Le coffre en bois est l’ancêtre de tous les meubles en Normandie, servant tout à la fois d’armoire, de banc et de bagage.
Au Moyen âge, le coffre était souvent désigné sous les appellations diverses de bahut, d’arche, de maie et enfin de huche. Cette fabrication entraîna l’établissement de la corporation des huchiers, ouvriers menuisiers chargés de tailler et de sculpter ces meubles. Le coffre, exhaussé sur quatre supports et ouvert par le devant, est devenu le dressoir, de même que deux coffres superposés ont formé l’armoire et le buffet. La sculpture a souvent été très figurative : fleurs, fruits, visages et même scènes mythologiques ont orné la plupart des coffres en bois.
Le coffre en bois a évolué jusqu’à la Renaissance, époque durant laquelle Charles VIII avait demandé à des ébénistes italiens de s’établir quelque temps au château de Gaillon (à 20 minutes du Relais du Vert Bois), et de contribuer à un nouvel élan de l’art mobilier. On vit alors apparaître de délicates arabesques comme celles illustrant les tombeaux en marbre des régions italiennes de la Toscane et de la Lombardie. Les coffres de cette époque, que l’on a découverts en Touraine et en Normandie, sont des chefs-d’oeuvre de goût.
A toutes les époques, les destinations des coffres en bois étaient aussi variées que les fonctions de leurs propriétaires. Le paysan possédait un coffre à grain de grande dimension, avec souvent un petit tiroir à la base pour extraire le grain tandis que la mariée arrivait chez son mari avec un coffre contenant sa dot en linge de maison et en vêtements. A l’intérieur, on pouvait y trouver une boîte à bijoux, spécialement aménagée, destinée à impressionner la belle famille.
Un vieux coffre en bois trône dans l’une des chambres du Relais du Vert Bois, à vous de découvrir lors de votre prochaine visite son utilisation première !
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