L’ÂGE DES ARBRES

Quel âge peut avoir cet arbre est une question que l’on se pose souvent en forêt, et elle reste souvent sans réponse.

Quand j’étais petit garçon, on jouait à compter les cernes d’un tronc d’arbre pour calculer son âge comme on comptait les points sur une coccinelle. Le calcul pouvait s’avérer malgré tout…fantaisiste !

Le comptage rigoureux des cernes aide à la détermination de l’âge d’un arbre  tout en nous offrant quelques informations sur les évènements ayant marqué sa vie : si l’on observe la souche d’un arbre coupé, on peut voir des cercles qui ne sont autres que des anneaux de croissance, appelés cernes et correspondant à une période de croissance. Ils représentent la quantité de bois produit par l’arbre pendant le printemps et l’été.

Pendant l’hiver, la sève ne coulant plus, la croissance s’arrête : en se reposant, le bois devient alors plus foncé.

Pour récapituler, une année de croissance se compose d’un anneau avec une première partie claire (bois produit au printemps) et une seconde partie un peu plus foncée (bois produit à la fin de l’été). L’année suivante, un nouvel anneau s’ajoutera et ainsi de suite. Les plus vieux anneaux sont au centre de l’arbre.

L’épaisseur des cernes donne aussi des indications sur les saisons de croissance. Plus les cernes sont épaisses, plus la saison de croissance est longue et inversement…

L’observation du bois renseigne utilement sur les variations du climat : un anneau large indique une bonne année, une série d’anneaux minces révèle une période de sécheresse. Un tronc d’arbre est un véritable bulletin météo du passé ! Dans les pays tropicaux, les arbres n’ont pas ces anneaux : leur croissance ne s’arrête pas, car il n’y a pas de saison froide !

Pour un arbre sur pied, le seul problème est que les cernes se trouvent à l’intérieur du tronc donc invisible pour les promeneurs que nous sommes ! Les experts forestiers utilisent une tarière de Pressler ressemble à un tire-bouchon creux. Lorsqu’il est introduit dans le tronc d’un arbre, jusqu’à son centre, on arrive alors à extraire un échantillon de l’arbre sous la forme d’un petit cylindre de bois, communément appelé «carotte». En examinant le cylindre, on peut déterminer rapidement l’âge de l’arbre en comptant les anneaux de croissance. On peut aussi découvrir la vitesse de croissance de l’arbre sur un intervalle de temps et établir si son développement a été ralenti, par exemple, par la croissance d’autres arbres en compétition avec lui.

Un arbre peut vivre longtemps, avec des disparités importantes selon les espèces et sous réserve que son environnement le lui permette : le plus vieil arbre du monde – connu – est un baobab qui aurait plus de 5000 ans ! 

Le chêne peut vivre également plusieurs siècles et l’on sait qu’il pousse encore après 400 ans. Un Châtaignier  500 à 1000 ans tandis qu’un Pin Douglas peut contempler l’histoire du haut de ses 300 à 500 ans. Et on ne parle pas des champions comme le Tilleul ou encore l’If qui peuvent atteindre respectivement 1700 et 3000 ans !

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