LE PARC MARIN DES GLORIEUSES

Nous vous parlions le 6 décembre dernier de la création de nouveaux parcs marins en France…

La France a signé hier le décret entérinant la création d’un nouveau parc naturel marin situé dans l’océan Indien : il s’agit du parc naturel des Glorieuses

Une douzaine de mammifères marins, des requins de récifs et pélagiques, des raies, des oiseaux marins… Le parc naturel des Glorieuses recueille quantité d’espèces vulnérables et qui seront donc désormais protégées.

S’étendant sur 43 000 kilomètres carrées, soit la superficie de l’Aquitaine, il se situe sur l’archipel des Glorieuses et sur les îles Éparses, à la limite du canal du Mozambique, au nord de Madagascar.  Si l’on prend en compte son voisin le parc naturel marin de Mayotte, créé il y a deux ans, l’écosystème marin est désormais « sanctuarisé » sur 110 000 kilomètres carrés, c’est-à-dire la plus grande zone maritime protégée au monde. Les moyens d’actions alloués aux deux parcs seront communs, mais leur gestion administrative est séparée, le parc des Glorieuses étant dépendant des Terres australes et antarctiques françaises.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a sur sa liste rouge 10 espèces établies au sein du parc national des Glorieuses,  tandis que 33 figurent dans celle dressée par la Convention sur le Commerce International des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES).

Les missions scientifiques qui ont pu se rendre sur place ont quant à elles recensé un millier d’espèces, dont 150 espèces de cnidaires (méduses, coraux et anémones de mer). Les récifs de coraux sont aussi l’habitat de 349 espèces de poissons. Or, si la présence humaine n’est pas permanente sur ce site, les activités anthropiques se sont tout de même traduites par une pression écologique que les autorités se devaient de prendre en considération. Bien que les joyaux qu’abrite la zone protégée soient encore relativement peu connus, les experts s’accordent en effet à dire qu’elle abrite une biodiversité très riche. La création du parc permettra de faire d’une pierre deux coups, ouvrant la voie vers des investigations scientifiques approfondies.

Les autorités du parc se sont alliées aux pêcheurs, à des ONG et à des experts pour assurer une pêche durable. Le ministère de l’Écologie a de plus affirmé vouloir favoriser le tourisme durable dans la région.

La création du Parc marin des Glorieuses est intrinsèquement liée au Grenelle de l’Environnement, qui prévoit que 20 % de l’espace maritime français soit protégé d’ici 2020. En conséquence, deux autres parcs naturels verront le jour cette année, celui des estuaires picards et de la mer d’Opale (Pas-de-Calais) et celui situé dans les pertuis charentais et girondins. L’écologie a beau avoir quasiment disparu des écrans radars, le processus national de renforcement de la protection de la biodiversité se poursuit.

Si vous aimez cet article, partagez le !