Si vous observez la nature autour de vous, vous avez peut-être remarqué que les feuilles de certains marronniers semblaient anormalement sèches du début de l’été jusqu’à ces derniers jours.
Quelle que soit la région, cet évènement n’est pas dû à la sècheresse du printemps ou de l’été : il est dû à un petit papillon de 3 mm baptisé mineuse du marronnier.
Cet insecte est arrivé en France en 2000 (et dans toute l’Europe occidentale depuis le début des années 1980) venant principalement de Macédoine et s’est répandu infestant quasi exclusivement nos marronniers (Aesculus hippocastanum). Platanes et érables sycomore peuvent toutefois être touchés surtout lorsqu’ils sont à proximité des marronniers. Sa larve s’installe dans la feuille et s’en nourrit puis sa chenille s’enfonce dans la feuille et creuse une galerie parallèlement aux nervures de la feuille.Il ne provoque pas la mort des arbres mais altère leur vitalité et réduit la qualité de leur fructification. Il est soupçonné de faciliter l’introduction du chancre bactérien du marronnier.
Il n’y a guère de moyens de lutte efficace. A titre préventif, on ramassera les feuilles mortes et on les brûlera (les cendres peuvent être compostées). L’usage de produits chimiques actuels non éprouvés, chers et risquant de nous entraîner dans un cycle où leur composition chimique devra être de plus en plus forte n’est pas souhaitée; l’insecte à forte démographie s’adaptant de toute façon à celle-ci.
Des moyens de lutte biologique sont actuellement au stade de la recherche, via le programme européen dénommé Controcam. Le piégeage avec des phéromones peut utilement limiter sans éradiquer l’insecte.Enfin, on remarque que les mésanges mangent les chenilles du papillon.
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