Les bords de route, lorsqu’ils sont convenablement gérés, constituent de véritables garde-manger pour les butineuses et les insectes auxiliaires : on peut y observer une véritable richesse floristique et faunistique. Les bords de routes, chemins, talus et fossés représentent plus de 500 000 hectares en France soit 47 villes comme Paris.
Au début, l’idée de faucher le bord des routes partait d’une bonne intention : donner une meilleure visibilité aux panneaux de signalisation et éviter les incendies de forêt dans les zones à risque.
L’utilisation généralisée des épareuses a rendu la tâche si facile que le désolant résultat est visible : les bords de route sont souvent ridiculement rasés jusqu’à la limite des champs cultivés, offrant un spectacle affligeant de pauvreté.
Il n’existe apparemment pas de texte de loi régissant le fauchage en bord de route, laissé à la libre appréciation des acteurs concernés, communes et DDE.
Beaucoup de professionnels du secteur sont convaincus du bien-fondé du « fauchage raisonné » mais les obstacles pour son application sont dûs en grande partie à la méconnaissance de la population de l’impact du fauchage sur l’environnement. Pour beaucoup, « un travail bien fait, c’est un travail qui se voit ». Ils n’hésitent pas à faire pression sur les différents organismes chargés de l’entretien des bords de route pour demander plus de propreté, proche du syndrome « terrain de golf »…
Pourtant il existe une solution que l’on appelle le « fauchage raisonné », avec des règles simples à comprendre et à appliquer, ayant l’avantage d’améliorer la sécurité routière, tout en économisant l’argent public et en minimisant l’impact négatif sur la biodiversité.
Tous ces objectifs et enjeux sont résumés dans une excellente plaquette d’information du SETRA (Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements) , disponible ici et dont voici un bref résumé ci-dessous :
- Délimiter clairement la chaussée
- Maintenir visible la signalisation
- Permettre l’arrêt des véhicules et permettre aux piétons de circuler le long de la chaussée
- Optimiser les opérations d’entretien en adaptant la fréquence de fauchage et les périodes de coupe
- Maintenir un couvert végétal pour limiter l’érosion des pentes.
- Rendre compatible l’entretien des dépendances vertes avec le maintien de la faune et de la flore
- Contrôler la végétation non désirée : éviter la prolifération des plantes invasives
1) La Bande de Sécurité : l’espace situé immédiatement au bord de la route sur une largeur d’environ 1,50 m dans les lignes droites et 2 m dans les virages doit être fauché plusieurs fois dans l’année, pour des raisons évidentes de sécurité (d’où son nom), pour que l’herbe ne dépasse pas 40 cm de haut. Malgré tout, il est très important de ne pas faucher en-dessous de 8 cm. Economiquement, cela coûte moins cher à la collectivité et écologiquement c’est mieux pour la biodiversité !
2) Fossé, talus et berme : dans cette partie du bord de route la sécurité de l’usager n’est plus en jeu. Ce n’est pas pour autant qu’il ne doit pas y avoir de fauchage mais celui-ci doit être tardif (de fin juin à début septembre en fonction de la présence ou non de plantes invasives) pour préserver la diversité, donner le temps aux plantes de fleurir et aux animaux de trouver dans la végétation la nourriture et un abri nécessaire. Ces zones de fauchage tardif doivent être évidemment sélectionnées avec soin en respectant les principes de la sécurité routière.
Certains pays, comme la Belgique ou les Pays-Bas ont déjà mis en place des plans ambitieux dans ce domaine. Les îles britanniques ont récupéré leurs espèces de bourdons en voie de disparition par le micro-aménagement de ces voies vertes, peu gourmand en place et de plus, efficace.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce sujet, consultez le document »Influence du développement durable sur l’entretien des espaces verts, des routes et de la voirie », disponible ici en pdf. Autre lecture intéressante : La gestion différenciée des bords de route également disponible ici en pdf.
Castor fiber est le nom scientifique du castor européen, infatigable travailleur du bord des rivières qui tient un rôle essentiel dans la gestion naturelle des zones humides. Il est, avec le castor canadien, l’une des deux espèces actuellement vivantes du genre Castor.
Après avoir failli disparaître de tout ou partie de l’Europe, il est aujourd’hui protégé dans la plupart des pays, et a fait l’objet de nombreux programmes de réintroduction. En Belgique, France et Suisse le castor est strictement protégé.
