MAISON DE PLUMES

Les colombiers en Normandie sont très nombreux et possèdent une grande importance dans l’histoire. Dès le XIIIe siècle, les terres seigneuriales devenant de moins en moins rentables, il fallait trouver une production agricole susceptible d’assurer un revenu important. A cette époque les œufs et la chair de pigeons étaient fort appréciés. Les convenances voulaient également qu’un seigneur honore ses obligations en offrant un couple de pigeons à ses créanciers.

La plupart des colombiers en Normandie furent édifiés entre le Moyen Age et la Révolution, période à laquelle le droit de colombier fut aboli. Laissés à l’abandon par leur propriétaires, les pigeons s’abattaient sur les récoltes provoquant le courroux des paysans.

Les colombiers se présentent comme des grosses tours, massives par leurs formes, élégantes et raffinées par leur décorations, à l’écart d’une ferme, sur le côté d’un château. Composée de pierres, de silex, de briques et de colombages, son architecture est en général circulaire, mais on en trouve des hexagonaux, des octogonaux et un dodécagonal (rare).. Il est surmonté d’un toit en forme de poivrière, couvert de tuiles, d’ardoises et plus rarement de chaume, avec des lucarnes ou lanternons, d’où les pigeons s’envolaient. Au sommet du toit l’épi de faîtage en plomb sert de reposoir au seul pigeon dressé. Il est important de raffiner le décor du colombier et de graver ses armes au-dessus de l’étroite porte.

De passage au Relais du Vert Bois, prenez le temps de vous rendre au Manoir d’Ango à Varengeville-sur-Mer, où se trouve l’un des plus originaux et somptueux colombiers de Normandie.

Dernière précision : les colombiers abritent des pigeons et non des colombes !

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