J’ai été élevé au milieu des animaux et je me suis souvent posé la question sur la différence entre race, variété et espèce.
On parle en effet souvent d’espèce menacée, on dit encore que tel animal est proche de tel autre mais chacun appartient à une espèce différente.
L’espèce est en fait l’unité de base de la classification des êtres vivants. On doit ce concept non pas au célèbre Darwin mais à Linné, botaniste suédois du XVIIè siècle, qui imagina un système de classification hiérarchique des êtres vivants et des minéraux.
Le savant réunissait dans une même espèce tous les individus identiques entre eux et avec le spécimen type, c’est à dire l’exemplaire ayant servi à décrire l’espèce à partir de caractères morphologiques. Et toujours depuis Linné, chaque espèce est désignée, en latin, par le nom du genre qui la contient, suivi d’un adjectif ou d’un nom propre à l’espèce : Felis catus est le chat, Panthera leo le lion. Ces noms s’écrivent en italique. L’initiale du nom générique est en majuscule, celle du nom d’espèce en minuscule. On appelle cela la « nomenclature binominale ».
Petit bémol : on pensait à l’époque que Dieu les avait créées au moment de la création du monde et et qu’ils étaient tous des copies conformes ! Ce principe vola en éclats avec les découvertes dans le domaine de l’évolution : la variabilité est la règle au sein des espèces (les individus sont différents les uns des autres) et celles-ci se transforment au cours du temps par le jeu de la sélection naturelle…
Au milieu du XXè siècle, cette idée conduit à une nouvelle définition qui, outre la ressemblance entre individus (morphologique, physiologique, génétique…) , tient compte du fait que ceux-ci peuvent se reproduire entre eux et donner des descendants viables, et eux-mêmes…inter-féconds. Autrement dit, l’âne et le cheval peuvent se reproduire entre eux mais leurs descendants ne seront jamais féconds : CQFD, ce sont bien deux espèces différentes !
Pour la petite histoire, savez-vous la différence entre le bardot et le mulet ?
Et bien, le bardot (mâle) ou la bardote est issu du croisement entre une ânesse et un cheval étalon tandis que le mulet (mâle) ou la mule (femelle) est un croisement entre un étalon âne et une jument cheval.
De bonne heure et de bonne humeur, sortie champignons au Relais du Vert Bois en ce dimanche matin pluvieux…
Et de retour à la cuisine, c’est le moment de passer aux choses sérieuses : en dehors du célèbre champignon de Paris et du bolets noble qui se mangent crus, tous les champignons considérés comme comestibles se cuisent avant consommation.
La chaleur neutralise en effet certaines toxines, mais…pas toutes ! Après avoir nettoyé les champignons, sans les faire tremper, faites les revenir dans du beurre ou de l’huile : ces mêmes champignons vont alors rendre ce qu’on appelle communément « l’eau de végétation », soit environ 95% de leur poids.
Ne les assaisonnez qu’une fois fois cette eau évaporée.
Les morilles séchées sont elles réhydratées avant cuisson tant qu’il faut ébouillanter les clitocybes nébuleux ou « petits gris ».
1. Emportez le bon matériel. Pas question de mettre vos champignons dans un sac plastique : cela les dégraderait très vite en raison d’une fermentation accélérée. Évitez aussi les cabas en papier. Préférer un panier en osier, qui laisse respirer la récolte. Ne pas oublier pas les habits voyants: ramasser des champignons en période de chasse peut s’avérer périlleux.
2. Oubliez les croyances populaires. Non, il n’est pas possible d’utiliser une gousse d’ail pour repérer les espèces toxiques, et une limace qui croque dans un champignon ne veut pas dire que celui-ci est mangeable pour l’homme.
3. Attention aux espèces mortelles. Elles ne sont pas toutes rouges à pois blancs! Hautement toxique (30 grammes suffisent à tuer un homme), l’amanite phalloïde existe en plusieurs variétés blanches, qui ressemblent à des espèces comestibles (comme les vesses-de-loup). Elles sont responsables de 95% des empoisonnements chez l’homme.
4. Ne mélangez pas vos champignons. Séparez les différentes espèces avec du papier journal, surtout si vous avez un doute sur l’une de vos trouvailles. Le mélange d’espèces de champignons toxiques, voire mortels, avec des espèces comestibles est à proscrire dans une optique de consommation.
5. Choisissez bien le lieu de votre cueillette. Les champignons sont composés en grande partie d’eau puisée dans le sol. A éviter : les bords de routes, la proximité d’une décharge, ou tout site susceptible de contenir des produits toxiques.
6. Ne faites pas l’impasse sur le contrôleur de champignons. Oui, vous avez bien lu votre guide illustré, mais un passage à la pharmacie peut vous éviter des ennuis. C’est le plus souvent gratuit, et vous en apprendrez beaucoup.