Plus gros rongeur européen, il était autrefois appelé en français « bièvre », nom d’origine gauloise que l’on retrouve souvent dans des noms de villages ou de cours d’eau.
Curieusement, le castor est toujours relativement méconnu dans notre pays, encore souvent confondu avec le ragondin (d’autant que ce dernier est parfois appelé myocastor en référence à son nom latin) et avec le rat musqué.
Il gère son territoire aquatique avec une grande rigueur en entretenant le bord des rivières, ruisseaux, lacs et étangs où il séjourne. Le castor contribue également à structurer la végétation des berges dont il se nourrit. 100% végétarien, il se nourrit également d’écorces d’arbres et de plantes aquatiques. Les besoins quotidiens d’un adulte sont d’environ 2 kg de matière végétale ou de 700 g d’écorce.
C’est une espèce inféodée aux zones humides et à l’eau où il y passe les 2/3 de son temps. Il construit des huttes ou un terrier ou des huttes-terrier pour s’abriter le jour et mettre bas. L’entrée du gîte est toujours située sous l’eau.
Son comportement le plus connu et spectaculaire est la construction de barrages et sa capacité à ronger des branches et des troncs d’arbres, grâce à des dents très aiguisées. Le castor abat en général plusieurs arbres dans un même secteur produisant une zone de coupe dite « atelier ». Si cette zone de coupe est éloignée de la hutte ou du barrage en construction, le castor creuse de véritables canaux qui relient les différentes zones et permettent le transport de bois pesants, l’eau allégeant alors la charge.
Sa biologie, son écologie et sa vie familiale sont très proches du genre humain.
Depuis le 20 mars dernier et jusqu’au 20 juin est organisé le « Printemps des Castors » animé par des spécialistes de ce sympathique rongeur. Pour découvrir les animations près de chez vous, consultez le site internet de la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM), dont le lien est disponible ici.
Dominique Poulain, spécialisé en agronomie et en histoire de l’agriculture a mis ses connaissances au service d’un guide fort pratique intitulé « Reconnaître facilement les champs ».
Il n’est en effet pas si rare que cela de se retrouver à passer près d’un champs et de se dire : « Est-ce du trèfle ou de la luzerne ? ». La question n’est certes pas d’une importance capitale, mais le simple fait de « savoir » a sa propre importance et pas seulement…philosophique !
Ce livre présente en détail une soixantaine d’espèces de plantes cultivées dans les champs et les prairies de nos campagnes.
Des graminées céréalières les plus communes (comme le blé et le maïs) aux plus plus anecdotiques (lin, houblon, pavot), sans oublier, le colza, le trèfle et la fameuse luzerne, toutes les espèces végétales sont passées en revue.
L’auteur présente leur origine et leur histoire mais aussi leurs utilisations et leur importance.
Des photos de qualité et des dessins facilitent leur identification et évite toute confusion. Vous n’aurez donc plus d’excuses pour ignorer la nature des champs environnants lorsque vous séjournerez au Relais du Vert Bois !
Pour rappel, le territoire français métropolitain représente environ 55 millions d’hectares parmi lesquels 28 millions sont utilisés en terres agricoles. Environ 18 millions de ces terres sont arables, le restant étant constitué de surfaces herbeuses qui ont diminué de 25% en quelques 50 ans. Les terres arables en question sont occupées pour moitié par les céréales et par des cultures fourragères pour l’autre moitié.
Pour polliniser les plantes à fleurs, on connaît les insectes et en particulier les abeilles. On pense moins souvent aux oiseaux…
Pourtant 900 espèces d’oiseaux participent à cette pollinisation et jouent donc un rôle important dans la préservation de la flore… patrimoine de l’Homme.
Cette fonction est très importante dans les régions tropicales et en Océanie. C’est en allant chercher du nectar que ces oiseaux se chargent d’un précieux pollen qui sera lui-même transporté sur d’autres fleurs.
Les plantes de ces régions du monde ont progressivement évolué pour attirer ces agents pollinisateurs particuliers : en général, elles s’ouvrent le jour, offrent des fleurs résistantes, possèdent un nectar copieux et fluide (le nectar dégouline de certaines d’entre elles à la maturité du pollen) mais elles ont généralement peu de parfum parce que le sens de l’odorat des oiseaux est peu développé.
Les oiseaux ont cependant un sens aigu de la couleur, plus développé que le nôtre : il n’est donc pas étonnant que la plupart des fleurs pollinisées par ces derniers soient brillamment colorées, principalement de rouge et de jaune.
