La demande en bois est en pleine croissance en France. Pour satisfaire cette demande, notre pays importe de plus en plus de bois tropical. La France serait ainsi le premier importateur européen de bois tropical d’Afrique centrale selon le WWF.
Nous contribuons également de manière conséquente au commerce illégal de bois avec près de 40 % de nos importations de bois tropical qui résulteraient de l’exploitation illégale des forêts. La France s’approvisionne en effet auprès de pays dont les volumes de bois illégal sont importants : un tiers du bois est exploité illégalement au Cameroun, près de la moitié du bois au Brésil et près des 3/4 en Indonésie !
Les forêts tropicales abritent plus de la moitié des espèces vivantes de la planète. Pourtant, elles font également l’objet d’une destruction et d’une sur-exploitation entraînant la disparition de 14 millions d’hectares de forêts tropicales par an. Les causes sont souvent multiples et varient selon les régions : conversion en terres agricoles (plantations de palmiers à huile, culture du soja, élevage bovin), exploitation du bois, extraction minière, construction de routes…
Les essences tropicales commercialisées sont pour une bonne part d’entre elles des espèces menacées d’extinction à plus ou moins court terme à cause de leur raréfaction et d’une coupe trop intensive. La disparition des forêts tropicales entraîne un impact important sur la faune et la flore locale avec une réduction et une fragmentation de leurs habitats et une augmentation de la chasse et du commerce illégal des espèces. Facteur aggravant : la construction de routes qui offre une meilleure accessibilité aux milieux (et notamment aux zones cœurs qui étaient jusqu’à présents peu accessibles et constituaient des zones refuges).
Outre l’impact direct sur la biodiversité, l’importation de bois tropical nécessite l’utilisation de moyens de transports comme l’avion ou les bateaux. Ces modes de locomotions sont gourmands en énergie et participent ainsi au rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et au réchauffement climatique. A contrario, l’utilisation de bois local nécessite des trajets moins longs et permet donc de limiter la pollution de notre environnement. Selon les chiffres de l’ONU, 20 % des émissions mondiales de CO2 dans les années 1990 étaient dus à la déforestation.
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