Les lignes électriques sont bien plus dangereuses que les éoliennes pour les oiseaux. Dans la région Afrique-Eurasie, la conférence des Nations unies sur la faune sauvage a dénombré des dizaines de millions de morts par collision, principalement des grands oiseaux comme les cigognes, les grues, les rapaces ou les pélicans.
Selon une étude de la Convention sur les espèces migratrices (CMS), il est urgent de prendre des mesures d’enfouissement des lignes à haute tension partout dans le monde. Faute de quoi, certaines espèces seraient sérieusement menacées de déclin, voire d’extinction.
A l’heure actuelle, l’Europe de l’Est est un gros point noir, notamment pour l’outarde barbue et les oiseaux de proie. Pourtant, les pires problèmes pourraient bientôt se retrouver en Inde et en Afrique, où les réseaux électriques se développent à toute vitesse. Ainsi, en Afrique du Sud, 12% des grues de paradis disparaissent chaque année à cause des lignes électriques.
Les zones de regroupement des oiseaux devraient être mieux balisées, estime l’étude de la CMS : «Les autorités nationales, les compagnies d’électricité et les organisations impliquées dans la conservation des oiseaux et dans la recherche devraient travailler de concert afin de mieux localiser l’emplacement des futures lignes et d’identifier conjointement les sites critiques où les lignes existantes doivent faire l’objet d’améliorations et d’aménagements pour une meilleure sécurité des oiseaux», estime Marco Barbieri, secrétaire exécutif de l’Accord Afrique-Eurasie sur les oiseaux d’eau migrateurs (AEWA).
Il n’en va pas seulement de la sécurité des oiseaux car le coût pour la société est incontestablement élevé sous forme de pannes électriques. Dans les zones sèches, il arrive que l’oiseau brûle, qu’il tombe au sol en flammes et qu’il provoque ainsi un feu de forêt…
Pour résoudre ce problème, la solution la plus efficace reste d’enfouir les lignes, comme cela a été fait aux Pays-Bas, en Norvège ou en Allemagne. Isoler les parties dangereuses, installer des perchoirs artificiels ou mettre en place des systèmes pour effaroucher les oiseaux pourraient aussi permettre de réduire l’hécatombe.
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