Ces fleurs sont aussi normalement de grande taille ou font partie de grandes inflorescences : ces caractères contribuent à la stimulation visuelle des oiseaux et indiquent la présence de grandes quantités de nectar.
Géographiquement, la présence d’oiseaux pollinisateurs est parfois indispensable, comme par exemple dans la Cordillères des Andes où les oiseaux Colibris vivent jusqu’à 5000 mètres d’altitude, dans des régions froides et humides, particulièrement inhospitalières pour les insectes pollinisateurs. Ces oiseaux sont donc les seuls à féconder les fleurs en se nourrissant de leur pollen ou de leur nectar.
Situation quasi identique dans l’Ouest de l’Australie où les insectes butineurs (comme les abeilles) ne sont pas développés au cours de l’aire tertiaire en raison d’un climat froid et humide. Ce sont donc des groupes d’oiseaux très diversifiés qui se sont formés, tels les Loris (de la catégorie des Melliphages et dont la photo illustre cet article), qui possèdent une langue spécialement adaptés à la collecte du nectar.
En Europe également, lors de la migration de printemps, il est possible de voir des passereaux, essentiellement des fauvettes avec de fines particules jaunes sur le front et sur le pourtour du bec, voire ailleurs sur leur plumage, résultat de la visite de certaines fleurs pour se nourrir de leur nectar (parfois aussi de pollen et d’insectes). Quelques oiseaux présentent même des croûtes dures sur le front appelées « pollen horn » : il s’agit de granules de pollen de fleurs d’orangers, de citronniers, d’eucalyptus ou d’amandiers.
Les conditions de transport imposées aux animaux vivants sont déplorables et il semble qu’en Europe, on ne soit pas en mesure de faire cesser certaines pratiques odieuses.
Quand, par exemple, on fait traverser tout le continent à des milliers de bêtes, des pays baltes jusqu’en Turquie (plus de 2 500 km !), sans eau et sans nourriture, nous avons le devoir de faire cesser cette véritable torture.
Les Européens ont commencé à se mobiliser, et plus d’un million de citoyens ont signé une pétition exigeant de l’Union que ces pratiques cessent immédiatement.
Un récent reportage diffusé par la châne de télévision Arte laisse sans voix…
Un petit passage par le parc zoologique de St Louis (USA) et une surprise de taille…en me rendant compte du nom sulfureux associé à celui de l’insectarium.
Au départ, j’ai cru à un gag ou à une homonymie fâcheuse, mais non, il s’agit bien du fameux et tristement célèbre géant industriel Monsanto que nous connaissons, l’un des principaux producteurs d’OGM, celui qui commercialise l’herbicide total Roundup, et dont le nom est associé au PCB et à l’Agent Orange.
Monsanto est sans aucun doute le plus grand pollueur de tous les temps, un poids lourd dans le désastre écologique qui ronge petit à petit notre planète. Associé son nom à un parc zoologique et plus spécifiquement à un insectarium c’est comme si un fabricant de cigarettes ouvrait un institut contre le cancer !
Poursuivant ma recherche sur l’insectarium, j’ai découvert qu’il existait également une fondation Monsanto dont le site vaut son pesant de cacahuètes (non transgéniques) pour la mauvaise foi et le cynisme affiché.
Impossible de le confondre avec un crabe ou un homard, pourtant le cloporte est bel et bien un crustacé adapté à la vie terrestre. Il n’est nullement considéré comme insecte…
Respirant par des branchies (situées à la base de chacune des pattes), le cloporte mesure de 1 à 2 cm, est de couleur grisâtre ou brunâtre, est équipé de 7 paires de pattes et possède un corps en 3 parties : tête, thorax et l’abdomen. Chaque partie est segmentée et cuirassée d’anneaux articulés, parfois si souples que certaines espèces comme l’armadille peuvent littéralement se « rouler en boules » lorsqu’elles se sentent en danger ou dérangées…
Le plus commun des cloportes visibles a pour nom « Oniscus asellus ». Il vit plutôt à l’extérieur. Malgré tout, il existe aussi le cloporte des caves, le cloporte des murs, ou bien encore celui des mousses. Près de 160 espèces sont ainsi répertoriées en France parmi les quelques 3000 recensées !
Déjà curieusement considéré comme « crustacé terrestre » le cloporte a une particularité supplémentaire digne des marsupiaux comme le kangourou : les jeunes cloportes finissent leur maturation dans une poche extérieure. La durée de vie d’un cloporte est de 2 à 3 ans.
