Comme nous l’avons vu dans un récent article, la chaumière est une maison d’habitation rurale traditionnelle d’Europe occidentale, tirant son nom de sa toiture recouverte de chaume (paille de blé ou de seigle, tiges de roseaux). En France, elle est présente notamment en Normandie et en Brière. La construction des maisons dans la campagne normande permettait aux paysans d’utiliser tous les matériaux communs de leur habitat : de l’eau mélangée à de la terre argileuse, des pierres, du bois en abondance et des céréales cultivées comme le blé ou le seigle.
Bien que de nos jours, outre la signification traditionnelle, on emploie également le mot chaumière pour désigner une habitation familiale ou simplement une vieille bâtisse rurale, le Relais du Vert Bois se définit plutôt comme une maison longère, ou longère, autrement dit une habitation rurale très répandue dans de nombreuses régions françaises, bâtie en longueur, tournant le dos au vent, et construite avec des matériaux d’origine locale (comme le silex et le moellon en Normandie). Elle représente un dérivé, maintenu jusqu’à nos jours, de l’antique maison longue.
Historiquement, il pourrait s’agir d’un emprunt au dialecte du Maine et de l’Anjou. Le mot désignait aussi « une bande de terre ou de pré longue et étroite, en bordure d’un chemin ou d’un bois » : dans cette acception, la plus ancienne attestation connue en littérature se trouve dans le roman Monsieur des Lourdines d’Alphonse de Châteaubriant.
Le concept de « longère » s’applique à des maisons longues, dont les dépendances et pièces d’ouvrage sont bâties en enfilade, selon un plan linéaire, sans former de cour intérieure.
Les longères étaient de manière générale l’habitat des paysans de statut inférieur, journaliers, bordagers ou petits métayers. Comme c’est le cas dans l’histoire du Relais du Vert Bois, il n’est pas rare de rencontrer des longères juxtaposant des parties de différentes époques, des extensions ayant été construites au fil du temps en fonction des besoins en espace des habitants (ainsi que des bêtes) et des moyens dont ils disposaient. Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’origine exacte du Relais du Vert Bois, relisez cet article : Les Maisons Forestières, Gardiennes de nos Forêts…
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