gros électroménager (frigo, gazinière, lave-vaisselle, etc.), ni les éléments de cuisines aménagées dont les dessous ou les parties arrières sont aisément accessibles pour les blattes, et d’autant plus appréciées que le propriétaire des lieux n’y a pas accès. Bien entendu les toilettes, salles d’eaux, sous-sols, débarras, garages, buanderies, placards, sont là encore des sites où les blattes peuvent allègrement s’installer, quitte à passer sous les portes pour aller chercher leur pitance là où elles savent la trouver !
La meilleure solution consiste à « couper les vivres » mais cela implique une discipline et un ensemble de précautions qui sont souvent plus contraignantes qu’il n’y paraît, d’autant que le processus s’inscrit obligatoirement dans la durée. En fonction de la configuration des lieux, et des habitudes de vie, chacun s’organisera évidemment en conséquence, le principal étant d’atteindre le but recherché, à savoir affamer l’ennemi et le dissuader ainsi de rester dans la place ou de venir s’y installer.
A titre d’exemple toutes les denrées alimentaires courantes, telles que les pâtes, légumes secs, biscuits, confiseries, céréales du petit déjeuner, biscottes, etc…., seront obligatoirement conservées dans des boîtes hermétiques. Pas question non plus de laisser le pain dans un simple sac, ou les fruits et légumes verts à l’air libre. Pas davantage question de laisser de la vaisselle sale accessible (évier ou lave vaisselle entrouvert), ou encore d’oublier le coup de balai après les repas.
Toujours pas question de laisser traîner la gamelle de votre chien ou du minet avec un fond de pâtée ou de croquettes. Enfin, et c’est là une évidence, il faut s’équiper d’ une poubelle véritablement hermétique, et le cas échéant s’assurer de la bonne fermeture du vide ordures et du parfait état de son joint.
Pareillement il est souhaitable d’assoiffer ces petites bestioles, même si là encore c’est plus vite dit que fait. Il est par exemple souhaitable d’essuyer les parois des éviers, baignoires, lavabos, bacs à douches, sachant que toute goutte d’eau résiduelle peut faire office d’abreuvoir. Il faut également se défier des robinets « goutteurs », et même de la dernière goutte qui souvent reste en suspend, et qu’il convient donc d’ éliminer.
Dans le même esprit il est bon de fermer les bondes, ou le cas échéant d’ obturer les évacuations avec le classique disque de caoutchouc souple. Cet « assèchement » général est à faire ou vérifier le soir, puisque les blattes sont essentiellement nocturnes.
Au final, et vous l’aurez compris, il faut s’efforcer de mener la vie dure aux « squatteuses », mais sans pour autant sombrer dans la paranoïa, ni transformer le quotidien de la maisonnée en check-list !
Laissez un commentaire