Même si les cloportes sont des animaux terrestres, ils ont besoin d’un taux d’humidité élevé. C’est pour cette raison que les cloportes peuvent s’accumuler dans les endroits humides et ombragés. On les rencontre sous les pierres, sous les pots de fleurs abandonnés, sous les écorces de bois morts, les tapis de feuilles mortes en décomposition, et dans les caves humides aussi.
Leur belle saison pour le cloporte va du printemps à l’automne, et son actvité est nocturne. En hiver, il vit au ralenti, en attendant des jours meilleurs.
Le cloporte est parfois classé dans les nuisibles…à tort ! Le cloporte est particulièrement utile en participant à la décomposition des matières organiques, au renouvellement du sol et à son enrichissement. Il ne provoque aucun dégât au jardin et ne s’attaque jamais au bois sain. Inoffensif, il ne mord pas et bien sûr ne pique pas non plus !
Si les cloportes « envahissent » (toute proportion gardée) la maison et que trop c’est trop : aérez, éclairez et asséchez ou déposez du bois mort et humide, récoltez et remettez ce petit monde dans le jardin.
Le cloporte est la proie – entre autres – du carabe, du crapaud, de l’orvet, du mille-pattes ou encore de la musaraigne.
il n’existe aucune différence entre une narcisse et une jonquille car il s’agit tout simplement de la même fleur !
Il existe plusieurs types de Narcisse la plus connue est appelée la Narcissus Jonquilla. Elle se décline dans des couleurs allant du blanc au jaune en passant quelquefois par les teintes orangées.
Dans les massifs et les jardinières, mélangées à la rocaille ou investissant la pelouse (comme au Relais du Vert Bois), la jonquille est très décorative. Elle peut également décorer très joliment le pied de certains fruitiers.
Attention cependant à sa toxicité. Ne consommez jamais les tiges, fleurs ou bulbes de la jonquille, qui provoquent des vomissements.
Parce qu’un castor avec qui il s’était lié d’amitié est tué par des trappeurs, le jeune Paul Watson alors âgé de onze ans écume les alentours de son village du Nouveau-Brunswick (Canada) pour trouver et détruire les pièges…
C’est le point de départ de quarante ans d’activisme pour celui que le Time Magazine désignera en 2000 comme l’un des plus grands héros écologistes du XXème siècle.
Baleines, phoques, requins, dauphins… Autant d’espèces massacrées par l’homme, et que Paul Watson et son association écologiste Sea Shepherd (signifiant en français « Berger des mers ») tentent de protéger par tous les moyens.
Le livre « Paul Watson, entretien avec un pirate » témoigne de l’engagement sans faille de ce personnage hors du commun. Chaque fois qu’une bonne cause doit être défendue, Paul prend la barre, fend les mers et les océans pour mener un combat – souvent violent – contre l’avidité et la cruauté des Hommes.
Sea Shepherd Conservation Society a vu le jour en 1981, aux Etats-Unis, dans l’état de l’Oregon. Mais l’idée même de Sea Shepherd avait déjà germée dans l’esprit du capitaine Paul Watson avec la création de la Earth Force Society en 1977, après une rupture avec Greenpeace.
Le but premier des deux organisations était la protection et la conservation des mammifères marins, avec pour objectif immédiat de mettre un terme à la chasse illégale des phoques et des baleines, Sea Shepherd s’est ensuite donné pour mission d’élargir son action à toute la faune marine. Une vie faite de batailles, de coups pris – et rendus – de révoltes et de victoires.
Avec son approche frontale, l’association Sea Shepherd est aujourd’hui l’une des organisations écologistes les plus efficaces. Les campagnes menées ont des noms évocateurs : No compromise, Blue Rage, etc. Les intentions du Capitaine Watson et de son équipe sont sans compromis, qu’il s’agisse de harceler les thoniers en Méditerranée ou les baleiniers en Antarctique.
Cette détermination a connu récemment un nouvel épisode puisque Paul Watson, 61 ans, a été interpellé le 13 mai dernier à Francfort (Allemagne) suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica et qui porte sur des faits datant de 2002. Il est accusé d’avoir mis un danger un équipage de bateau battant pavillon costaricien lors d’une campagne de Sea Shepherd contre la pêche aux requins.
Libéré sous caution il y a 2 jours, il encourt toujours une extradition vers le Costa Rica…
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