7. Cuisez votre récolte avant de la manger. (voir recommandations ci-dessus).
8. Sachez reconnaître les symptômes d’une intoxication. Un champignon ne vous terrassera pas immédiatement s’il est toxique. C’est parfois douze heures après le repas que la victime sera prise de douleurs, de vomissements ou de diarrhée. Il faut se rendre d’urgence à l’hôpital, en indiquant si possible au médecin les espèces consommées.
9. Ne mangez pas de champignons plus d’une fois par semaine. Même s’ils sont assimilés à des légumes, les champignons sont difficiles à digérer pour l’estomac, et peuvent contenir des éléments toxiques présents dans le sol, comme du plomb.
10. Rejoignez les sociétés mycologiques si le ramassage des champignons vous passionne !
Les lapins appréhendent leur environnement essentiellement par l’ouïe et l’odorat contrairement aux humains qui le font surtout par la vue…
D’un côté, ils ont leurs grandes oreilles et de l’autre le museau qui remue en effet beaucoup, jusqu’à 100 mouvements par minute ! Leur odorat est particulièrement développé et celui-ci joue d’ailleurs un rôle social très important.
Le lapin dispose de 500 à 1000 millions de récepteurs sur sa muqueuse olfactive (contre 10 millions pour l’homme et 2 à 3 milliards pour le chien à titre de comparaison). La surface importante de ses cornets nasaux étant richement innervée, les mouvements du museau permettent de mettre les molécules en suspension dans l’air au contact de cette zone : une odeur, amie ou ennemie, est ainsi rapidement identifiée…
Un lapin montre qu’il est très détendu lorsque son museau s’arrête de bouger…
L’odorat est un sens qui est développé dès la naissance du lapereau, et il permet à celui-ci de repérer les tétines par le biais des phéromones que celles-ci dégagent.
Je vous ai déjà recommandé il n’y a pas si longtemps un superbe livre de Rachael McKenna réservé aux vrais amoureux des chats : il s’agissait de « Chats en France » (voir le billet ici)
Avec le succès de ce premier ouvrage, Rachael a très logiquement à nouveau sillonné la France mais cette fois-ci à la rencontre des… chiens !
Elle les a photographiés dans leur environnement naturel et une fois encore le résultat est absolument magnifique.
Bien que Néozélandaise, Rachael Mc Kenna, amoureuse de la France et de ses ambiances typiques, a photographié une centaine de chiens au gré de ses balades dans les grandes villes ou dans les ruelles de petits villages endormis, lors de ses visites de châteaux, maisons, jardins, forêts, qui servent tous de décors naturels à ses images.
J’ai retrouvé dans ce magnifique ouvrage toutes les attitudes que j’aime tant chez mes amis à 4 pattes : tour à tour drôles, altiers, joueurs, rêveurs… Je suis certain que vous aimerez aussi « Les Chiens en France », promis à un joli succès.
D’après les données de BirdLife International et du Conseil Européen pour le Recensement des Oiseaux, le déclin des oiseaux communs se poursuit en Europe : 300 millions d’individus ont disparu depuis 1980.
Pointée du doigt la fameuse PAC ou Politique Agricole Commune qui encourage à des pratiques agricoles nuisant significativement à l’environnement…
Intensification des cultures, surutilisation des produits chimiques, perte de la diversité des paysages (notamment avec les opérations de remembrement et d’arrachage des haies), etc.
Cette politique est donc une des principales causes de destruction de nombreux écosystèmes de milieux agricoles dans toute l’Europe, impactant directement les populations d’oiseaux des espaces agricoles.
Sur 37 espèces d’oiseaux, 22 sont en déclin contre seulement 6 en augmentation, 6 autres sont stables et 3 ont des tendances incertaines. Plus généralement, l’indicateur montre un déclin de plus de 50% depuis 1980 !
L’étude cite quelques espèces autrefois communes de nos campagnes, comme l’alouette des champs (Alauda arvensis), dont 39 millions d’oiseaux ont disparu, soit un déclin de 2% par an en moyenne.
- Alouette des champs (Alauda arvensis) : 39 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Pipit Farlouse (Anthus pratensis) : 12 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) : 25 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 3% par an en moyenne
- Bruant jaune (Emberiza citrinella) : 21 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
- Moineau Friquet (Passer montanus) : 40 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 1% par an en moyenne
- Vanneau huppé (Vanellus vanellus) : 2 millions d’oiseaux disparus, un déclin de 2% par an en moyenne
« Les Feuilles mortes se ramassent à la pelle… » On connaît ces paroles de Jacques Prévert chantées notamment par Yves Montand ou Françoise Hardy !
Mais dans la nature, c’est le contraire : elles restent au sol et participent à un mécanisme essentiel à la vie au travers du recyclage de la matière organique.
Imprégnées par les pluies automnales, les feuilles tombées à terre se retrouvent rapidement recouvertes d’un « feutrage » constitué de bactéries, d’algues microscopiques et de champignons.
