10% d’agrocarburants en 2020, c’est l’objectif fixé par l’Union Européenne. Pourtant, les controverses sont innombrables et leur intérêt environnemental n’a plus rien d’évident…
En cause notamment, leur impact négatif sur le changement d’affectation des sols, qu’il s’agisse du remplacement de prairies, de forêts par une culture, ou de la suppression de cultures alimentaires au profit de celles à transformer en carburant.
La Commission européenne a donc lancé des consultations afin d’évaluer l’impact du changement d’affectation des sols dû aux objectifs européens. L’institut national de recherche sur les politiques alimentaires a planché et remis son rapport en octobre 2011. Et ce n’est pas brillant…
Cet objectif de 10% provoque un accaparement des terres et génère d’importantes émissions de CO2. En Amérique latine comme en Afrique sub-saharienne, les pâturages, les forêts et la savane seraient gravement amputés. Quant à la réduction espérée des gaz à effet de serre, elle est annulée à plus des deux-tiers par les émissions dues au changement d’affectation des sols. Bref, la lutte contre le réchauffement climatique ne passe pas par les agrocarburants et surtout pas par le biodiesel, dont le bilan énergétique s’avère… médiocre !
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