Tous ces micro-organismes commencent à décomposer la matière organique constituée par les feuilles. Ces fragments végétaux prédigérés sont ensuite récupérés par les petits animaux tels les vers de terres, les escargots, les limaces mais aussi les mille-pattes, les cloportes et les acariens qui les déchiquettent puis les ingèrent.
Une partie des débris végétaux n’est pas digérée et se retrouve dans les excréments de cette « micro-faune ».
Des bactéries et des champignons prennent alors le relais pour finir de dégrader la matière organique qui se retrouve enfouie et assimilée dans le sol, formant alors ce qu’on appelle « l’humus ».
Au printemps, la terre enrichie par toute cette substance nutritive fournira aux plantes les éléments nécessaires pour synthétiser de la nouvelle matière vivante. CQFD !
Le paysage est à couper le souffle…
La lumière dorée de l’automne voile à perte de vue un chapelet de volcans. A 1 400 mètres d’altitude, le regard embrasse la chaîne des Puys, au coeur de l’Auvergne. Quatre-vingts dômes en sommeil – mais potentiellement actifs –, dont les sommets s’égrènent sur 32 kilomètres : à l’Est de la faille de Limagne, une dépression de 300 mètres dans laquelle s’épanouit la ville de Clermont-Ferrand.
« La chaîne des Puys et faille de Limagne » est un paysage géologique unique qui s’est porté candidat, lundi 15 octobre, à l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de « bien naturel à valeur universelle exceptionnelle ».
Aujourd’hui, 962 biens sont inscrits sur la liste de l’Unesco. Seuls 20 % d’entre eux le sont au titre de « bien naturel », la grande majorité ayant été sélectionnéé dans la catégorie des sites culturels. Les candidats-paysages sont donc l’objet de toutes les attentions de la part de l’UNESCO.
Des 38 sites français déjà inscrits au Patrimoine mondial, seulement trois sont dits « naturels » : le golfe de Porto en Corse, les lagons de Nouvelle-Calédonie et les pitons et les cirques de la Réunion. Aucun site de l’Hexagone n’y figure : le mont Perdu (Pyrénées) y est inscrit comme « bien mixte » transfrontalier, car partagé par la France et l’Espagne.
Quels sont les atouts de la chaîne des Puys ? Une préservation et une gestion durable du territoire mises en place depuis 30 ans, à l’initiative du conseil général du Puy-de-Dôme et du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, créé en 1977. Cette protection a été renforcée en 2000 par son classement au titre de la loi de 1930 des monuments et des sites, et en 2008 par l’obtention du label « Grand site de France » du Puy de Dôme. S’ajoute au dispositif Vulcania, complexe pédagogique et ludique d’information sur la planète Terre et les volcans, qui fête ses dix ans.
Depuis cet été, un train rapide grimpe jusqu’au sommet du puy de Dôme. Une version moderne de l’antique tortillard qui ne fonctionnait plus depuis des lustres . Désormais, la route d’accès est fermée et l’on redescend par les sentiers balisés à la rencontre des bergers à l’estivage. Les volcans étaient masqués par les hêtres et noisetiers prolifiques. Mais, en broutant, brebis et moutons dégagent les cratères et les courbes des volcans…
Le 21 janvier 2013, la France désignera ses deux candidats, comme le stipule le règlement onusien – sont aussi en course la grotte Chauvet (Dordogne) et les paysages culturels de Champagne et de Bourgogne. Le palmarès de l’Unesco est attendu pour l’été 2014.
8h18… La rosée du matin dans un arbrisseau en face le Relais du Vert Bois.
La campagne normande a des jolies couleurs d’automne : les haies et les lisières se parent d’un joli camaïeu de rose grâce au fusain, un arbuste commun en France, pouvant mesurer de 3 à 8 mètres.
Discret au printemps dans sa tenue verte, le fusain d’Europe ne passe pas inaperçu à la fin de l’été et tout au long de l’automne : ses feuilles finement dentées virent à la couleur « lie-de-vin » tandis que ses fruits prennent des couleurs spectaculaires : il s’agit de petites capsules littéralement rose bonbon et orangées surnommées « bonnets d’évèque ».
Appréciées des oiseaux de la nature, les fruits du fusains d’Europe se révèlent toxiques pour l’être humain.
Son nom vient du fait qu’autrefois, c’était avec son bois que l’on fabriquait les fuseaux des tricoteuses. Le fusain qui est utilisé pour le dessin provient de son bois carbonisé…
Souvenir d’une courte mais jolie promenade en contrebas du Relais du Vert Bois.
En remontant du « Val Asselin », accompagné de mon fidèle Cachou qui courait les lapins, je me suis arrêté pour saisir ce joli cliché de la rencontre de l’automne avec une averse qui venait de passer par là…
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